L'auteur : Siberian wolf 10
La course : Marathon des Burons
Date : 23/6/2013
Lieu : Nasbinals (Lozère)
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Distance : 42km
Objectif : Objectif majeur
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Dimanche 23 juin 2013. J’ai participé à l’évènement Courir en Aubrac (ou Trail en Aubrac) à Nasbinals (48), sur le Marathon des burons d’une distance de 42 km pour 1400m de dénivelée. Il y a eu du brouillard sur une partie de l’autoroute A75 à l’aller.
Le départ de la course est à 7h15. Comme sur le Festival des Templiers, le départ commence par « Ameno », la musique d’Hera. Le froid étant encore présent peu avant le départ, j’ai tardé un peu à choisir mes affaires de course et je pars donc vers le fond du peloton. Mais dans le village, je commence déjà à remonter des concurrents et continue sur les premiers kilomètres. Ces premiers kilomètres m’ont donné assez chaud et j’enlève mon k-way transparent dans une montée plutôt raide où les coureurs sont à la marche. C’est une longue et irrégulière ascension avec tantôt des passages plats et tantôt des passages plus pentus qui nous mène à environ 1350m d’altitude. Dans la descente, je double le groupe que j’ai laissé passer devant en enlevant le k-way mais cela ne va pas durer longtemps car certains coureurs reviennent doucement un peu plus tard alors que le sommet de la longue ascension est désormais passé. Nous passons dans le tout petit village d’Aubrac.
Peu de temps après, nous passons une descente raide en sous-bois où je manque parfois de déraper et laisse passer quelques concurrents. Mais ensuite, alors que nous remontons parfois un peu, je ne parviens pas à les rattraper et en plus quelques coureurs de derrière reviennent. Le rythme s’accélère et je suis légèrement distancé par un groupe devant que j’ai pourtant en point de mire. Je maintiens l’écart mais impossible de revenir sur eux.
Et au moment où je réussis à revenir sur la queue de ce groupe qui commence à se morceler, je fais une petite chute au niveau d’un ruisseau boueux. Je n’en rattrape que un dans cette forêt et derrière quatre coureurs finissent par revenir sur moi. Désormais nous avons un petit raidard à passer puis une petite descente. Cela débouche sur une route goudronnée où quelques spectateurs nous applaudissent. De là, la vue est très belle. C’est le début d’une descente vers Saint-Chély d’Aubrac. Dans la première partie de cette descente clairsemée et peu pentue et avec un passage ressemblant à une voie romaine, deux ou trois coureurs me doublent mais dans la seconde partie, je fais une bonne descente, revenant sur un gars et courant à bonnes enjambées. Il y a parfois quelques gros cailloux. C’est après 2h16 de course que j’arrive au ravitaillement de Saint-Chély d’Aubrac au km 20, village coincé comme dans une cuvette. On y trouve du gruyère, des pâtes de fruit, du pain d’épice, des biscuits salés, des pruneaux, quartiers d’oranges, morceaux de bananes, du coca-cola, de l’eau. Et en plus, on y trouve des barres et gels anti-crampes Fenioux, un plus par rapport à d’autres courses.
Ce ravitaillement passé, nous remontons. Courant dans cette montée peu raide, je distance légèrement un petit groupe de coureurs. Alors qu’un groupe est juste derrière, nous passons un peu plus loin un chemin avec une large flaque d’eau. Ouvrant le chemin, l’eau est gelée et cela refroidit toutes mes ardeurs d’accélérer. Plus haut, nous passons un sentier monotrace très étroit alors qu’il se situe en bordure de pentes abruptes. Alors que nous sommes dans une petite descente dans les bois et hautes herbes, un gars me dit que le ravitaillement de Brameloup est au km 35. Mais cela m’étonne et effectivement il se trompe : c’est au km 32 qu’il se trouve. Au trentième km, nous grimpons la montée la plus raide de cette course, celle qui nous mène au sommet des pistes de Brameloup. J’y double tout un groupe à la marche et tente parfois de courir mais cela ne dure que quelques mètres car c’est bien raide.
Une montée raide vers les pistes de Brameloup
Trois coureurs me rattrapent dans la descente suivante nous emmenant au ravitaillement de la station de Brameloup au km 32. J’y arrive après 4h07 de course et je suis surpris d’avoir mis 1h51 depuis le précédent ravito. Depuis un kilomètre, une pluie fine a refait son apparition et j’y enfile à nouveau mon k-way.
Ravitaillement de Brameloup au km 32
Reparti sept minutes après, cela monte un peu avant d’arriver sur le plateau de l’Aubrac. Petit à petit, le ciel se dégage et la pluie disparaît alors que quelques coureurs isolés reviennent sur moi. D’autres reviennent car je prends des photos depuis le trentième km. Au début, je m’étais juré de ne pas le faire pour me concentrer sur ma course et parce-que je suis déjà venu visiter ce plateau à l'été 2010; mais je le fais car je vois peu de photographes.
Mais trottinant en même temps, je ne perds pas trop de temps. Le plateau est désormais magnifique. Après quelques km et aux abords de l’ultime montée, j’enlève donc mon k-way. La dernière montée au km 37,5 est raide mais très courte.
Une courte mais raide montée au km 37,5
Après ces photos, je décide de faire les quatre derniers kilomètres à bloc alors que se devine Nasbinals plus bas. Ainsi, je dépasse progressivement quelques coureurs et surtout des randonneurs avant de descendre. Deux coureurs tentent de s’accrocher à moi mais l’un d’eux préfère marquer un bref arrêt devant le photographe. Parmi les coureurs qui en finissent, il y a aussi des coureurs du grand parcours de l’Aubrac Circus (55 km), partis plus tôt. Les deux derniers kilomètres sont sur du bitume et avec une bonne portion descendante. Les spectateurs nous applaudissent. C’est après un peu plus de 5h40 que je franchis la ligne d’arrivée, terminant parmi les 105 premiers sur 456 arrivants. A l’arrivée, des jeunes nous distribuent des médailles, et des plans de pin, un cadeau très original. Mon classement me surprend agréablement. Parti de derrière, je ne pensais pas être aussi bien classé. Et encore, j’ai pris des photos. Sans cela, j’aurais pu gagner cinq minutes au moins.
Le premier, Sylvain Court, a remporté l’épreuve en 3h36 soit 19 minutes devant son dauphin ! Le dernier classé a terminé en 7h59. Au-delà, beaucoup ont dû être hors-délais ou abandonner. Nous étions en effet 565 inscrits sur le Marathon des Burons.
Après l’effort, il fait désormais un peu frais et je vais chercher une veste de survêtement dans mon coffre. Le repas d’après-course compte de l’aligot d’Aubrac, une spécialité locale. Je m’aperçois qu’à force de courir des trails, je reconnais des têtes de concurrents. La douche, je l’ai prise sur l’autoroute A75 sur l’aire de service de l’Aveyron car selon quelques coureurs l’eau était gelée.
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