L'auteur : redgtux
La course : La Terre des Dieux - 168 km
Date : 22/7/2021
Lieu : Calenzana (Haute-Corse)
Affichage : 759 vues
Distance : 168km
Objectif : Terminer
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Nous sommes le Vendredi 23 Juillet 2021, il est 1h30 du matin. Je suis paumé sur le GR20 peu avant le ravitaillement de Verghju et je sais désormais que quoi que je fasse je suis hors barrières horaires et que je ne serai pas autorisé à poursuivre la course Terre des Dieux sur laquelle je suis engagé.
Tout a commencé une 20aine d’heures avant…
En fait non tout a commencé plus de deux ans avant quand j’ai entendu parler de cette nouvelle course : la Terre des Dieux proposant ni plus ni moins que de parcourir la quasi-intégralité du GR20, sentier réputé comme un des plus difficiles du monde.
Après un enchaînement UTMB-Diagonale en 2019, ça me semblait être un bon défi pour franchir une marche supplémentaire en 2020. Malheureusement, un bon nombre de paramètres vont en décider autrement.
Déjà… La course a été annulée pour cause de COVID en 2020. Bilan pour moi : aucune course en 2020, ni aucune course préparatoire en 2021. Si j’ajoute à l’équation que j’habite en plaine et que le seul moyen que j’ai de faire du D+ est de faire des courses préparatoires et des WE choc en montagne, je suis arrivé avec bien peu de D+ dans les jambes au départ de la course.
Ajoutez à cela les divers confinements et l’arrivée d’un deuxième fiston à la maison et vous comprendrez que je suis arrivé bien peu préparé au départ de la course.
Je ne devais pas être le seul coureur dans ce cas, sur les ~ 220 inscrits, seuls ~ 150 ont pris le départ de la course. Mes chances d’aller au bout sont faibles, mais comme on dit “le corps se souvient”; après bientôt 2 ans sans montagne l’envie d’y aller est la plus forte !
Heureusement j’ai pour moi la meilleure des assistances : Arnaud qui est le GO de notre voyage. Il m’a déjà accompagné, entre autres, sur l’Echappée Belle et a même fait un petit bout de chemin en tant que pacer. Bon, il a un seul défaut : il ronfle ! Mes nuits pré-course vont être bien peu réparatrices, mais bon rien de comparable avec un bébé qui hurle toutes les 3 heures la nuit quand même.
Ce Jeudi 22 Juillet, il est 5h30 du matin et nous arrivons à Calenzana. Je suis impatient de retrouver ce GR20 parcouru il y a déjà presque 10 ans en randonnée. Comme souvent ma préparation avant la course va se résumer à faire la queue pour aller aux toilettes avant de foncer ensuite dans le SAS départ. J’en oublie même de boire de l’eau.
Petite particularité pour moi, chaque coureur est équipé d’une balise GPS, renforçant l’aspect Trek de la course : c’est d’ailleurs également ce que nous recommande la recordman du GR20 présent au départ : “voyez cette épreuve comme une longue balade et pas comme une course”.
Une longue balade, ça me va bien. Vu mon entraînement je compte partir très doucement : je me suis fait un roadbook basé sur une arrivée en 60h que je pense encore très large car c’est le double du record du GR20.
Pour parler ambiance sur la ligne de départ, disons que c’est loin de l’UTMB ou de la Diagonale des fous, mais c’est pas plus mal, plus intimiste. On apprend lors du briefing que le parcours ne sera pas balisé (pas de plastique dans le parc naturel de Corse) et qu’il faut se méfier de la chaleur.
Le départ est donné peu après 6h et c’est avec une forte émotion que je me lance dans les rues de Calenzana : quel plaisir de retrouver enfin la montagne !
Après quelques centaines de mètres de bitume, nous quittons la route et ce pour un bon moment ! Le GR20 commence par une belle montée sur un ancien chemin muletier. Nous sommes encore serrés mais cela ne va pas durer longtemps.
La rythme général est assez soutenu au départ, par chance j’ai pris ma montre avec cardio ce qui me permet de tempérer tout excès de zèle.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le plaisir redescend presque aussi vite qu’il est monté au départ : il fait déjà chaud, il y a de la poussière, ça se bouscule un peu… Bref j’ai du mal à rentrer dans ma course.
