L'auteur : Gilles45
La course : Trail de Vulcain - 77 km
Date : 3/3/2024
Lieu : Volvic (Puy-de-Dôme)
Affichage : 768 vues
Distance : 77km
Objectif : Se défoncer
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72 autres récits :
Et de six !
Déjà une sixième participation au Vulcain, course à laquelle je ne peux pas m’empêcher de m’inscrire et qui marque vraiment le début de la saison sur du long (la vraie rentrée est sur le 32 km du Sancy mi-janvier, mais bon c’est un échauffement).
Comme évoqué sur mon précédent récit 2023 cette course a la particularité d’être très roulante. En clair, il faut beaucoup courir, pas facile en sortie d’hiver mais idéal pour bosser le foncier.
J’ai déjà eu la neige, le sec, le chaud, le froid, la boue.
Cette année sera un mix d’à peu près tout cela.
J’ai pris la peine de mettre ci-après mes temps de 2023 et 2024, j’aurai finalement été très régulier.
La grosse incertitude de 2024 c’est la météo. De J-7 au jour du départ le temps est annoncé très pluvieux et je redoute des chemins plus que détrempés. La Boue du Vulcain est particulièrement profonde et collante. J’en garde un terrible souvenir - 2018 je crois- année où j’avais des chaussures qui « débourraient » particulièrement mal. L’enfer…deux fers à repasser aux pieds
Cette année j’ai pris un Airbnb à proximité du départ. Au lever à 4h30 il pleut encore bien fort. La journée s’annonce longue, j’ai bien envie de me recoucher d’autant que ma veste de pluie décathlon est déchirée et plus du tout étanche. J’en suis même à me demander si je ne vais pas courir avec un Poncho, c’est dire.
Je rejoins le départ toujours sous la pluie et décide de m’équiper au max (sauf le poncho que je laisse finalement dans la voiture), soit : Collant et sur pantalon de pluie (percé et déchiré évidement sinon ce n’est pas drôle), 3 couches dont la veste qui n’est plus étanche et…les gants MAPA rouges, ma « spéciale » quand il pleut (je recommande, c’est impeccable).
Un petit contretemps, il a beaucoup neigé dans la région, les participants ont du mal à arriver dans Volvic. Par conséquent le départ est décalé de 25 minutes, nous partirons donc à 6h25.
Sur la ligne de départ la pluie s’amenuise, il fait assez peu froid. Au final nous n’aurons quasiment pas de précipitations.
J’ai peur d’être un peu trop couvert mais au final, je serai très à l’aise durant toute la course (nous y reviendrons mais j’étais content de ne pas être en short au sommet du Puy de Dôme). Sur la ligne je discute avec Daniel un pote de « sport Co » quand j’étais jeune. Sympa de se croiser dans ces conditions.
6h25 pan !
Je décide de partir relativement cool dans le premier tiers du peloton. Le départ se fait sur bitume puis nous attaquons rapidement dans la pente. Comme d’habitude c’est le jeu de « celui qui ne marchera pas le premier ». Les sensations sont bonnes et oh surprise ! En prenant de l’altitude, j’ai la surprise de voir que le parcours est très enneigé. La pluie de la nuit et le rafraichissement des températures ont favorisé une bonne couche de poudreuse.
Pour résumer ce Vulcain 2024 : ce fut donc un mix de course sur une neige relativement rapide (car tassée par les premiers) sur les hauteurs et beaucoup de boue sur les points les plus bas (puis dans l’après-midi)
La montée vers le Puy de Nugère est globalement assez simple, je ne cherche pas à doubler dans les single, la descente sur neige est hyper souple, ludique et agréable. J’ai quelques pépins de cheville en ce moment, ces parties neigeuses sont rassurantes même s’il faut rester vigilant. Néanmoins c’est vraiment génial de retrouver cette sensation de course sur neige, sous les arbres complètement blancs, c’est féérique au lever du jour.
La montée vers le Puy de Louchardière se fait dans les même conditions mais je me dis que si nous empruntons la descente en sens inverse sur le retour nous allons franchement galérer (au final, je ne suis pas certain que nous soyons repassés par le même chemin).
