Récit de la course : Le Grand Trail du Saint Jacques Ultra - 130 km 2024, par Hebus43

L'auteur : Hebus43

La course : Le Grand Trail du Saint Jacques Ultra - 130 km

Date : 14/6/2024

Lieu : Saugues (Haute-Loire)

Affichage : 334 vues

Distance : 130km

Objectif : Terminer

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Premier ultra

Nous sommes en Décembre 2024, j'écris ces lignes quasiment 6 mois après avoir franchi la ligne d'arrivée de mon premier ultra. Pas le temps ni l'envie de le faire plut tôt. Et puis, ces 6 mois permettent aussi d'écrire avec plus de recul.

La genèse, c'est que je voulais courir le 75km du St Jacques, c'est chez moi, c'est mes terres, mon pays. C'est la distance reine et après avoir prit plusieurs départs sur le 30 et le 50, il est temps maintenant de passer au cran supérieur. Malheureusement, une chute en télémark pendant l'hiver (ouai encore une...) me blesse au genou, et j'hésite un moment avant de prendre de mon dossard. Une fois remis, ma décision est prise, j'ouvre mon PC pour prendre mon dossard, et là, bim ! Plus de dossards de dispos pour le 75... Mais il en reste pour la version ultra.
Je sais pas trop ce que mon cerveau pense, ni si il se concerte avec mes jambes, mais la raison prend le dessus : pas de mouve ce soir là. Je me laisse du temps et me donne 15 jours de réflexion.
Pendant cette phase, je fais la rencontre d'une meute de loups. Je sors de ma grotte et commence à courir en meute. Ça discute, ça parle de performances, de paysages, de courses, de galères, de lignes d'arrivées infranchissables franchies... Et je me rend compte qu'avec eux, je parle de plus en plus de cet ultra. Je crois que la réflexion est mure, c'est décidé, je prend le dossard.

C'est parti pour la prépa. Je ne pars pas zéro, j'ai couru tout l'automne pour préparer la Neyrolande et le raid le Puy Firminy, mais je n'ai pas vraiment de structure. C'est là que les sorties des Loups de Dagneux entrent en jeux. La régularité des sorties EF le lundi (un peu allongées à chaque fois) et des entrainement spécifiques du mercredi (souvent prolongées) me donnent un cadre. Quelques sorties courtes les midi avec les collègues de boulot. Je regarde la distance parcourues chaque semaine, l'objectif, c'est de borner entre 200 et 300 km chaque mois. Et mettant au moins deux fois par mois une sortie de plus de 30km. J'affine ma stratégie bouffe et gestion de course lors des sorties EF avec les Loups qui ont l’expérience des distances. Je regarde aussi comment eux, se préparent pour l'Ultra 01, qui se déroulera le même weekend que le St Jacques.
En m'inscrivant, je pensai trouver difficile toute cette phase de préparation, avec les nombreuses sorties, parfois longues, parfois chia...tes. Mais je me surprend à aimer les faire, à courir en meute, à m'imaginer le jour de la course. Sur les dernières semaines, je commence à faire attention à ce que je mange et boit (une réduction drastique de mon alimentation de base, faite de bière et de bonbons), je ne sais pas si cela va servir à quelque chose, mais autant mettre toutes les chances de mon coté pour que ça se passe au mieux le jour de la course.

