C’est en décembre que Domy m’a parlé de ce trail de début de saison qui a lieu au pied du Mont Ventoux et j’ai tout de suite mis une croix sur le calendrier... Ce Mont Ventoux m’attire, alors, après une ascension en vélo, allons donc faire une « balade » à pieds !
Nous sommes 6 coureurs du club 26 Allan à partir dimanche matin de bonne heure et nous prenons au passage Jean-Claude, un copain de Domy, auto stoppeur à Bollène ! Comme d’habitude, c’est Philippe qui est en tête avec son GPS... Mais Catherine est embrouillée par une petite déviation à St Cécile les Vignes et nous perdons un peu de temps à faire demi tour sur des petites routes perdues au milieu des vignes...
Le temps est magnifique, grand soleil et 5°C, mais à quelques km de l’arrivée, nous sommes plongés dans un épais brouillard... Petit moment de doute vite oublié avec l’arrivée à Flassan sous le soleil et avec une vue superbe sur le Ventoux.
Récupération des dossards pour celles et ceux qui étaient inscrits à l’avance, dossards blancs pour les autres (je laisse Coyote raconter en détail) et nous voilà prêts à partir à 09h30 pour 23 km avec environ 900 m de D+. Céline et Patrick partent 15 mn plus tard pour le 9 km avec 400 m D+.
Aujourd’hui, je cours équipée d’un cardio Polar 625S que Philou m’a prêté. A l’arrivée, j’aurai le profil de la course, ma vitesse et ma FC... Et pendant la course, j’ai en permanence la vitesse instantanée et ma fréquence (il y a sûrement plein d’autres données intéressantes mais je ne maîtrise pas l’outil !).
Le trail de 23 km se compose d’une première boucle de 9 km et d’une seconde de 14 km. Sur le profil, on voit bien les 2 parties :
Première erreur de la journée : je pars en milieu de peloton et ça part au « taquet » ! Je suis déjà dans le rouge après 5 mn de course... Avec Jocelyne, on a dit qu’on faisait la course ensemble mais je la laisse filer car si je continue sur ce rythme, je ne tiendrai pas longtemps...
Je me fais donc doubler sans arrêt car je ralenti mon allure... Après 2 km, ça commence à monter et le chemin devient étroit, du coup, çà marche devant moi et je suis bien contente, çà me permet de récupérer un peu ! Et puis lors d’un virage un peu sec, j’aperçois Joce 20 mètres devant moi. Elle a ralenti aussi et on va chercher un rythme plus raisonnable.
On aperçoit de temps en temps le Ventoux et je fais des pauses photos assez souvent. Ca se voit sur la courbe de vitesse : chaque fois que çà passe à zéro, c’est soit une photo, soit un ravitaillement !
On se fait doubler par deux ou trois concurrents du 9 km puis plus personne, c’est bizarre...Nous apprendrons à l’arrivée qu’une bonne partie du pelonton des 9 km s’est égarée et a fait quelques centaines de mètres supplémentaire ! On passe par une descente sympa avec une corde, ça me plait vraiment. Je me dis que je n’ai même plus envie de faire un marathon sur route et que je suis mieux dans la nature que sur le bitume. C’est drôle car Joce pense exactement le contraire et dès qu’on touche le goudron, elle semble avoir des ailes et me pose lors du bouclage dans le village.
On attaque alors 6 km de montées pour aller jusqu’à la chapelle St Jean. La première partie du parcours est en sous bois et il fait presque froid, on est à l’ombre et on voit que le sol est gelé par endroit. Et puis, la pente devient plus forte, la végétation change, le soleil arrive et nous voilà au sommet de la course.
On attaque la descente : 6 km de chemins caillouteux... On se laisse aller... Avec la fatigue, les jambes partent un peu dans tous les sens... On plaisante avec Jocelyne et puis à moins de 2 km de l’arrivée, je me prends une gamelle et encore une fois, c’est la tête qui prend ! En me relevant, je sens un flot de sang dans la bouche...et à la vue de la tête de Joce, je me dis que ça ne doit pas être joli... Un coureur m’aide à me relever. Je sens que la lèvre est super enflée... La main droite est un peu écorchée et le genou droit aussi (et le collant troué, zut de zut) Je me dis que le mieux, ce serait de la glace... Alors, on fonce vers l’arrivée !
Comme tout à l’heure, Joce se prend pour une gazelle dès qu’elle retrouve le bitume et on fait un super sprint jusqu’à la ligne que nous franchissons main dans la main. Je suis ensuite confiée au secouriste de la croix blanche, et vu le sac poubelle plein de compresses sales, je comprends que je ne suis pas la seule à m’être vautrée !
Conclusion d'une copine : je me suis bien éclatée ! Ma conclusion : moi aussi !
On y retourne en 2008 ?
1 commentaire
Commentaire de riri51 posté le 05-02-2007 à 20:01:00
Merci pour ce CR, et attention aux bavardages dans les descentes!!!!
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.