Il faut attendre l’arrivée au premier col pour que les choses s’améliorent, d'autant plus que le chemin commence un peu plus à ressembler au GR20 avec un passage sympa à franchir à l’aide d’une chaîne.
J’essaie de retrouver mes repères mais c’est bien difficile, la dernière fois nous avions parcouru tout cela en sens inverse.
Finalement je repère le premier refuge : Ortu di u Piobbu, une cabane perchée de l’autre côté de la vallée. En arrivant au refuge je vois que je suis en avance sur mes prévisions de presque 1h : finalement j’ai peut-être été pessimiste sur mes performances.
Arrêt express au ravitaillement, qui se révèle être assez léger. De l’eau, du coca, quelques tucs, des fruits secs et c’est tout. J’apprendrais plus tard que cela s’explique car aucun portage par hélicoptère n’a été utilisé : tout a été monté à dos d’homme ou de mule pour les ravitaillements sans accès routier.
Après ce premier arrêt, me voilà reparti pour la deuxième section que je sais très difficile. Après un peu de sous-bois, on se retrouve effectivement à progresser sur des crêtes. C’est technique et il faut être vigilant pour ne pas se perdre : en effet la course n’est pas balisée et nous devons suivre la balisage rouge et blanc du GR. Même s'il est difficile de se perdre sur cette portion, on se retrouve parfois à chercher son chemin ou à tenter des voies un peu trop aériennes.
Mon rythme de course a pris un sacré coup : en fait c’est simple, on progresse souvent aussi lentement en descente qu'en montée. Sur le principe ça me rappelle pas mal l’Echappée Belle ou la Montagn’hard.
J’essaie de me rassurer en me disant que sur le GR20, la plupart des difficultés sont concentrées au début de la course : technicité, dénivelé, barrières horaires…
En arrivant au deuxième refuge, Carrozzu, je suis en course depuis 6h et pour le moment tout va bien. Premier signal d’alarme toutefois au ravitaillement : il m’est difficile d’avaler un Tuc alors que d’habitude je peux m’en envoyer tout un paquet. En y réfléchissant un peu plus je n’ai rien mangé ou presque depuis le début de la course, je pense que c’est dû à un début de déshydratation car je n’ai pas assez bu depuis le début de la course, notamment sur la première montée. A surveiller donc car il est souvent difficile de récupérer une déshydratation bien entamée et il commence à faire sacrément chaud.
Bon, au prochain ravitaillement je retrouve Arnaud et il y aura un plat chaud. En théorie, l'étape est un peu plus courte que les deux premières. On commence par une grosse montée avant de descendre vers une ancienne station de ski à Ascu.
Avant de démarrer la montée, nous franchissons la passerelle de Spasimata (celle du film les randonneurs) puis poursuivons sur de grosses dalles de pierre en dévers (par chance c’est sec) aidés par endroits par des chaînes.
Je monte en compagnie d’une coureuse plus en forme que moi qui m’interroge sur mon bob (je porte un bob cochonou “fétiche” en course).
J’ai déjà reperdu une partie de mon heure d’avance initiale et je vais encore perdre du temps sur cette étape. C’est très difficile de courir, mais l’avantage à mon rythme c’est que je fatigue peu. Heureusement car je n’arrive toujours pas à manger correctement : je suis toujours sur la même Cliff bar depuis le début de la course et il m’en reste une bonne moitié.
La redescente vers Ascu se fait dans les éboulis, j’ai l’impression de faire du ski dans les cailloux. Mention spéciale au passage pour mes chaussures “La Sportiva” parfaites pour ce type de terrain.
Peu avant d’arriver au ravitaillement, j’ai la surprise d’entendre mon nom dans la forêt. Je ne suis pas en train d’halluciner : c’est Arnaud qui est monté jusque là. Nous redescendons ensemble, je vais plus vite que lui, j’en déduis que j’ai encore un peu de jambes ;-)
Arrivé au ravitaillement tout va bien, la barrière horaire est proche mais j’ai le temps de me reposer un peu. Je m'assois après avoir demandé une assiette de pâtes au beurre (on est pas Breton pour rien…) et… Je m’éteins presque au sens littéral. Avec la tension qui retombe je me retrouve avachi sur ma chaise à tenter de manger des pâtes qui ne passent pas.