D’habitude la partie finale nous offre une magnifique vue sur la chaine des Puys, cette année ce ne sera pas le cas, la météo est totalement bouchée.
Dans la montée, je sens que je manque de D+ dans mon entrainement car je manque de puissance. Il va vite falloir reprendre le vélo !
Cette fois encore je descends assez vite dans les pas de coureurs assez agiles. Je suis surpris de ne pas me faire doubler moi qui ne suis pas un grand descendeur.
Nous enchaînons ensuite une phase de transition un peu longuette qui nous amène au Puy de Lemptegy où se situe le premier ravitaillement de la course. Je me rends compte que je n’ai pas touché à mes Flask. Il va falloir boire si je ne veux pas le payer plus tard.
J’opte pour de grands gobelets de soupe (excellente) accompagnée de fromage et de tucs
Lemptegy :
2023 : 2h24’21 de course
2024 : 2h24’37 de course
La partie suivante fait partie de celles que je redoute : C’est très long pour monter enfin vers le Puy de Dôme. Cette année nous ne l’apercevons pas en raison des nuages, mais le contournement par l’Est est interminable.
Cette section (basse) est très boueuse. Même s’il y a peu de D+, je décide de sortir les bâtons pour me donner des appuis supplémentaires.
Je me sens directement beaucoup mieux et je pourrais courir à un bon rythme sur les 10 km avant la montée vers le col de Ceyssat.
Pour les futurs participants, c’est vraiment important de pouvoir courir cette section qui peut être interminable en marchant mais il ne faut pas trop « en mettre » pour ne pas arriver fracassé au pied du Puy
Ce second ravitaillement fait beaucoup de bien. Je garde le même régime avec un ou deux verres de coca en plus de la soupe.
J’attaque la montée seul au moment où le 4ème de la course est en train de descendre. C’est très sympa de pouvoir observer les premiers et admirer leur vitesse en descente. Cela permet aussi d’estimer sa propre position.
Je monte sans me faire doubler mais j’ai du mal à mettre du rythme, toujours un manque de force, normal pour moi à cette période
L’arrivée sur la partie sommitale est finalement assez rapide mais la météo est terrible : vent glacial, grésil, brouillard. Il ne fait pas bon s’attarder et je plains de bénévole qui pointe les dossards.
Le contournement du sommet dans le vent est interminable, avec les congères on repère à peine le chemin
Je ne tarde pas pour rapidement attaquer la descente, une nouvelle fois sur neige.
Sommet du Puy de Dôme:
2023 : 4h37 de course
2024 : 4h36 de course
Dans la descente, je décide de ne pas trop lâcher les chevaux d’autant que je croise pas mal de coureurs. A ce moment de la course je suis plutôt bien et satisfait de voir que je suis dans mes temps habituels malgré des conditions plus difficiles.
La partie suivante est, là encore, une longue transition en sous-bois qui nous ramène à Lemptegy. Je cours constamment sur ce profil globalement descendant mais je me trouve un peu lourdaud et moins agile dans la boue. Je peste un peu intérieurement car j’avais l’impression d’être plus rapide l’an passé (ce que le chrono ne confirmera pas). Je commence à ressentir un tiraillement aux ischios mais je prends quand même beaucoup de plaisir sur ce sentier vraiment très joueur.
L’arrivée sur le rond-point juste en bas du ravito met cependant beaucoup de temps à arriver. Bref, c’est interminable et j’ai faim. La boue constante et très profonde m’épuise.
Aux ravitos nous rejoignons le 42 km, ça va faire un peu de compagnie même si cela oblige à beaucoup doubler
Lemptegy retour :
2023 : 5h56 de course
2024 : 5h54 de course
Il ne reste désormais plus que deux sections.
Celle qui nous ramène à la gare de Volvic concentre le dernier D+ vraiment difficile. On remonte à nouveau Louchardière le Puy des Gouttes (Merci Spir !) et surtout le Puy de Jûmes. Ce dernier a une descente exposé plein nord. Résultat : une sacrée couche de verglas hyper piégeuse.
