Récit de la course : Marathon du Donon 2025, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Marathon du Donon

Date : 30/3/2025

Lieu : St Quirin (Moselle)

Affichage : 186 vues

Distance : 42km

Objectif : Faire un temps

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Pas d'autre récit pour cette course.

Première édition réussie du marathon du Donon

Tout alsacien connait le Donon, ce sommet culminant à quelques 1000m d’altitude et surplombé par une réplique ancienne de temple romain. On dit même que Victor Hugo y aurait été conçu mais personne n’a pu le vérifier. C’est un haut-lieu touristique à toutes périodes de l’année mais cette fois-ci ça sera les coureurs de la 1ère édition du marathon du Donon qui encombreront les sentiers autour du « mont gréseux » (rien à voir avec « mon gras »).

 

Rien d’exubérant

Sur le papier, rien d’exubérant, une montée, une descente, 42km et 1200 de D+. C’est clair, net, propre. Sur le terrain, lors d’une reco entre amis, c’était pourtant moins évident avec notamment la partie descendante beaucoup moins roulante que la théorie voulait nous le faire croire avec notamment des conditions humides et un sommet enneigé du compliquant aussi la tâche. On avait mis 5h45, certes sans trop se presser mais sans traîner non plus !

Depuis, la neige a fondu et les températures sont devenus plus agréables. Ce qui est aujourd’hui moins agréable par contre, c’est le réveil à 5h30 (ressenti 4h30 avec le passage à l’heure d’été) un dimanche matin, mes choix de vie sont parfois incompréhensibles, bref ! Une heure plus tard je pars, avec Laetitia inscrite sur le format duo, covoiturer avec des amis RIMois pour une heure de route en direction de Saint Quirin.

 

Semaine compliquée

Un joli petit village avec tout en haut d’une butte, une chapelle, le lieu de départ. Pour une première, tout se passe sans aucun accro. Parking, dossard, consigne, lot t-shirt pour les marathoniens et chaussettes pour les duo et trio. Il fait froid mais on se réchauffe au contact des nombreux amis que l’on retrouve avec toujours autant de plaisir.

La petite heure sur place passe vite et je me dirige déjà vers le départ, au soleil. Je me sens plutôt en forme malgré une semaine compliquée où, à coup de Doliprane, je luttais contre un état grippal qui m’a, encore la veille, fait douter sur la pertinence de prendre le départ ce cette course. Si vraiment ça ne va pas, il faudra juste ralentir et arriver au bout en laissant l’objectif de 5 heures de côté. Au pire, ça fera toujours un bon entraînement autant physique que mental pour la suite de la saison.

 

Ascension plutôt douce

8h30, départ en musique, on est 250 à s’élancer sur les 42km avec donc pour première moitié, la montée vers le Donon. Une ascension plutôt douce sur des sentiers ou chemins très faciles. J’avance bien mais je chauffe anormalement. Je sens que mon corps essaie d’évacuer des résidus de la grippe. C’est plutôt étrange car ça ne me gêne pas plus que ça et les jambes continuent de bien tourner donc pas d’inquiétude.

Km14, premier ravito et passage au relais des trios où je croise avec plaisir quelques RIMois qui m’encouragent. J’avance bien sur ce gros chemin en faux-plat et pense déjà à l’assaut final du sommet qui, je le sais, sera dans un tout autre style. Pas d’arrêt, j’ai tout ce qu’il faut sur moi et enfin on sort un peu de la tête des sapins avec une vue dégagée qui nous dévoile une plaine alsacienne baignée de soleil. Ça fait du bien en cet fin de mars encore très fraîche.

 

Zig-Zag

Km16, un premier coup de cul avant de passer sous la route par un tunnel vestige des années de chicaneries franco-prussiennes et d’embrayer sur le premier single en zig-zag où on sera pas mal à marcher pour la première fois. C’est bien encombré et on y met même les mains sur un ou deux passages. Je prends ma première compote même si je sais le ravito de mi-course pas loin. En effet, Je me sens faiblir, ma FC plafonne et mes poumons en convalescence sont en feu.

Une dernière descente dans de la soupe de caillasse avant le raidard final. 1km et 150m de D+. Un zig-zag dans des blocs de pierres où l’on pourrait presque se perdre. Je suis exténué, un peu fiévreux même avec de petits vertiges, il est temps qu’on arrive.

