Récit de la course : X-Trail des pays de Monts - 26 km 2007, par La Tortue
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Du vent, du sable et de la forêt !
Salut les gaminous,
Toujours en préparation et surtout en recherche de bonnes vibrations perdues depuis des mois maintenant, je me retrouve avec le nounours sur la ligne de départ de l’X-trail de St Jean de Monts. Il fait un temps de cochon : pluie et vent à décorner tous les cocus du coin. Nous nous abritons tant bien que mal pendant le briefing où nous nous demandons si le GO local ne va pas s’envoler avec le podium d’animation qui fait prise au vent.
Finalement avec quelques minutes de retard dont on se serait bien passées, la meute est libérée. Environ 150 à 200 coureurs sont lâchés. Au programme, 2 boucles de 13 km à travers plage, dunes et forêt, annoncées comme assez technique, pour lesquelles j’estime à – de 3 heures le temps nécessaire. On laisse passer les avions et on se calle avec l’ourson dans le fond.
Ça commence par 1 p’tit km en sous bois, histoire de chauffer la mécanique bien rouiller par l’attente dans le vent et la pluie. Il ne fait pas froid du tout, mais les conditions de jeu laissent un sentiment de fraicheur qui m’ont fait opter pour un cuissard court et un coupe-vent kikourou, le zouli raidlight, que je sors pas souvent de peur de l’abimer ! Je pars vraiment très doucement et je laisse l’ourson prendre les devants, bien décidé à ne pas forcer aujourd’hui, à seulement 8 jours du Vulcain.
A peine ce petit bois franchi, nous nous retrouvons sur la plage avec un vent de face établi que j’estime à 80/90 km/h. De plus, ce vent soulève le sable et avec la pluie, ça nous fait un joli masque de beauté, mais ça pique un peu la tronche quand même. En ce début de course, il y a beaucoup de coureur autour de moi et j’essaie de m’abriter tant bien que mal dans des petits groupes. Un grand balaise me double et aussitôt je me cale dans sa foulée. C’est qu’il va vite le gaillard, mais tant pis, je préfère rester avec lui quitte à forcer un peu en ce début de course pour passer le plus vite possible ce passage difficile. Nous rattrapons rapidement l’ourson à qui j’indique d’accrocher les wagons car vu son gabarit, j’ai peur qu’il ne s’envole, mais il préfère rester prudent et je file avec mon balaise. On passe devant le club de voile où en Juin, juste avant mon opération, j’étais venu faire un tournoi de volley avec mon fiston. C’était la première fois que nous jouions « officiellement » ensemble, nous avions perdu en finale, mais nous avions partagé un grand moment « père-fils ». Arf ! souvenirs, souvenirs !!! Bon, c’est pas tout ça, je quitte mes pensées nostalgiques car je m’aperçois que mon escort-boy faiblit et comme je me sens bien et que je n’ai pas envie de traîner dans le coin, je procède par saut de puce. Je pique un petit sprint pour rejoindre le petit groupe devant moi, je me repose 100 m dans les roues puis repique un petit sprint jusqu’au groupe précédent et ainsi de suite jusqu’au bout de la plage. Ce n’aura durée que 2 ou 3 km, mais que ce fut pénible.
Nous tournons à 90° pour monter sur la dune, et là magique, c’est comme si une main céleste avait arrêté le gros ventilateur. Je pense à lever le pied et attendre l’ourson, mais je me sens vachement bien et je continue à mon rythme.