Plus on se rapproche du jour de la course et plus la pression monte. Est ce que je vais y arriver ou pas? Dans ma tête, je me fixe 3 objectifs : objectif 1 (pour le bronze) : finir la course. Objectif 2 (pour l'argent) : finir avant la tombée de la nuit. Objectif 3 (pour l'or) : finir en moins de 20 heures.
Jour de course : récupération du dossard en fin de matinée, accueil des cyclistes anglais qui arrivent de Tonbridge en vélo (pour prendre le départ du 75km pour certains!) et repos, repos et repos. J'ai longtemps réfléchit a ce que j'emportait avec moi dans mon camelback : quantité de nourriture, habits chauds, rechanges etc. Au final, j'aurai beaucoup réfléchi pour finir par prendre à peut prêt la même chose que pour chacun de mes trails "longs". Du sucré (beaucoup trop) pas de fringues superflus et le matériel obligatoire (au plus léger possible en somme). J'emporte aussi des bâtons, je me suis entraîné sur 3 ou 4 sorties avec, mais je n'ai jamais vraiment fait une course en les utilisant. On m'a tellement dit que je ne pourrai pas m'en passer après que j'ai investi et que je pars avec.
Cette fois si c'est bon, départ en bus du Puy avec Loyd. On s'est rencontré il y'a 2 jours et on va prendre le départ ensemble, il est préparé et à l'air solide, mais j'ai peur que sa blessure pendant la préparation ne l'handicape et l’empêche de finir... Arrivée au départ à Saugues, on peut se poser dans le gymnase chauffé et recouvert de moquette, c'est parfait pour un dernier petit somme avant de prendre le départ.
Après avoir fais environ 10 fois pipi, il est 21H30 et on se place sur la ligne de départ. Le speaker nous explique que la nuit va être épique avec la pluie qui est annoncée, mais que si on se sortait cette nuit, on allait profiter de la suite de la course.
Autours, les regards sont à la fois déterminés et inquiets, c'est aussi mon état d'esprit. Je suis confiant dans ma préparation et sur d'avoir fait les efforts qu'il faut pour arriver au bout, mais ça reste un saut dans l'inconnu, comment ça va se passer? Impossible de savoir... Dernière photo avec Loyd, dernier message aux proches, et le départ est tout proche.

Enfin nous sommes partis, 6 mois après avoir s'être lancé le défit, j'y suis ! Premier kilomètre, et déjà je perd Loyd. Puis au second kilomètre, un premier goulet qui nous met tous à l'arrêt, je me dit que ça va faire du bien de répartir un peu tout les coureurs, mais je me dit aussi que je ne reverrai Loyd qu'a l'arrivée.
Le début de course se passe parfaitement, bon rythme, bonnes sensations, pas de pluie. Ça discute, on se dit tous que la terrible pluie annoncée ne le sera pas tant que ça (lol, qu'est ce qu'on est naïfs !).
Premier ravitaillement au km 18, je passe en express, j'ai plein de réserve, il est sous des barnums et se mettre à l'abri est compliqué. Après ce ravitaillement, on commence a monter/descendre, les montées sont encore encombrées par le nombre de coureurs et je me refroidit pas mal en attendant en bas. Difficile de se réchauffer avec la pluie qui comment à s'accentuer. Je discute beaucoup avec un mec avec qui on se tient dans les descentes, il a un bon rythme, parle sans s’arrêter et je soupçonne les autres coureurs autour de nous de faire exprès de le laisser filer pour s'en débarrasser. Moi il me fait marrer "la descente, c'est des kilomètres gratuits, faut en profiter !!" et puis au moins, je pense à autre chose que mes kilomètres et ma fatigue pendant qu'il me parle. Malgré tout, le froid est toujours présent et la pluie s’intensifie, j'essaye de ne pas penser à la quantité d'eau qu'on se prend sur la tronche (ha oui, là, on est sous la douche, nos espoirs de bruine sont déchus !), mais je commence quand même à souffrir du froid.
Au ravitaillement du 25ème km, je suis congelé. On est arrêté dans une grange grande ouverte ou il est impossible de se réchauffer. Il y'a déjà des mecs qui ont sortis la couverture de survie et tremblent en buvant leur soupe. Je ne suis pas bien mieux, je suis obligé de poser mon verre sur la table pour me faire servir parce-que je tremble trop. Le froid me dit d’arrêter, mais s’arrêter là, ça veut dire attendre dans le courant d'air de la grange pendant plusieurs dizaines de minutes avant de retrouver du chaud. Et puis j'ai pas fait tout ça pour m’arrêter au km 25... Le prochain ravito n'est que dans 15 km, je me dit que si j’accélère je vais me réchauffer, j'ai largement le jus pour accélérer sur 15 km, et si je me crame, j'abandonnerai au ravito suivant. C'est décidé, je repars.
J'augmente le rythme est très vite je me réchauffe, il n'y a plus d’arrêt à cause des congestions de coureurs, et j'ai l'impression que la pluie commence à baisser. Arrivé au ravito du 41 ème kilomètre, je suis réchauffé et je n'imagine pas une seule seconde de m’arrêter là. Une petite soupe pour se réchauffer de l’intérieur, et c'est reparti.

