Récit de la course : 6 heures de Rennes-les-Bains 2004, par desnambuc
Le récit
Voilà, on y est allé, on a couru et on est revenu.
Grosse chaleur, mais pour la saison, l'inverse serait anormal, alors pour
arriver à faire courir mamy gâteau, il m'a fallut ruser, j'explique :
Cette semaine, nia, nia, nia, il fait trop chaud, je ne courrais pas les 6h,
nia, nia, nia, le Patrick, gros dos, haussements d'épaules, souple des
reins, j'esquive et ne réponds pas.
Vendredi soir, je lui dis "amènes malgré tout tes affaires, tu pourrais
rendre service en courant dans une équipe de relais incomplète, et ce serait
bien car le circuit ne fait que 3km et tu le connais, il est bien...", elle
répondait invariablement "trop chaud, trop chaud, j'amènerai le vélo et te
suivrais avec...", ok.
Gag le vélo, cela lui fit amener sa tenue de sport, et lors de l'inscription
une dame de l'organisation lui demanda "vous ne courrez pas, vous ?",
Jacqueline gênée, "...heu... non ... pas aujourd'hui !", moi là dessus,
"s'il manque quelqu'un dans une équipe elle peut faire la 4ème du
relais...", "oui, oui, c'est ça, s'il manque quelqu'un, seulement...".
Regag la dame de l'inscription, lui répond, "j'aimerais bien courir les 6h,
mais toute seule, cela ne m'encourage pas....", je reprends l'info au vol,
"Et bien Jacquie, tu peux le faire, avec la dame, tranquilles toutes les 2,
vous vous arrêtez quand vous voulez...", silence puis sourire de mon épouse
"ah, oui, si je ne suis pas seule, je les cours ces 6h..."
Gagné, elle les a fait, sans aucune préparation spécifique, ni physique, ni
mentale, (Bruno Heubi là va m'engueuler...", et toutes les 2 ont finies main
dans la main pour 45,3 km à leur allure, s'arrêtant pour boire, buvez
éliminez, se lacer les chaussures, soigner les ampoules, manger des
abricots, discuter beaucoup discuter d'ailleurs, et courir tranquillement.
Pour ma part, sur le circuit de 3 km, chaque fois que je les rattrapais je
restais 500m avec elles et repartait tranquille, cela marchait, non courrait
comme il fallait.
J'aurais pu faire 60 km, mais j'ai bien perdu sur les 6h de ce fait du
temps, et ne fis que 57km, comme à Pomas (avec sa méchante côte) il y a 15
jours.
Voilà, comment mon épouse est venue sur une distance supérieure au marathon,
en la préparant il est sûr qu'elle aurait tapé les 50 km sans PB, mais là
cela se fit à l'improvisation la plus totale.
Hier soir en rentrant avec ses cadeaux (2ème ex aequo avec la V2F comme
elle) elle était toute contente et me dit "finalement, c'est pas plus dur
qu'un marathon... je en regrette pas de l'avoir fait..."
Fin du fou rire, que voulez vous dire de plus ?
Ciao, pace e salute,
d'Esnambuc,
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