Récit de la course : 24 heures de Ploeren 2019, par jujuhrc

L'auteur : jujuhrc

La course : 24 heures de Ploeren

Date : 7/12/2019

Lieu : Ploeren (Morbihan)

Affichage : 1005 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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24h de Ploeren

Je n’ai pas encore fait de CR sur cette année 2019 et il est donc temps de contribuer à la bibliographie kikourienne.

 

J’aurai pu relater mes 3 premières courses de cette année mais leurs formats ainsi que les expériences qui j’y ai vécu ressemblent à mes courses précédentes. Le BUT fini tranquille en prévision de la suite, l’ultra marin en finissant les 100 derniers km en marchant à cause d’un essuie-glace au genou gauche ou bien mon abandon au GRP par manque de prépa ne m’inspiraient gère. Un petit triathlon en format S plus tard et me voilà rendu en Octobre à attendre la fin de l’année à ronger mon frein et regarder le planning de 2020. Et puis mon chef, qui a toujours des idées tordus, me parle d’un 24h du côté de Vannes début Décembre. 

Et pourquoi pas un 24h?……..Clic!!!! RDV donc le 7 décembre pour le 24h de Ploeren. Idéal donc pour faire un CR qui sort un peu de l’habituel.

 

Je vous livre donc mon expérience sur ce format de course.

 

Tout d’abord je décide rapidement de partir sur un rythme de type cyrano et de marcher 1 minutes pour 6 minutes de course. Mon entrainement sera basé sur ce rythme avec 4 sorties par semaine dont 2 en mode 24h et des sorties longues entre 2h30 et 4h le tout sur 8 semaines. Au vue de ma saison mon foncier reviens très vite après 2 semaine un peu pénible. 

Par contre l’entrainement à cette période de l’année est galère niveau météo et longueur des journées. 470km d’entrainement au total

 

Je dois dire que la proximité géographique de cette course m’a aussi convaincu d’y participer. Pour un départ à 12h je suis parti de chez moi à 10h. Idem pour l’aspect logistique, j’ai fait simple……..un gros sac avec toutes mes affaires du running et une boite de haribot. Pas de sac à dos, gourdes, sifflet, frontales…….

 

Départ donc à 12h le Samedi pour ce 24h avec un saut dans l’inconnu total pour moi. Tourner en boucle sur un parcours de 1km pendant 24h ça semble insurmontable.

 

Le départ est donné au son des cornes muses Bretonnes avec 3 autres format, le 6h et le 12h.

Afin d’éviter de regarder ma montre en permanence pour m’imposer cette méthode Cyrano je me suis fait un repère simple sur le parcours. Je marche après le gymnase, qui est notre base de vie, jusqu’a un point qui correspond à une minutes et le reste de la boucle sera réalisé en courant. et ainsi de suite. Je pars sur une pause boisson et grignotage toutes les heures et une pause repas toutes les 4h avec repos à ma place.  

Je tiens bien mon rythme sur les premières heures de course. J’ai très rapidement sympathisé avec les 2 coureurs assis à côté de moi dans la BV, je retrouve l’ambiance conviviale des ultras. Je n’ai pas de souvenir particulier jusqu’au 6 heures et l’arrêt de la première course. La suite va être terrible mentalement jusqu’au km 88. La nuit arrive, on ne voit pas le fin de cette folie, on a toujours la tentation de rester bien au chaud dans la BV sans en repartir. Sur un ultra classique t’as les BH pour te secouer un peu. Je suis vraiment au plus mal et il faut se motiver avec mes voisins pour repartir après chaque arrêt. 

Arrive le KM 88 ou au milieu de la nuit je chute après avoir accroché mon pied sur une barrière. Je tombe lourdement sur le genou et par mesure de précaution je file direct voir un des ostéos qui sont sur place. Rien de grave au final mais les manipulation ainsi que le repos imposé me rebouste. En sortant je réalise que la barre des 100km est a porté de fusil, je file, je vole, je double et je suis inarétable. Quel pied de se sentir fort même si le rythme baisse un peu, je vais faire 13km sans une seule pause au milieu de la nuit. Mon premier objectif est atteint en 14h!

Après un petit dodo et un repas je repars mais rapidement l’ambiance va changer. Jusqu’alors la météo était clémente mais d’un coup le vent se lève et la pluie arrive et va nous accompagner pendant 3h. Le moral en prend un coup, je dors un peu, puis je mange, puis je repars sans rester trop longtemps au chaud dedans. Mon voisin est dans le même état. Puis la pluie cesse mais il fait encore nuit……elle est longue cette nuit! 

Avec le jour et le soleil on aperçoit des coureurs sortir de nulle part (du dortoir en fait). Ils vont me mettre en colère car ils sont frais et finissent la course tous en courant alors que je suis complètement à l’agonie et ne peu plus que marcher. La fin arrive et je ne verrais que plus tard avec le classement que tous ces coureurs me doublaient mais avaient trop de retard pour me rattraper après leurs trop longue pause nocturne.

 

Me voilà a la fin de ces 24h avec une marque à 142km et un classement de 34ième sur 97.

 

Avec le recul je trouve ce format sympa mais très dur moralement. Le fait de pouvoir rester au chaud sans consequences sur la suite de la course (hormis la perfo) est terrible. La position de cette course en décembre n’aide pas. La météo est pourri et les nuits interminables.

 

Super organisation autour de cet événement, les ravitos étaient très bien, les bénévoles au top et en plus cette course reversait tout ces bénéfices au Téléthon. 

 

Course à faire et expérience à vivre pour tout ultra fondeur.

2 commentaires

Commentaire de peky posté le 11-12-2019 à 15:17:30

cornemuse hein! c'est un biniou braz (grand biniou) en Bretagne.
Il y a aussi le biniou kozh ou bihan (vieux biniou) il est plus petit.

Sinon c'est un profil de course qu'il faudrait que j'expérimente.
Une histoire de mental, ne rien lâcher, tu t'es accroché, bravo.

Surtout en Décembre c'est pas tellement le top, même si pour quelqu'un des Côtes d'Armor le Morbihan a la réputation d'un microclimat plus doux et moins pluvieux :))

Commentaire de coco38 posté le 06-01-2020 à 13:12:57

J'avais pas vu ton Récit... intéressant et je retrouve les sensations de mon 1er 24 à Tullins !
La marque est super! En décembre c'est sur que c'est compliqué. Encore plus dur pour le mental. La grosse difficulté pour moi était à partir des 100km pour aller chercher la motivation. Je retiens l'idée de la pause repas tous les 4 heures. La bonne utilisation des pauses fait partie des améliorations pour mon 2ème...

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