Impossible de quantifier la nuit, de savoir si cela a été long ou pas, j'ai eu froid, je suis trempé, mais les premières lueurs du soleil commencent à se pointer, elles réchauffent le cœur et le corps. On peut enfin éteindre et ranger la frontale : bonheur (je n'aime pas porter cette frontale!). J'arrive a Monistrol d'Allier au petit matin, il y'a plein de coureurs qui ont leur assistance qui leur fournit des habits secs et qui peuvent se sécher avec des serviettes. J'ai voulu faire cette course sans obliger quelqu'un à me suivre et aussi pour ne pas me stresser de quelqu'un qui se soucierai de moi, mais à ce moment là, je donnerai n'importe quoi pour changer de chaussettes et de tee shirt!
Une tranche de saucisson et je repars, c'est d'ici que partirons, dans quelques heures, les coureurs du 75km, je ne sais pas quand les premiers me rattraperons... j’espère le plus tard possible.

A partir de là, il fait complètement jour, et je vois les dégâts que causent certains coureurs, papiers de barres, tubes de gels qui ont été jetés au sol dans la nature, même plusieurs bâtons cassés posés intentionnellement sur des cailloux au milieu des bois... J'ai pas les mots, je ne comprend pas comment on peut pratiquer notre sport et agir comme ça... Bref...
Je profite du soleil et je me laisse porter, les jambes répondent bien et le moral est bon. Passage au ravito de Saint Privat d'Allier, y'a des fraises tagada ! Je n'en ai pas mangé depuis au moins 1 mois, j'en bouffe 10 ! Une fois reparti, l'objectif c'est d'atteindre le km 72 et le ravitaillement de Saint Jean Lachalm. C'est là que je vais trouver mon sac d’allègement et pouvoir changer mes chaussettes et mon tee shirt, et accessoirement, ce sera la mi course! Arrivé à Saint Jean Lachalm, récupération du sac, changement de tenue (put... que ça fait du bien!) et check de mon sac a dos. J'ai trimbalé plein de barres que je n'ai pas mangées, pareil pour les pastilles de sels pour l'eau. Je pense que ce que j'ai prévu de prendre pour la seconde moitié de la course est encore trop. Mais je serai plus fatigué... donc ça va me servir... Ou pas... Je ne sais pas trop... alors comme à ce moment là je suis moins en capacité de réfléchir que quand j'ai fait mes choix la veille au chaud dans mon salon, je prend ce que j'avais prévu (beaucoup trop... encore...)

Coté temps, je suis dans le tempo pour boucler la course en moins de 20h (ma médaille d'or), mais pour ça il faudrait que je tienne le même rythme sur la seconde moitié de la course : ça va pas le faire. On se concentre sur l'objectif 2 : ne pas avoir à rallumer la frontale ! Je mets ma montre à charger dans le sac a dos (je vais courir à l'aveugle sur l'allure et la distance, un peu de course 100% aux sensations, ça va faire du bien). Après une pause de + de 20 minutes et avoir enfilé mes habits secs (et une autre dizaine de fraises tagada !), c'est reparti. La sortie de Saint Jean est dure, ça monte sec et ça y'est, je commence à sentir la fatigue de la première moitié de course.

Sur cette montée, je ne sors même pas les bâtons, je les ai utilisés un peu sur la première moitié de course pour ne pas les avoir pris pour rien, et aussi parce-que j'ai vraiment cru que ça allait m'aider, mais je me rend compte que je suis plus rapide et que je fatigue moins sans eux. Il ne me reste que 70km à me les trimbaler sur le dos pour rien...

Sur cette partie jusqu'au pont d'Alleyras, je rencontre un type qui a un bon rythme sur le plat, mais que je rattrape systématiquement sur les montées et descentes. C'est le schéma de course que j'ai tout le temps. Je me range sur le plat et quand il me double on se dit "rdv au prochain coup de cul!". Une fois passé le pont d'Alleyras, je suis toujours sans montre, et cela m'a paru court depuis St Jean Lachalm, alors je la laisse dans le sac. Objectif : le lac du Bouchet. Là c'est plutôt plat et roulant et donc moins facile pour moi. Quand je pense être quasiment arrivé au lac et que j'imagine le voir à chaque virage, une signaleuse m'annonce "encore 8 km pour le lac"... Et là le moral en prend un coup, moi qui pensait pouvoir me poser, j'ai encore 1h avant de pouvoir faire une pause... C'est aussi à ce moment que les premiers coureurs du 75 km me rattrapent. Bon clairement, on est pas dans la même course ! Des marathoniens qui doublent un randonneur ! Mais au moins je vais voir du monde.