Après avoir vagabondé sur la dune autour du golf pendant 1 ou 2 km, un deuxième virage à 90° nous ramène vers le point de départ, mais cette fois dans la forêt, à l’abri du vent. C’est sur cette partie du parcours que je vais le plus me régaler ! Le parcours est génialissime. C’est un vrai gymkhana, pratiquement sans ligne droite, avec des virages dans tous les sens, des petites côtes bien raides, des faux plats, des descentes tortueuses, un sol toujours souple, soit du sable, soit de l’herbe à dune. Bref un régal et un excellent entrainement. Je rattrape, et je double sans arrêt. J’applique ma technique habituelle désormais : toutes petites foulées ou marche rapide en tirant fort sur les bras dans les côtes et à fooooooond dans les descentes. C’est rigolo, et sur ce sol souple, aucune appréhension à descendre comme un malade. Les coureurs qui m’accompagnent ne pigent pas trop ma technique. Mais quand ils m’entendent débouler, ils se rangent gentiment sur le côté de peur de se prendre un autobus dans le buffet !
Les côtes les plus raides se situent sur la fin de la boucle et c’est toujours en sous-bois que nous repassons sur la zone de départ : 1h15 pour faire les 13 premiers km, pfiout, j’ai pas trainé. J’ai mal nulle part, je fais 3 minutes d’arrêt buffet, histoire de manger 1 barre céréale et constate que les 2 gels retrouvés au fond d’un tiroir et qui sont officiellement périmés depuis…2004 sont tous secs et que je n’arrive que très difficilement à les extraire de leur emballage.
Bon, pas grave, je repars pour la deuxième boucle mais tout seul car les concurrents sont désormais très étalés. Et je me retrouve cette fois seul sur la plage, avec le vent dans la tronche qui n’a pas faibli d’un pouce, mais avec cette fois personne pour m’abriter. Je me plie en 2 pour diminuer la prise au vent, et j’applique la technique de la force brute contre les intempéries. Je rattrape encore pas mal de coureurs sur la plage, et je continue sur mon rythme sans rechercher d’abri. Cette deuxième ligne droite sur la plage me parait plus difficile physiquement mais je vais la trouver moins « longue » qu’au premier passage, sans doute parce que je connais la longueur qu’elle fait et que je peux y gérer plus facilement mon effort.
Ensuite, c’est à nouveau le bonheur quand on vire de bord, qu’on monte sur la dune, puis qu’on rentre dans la forêt à l’abri de la soufflerie. Bien sur, ce deuxième tour sera plus difficile physiquement, mais à part au somment des 2 bosses les plus raides, à aucun moment je ne me mettrais dans le rouge. Le soleil fait maintenant son apparition, je suis pratiquement toujours tout seul, et je m’éclate, laissant mon esprit vagabonder, un peu trop d’ailleurs, car sur une partie plate et sans piège, un instant de déconcentration et craaaaaaac, ma cheville gauche me lâche. Ceux qui ne connaissent pas mes ligaments pourraient être inquiets, mais il se trouve qu’à la place des ligaments de la cheville, j’ai maintenant des spaghettis trop cuits, séquelles de mes années volley et de leurs entorses à répétitions qui me confèrent une laxité ligamentaire peu commune. Certes, sur le coup, ça fait un mal de chien, je boitille 100m, mais surtout je ne m’arrête pas car je sais que tant que c’est chaud et qu’une fois que la douleur sera passée, je vais repartir. En effet, la douleur passe et je reprends ma course de plus belle en faisant quand même un peu plus attention où je mets les pieds. Un peu de glace en arrivant chez moi pour faire diminuer l’œdème et ce matin, il n’y a presque plus rien. Ouf ! ça ne devrait pas me gêner pour le Vulcain.
J’aime bien ces parcours à 2 boucles, car cela permet de bien gérer son effort. Je sais exactement ce qu’il reste, et tout en maintenant un rythme régulier, je me rapproche de l’arrivée. Je ne cherche pas à accélérer mais à maintenir le rythme, ce qui commence à être dur dans les bosses. Mais au final, voici le dernier passage dans le bois et l’arche d’arrivée que je franchi assez cool, avec mal aux papattes, mais sans essoufflement majeur : 2h35, ce qui compte tenu de mon arrêt au ravito me fait 2 boucles quasiment à la même vitesse, alors que je pensais avoir été beaucoup plus lent sur la plage à la deuxième boucle.
