Récit de la course : Sparnatrail 2001, par Le Hareng Saur
L'auteur : Le Hareng Saur
La course : Sparnatrail
Date : 4/11/2001
Lieu : Epernay (Marne)
Affichage : 3376 vues
Distance : 50km
Objectif : Terminer
Partager :
27 autres récits :
- Les récits de 2023 (1)
- Les récits de 2017 (1)
- Les récits de 2016 (1)
- Les récits de 2015 (2)
- Les récits de 2014 (3)
- Les récits de 2011 (2)
- Les récits de 2009 (2)
- Les récits de 2008 (3)
- Les récits de 2007 (2)
- Les récits de 2006 (4)
- Les récits de 2005 (2)
- Les récits de 2004 (1)
- Les récits de 2001 (3)
Le récit
Que les choses soient claires!!!
Je ne suis pas arrivé à Epernay avec une gu... grande comme ça, en me disant
que l'aventure où je m'embarquais était un machin de minables et tout et
tout.
Non. Moi j'y allais en me faisant tout petit face à ce(ux) qui
m'attendai(en)t.
Ce n'est qu'après...
L'AAB et ses à-côtés.
D'abord, j'estimais le Papy pour ses écrits et l'avoir (mais était-ce bien
lui) rencontré une seule fois. Mais il est clair que la confiance que
j'avais en lui s'est fortement estompée.
Il nous promettait un accueil sympathique et un repas copieux.
Mais alors, où étaient passées les banderolles à partir de Reims avec la
mention "Bienvenue au Mogwai, la Mogwaïette, l'Aveuglette et l'Aveugle" ?
Je n'en ai rien vu. Certains rétorqueront que je ne suis pas l'aveugle pour
rien.
Où était le comité d'accueil à l'entrée d'Epernay, avec motards de la Garde
Républicaine, et tout ça? C'est ça le fameux accueil et l'hospitalité? Je
vous le demande.
Pas plus d'indications nous dirigeant tout droit vers la maison de Papy: on
a dû chercher par nous mêmes, figurez-vous!! Eh oui.
Ah bien sûr, pour pallier à ces insuffisances notoires, le Papy nous a jeté
en pâture la Bichounette et ses enfants. Il est vrai que sa famille vaut la
peine. Là on n'a pas été déçus. Mais quand même.
Le repas? Il n'y avait pas de vomitorium de prévu, comme chez les romains
du temps de leur décadence. Et puis en plus, le Papy, il s'y connaît
peut-être un tout petit peu en entraînement, mais en diététique, alors là,
zéro sur toute la ligne ;)))
Quant à ses invités, alors là....
Ils avaient fait venir un authentique champion de France de course
d'orientation. Parlons-en!! Orientation à la ficelle, oui! Et encore, si
la ficelle se casse, c'est râpé. Figurez-vous qu'après la visite de
Castellane et après avoir été chercher le toutou et sa famille à la gare, le
Papy nous emmêne, le Mogwai, le Mammouth rose et moi vers l'hôtel Ibis où
nous devions passer la nuit. Donc, Papy et Mogwai dans une voiture, el
Mammouth (l'orienteur mmmffff) et moi dans l'autre voiture. La tâche de
l'orienteur était de suivre la voiture du Mogwai jusqu'à l'Ibis.
Est-ce que vous croyez qu'il est capable de se diriger dans une ville? Que
nenni!!! Si je n'avais pas eu l'intelligence qui me caractérise et le sens
critique qui fait merveille chez moi, je serais en train de tourner dans
Lisbonne ou dans Moscou à l'heure actuelle en cherchant l'hôtel Ibis.
Champion de France d'orientation? Décidément, ils font des champions de
France avec tout.
C'est comme l'autre, là, le nombril du monde, l'Electron. Il croit que son
bled est au milieu de la carte. J'sais même pas où c'est, moi, Sart Trou
Village. Et alors, avec sa bière, qu'y dit que c'est pas eux qui la font
pass qu'y veulent pas se salir les mains.
Et l'autre, là, le Toutou, qu'est même pas cap' de pas s'endormir dans la
Médiane du Cinglé (ou kék chose comme ça). Enfin, lui, il a quand même un
brin d'intelligence: il a au moins retenu que le centre du monde, c'est
peut-être pas Lutèce, mais que Namur est encore plus au centre, que "LA"
vraie moutarde c'est à Jambes (Namur) qu'on la fait et du fromage aussi.
Quand on fera du fromage au goût de Tour Eiffel, il pourra revenir
l'Electron.
Le Lapouneur, soi-disant grand coureur de courses de pas tafiolles, il vient
en Belgique pour courir quoi, je vous le demande? La descente de la Lesse.
Oui, vous avez bien lu. Une course tout en descente, sur une rivière toute
bitumée pour la circonstance. Et ça vient faire la fine bouche au
Sparnatrail!!
Et la Sauterelle, tellement qu'il avait bu le samedi, après 8 kms de cette
course de tafiolles, pfouit, disparu. Et il avait même pas fait en-dessous
de 3' de moyenne sur les 5 premiers kms. Allez, allez...