 

Il reste un semi

Enfin le sommet, sous les encouragements d’un peu de public, on nous fait passer à travers les ruines du fameux temple pour la photo avant de redescendre. Je n’ai même pas pris le temps de profiter du paysage, je pense au ravito un peu plus bas en espérant me requinquer un peu.

Km22, le ravito où je retrouve Laetitia et d’autres têtes connues qui attendent leur relayeur. Je m’arrête un peu pour boire du faux Coke et manger ce qui me tombe sous la main. J’ai encore des vertiges mais reste debout, il reste un semi plutôt facile et les jambes vont bien, ça va aller. Les amis sur place m’encouragent (je suis le seul du club sur le 42k), Laetitia me sourit et Joseph, sur la même distance, me rejoint pour un nouveau départ.

 

Ça ballote de plus en plus dans le bidon

Ces premiers nouveaux km sont les plus roulants de cette moitié malgré de temps en temps une petite remontée, j’en profite donc pour dérouler dès que possible d’autant plus qu’il y aucune technicité de terrain. Je continue de « chauffer » de temps en temps mais le problème est ailleurs à présent, gastrique, je sens qu’il faut que je m’arrête pour une pause « technique ». J’espère que ça va passer mais commence à scruter pour l’endroit idéal à l’écart du passage des coureurs …

Km28, je passe le ravito/relais encouragé par une ola de camarade RIMois, j’avance bien même si ça ballote de plus en plus dans le bidon, plus que 15km et bientôt l’enchaînement de 2 murs qui nous avaient bien fait suer à la reco d’il y a 2 semaines. On est plutôt sur du gros chemin sur cette première moitié de descente et je fais quelques km à 4:50 sans vraie difficulté. Je sais qu’après ça sera un peu plus joueur.

 

Il est temps que ça se termine

Voilà le premier mur, à la marche, je pousse sur les cuisses et suis rejoint une nouvelle fois par Joseph qui était tombé avec blessure au genou mais tout va bien car il va partir devant moi pour que ne plus le revoir jusqu’à l’arrivée. De mon côté c’est moins brillant et toujours ce problème d’estomac à vider qu’il va falloir que je règle.

Après le 2ème mur, encore plus long et raide que le premier, mes coups de chauds alternent avec des frissons à présent, il est temps que ça se termine. Km35, un ravito, encore un, il n’était pas prévu celui-là. Je m’arrête pour une grenadine, le faux Coke ne m’a pas fait du bien la dernière fois. Je repère un coin tranquille un peu plus loin et me décide enfin à perdre un peu de temps pour me soulager, enfin.

 

Un dernier petit raidillon

Ça va mieux, je suis fatigué mais je n’ai plus l’esprit pollué par ma gêne de ventre et maintenant il ne reste plus que 7km. Autant à la reco, cette dernière partie n’a pas été très appréciée du fait du terrain très gras, autant là c’est vraiment agréable. J’arrive à maintenir un petit rythme et dépasse même de temps en temps un marathonien et même l’un ou l’autre relayeur. Je me fais plaisir dans les petits sentiers ludiques serpentant en pente douce entre les épineux.

Je commence à entendre une sono, ça sent l’écurie. Une descente un peu plus abrupte enclenche l’arrivée dans le village. Plus qu’un kilomètre avec juste un dernier petit raidillon me dit un bénévole. Un raidillon, ah bon ? Effectivement, la musique que j’entendais depuis 10 minutes provenait de la chapelle du point de départ, tout en haut du village, par là où l’on va devoir repasser et ce n’est pas un petit morceau. 50m de D+ sur quelques mètres de route pavée.

Je passe devant un orchestre de variété française adossé à la fameuse chapelle … « Ouiiiii je l’adooooore …» avant de boucler la boucle après une dernière descente et finalement 4h49 d’effort. Mission accomplie pour le sub 5. Joseph est là depuis plus de 10 minutes et Seb (DDA2 et DDA3) encore quelques minutes de plus. Je suis plus marqué qu’eux, il faut que je m’alimente, pas au mieux de ma forme mais les jambes vont bien et aucune douleur n’est venue me parasiter la course.

 

Le moment est venu à présent de se rassasier avec la soupe de pois tant attendue, entouré d’amis. Des RIMois, des Zudeubistes (U2B 2024) et quelques autres spécimens avec qui on débriefe, on rigole, la vie quoi !! Le club aura même droit à son trophée pour sa 2ème place au challenge du nombre. Encore un dimanche bien rempli !

 

 

 

 

 

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