Au bout d’un temps qui m’a semblé bien long, je finis par émerger de nouveau et j’abandonne l’idée de manger quoi que ce soit. Je demande à Arnaud de me donner de quoi recharger ma montre et mon téléphone, de l’eau, un peu de bouffe pour continuer; ah et puis aussi la suite du parcours tant qu’à faire, et les messages de la famille et des amis/collègues... Ca en fait en trop d’un coup pour le pauvre Arnaud qui ne sait pas trop par où commencer.
Tant pis, la barrière horaire est dans 20 minutes, il faut que je reparte sans tarder. Pas de chargeur de montre, c’est pas grave j’en prend une autre (au final cette autre montre sera mieux pour la suite car équipée d’un altimètre), le reste pourra rester tel quel. Je tente un passage aux toilettes mais tout est pris et pas envie d’attendre. C’est aussi un des rares moments depuis le début de la course où je capte quelque chose sur mon téléphone, mais je n’aurai pas le temps de consulter les nombreux messages reçus.
Bref, je n’ai pas réussi à me remobiliser lors de ce ravitaillement malgré une avance encore confortable sur la barrière en arrivant. C’est là que je me rend compte de l'importance de la préparation mentale également : après autant de temps sans courir, on oublie les “routines” indispensables pour bien gérer ce genre de situation.
Je finis donc par repartir, accompagné sur une centaine de mètres par Arnaud, pour la portion la plus en altitude de la course (>2500m). C’est une portion que je ne connais pas car à l’époque, j’étais passé par l’ancien GR20 dans le bien connu cirque de la Solitude, fermé depuis pour des raisons de sécurité.
Désormais, il faut passer par la pointe des éboulis après une très longue montée en plein cagnard : on est en plein après-midi, sans aucune zone d’ombre et il fait vraiment très chaud. Ca a beau être moins technique que le cirque de la solitude, ça n’en est pas moins très très pentu. Cette montée va être un vrai calvaire pour moi, comme pour beaucoup d’autres coureurs. Je n’ai pas d’énergie et la tête n’est pas au beau fixe non plus : en fait je n’arrive pas à trouver les ressources mentales que j’utilise d’habitude quand ça ne va pas. Le spectre de l’abandon finit par prendre de plus en plus de place dans ma tête : un peu comme un petit diable perché sur mon épaule me murmurant à quel point il serait plus agréable de faire une sieste au lieu de continuer. Je dois m’arrêter assez régulièrement pour récupérer un peu d’énergie et autour de moi les autres coureurs ne sont pas en bon état non plus. En fait je suis même loin d’être le pire, pas mal de coureurs semblent être victimes de coups de chaud (vomissements…). Il y a malgré tout une forme d’entraide entre coureurs, pas question d’en laisser un sur le côté sans m’être assuré qu’il aille bien (enfin pas trop mal quoi).
Je finis malgré tout par arriver à la pointe des éboulis, point culminant de la course qui porte bien son nom. D’autres coureurs sont là dont un bien mal en point en train de vider son estomac. Après une courte pause à tenter de capter avec mon téléphone, je constate que j’ai perdu beaucoup de temps dans la montée et que ça risque de ne pas passer à la prochaine barrière horaire. Je ne sais toujours pas comment j’ai pu passer autant de temps dans cette montée mais les faits sont là : il est bientôt 20h00 et à moins de sprinter ce sera bien difficile d’arriver avant la barrière horaire à 1h20 demain matin sachant qu’il faut 2 jours ½ pour un randonneur pour faire le même trajet.
Pourtant, cette épée de Damoclès va me donner et coup de fouet et me voici reparti dans la descente en compagnie d’un coureur local : en plus de bien connaître le terrain, il me donne le nom des lacs, des cols et m’apprend même quelques mots de Corse.
Nous croisons un mouflon qui dévale les cailloux devant nous. Après un début de descente dans les gravats, il faut poursuivre sur de gros blocs rocheux puis dans la vallée. Je finis par arriver au refuge de Tighjettu peu avant la nuit.
Beaucoup de coureurs vont s'arrêter là, il faut dire que devant la perspective d’un lit bien chaud pour la nuit je me laisserai bien tenter aussi… Mais le truc c’est je ne capte toujours pas et je n’ai pas envie de laisser Arnaud m’attendre toute la nuit, il risque de s’inquiéter tout comme le reste de la famille restée sur le continent (en fait je ne ne sais pas encore mais personne ne m’a scanné à Tighjettu, du coup personne ne sait où je suis et ceux qui suivent ma course vont s’inquiéter toute la nuit).