Et l'autre, z'avez remarqué qu'il n'avait jamais bu une Chimay de sa vie,
quand même? A chaque fois qu'il lisait une qualité de cette bière
remarquable, il fallait qu'il goûte. "La Chimay a un goût de rose", et hop,
une gorgée, "la Chimay a un arrière-goût de noisette", et hop, une lampée,
"la Chimay a un parfum de Chimay" et hop, une rasade. En plus s'ils le
disent c'est que c'est vrai. Il n'y a pas à vérifier.
En plus, avant, c'était un copain. Quand il était mal l'an dernier au
marathon du Médoc, je l'ai attendu. Quand il était sens dessus-dessous
cette année, au Jogging de Namur, qui c'est qu'a dû se sacrifier pour le
ramasser? Ben oui, l'aveugle, évidemment. Et ici, qui c'est qui n'a pas
attendu son ancien copain devenu ennemi intime? Qui c'est : le Mogwai,
évidemment. Faux frère, Judas!!!!
Et le vigneron sadique, qui te défigure un ouvreur de bouteilles avec la
régularité d'un Schumacher au Nurburgring. Il a cherché à nous saoûler pour
qu'on termine tous bons derniers à la course du lendemain. Et en plus,
voyant qu'on avançait bien, au lieu de nous proposer de l'eau aux
ravitaillements, il y allait carrément avec du Blanc de blancs. Il aurait
pu aussi nous défigurer, dans l'histoire, à la grande joie, d'ailleurs de
l'aveuglette.
Heureusement, il y avait quand même des gens biens.
L'Ouistiti qui se lance dans les marathons où ne peuvent s'inscrire que les
élites internationales. Il a vu que j'avais fait Florence, il y va aussi.
Il fait preuve de discernement ce garçon. Et en plus, quand il dit qu'il
fait le Sparnatrail, il va au bout, lui, au moins.
L'Instit était là pour que l'honneur de la Belgique ne repose pas que sur
les épaules du Mogwai. Et heureusement. Bien sûr, pour elle, le
Sparnatrail est aussi une course indigne. Pour elle, il n'y a que le Raid
28 qui compte. Elle est déjà partante pour 2002 et on l'en félicite. Notez
que je ne lui confierais pas ma carte Visa. Elle était chargée de la faire
passer dans l'appareil à cartes de Philippe dont je parle plus loin. Si la
banque ne me compte pas 10 fois le même retrait, je pourrai m'estimer
heureux.
Et le Blutch, grâce à la Mâââme Blutch duquel les 38 premiers kms du
Sparnatrail n'ont été pour moi qu'une simple formalité. Autant le dire
moi-même avant que les mauvaises langues ne m'assaillent.
La course.
Allez, ici, je vais être court.
Départ sans aucune autre ambition que de terminer. Après un mois et demi de
léthargie entraînementesque, je pensais déjà que terminer serait difficile.
Après une heure de course, mes jambes me faisaient déjà mal. Et puis, ça a
été de mieux en mieux, au fil des kilomètres.
Il est quand même à noter que l'organisation n'était pas vraiment parfaite:
j'ai raté tous les marquages de kms, je n'ai pas vu le chronomètre tous les
5 kms. Les ravitaillements tous les 3 kms étaient en plus bien cachés. Et
en plus, il y avait un grand bonhomme sadique aux ravitaillements, qui,
quand on lui demandait de l'eau, il donnait du machin avec des bulles. Il
fallait quand même le signaler.
En plus, moi ça ne m'est pas arrivé, mais ils ont fait passer des trains et
des voitures rien que pour embêter les gens. De là à bombarder les ponts il
n'y a qu'un pas.
En plus, el Papy, en qui, comme je l'ai déjà dit, je n'ai plus entièrement
confiance, et pour cause, nous avait promis du soleil et du paysage. Des
clous, oui. Du soleil, il a fallu attendre trois heures avant d'en avoir.
Si j'avais couru à mon rythme normal, je ne l'aurais pas vu le soleil. J'ai
dû ralentir pour ne pas trop faire mentir
Donc, au 5ème km, au pied de la première côte, alors que je faisais déjà mon
2ème arrêt pipi, j'ai été dépassé par Mâââme Blutch. Nous nous sommes
croisés très souvent, en courant chacun à son rythme, mais comme je
m'arrêtais souvent et plus longtemps, je parvenais toujours à revenir sur
elle.
Ce n'est qu'au 38ème km que j'ai haussé le rythme pour terminer plus vite
que je n'étais parti.
Quant à savoir en quels temps je suis passé aux 15ème et 31ème kms,
impossible de le dire, je n'ai pas regardé.
Temps final : 6h09'
C'était mon premier trail, mais pas mon dernier.
Un quart d'heure après, j'étais prêt à repartir. Pas comme d'autres jeunes
présomptueux. Ils verront, à mon âge.
L'aveugle.
PS: j'ai quand même fait un peu d'humour, tout n'est pas rigoureusement
exact dans mes propos. Qui l'eût cru?
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.09 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
Aucun commentaire
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.