Récit de la course : Marathon de Cernay la Ville 2025, par marathon-Yann

L'auteur : marathon-Yann

La course : Marathon de Cernay la Ville

Date : 5/1/2025

Lieu : Cernay La Ville (Yvelines)

Affichage : 91 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

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Ca commence bien !

2025, acte I, scène 1 : le marathon de Cernay. Judicieusement placé le premier dimanche de janvier, et surtout à 20 km de chez moi, le marathon de Cernay est devenu pour moi l'incontournable première course de l'année. Au fil des ans - ce sera ma 7eme participation cette année - j'ai vu évoluer le parcours, tandis que mes performances continuaient à progresser. Qu'en sera t-il cette année ?


Pour le parcours, il y aura encore des modifications, notamment en raison de la détérioration de la route suite aux inondations de l'automne dernier. Il n'y a pas que moi qui ai été touché ! Alors que je me félicitais de comprendre enfin le parcours sinueux, ce sera pour partie une découverte, ce qui ne sera pas plus mal. Foin de la monotonie !

 

Pour les performances, la question sera vite réglée. Après deux ou trois kilomètres au rythme endiablé de l'an dernier, qui m'avait vu finir en 3h00, je sens se réveiller à l'ischio droit la douleur (élongation ou  contracture ?) apparue suite à la Lyon Sainté Lyon il y a un mois à peine. La gêne est si vive que je pense sérieusement à commencer 2025 par le premier DNF de ma glorieuse carrière, mais je me rends compte qu'en adoptant une foulée plus courte cela reste gérable. Je me dis que je tiendrai bien jusqu'au premier ravitaillement (km7), puis jusqu'au second (km 14), et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée, vous connaissez la chanson.


Et la course alors ? Après les premiers kilomètres contre le vent, nous bifurquons vers la gauche, pour une partie inédite pour moi. Nous sommes toujours sur le plateau, mais le vent est moins défavorable ici que sur les premiers kilomètres. La route que nous empruntons est une petite route de campagne, sans personne pour nous embêter, avec même quelques gentils bénévoles  pour nous indiquer la bonne direction et nous encourager. Nous traversons un hameau, et plongeons dans la vallée par un sentier chaotique.


Diminué par mon élongation, je fais l'élastique avec mes ambitions. Je subi les dépassements des autres coureurs, ce qui me plombe plus le moral que la gêne intermittente à l'ischio. J'étais parti autour de la vingtième place, je subi une quinzaine de dépassements en 10 km, sans rattraper personne. Ça n'a l'air de rien, mais à ce moment ça compte.


Le parcours nous envoie sur un sentier que les pluies des derniers jours a rendu bien boueux. Premier passage de trail ! Nous arrivons ensuite à Celles et remontons sur le plateau pour ce que les organisateurs ont appelé "le mur du 14eme". Ma vitesse ralenti dans la côte, mais mon moral remonte : grâce à la foulée encore plus courte adoptée en montée, j'oublie mon ischio, et je ne suis plus dépassé, au contraire c'est moi qui reprend quelqu'un. À ce moment, ça compte.


Nous rejoignons ensuite les coureurs du 10 km et rentrons sur Cernay. Contrarié par ma contracture, j'avais sérieusement envisagé à un moment de tourner à droite, pour rejoindre l'arrivée et abandonner dignement, mais voyant que j'arrive à courir je tourne à gauche, pour la deuxième boucle du marathon. Plongée vers l'inconnue !

Celle ci nous réserve aussi des nouveautés, non pas imposées par les intempéries, mais choisies avec brio par les organisateurs . Nous avons la chance de traverser l'abbaye des Vaux de Cernay, passage aussi joli qu'amusant. Nous courrons sur une passerelle en bois assez souple, qui s'enfonce parfois dans des flaques d'eau glacée et boueuse qui nous éclaboussent joyeusement.


J'imaginais faire une remontada spectaculaire, mais ce n'est pas le cas. Je ne peux plus me réfugier derrière ma gêne musculaire : je n'ai vraiment pas de jus aujourd'hui. Ça tombe bien, j'ai abandonné depuis longtemps toute ambition chronométrique. Les douze derniers kilomètres, que je cours seul, à mon rythme, sur une piste cyclable à travers bois, sont peut-être les plus sympas. La course comme on l'aime, sans se prendre la tête, et la satisfaction d'avancer toujours malgré la fatigue.


Mais les meilleures choses ont une fin, et ce sera le cas de ce marathon. Nous rejoignons l'arrivée, après une dernière montée et un petit kilomètre dans les rues de Cernay. Je franchis la ligne en 3h17, 29eme au général et 3eme dans ma catégorie, ni déçu ni vraiment content, attendant déjà d'écrire la scène 2 de cette tragi-comédie, de préférence en pleine forme. Rendez-vous est pris !

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