Récit de la course : Trail Terre de Feu - 30 km 2024, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Trail Terre de Feu - 30 km

Date : 18/2/2024

Lieu : Turckheim (Haut-Rhin)

Affichage : 304 vues

Distance : 30km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Test de début de saison sur trail court

C’est parti pour une nouvelle année de course et celle-ci démarre comme l’an passé par le trail Terre de Feu à Turckheim (68) à 1h15 d’autoroute.  Cette fois-ci on a décidé avec Laetitia de se prendre un hôtel sur place pour ne pas être obligés de se lever à 5h du mat’. En plus, le fait d’y être la veille va nous permettre de retirer le dossard samedi chez Run aventure et aussi de pouvoir se faire un resto avec des amis RIMois inscrits également sur la course.

 

Le Gratin de Spätzle et les bières de la veille ont été digérés

L’an dernier j’avais mis 3h05 pour ces 29km et pas loin de 1400D+. Un chrono que j’aimerai maintenir malgré une forme que je ne sens pas équivalente à celle de 2023. En termes de volume c’est du copier/coller mais ma vitesse a régressé, je le vois sur les allures de mes fractionnés longs où j’ai du mal à tenir mon AS42 en fin de séance. Comme je refuse toujours, et avec acharnement, l’excuse de l’âge (ah ces vieux, tous les mêmes), c’est la fin de saison chargée en ultra qui portera la coiffe de bouc émissaire.

Réveil à 6h30, le gratin de Spätzle et les bières de la veille ont été digérés, on prépare tranquillement nos affaires, nous sommes à 5 minutes en voiture du départ. Il fera beau et les températures seront clémentes pour un mois de février. Je mets du cours mais garde une sous-couche longue pour les bras. Je ne prends pas de sac, juste une ceinture sammy où je range une compote et une flasque d’iso. C’est un trail court, on fait donc dans le minimalisme, comme j’aime !

 

Dans le 1er quart du peloton

On se gare très facilement et c’est donc avec 30 minutes d’avance qu’on arrive sur la zone de départ au pied des vignes. On trottine un peu pour la mise en jambe mais aussi pour se réchauffer, la température matinale nous rappelle quand-même que ce n’est pas encore le printemps. On croise 2-3 connaissances et voilà que le speaker rameute déjà les troupes derrière la ligne. La foule est compacte et les favoris sont en place (Basilico, Rauner, Spehler, …). Un dernier bisou et j’escalade les barrières pou me placer dans le 1er quart du peloton.

Ça part vite, très vite. Normal, le 1er km est plutôt plat. Je suis à l’aise et je n’ai absolument plus de douleur tendineuse à l’arrière du genou comme depuis des mois … Bizarre ! La première montée commence dans les vignes pour se prolonger en forêt mais les chemins restent larges, tout le monde peut se placer sans forcément jouer des coudes. J’ai l’impression que je suis déjà dans un groupe homogène qui correspond à mon niveau, on avance au même rythme en alternant marche et course.

 

Le mur

Km4, première descente. Je suis très à l’aise et dépasse à tout va tout en étant essoufflé mais c’est bon signe, ça veut dire que je vais vite. Le km7 est fait en 4:06 ! Je profite par la griserie du moment et me fais plaisir car je sais qu’un gros morceau nous attend dans pas longtemps et le voilà déjà, le mur.

Le mur : 300m d’ascension en 1,5km. Ça va être long. Les mains sur les cuisses, la tête baissée, j’avance comme un bagnard. Le cardio est à la fête malgré mon allure de randonneur dominical. Personne ne parle, on entend juste les respirations bruyantes d’un troupeau de bœufs à la peine. Quelques-uns sortent les bâtons mais sans grande incidence sur leur allure … Une chose qui me réjouit un peu dans ce petit moment de souffrance.

20 minutes plus tard, fin de chantier, ouf, ça, c’est fait ! La descente maintenant ! J’ai un peu du mal car encore accablé par la récente ascension. Il me faut bien 1 minute pour reprendre mes esprits et pouvoir dérouler comme j’aime dans ce gros chemin plutôt facile. Encore une fois je profite mais sans pour autant me reposer, je sens que mes derniers entraînements en descente paient et c’est le kiff.

 

Sacré déficit en puissance musculaire

Bientôt le km12 et là, le dernier gros morceau. Un peu du même acabit que la boucherie précédente mais en plus long, aïe. Effectivement ça va faire mal et puis j’ai comme un coup de moins bien mais bon, on fait ce qu’on a à faire, on marche. J’alterne la montée sur l’avant des pieds qui détruit mes jarrets et celle en appuyant sur les cuisses qui explose les jambons. Je me rends compte que j’ai un sacré déficit en puissance musculaire pour ce type de raidard. Cependant, comme il y a quelques kilomètres, je reste dans le peloton du moment sans forcément me faire dépasser donc … Ce n’est pas si pire !