Je me restaure parce que mes gels secs ne m’ont pas nourri et que je suis limite en hypo puis je repars en sens inverse à la rencontre du nounours que je retrouve au sommet de la dernière bosse et qui m’a l’air assez en forme au point de faire le sprint à 2 lascars.
Rencontre avec 2 kikoureurs, quelques étirements et zou retour à Nantes pour retrouver nos petites familles, où l’oursonne et l’écrevisse sans se concerter ont prévu toutes les 2 un bon pot au feu ! Miam !
Au final, encore un moment sympa passé avec l’ourson, une super course, avec un parcours génial ! Franchement, si vous aimez courir en nature, c’est une course à ne pas louper. Il y a aussi un 13 km (1 seule boucle) pour les plus rapides ou ceux qui veulent découvrir le trail. Pour le 26 km, prévoyez un peu à manger car le ravito de la mi-parcours n’est pourvu qu’en eau.
Je suis bien content de ma petite sortie dominicale, car cela faisait belle lurette que je n’avais pas eu des sensations comme ça. C’est l’entrainement aux Ménuires avec le Blueb et les quelques kg en moins qui commencent à porter leurs fruits. Maintenant, place aux choses sérieuses, dans 8 jours le Vulcain, où j’opterais pour une allure beaucoup plus raisonnable avec l’objectif de passer la barrière horaire du km 19 avec une petite marge pour pouvoir ensuite profiter tranquillement du paysage et me faire un entrainement en conditions réelles pour les échéances estivales….
Kenavo les poteaux !
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7 commentaires
Commentaire de CLG posté le 26-02-2007 à 10:51:00
Merci pour ton commentaire ! Il est vrai que ça soufflait très fort !! ça a été une épreuve et pour toi et l'ourson, une bonne prépa à ce qui vous attend au Vulcain ! Peut-être dans qq années je ferai un tel trail (56 km, c'est ça ?) car cela me semble fort intéressant entre les volcans et volvic !
Bon courage pour la course !!!
Commentaire de le_kéké posté le 26-02-2007 à 17:05:00
Bien joué la tortue,
au fur et à mesure des récits on s'apperçoit que la grande forme revient et c'est tant mieux.
Merci pour ton récit très sympa
A+ Philippe
Commentaire de l'ourson posté le 26-02-2007 à 17:34:00
Quel plaisir que de courir après sans jamais pouvoir te rattraper la Tortue ;-) Tu as belle et bien retrouvé la forme et au Vulcain il n'y a pas que moi que tu vas pourrir ;-))))))
Commentaire de bigout66 posté le 26-02-2007 à 18:27:00
bravo La Tortue,
sur le coup t'as été plus lièvre que tortue on dirait :-).
C'est vrai que ton Cr donne envie de faire là course, dommage que ça fasse si loin de chez moi car tu m'as mis l'eau à la bouche.
Merci pour ce beau CR qui nous fait bien revivre ta course
@+ ;-)
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 26-02-2007 à 21:39:00
Un bien beau récit que voilà, et une Tortue très en forme !
C'est vrai que ça donne envie, les dunes, le sous bois...
Bravo pour ta course et bonne chance au Trail du Vulcain !
NoNo_pas_de_plage_dans_le_Revermont !
Commentaire de Say posté le 26-02-2007 à 23:26:00
Mince, des vents à 90Km/h... On a beau dire que c'est un trail et que ça doit être dur, c'est quand même quelque chose. Belle gestion de ta course en tout cas. On se voit sur le TGV cet été?
Commentaire de electron posté le 01-03-2007 à 17:06:00
La tortue nous revient en pleine forme dirait-on ?
Ca fait plaisir de lire ça !!!
mais fais gaffe, j'crois que l'Ourson va essayer de se venger à Vulcain ! ;-)))
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