Je suis encore dans les limites pour les barrières horaires, du moins c’est ce que je pense. Après une courte pause, je me reprend en main et décide de continuer : je n’arrêterai pas, le seul truc qui pourra m’arrêter ce sera la barrière. De toute façon, au point où j’en suis autant foncer tout droit, j’arrêterai quand je n’aurai plus de forces. D’une certaine façon, la nuit m’appelle : je veux expérimenter la course de nuit sans balisage !
Dans mes souvenirs la portion qui suit est facile, mais cela représente tout de même 2 étapes du GR20 : il me reste une descente, une montée vers le refuge de Ciottulu puis une longue descente vers Verghju, qui est la deuxième base vie de la course et où Arnaud m’attend.
Me voilà donc reparti sur des chemins “roulants” où il est enfin possible de courir (attention, c’est pas de la piste 4x4 quand même, roulant en Corse ça veut dire moins de cailloux). J’avance plus vite que jamais depuis le début de la course et je me remets à espérer arriver avant la barrière horaire de 1h20, qui devrait être à 1h29 vu qu’on est parti avec 9 minutes de retard en début de course. Dans ma tête ça peut passer à condition de ne pas traîner mais ça me ferait une pause très courte à Verghju voire pas de pause du tout.
Or, j’avais prévu de m’arrêter au moins 1h à Verghju pour manger et dormir un peu. En effet, après Verghju je pars pour plus de 40km seul en montagne avant de revoir Arnaud; c’est la plus longue étape sans assistance de la course.
Désormais ma stratégie est plus simple : ça passe ou ça casse, si j’arrive avant la barrière, je repars aussi sec… Et on verra ce que ça donne ensuite.
Un petit problème va toutefois rapidement me ramener à la réalité : il fait désormais bien nuit et il est difficile de se repérer car les marques du GR ne se voient pas toujours bien à la frontale. En plus je suis seul au monde. Je me paume une première fois dans la descente, reviens sur mes pas, pour comprendre qu’en fait j’étais bien sur le chemin.
Une deuxième fois, je me retrouve à traverser à gué un ruisseau puis je cherche mon chemin avant de devoir retraverser pour retrouver des marques GR20. Ça m'énerve, je perds du temps et le peu de marge que je pense avoir sur la barrière se réduit à peau de chagrin.
Bon de toute façon personne ne va venir me chercher, autant avancer ! Une fois la descente terminée, j’attaque une montée qui semble courte sur le papier. Effectivement elle est relativement courte par rapport à celles que j’ai endurées pour le moment, mais après une montée douce en forêt il faut escalader de grosses dalles rocheuses.
Lors de l’escalade d’une de ces dalles, je manque de me casser la figure… Et je pige qu’en fait je suis en train de monter au droit alors qu’en fait le chemin contourne l’obstacle.
Un peu plus loin, un bruit assourdissant que je pense être une harde de cochons sauvages déchire le silence de la nuit. Bon OK ça semble un peu loin mais je n’ai pas vraiment envie de me retrouver face à ce genre de bestiole en ce moment. Il y a une frontale derrière moi, je m’arrête quelques instants pour la garder à proximité au cas où.
Dans les montagnes russes de ma motivation à ce moment-là je suis redescendu tout en bas, je me trouve tellement lent en montée que je ne vois pas comment arriver dans les temps. Vous vous souvenez de la barre Cliff que je mange depuis le début de la course ? Ben j’en suis à plus de la moitié désormais, soit à peu près 34g d’avalés...
Une fois au col, on bifurque à droite et après une dernière mini-montée le refuge de Ciottulu se révèle dans la nuit.
Bilan une fois arrivé au refuge : j’avance un peu plus vite mais toujours pas assez pour m’assurer une marge suffisante. Il est un peu plus de 00h00 et je pense en avoir pour une heure de descente. Mais je vais me prendre une douche froide : on m’annonce entre 1h30 (trailer rapide) et 2h30 pour rejoindre la base vie et il me reste à peu près 1h15 avant la barrière horaire… En gros c’est mort, enfin non presque mort seulement. Je me relève aussi sec de ma chaise et pars en courant dans la descente, en mode Forrest Gump… Je m’accroche à l’idée que si je passe la prochaine barrière, la suite sera plus facile.
