L'auteur : daloan
La course : Marathon des Burons
Date : 24/6/2007
Lieu : Nasbinals (Lozère)
Affichage : 3805 vues
Distance : 42.8km
Objectif : Balade
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Cette grande balade n'a de marathon que le nom. Une ligne bleue aurait été de mauvais goût au milieu de la verdure ambiante et n'aurait de toute façon pas tenu dans les quelques parties boueuses et les joncs qui parsemaient le parcours. Du coup, impossible de connaître la distance avant de l'avoir fait. Le dénivelé non plus. Sur différents forums, nous oscillions entre 800 et 1500m de D+. Au final, je vous le vends à 1200m D+ et 43,2kmen référence à mon Garmin (qu'on se le dise : la mise à jour de firmware rend mon 305 moins capricieux, il y a pas mal de chance qu'il en soit de même pour les autres 205/305, en revanche toujours aussi naze pour le dénivelé et il faut projter sur une carte après course pour une info à peu près fiable).
Autre inconnue et de taille : comment prononce t-on le nom du village de départ : Nasbinals ? Ben on dit le premier "s" mais pas le second. De même on évitera le "g" de Laguiole.
Dernière incertitude : l'hébergement. M'y étant pris un peu tard, les coups de fil aux hôteliers m'ont un peu angoissé, les réponses allant de "pour l'édition 2008 il me reste des places" à "vous vous moquez de moi" agrémentées d'un superbe accent.
Mais Chaudes Aigues étant une ville thermale, pas de souci pour y trouver un lit.
Mais un grand lit. Un seul.
Pour 2.
2 mecs.
Mon côté petit bourgeois hétérosexuel est resté en veilleuse mais sous les regards interrogatifs de l'hôtelier, je n'ai pas pu m'empêcher de préciser que j'avais laissé femme et enfants à la maison. Voilà. Sympatisant non pratiquant.
Le contexte de la course étant planté, les 500km de route avalés (près de 100l de super pour un aller retour vers une course écolo, j'en demeure dubitatif), passons à la course.
L'accueil est de plus chaleureux. Retrait des dossards et tout et tout nickel. Pareil à l'arrivée, même si quelques raleurs déploreront le bouchon géant devant l'aligot party.
Départ à la minute près et là,on trouve toutes les stratégies. La mienne est simple : avec Dominique (c'est un gars, celui qui a partagé ma chambre et mon lit et a réussi à résister au besoin de se justifier auprès des patrons), nous avons sorti l'appareil photo et nous positionnons délibéremment derrière. Nous y restons par choix puis parce que le rythme y est sympa et pour finir parce que finalement c'était là notre place. Dominique y retrouvera un cousin pas vu depuis pas mal d'années.
Le soleil étant de la partie, la température est idéale. Dur de faire des photos sans qu'on voit sa propre ombre, et de fait j'apparais sur toutes mes photos durant la première heure de course. Une vraie procession sur le sentier de St Jacques de Compostelle, très roulant. Nous sommes juste un peu retardés après Aubrac par des passages un peu gadouilleux, mais une fois les pieds trempés, les coureurs se lâchent et courent franchement dans l'eau. Là, pas cool pour ceux qui ont des Gore Tex car si l'eau y entre difficilement, c'est pareil pour en sortir !
Les paysages traversés sont magnifiques : vallées, fleurs et farandole de coureurs. Personnellement je n'ai pas regardé ma montre une seule fois et ne connaîtrais mon temps qu'en me connectant au site Internet le Mardi (5h30). Du jamais vu pour moi. En fait le temps on s'en fout. Impossible de se fixer un rythme : cailloux, herbe, montées et descentes viennent perturber toute tentative et c'est vraiment le pied comme cela. Marre de courir ? Une montée ou un passage technique sont à portée de foulée pour justifier de quelques pas de marche... Même la barrière horaire est débonnaire, contrairement au couperet de certaines courses (Via Romana par exemple où il faut mieux ne pas trop flaner).
Bon bref, jusqu'au ravito, pas de problème, je fais la causette à des futurs UTMbiens en cours de montée en puissance, des basques fiers de l'être comme en témoigne leur drapeau arboré fièrement en haut du sac à dos, des gars du coin qui ont ensuite probablement trouvé le temps très long et au final une représentation très très féminine qui me surprends autant qu'elle me réjouit (noraml, vu le coup de la nuit d'avant).