Je rejoint dans la difficulté le lac du bouchet, on voit au loin les chapiteaux du ravito, ça parait ne jamais se rapprocher... Là je me pose et je me dis que je prend mon temps. En plus, c'est le ravito du repas chaud, pâtes à la "sauce rouge que je reconnais même pas le gout". Les coureurs de l'ultra autour de moi ne sont pas dans un meilleur état que moi, ça me rassure un peu. Il y'en a qui ne repartirons pas du lac, c'est impensable pour moi, je continue.

Après 15 minutes, je repars, doucement. J'ai remis ma montre et elle affiche 100 km parcouru, c'est la première fois de ma vie que je fais ça ! Lulu content ! Je m’étais dit qu'une fois arrivé au lac, il ne me resterai que 30 km avec toutes les grosses difficultés derrière. Mais c’était une erreur, à ce moment, je me rend compte que 30 km, c'est facile quand on vient de son canap', mais quand on en a 100 derrière, c'est dur pour les jambes, et aussi pour la tête, parce que je vais pas les faire en 3 heures... Il va bien m'en falloir au moins 5 pour rallier l'arrivée...
Ces kilomètres sont dur, moralement et physiquement, je continu de courir mais le rythme a clairement baissé.

Je souffre un peu aussi de la température, j'alterne entre avoir chaud et froid. J'ai sur moi mon coupe vent, et quand j'ai chaud, je me dis "laisse passer 10 minutes, et si tu as toujours chaud dans 10 minutes, tu le quittes", mais 10 minutes plus tard, j'ai froid, alors je me dis "si dans 10 minutes, tu as toujours froid, tu enfile une couche en plus", et 10 minutes après, j'ai chaud, alors je me dis "si dans 10 minutes..." Et ça me fait ça pendant 2 bonnes heures...

Je me fait doubler par les coureurs du 75, probablement par des gars de l'ultra aussi. C'est trop plat, mais ce qui me fait plaisir, c'est que même avec la fatigue, des que ça monte, je rattrape et je double, et même les gars des 75. Sauf que y'a pas beaucoup de montées... Je retiens surtout que même si c'est dur, je ne m’arrête pas de courir.

Arrivée à Saint Christophe sur Dolaison, là je me pose et je quitte mes chaussure, j'ai l'impression d'avoir du sable dans mes chaussures, en fait, c'est juste mes dessous de pieds qui sont défoncés... Mais je préfère ça que les ampoules ou les crevasses (je ne quitte pas mes chaussettes, je n'ai pas envie de voir les dégâts, j'ai pas trop mal, c'est juste que ce n'est pas confortable... alors ça va !).
Je connais par cœur la fin du parcours, la Roche, Eycennac et là je reprend du rythme, ça revient. Je discute avec des gars que j'arrive à tenir même sur le plat, ça fait du bien. Les Chibottes, enfin, le dernier ravito. Je défonce leurs fraises tagada (Je me suis posé sur une chaise avec le bol de fraises tagada sur les genou, je leur ai rendu le bol vide !).

Au départ des Chibottes, je sais qu'il ne reste plus rien, un peu de technique, le plat du chemin romain. J'y croise Christian au bout qui est là pour m’accueillir, et c'est la descente sur le Puy. En bas de la cathédrale, mon fan club m'attend, impossible de vous dire qui était là, je sais plus trop, y'avait mon père et ma mère. Et puis les autres, ils faisaient beaucoup de bruit ! Ma mère me prend la main et veut finir avec moi, c'est la montée de la cathédrale. J'ai toujours couru sur cette dernière montée, c'est pas cette fois que ce sera différent, on monte en courant main dans la main avec mère, puis elle rejoint directement la ligne d'arrivée, moi je fais le petit détour par le conseil général (sinon c'est trop facile!) j'entend le speaker, il fait toujours jour, il ne peut plus rien m'arriver, c'est bon, c'est fait, médaille d'argent et finisher !