Km17, point culminant et ravito que je snobe au profit de ma compote que je déguste en amorçant la nouvelle descente dans un petit single sympa. Je me fais ralentir par un batonneux devant moi qui peine à remettre ses gadgets en carbone dans son carquois … No comment. J’arrête de râler et c’est parti pour pas loin de 5km de descente. Les 2 grosses difficultés sont derrière moi mais je suis bien entamé, ces montées de style KV me mettent vraiment à rude épreuve.

 

Dernier raidard

Aux alentours du Km19 les circuits du 20k et du 30k se rejoignent, on est à présent un peu plus nombreux sur les sentiers. Ce n’est pas dérangeant, je m’amuse à dépasser à gauche, à droite et me fixe systématiquement un nouveau point de mire pour motiver ma foulée. Je ne sais pas du tout comment je me situe par rapport à mon temps de l’an dernier. Je sais que je souffre plus et j’ai l’impression que je monte moins bien. Je me demande d’ailleurs si une lente, et inéluctable, agonie de mes performances n’est pas en train de s’amorcer ? Il va falloir que je m’y fasse mais non, je ne veux pas le savoir …VAMOS !

Voilà le dernier raidard, celui qui mène à la statue de la vierge que l’on va contourner avant la descente finale. Ce n’est pas très long mais ça fait son effet. C’est le km23 et donc il ne reste plus que 6km et quasiment que de la descente. Les 3 prochains km sont chronométrés pour en faire un classement spécifique descente. Ça ne me fait ni chaud ni froid sachant que même si j’ai l’impression de descendre vite, je suis bien loin des meilleurs. Je me contente donc de faire au mieux avec si possible du plaisir.

 

Record de FC

On va très vite quitter les monotraces forestiers encombrés de racines pour du gros chemin au-dessus des vignes. Quelques « tout-droit » me font descendre sur les talons mais globalement ça roule bien. Ma montre bip et m’indique km26 en 2h50. Je mets la calculette en route : 3km en 15min = 5 au kil …Faisable ! D’autant que ça descend bien là mais je sais aussi qu’il y a un petit boss (ou une petite bosse) de fin de niveau juste après Niedermorschwihr.

Effectivement, ne vendons pas la peau du trailer avant de l’avoir époumoné. Cette dernière difficulté, bien bitumeuse, ne laisse pas mon palpitant indifférent et me revoilà une dernière fois à la marche forcée. Je bats mon record de FC (à défaut d’autres records) avec du 177bpm, il est temps qu’on arrive. Dernière relance, je regarde la montre, 3h01, on rentre dans Turckheim et ses rues pavés, ça peut le faire.

 

3h05 … et 42 secondes

Qu’elle est longue cette dernière ligne droite, au loin la tour médiévale et derrière l’arche d’arrivée. Je surveille la montre, je suis très essoufflé et pourtant j’ai l’impression de me traîner. Je dépasse encore quelques coureurs et passe finalement la ligne en 3h05 … et 42 secondes, Ouf !! 32 insignifiantes secondes de plus, on peut cependant considérer la mission comme accomplie.

Je me prends illico une Tourtel que je descends cul-sec assis sur la bordure d’un trottoir. J’ai tout donné mais quelle satisfaction, je ne pensais pas pouvoir renouveler mon chrono de l’an passé. Voilà qui est de bon augure pour la suite de la saison même si je sens que j’ai eu plus de mal cette fois-ci.

Laetitia ne va tarder et effectivement elle arrive déjà, 20 minutes après moi en battant son record de presque 15 minutes ! Incroyable ! Une belle matinée pour tous les deux. On finit notre journée à Turckheim en assistant à la remise des prix tout en sirotant une bonne bière accompagnée d’une Bretzel (oui, on est bien en Alsace). Mention spéciale pour le lot finisher composé d’une bouteille de vin blanc, de manchons de bras et du repas (pâte bolo ou fromage) offert. Merci !!

1 commentaire

Commentaire de Shoto posté le 28-02-2024 à 06:48:05

Bravo à Laetitia et toi pour vos perfs sur ce trail court mais qui propose de belles grimpettes. Belle constance dans le chrono ! Je n'ai jamais essayé la Tourtelle pour la Recup :-)

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