Le ravito est très bien fait, sans stress ni bousculade et on repart le long d'une piste de ski de fond très roulante. Là, bobo au genou. Je ne m'épancherai pas sur la suite, mais du coup au lieu de faire une deuxième partie de parcours rapide comme prévu initialement, j'ai pris le parti de ménager la mécanique. 17 bornes de réflexion et une coïncidence qui m'interpelle : c'est la seconde fois que cela m'arrive et c'est aussi la seconde fois que je mets des boosters. Les 2 fois j'ai eu mal sous le genou à l'extérieur. Si ça parle à quelqu'un, qu'il n'hésite pas à me le dire.
La fin de parcours est tout aussi sympa avec comme clou du spectacle the famous piste de ski à remonter. En haut, 2 arrêts pour soulager les crampes de compagnons d'infortune. L'idée de cette grimpette est vraiment bonne et il aurait été dommage de passer à côté. Après, il faut dérouler jusqu'à l'arrivée, avec des passage assez boueux et une traversée de résineux qui a dû demander pas mal de boulot de déblayage à l'organisation tant les abords sont denses. C'était d'ailleurs aussi le cas sur d'autrs tronçons ouverts spécialement pour nous. Chapeau.
On arrive à Laguiole, un petit coucou à la statue du taureau au milieu de la place et vue panoramique sur les 25-30 fabricants de couteaux.
Bref, venez la faire l'an prochain et ne vous prenez pas la tête, on en a pris autant entre les oreilles qu'au niveau des mollets.
Pour les membres de l'illustre JDM une dédicace particulière, chacun d'entre eux pouvant réclamer la photo en regard du commentaire le concernant :
100% nature dédiée à Dam'Odile
AtomikJF pour suppléer les photographes amateurs
pistes de ski sans neige donc sans danger pour Gilles
vaches paisibles et lointaines spéciales Frédérique
des zones pour patauger gaiement avec Monique
des descentes qui descendent mais bouchonnent un peu pour Cédric
un revêtement type moquette ménageant les petits petons de Robert s'il oublie ses semelles
un chemin de croix pour que le coach retrouve la Foi
des coureurs souriant comme Dame Zabeth
Deux éditions seront peut être nécessaires pour qu'Anne Marie fasse marcher ce petit monde au pas
Des compagnons de tout poil pour faire la causette à Bernard et au Kloug
et des passages plus calmes pour Pierre et Etienne
The passage pavé pour permettre à Philippe d'essayer ses rollers
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5 commentaires
Commentaire de JLW posté le 28-06-2007 à 23:22:00
J'ai pas tout compris (vers la fin) mais un récit bien sympathique qui donne envie d'y prendre part.
Commentaire de corto posté le 29-06-2007 à 08:51:00
yep un CR sympathique, qui donne envis de la faire cette course.
Sinon je suis certain que tu es prêt à dormir en dortoir (pas mixte bien sur) maintenant. lol
Commentaire de totote01 posté le 29-06-2007 à 09:46:00
j'ai eu les mêmes sensations sur cette course, le chrono on s'en fou un peu, faut d'abord en prendre plein les yeux.
l'Aubrac est une très belle région!
ps: après le coup d'un lit pour deux, peux-tu faire la bise au castor de ma part, il laisse pousser le poil en ce moment, il ne doit pas trop piquer...;o)))
A+ sur une course, michèle.
Commentaire de Hippolyte30 posté le 29-06-2007 à 13:47:00
Ton récit est plein d'humour et J'ai passé un très bon moment à te lire. Toutefois, ça me laisse pantois ces CR où t'as l'impression que le coureur n'a pas souffert. 44 km de balade sans se faire mal, je n'y crois pas. A moins qu'avec le recul, on oublie pour ne garder que le meilleur.
Bravo à toi et soigne ton genou
Hippolyte 30
Commentaire de gdraid posté le 30-06-2007 à 18:34:00
Merci daloan pour ton CR bien agréable à lire.
Bravo pour ton mental d'aventurier, en quête de beaux paysages, plutôt que de chronos flatteurs.
JC
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