Un coureur devant moi à les même chaussures que moi (les Evadict MTC2) et n’arrête pas de pester. De mon côté je m’accroche aux arbres et n’hésite pas à sortir du chemin lorsque c’est possible.
Là encore c’est de la boue, du single, ça reste assez marrant d’autant que psychologiquement je bascule en mode « c’est bon je vais finir » la fin approche.
Je pensais que nous arriverions assez vite à la gare de Volvic mais cette fois encore le ravito ne finit pas de se faire désirer.
Je suis très surpris d’y arriver avec un peu d’avance sur mon temps de 2023, mais je ne me fais pas d’illusion, j’avais fini en boulet de canon sur un sentier sec sur la dernière section, ce que je ne pourrais vraisemblablement pas faire cette année.
Gare de Volvic :
2023 : 7h52 de course
2024 : 7h47 de course
Au ravito, il y a beaucoup de monde et je prends facile 2 à 3 minutes de plus que l’an passé. Néanmoins c’est nécessaire, j’ai besoin de coca et de soupe.
La première partie s’effectue sur chemins forestiers. Comme d’hab, c’est roulant mais…boueux. Il y a deux coups de cul à passer ou je passe en mode marche-bâtons.
Et puis enfin, arrive une partie que j’adore : un virage à droite et c’est le sentier du renard qui va nous amener en bas du château de Tournoël : alors là c’est l’éclate, j’adore galoper dans cette partie. C’est à telle point que le pont qui marque le début de la montée au château arrive très vite.
Je sens que j’ai été moins rapide que l’an passé mais vue les conditions du sol je m’en satisfais totalement.
La fin est simple : montée au château que j’arrive à trottiner ponctuellement, un faux plat montant que je cours en totalité, une descente assez glissante qui nous amène sur le bitume de Volvic.
J’entre dans le gymnase avec le même plaisir que d’habitude. Ce dernier est bondé.
Arrivée :
2023 : 9h12 de course
2024 : 9h15 de course
Une petite collation, changement à la voiture et go. A 18h30 je suis de retour à Orléans
Weekend vraiment top je recommande cette course
Immense merci aux bénévoles qui se sont bien caillés à différents points du parcours
RDV en 2025 !
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4 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 05-03-2024 à 18:49:33
J'ai l'impression de revivre une de mes anciennes participations (enfin.....probablement plus loin de la tête de course que toi)! Bon, c'est à peu près sûr que je ne reviendrai pas sur cette course qui est bien trop roulante pour moi, maintenant, mais elle est bien pour démarrer une année avec de longues distances et aussi bien accessible avec son départ "en plaine" ou presque....
Un classique ce Trail de Vulcain, avec des participations Kikouroù historiques (malheureusement, la baisse drastique de kikoureurs identifiés est à l'image d'une certaine progressive désaffection pour notre mode de communication de boomers.....).
Bonne course l'an prochain !
Commentaire de Gilles45 posté le 06-03-2024 à 08:48:17
je fais tout pour booster cette course auprès de la communauté mais aussi auprès des coureurs de ma région !
En ce qui te concerne, tu pourrais aussi ré attaquer le Vulcain en marche-bâton soutenue. ça doit passer et ça peut être un beau challenge !
Commentaire de Spir posté le 05-03-2024 à 21:55:32
C'était vraiment surprenant les conditions cette année, surtout en voyant qu'il faisait encore presque 10° à 23h la veille...
Bravo pour ta course, faire le même temps avec la neige, c'est une belle performance ! Si je peux me permettre une remarque, après le ravito de Lemptégy, c'est le Puy des Gouttes que tu montes et pas Louchadière ;)
Au plaisir de te croiser dans le coin !
Commentaire de Gilles45 posté le 06-03-2024 à 08:46:51
hello Spir
merci pour cette précision, j'avais bien un doute en rédigeant ce récit. C'est modifié dans le texte !!
J'espère en effet que nous aurons l'occaz de nous croiser
Gilles
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