Malgré une descente rapide où je me paume encore une fois ou deux, je finis par me rendre l’évidence : ça ne passera pas. On en arrive aux premières lignes de ce récit : à 1h29 du matin ce vendredi, je sais désormais que je suis disqualifié.
Curieusement je me sens plus soulagé que dépité. Je songe un moment à continuer sur le chemin hors course mais à quoi bon ? Je n’aurai plus accès aux ravitaillements et niveau sécurité ce serait assez moyen. La pression accumulée à cause de cette p$t%çè de barrière horaire retombe progressivement.
Je finis par arriver à une route : j’ai l’impression d’être Jacquouille dans “Les Visiteurs” qui sort de sa forêt pour découvrir la civilisation.
J’arriverai finalement à la base vie de Verghju vers 1h50 soit 20 minutes après la barrière, Arnaud m’attend et sait trouver les bons mots (en fait il n’y pas grand chose à dire dans ces moments là). Je suis à la fois soulagé que ce soit terminé et déçu de ne pas avoir pu aller plus loin.
Le trail c’est une école d’humilité, cette fois-ci je n’étais pas au niveau. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela :
Un entraînement erratique depuis la diagonale des fous dûe au COVID, à l’arrivée de bébé numéro 2…
Aucune course en 2020 ni préparatoire en 2021 (toutes annulées)
Un défi clairement une marche au-dessus de ce que j’avais déjà fait : j’estimais un effort de 60h, mais plus probablement de 70h au vu des temps des premiers.
Maintenant, quel bilan tirer de la course en elle-même :
Ce n’est pas un 100 miles “ordinaire” type UTMB ou Diag, ce serait éventuellement à rapprocher d’une Echappée Belle ou d’une Pica Pica par exemple.
Très peu de portions “courables” sur les 30-40 premiers km, serrez les dents c’est un peu plus facile après.
Des barrières horaires volontairement élitistes, surtout au début.
Des ravitaillements light dans les refuges (tout à été monté à dos d’âne)
Aucun balisage hormis celui du GR20 (prévoyez de vous perdre, surtout la nuit si vous ne connaissez pas trop le chemin)
De très longues portions sans assistance (>40km)
Personne ne vous aidera si vous vous perdez, une bonne expérience de la montagne me semble primordiale.
Prenez le temps de faire une reco du parcours avant la course, à minima la partie Nord
Des paysages magnifiques, un tracé mythique
Demandez à un finisher comment est la suite de la course ;-)
J’ai entendu quelques coureurs se plaindre de la difficulté du parcours, des barrières horaires ou encore de la frugalité des ravitos. Certes il y a des choses qui peuvent être améliorées dans l’organisation et c’était une première édition. Pour ma part je comprends tout à fait les choix faits par les organisateurs, il faudra peut-être mieux communiquer les spécificités de la course pour les prochaines éditions.
Car il est clair que je reviendrais, cette fois-ci pour terminer. Je suis convaincu que cette course a tout pour devenir une “grande” : un tracé mythique, une équipe de bénévoles certes réduite mais toujours aux petits soins, une première édition épique…
Un grand merci donc à l’organisation, vous pouvez déjà me compter comme inscrit sur l’édition de l’an prochain (ou dans 2 ans, à voir…) ! Un très grand merci également à Arnaud qui m’a aidé au mieux, prochain objectif : en faire mon pacer sur ce genre d’épreuve. Enfin merci à tous pour vos encouragements même si j’en ai lu la plupart après la course faute de réseau.
Maintenant,rendez-vous dans 15 jours pour le GRP, cet échec m’a donné un coupe de fouet et vu l’entraînement que je suis en train de prendre ça ira beaucoup plus vite !
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1 commentaire
Commentaire de razyek posté le 13-08-2021 à 11:48:38
Bordel, ça fait chi.. , depuis 2 ou 3 jours j’arrivais enfin à m’enlever cette course de la tête quand te voilà avec ton beau récit, je vais encore le bouffer des images du GR20 en m’endormant moi :)
Bon, que dire, cette course est aussi magnifique que difficile, il faut arriver parfaitement préparé et reposé pour avoir une chance d’aller au bout. Tellement de facteurs peuvent jouer contre nous que c’est vraiment difficile.
Merci pour les photos elles sont superbes
Et surtout bonne chance déjà pour ton GRP, et pour prochain TDD, tu auras déjà une belle expérience du parcours qui te permettra d’aller au bout cette fois
À
Forza….
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