Récit de la course : Ultra Tour du Lac Monteux 2022, par CROCS-MAN

L'auteur : CROCS-MAN

La course : Ultra Tour du Lac Monteux

Date : 21/10/2022

Lieu : Monteux (Vaucluse)

Affichage : 442 vues

Distance : 6.7km

Matos : sandales, chemise hawaïenne

Objectif : Objectif majeur

3 commentaires

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Ma première BY à Monteux

Après une sortie longue à Pomport en juillet (et un mois à 536km), J'ai commencé ma préparation au mois d'aout à Orta avec 10 jours de stage de remise en forme, durant lequel j'ai pu travailler mon foncier et progressivement ma vitesse à coup de sortie de 50 km. J'y ai aussi laissé 4 kg sans aucun remord. (Aout 623km).

En septembre, j'ai fait surtout du court, hormis les 100 de Millau, alternant des sorties de 6,7km et 10km pour travailler ma foulée et ma vitesse, j'ai ainsi pu passer d'un petit 9 à +11km/h, plutôt satisfait de cette progression et sans pour autant chercher à aller trop vite pour ne pas m'exposer à une blessure musculaire. (Septembre 353 km seulement mais juste 5 jours au total sans sortie).

Même traitement en octobre jusqu'au jour J, avec au total 3 jours de repos.

Je me sens en forme, et je n'ai pas repris de poids, tous les voyants sont au vert.

Nous sommes arrivés la veille en fin d'après-midi pour prendre le temps de nous installer, de nous mettre dans l'ambiance et nous reposer.

Emplacement camion de choix et barnum en bonus, tout simplement royal.

Nous pouvons être en autonomie totale grâce en plus à une prise électrique pour notre frigo-glacière, cafetière Senseo, et réchaud gaz, sans compter les victuailles en tous genres menées pour l'occasion dont une grande plaque de pizza.

La météo est parfaite, ciel couvert mais température douce, je passerai d'ailleurs toute la nuit de course en simple chemisette, gérant la chaleur corporel avec mes chapeaux.

D-DAY, beaucoup de retrouvailles, et de têtes inconnues, 84 engagés finalement, après plusieurs désistements, ça fait du monde sur la ligne de départ.

D'ailleurs je me suis fait avoir lors du premier départ, j'étais derrière dans le corral et coincé par beaucoup qui sont partis en marchant, compliqué de doublé. Piégé qu'une fois, j'étais sur la ligne de départ tous les tours suivants.

3 coups de sifflet, 3 minutes avant départ.

2 coups de sifflet, 2 minutes avant départ.

1 coup de sifflet, 1 minute avant départ, [b]OBLIGATION[/b]  de tous se rendre dans le corral, c'est la zone de départ délimitée par des barrières.

Puis au son de la cloche les fauves sont lâchés.

Ça commence par du bitume, puis passage terre herbe sur 200 mètres,

puis on revient sur du dur avec des cailloux, puis 3 km en aller-retour plutôt propres sur du dur.

Ensuite nous entamons un tour de lac complet de 1.5km puis encore un quart de ce même chemin avant de bifurquer sur la gauche. Les 6 km sont passés, un zig et un zag sur chemin de terre avant de sortir du parc et de rejoindre la route bitumée jusqu'à l'arrivée.

Pour celui qui lève bien les pieds et a une belle foulée pas de soucis pour éviter de rentrer trop de petits gravillons, sinon...

Les 8 premiers tours sont quasi parfaits en 46 minutes, je marche le chemin de terre après le départ, et dans les 200 derniers mètres de route où je coupe mon effort pour rentrer tranquillement, j'ai me fait mes repères de temps de passages à la barrière de bifurcation pour le premier tour de lac en 30 minutes, puis au deuxième passage pour partir à gauche à la minute 40. A la minute 42-43 je suis sur la route et je coupe mon effort pour finir gentiment avec déjà un retour au calme.

Dès la ligne franchie je vais sur mon transat que je mets en position allongée avec tout à portée de main en liquide et solide grâce à ma Super chérie. Rien ne manque.

J'ai ensuite remarqué sur les tours suivants que je ralentissais ; j'ai dû me servir de mon petit matelas de sécurité en continuant de trottiner sur les 200 derniers mètres où je marchais tranquillement avant, me permettant ainsi de boucler les 8 tours suivants en un temps correct de 50 minutes.  :boulet:

Puis sur les 3 tours suivants la barque prenait de plus en plus l'eau, jusqu'à 57 minutes.

Le vingtième sera mon tour d'honneur, en mode forcé, les jambes n'avançaient plus suffisamment pour tenir la cadence imposée.

Dans la dernière ligne droite je serai contraint de "sprinter" sous les encouragements pour boucler 3 secondes avant le temps imparti laissant la place au nouveau départ.

Pour ma part je tracerai droit jusqu'à mon transat, forcément déçu de n'avoir tenu plus longtemps.  :fouet:

Hors de question de repartir et faire un tour pour rien.

Voilà voilà , fin du match  :cartonR: 

Ce qui est rageant, mais qui fait le charme de ce format particulier, c'est que je n'étais pas plus fatigué que cela , sur une course en ligne j'aurais tout simplement ralenti le rythme, ou bien j'aurais dormi 20-25 minutes pour recharger les batteries et repartir ensuite.

Là le rythme est imposé, on ne fait pas ce que l'on veut, il ne faut pas se faire rattraper par le rouleau compresseur.

Qu'ai-je donc mal fait ? je ne sais pas trop, je pensais avoir mis toutes les chances de mon côté.

Je pense que ce qui m'a le plus pesé c'est la peur de chuter, je suis coutumier du fait à cause de ma patte folle.

M'appliquer à lever les pieds pour ne pas me prendre dans le tapis m'a surement fatigué, je ne vois pas d'autres causes pour le moment.

J'avais calé ma vitesse sur boucle en entrainement à 38 minutes, en course j'étais à 46 minutes, donc bien en deçà du rythme apprivoisé.

Sur le papier on se dit que c’est simplissime et que l’on va tout casser, mais la réalité est finalement toute autre, à vous d’en juger en essayant.

J’y retournerai, sans rien changer.

Je tiens à signaler le magnifique travail de l'organisation de Philippe VIDAL, durant 2 semaines, enchainant le championnat mondial et la première édition officielle de l'UTLM.

3 commentaires

Commentaire de tidgi posté le 24-10-2022 à 10:44:26

Grande amigo !

Commentaire de zeze posté le 27-10-2022 à 12:03:05

Bravo Jean Louis
J'ai exactement le même ressenti quant à l'interdiction d'avoir la moindre faiblesse sur ce type de course
Je me suis arrêté à 18 en subissant comme toi une inexorable baisse de régime et une machine de plus en plus difficile à faire repartir chaque heure

On fera mieux la prochaine fois
Encore bravo
Bernard

Commentaire de PLANCKE posté le 30-12-2022 à 20:55:37

Je viens de tomber sur ton récit, on s'y croirait ! Félicitations

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