A l'arrivée c'est quand même dur de se tenir sur les jambes. C'est Florent qui offre la bière du finisher, il me prête une chaise, c'est sympa ! Mais je me refroidit vite, je suis arrivé avant la nuit mais elle tombe quand même vite. Ensuite c'est navette pour récupérer mon sac à l'ancienne piscine. Je suis content de pouvoir prendre ma douche chez moi, parce que pour les autres, c'est douche froide...
A la maison, j’enlève enfin mes chaussettes... dégueulasse ! Une douche, repas, et dodo. La nuit est compliquée, je me réveille parce que j'ai froid et que je suis dans une marre de sueur, je me décale, me rendors, me réveille parce que j'ai refait un marre de sueur etc. ça durera toute la nuit.
Le lendemain, j'apprend que Loyd a fini lui aussi, je suis arrivé à 21 heures, lui a 3 heures... C'est une bonne nouvelle, il l'a fait aussi, bravo à lui, mais j'imagine pas si j'avais du prolonger la course de 6h de plus pour moi...

Et voila, c'est fait, finisher d'un ultra trail pour la première fois, est ce qu'il y'en aura d'autres je ne sais pas. On verra. Surement. Le Saint Jacques? Je sais pas non plus, probablement pas.
J'aime ce tracé, j'aime ces montagnes, j'aime ce pays, c'est le plus beau coin du monde pour faire de la course à pied et voir des paysages variés. L'organisation est top, rien à dire sur les ravitaillements qui sont fournis, variés et accessibles.
Mais je regrette le temps ou c’était une "course du coin", maintenant que c'est marqué By UTMB, ça coûte cher, 265€ pour 135 km de course, soit 2€ du km, je trouve que c'est trop. Il n'y a pas encore trop de monde et ça c'est top, on est pas encore sur une course ou on se marche dessus comme la Sainté Lyon, mais ça ne ressemble plus trop à la course que j'ai connue dans ses premières éditions.
Et est ce qu'on parle des douches? courir 24h dans le froid sous le pluie, arriver de nuit et n'avoir droit qu'a une douche froide... franchement bof.

Mais tout ça, c'est pas grave, tout ce qui m'est arrivé je l'ai choisi et non pas subit. J'ai aussi choisi de prendre beaucoup de bouffe, trop de bouffe, entraîné par ce que je fait toujours et par les conseils des copains : "c'est très important la nutrition, faut prévoir !" Tu parles! On est 6 mois après la course et il me reste encore dans mes placards des barres que j'ai transporté toute la course !
Idem pour les bâtons de course : plus jamais, je suis bien mieux sans les avoir ! Si un jour quelqu'un lit ces lignes, je lui offre des bâtons de trail, très peu servit!
Étonnamment j'ai apprécié toute la préparation, je pensai en avoir marre, mais finalement non, c’était top de faire les sorties avec les loups, d'avoir ma femme derrière moi qui m’encourageait à sortir m’entraîner. On m'avait dit qu'il y'aurai des moments difficiles pendant la course, c'est vrai, mais ça passe, comme on m'avait dit aussi.
Et puis j'ai aussi rencontré les loups pendant cette période, merci les copains, je suis allé au bout avec mes jambes mais vous m'avez aidé a les porter jusqu'à la ligne d'arrivée.
Merci a mon fan club qui était à l'arrivé, désolé maman mais je ne pouvais vraiment pas faire la dernière montée en marchant !
Merci à ma petite femme, sans ton soutient j'aurai même pas pris le départ, maintenant promis, je prend du temps pour toi.

1 commentaire

Commentaire de pixou posté le 11-12-2024 à 11:38:03

Bravo pour ta course et merci pour le récit qui m'a rappelé la mienne. J'étais parti exactement avec la même intention (faire le 75k qui est le "vrai", mais plus de place).
Même si le terrain n'est pas alpin, j'avais bien apprécié les bâtons dans les montées quand même (je me rappelle d'une montée un peu violente avant l'arrivée à la base vie par exemple).
N'oublie pas les fraises tagada dans le sac (au lieux des barres de céréales) pour la prochaine, par chez toi ou ailleurs.

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