L'auteur : JiBête
La course : Trail des Cerfs - 25 km
Date : 19/5/2019
Lieu : La Queue Lez Yvelines (Yvelines)
Affichage : 2518 vues
Distance : 25km
Matos : Speedcross
Objectif : Se dépenser
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Le trail des Cerfs, c’est indéniablement mon trail préféré dans les Yvelines. C’est toujours le premier que je recommande à mes collègues et amis coureurs. Il y a 4 formats du 15 au 45 km, c’est difficile de ne pas trouver chaussure à son pied. L’organisation est toujours au top et la forêt domaniale de Rambouillet à cette période est belle à couper le souffle !
Perso, j’ai couru 2 fois le 35 et une fois le 45 et j’aurai du mal à ne pas y revenir chaque année ; car, j’adore ses longues portions sableuses, son passage marécageux, ses routes forestières majestueuses, ses longs single où la végétation locale vous chatouille les mollets, ses quelques lignes droite qui invitent à la méditation (quitte à louper le balisage indiquant un virage), un peu de D+ mais pas trop et enfin son dernier tour de stade près du gymnase.
Cette année, je pensais vraiment ne pas pouvoir y participer, pour raison familiale, mais Kikourou m’ayant permis de gagner un dossard pour le 25 km des Cerfs, je n’ai donc vraiment pas pu résister. Je me suis dit : un petit 25, ça devrais le faire, ça prend pas trop de temps, surtout si je ne traine pas…
En ce qui concerne mon état de forme du moment : j’avais programmé le trail des Aubins le 8 mai à Bruyères-sur-Oise où je m’étais démené pour terminer premier, puis j’ai enchainé avec de grosses séances d’entrainements : j’arrive donc bien fatigué, les jambes un peu dures mais performantes.
Le jour J, arrivée au gymnase de la Queue-lez-Yvelines, et mise en place de ma petite routine habituelle : petit échauffement, une reconnaissance du début du tracé puis une petite compote 15 minutes avant de partir et direction la ligne de départ où nous sommes plus de 300. Je me place en première ligne sans souci, un petit coucou au Steph bien Givré de service qui est venu nous soutenir malgré ses pépins de santé et c’est parti !
Premières sensations : ça ne va vraiment pas être une partie de plaisir ! J’ai du mal à me lancer vraiment, les trois premiers partent sur une cadence qui me semble alors surréaliste, j’accroche donc un second wagon (on est un petit groupe de 4), celui de ceux qui se battent pour la médaille en chocolat et mentalement, je ne trouve pas les ressources pour accélérer.
Quand on entre dans la première portion de forêt, je n’y suis déjà plus, je me contente de suivre le tempo, mes jambes ne me donnent pas satisfaction, j’ai l’impression d’être proche du maximum. Je fais déjà l’élastique en queue de groupe, me faisant un peu distancer dans les montées et forçant sur le plat pour recoller. On sort de la première portion de forêt pour faire le tour d’un champ aux alentours du km 5. Un rapide coup d’œil à la tocante GPS/cardio me laisse dubitatif : au point 5km, je suis à peine plus rapide que l’année dernière, mais j’étais alors en route pour faire 45km. D’ailleurs, le cardio_fm m’indique 150bpm, et c’est très en deçà de ce que je devrai faire sur un 25km, mais rien à faire, je n’arrive pas à embrayer.
Puis on retrouve pendant 4 ou 5 km la partie facile de la forêt : peu de dénivelé, des chemins assez larges, un terrain pas trop gras, de belles perspectives et de longues lignes droites. Je fais toujours le yoyo en queue de groupe, et c’est toujours aussi difficile mentalement de s’accrocher. Le cardio est impitoyable : moins de 145bpm : ce qui se résume en gros par un : « tu es une feignasse, si tu as mal, c’est que dans la tête » et autre « il est temps de se bouger !». Mais la beauté du paysage me plonge dans un état de méditation. Je me rappelle mes très bons souvenirs des trails des cerfs passés (mon premier 35 en 2016, mes longues heures passées tout seul en forêt lors du 45 de 2018). J’ai une envie de me laisser doucement décrocher du groupe pour profiter tout seul de la forêt.
Finalement, on retrouve un peu plus loin des portions plus techniques : la zone marécageuse où le meneur de notre petit groupe perd sa chaussure, on l’attend un peu, puis on enchaine avec quelques montées descentes bien sableuse et quelques singles un peu raides. La forêt se transforme ainsi en super terrain de jeu, j’ai enfin retrouvé une petite motivation et je prends la tête du groupe, sans vraiment me faire violence (148 Bpm au compteur).
Cette année, pas de boucle du 35 ni du 45, et il est trop rapidement l’heure de rentrer, on arrive au ravito (pk18), et l’on quitte définitivement la forêt profonde pour un petit tour de campagne.
C’est alors que j’aperçois à la faveur d’une ligne droite, une silhouette à 250m environ et je me dis qu’un podium, c’est peut-être jouable ! Remotivé, j’accélère avec mes jambes du moment : j’attaque donc cette dernière portion un peu plus vite (3’50 au km), mais sans vraiment atteindre mon max (je plafonne à 152 Bpm). Je me rapproche : 60 secondes ; 50 puis 30… Je suis seul car mon petit groupe a explosé et à la faveur d’une légère montée, j’arrive à mieux distinguer la « silhouette : il s’agit de Guillaume d’Accrorun, c’est le leader du 35km. On est donc pas sur la même course – il n’y aura pas de podium pour moi cette année, même si Guillaume sait trouver les mots pour me motiver : « ils ne sont pas loin, peut-être 1 minute ». Et effectivement, à proximité de l’arrivée, je vois le second et le troisième, mais même au prix d’un dernier sprint, je ne suis pas capable d’aller les chercher.
Je relâche mon effort lors du tour de la piste d’athlétisme, et je franchis la ligne en 1h45 (du 14km/h quand même), en 4ème place sous les encouragements de Steph.
Ravito + douche + podium élargi (car les 5 premiers sont récompensés), le tout dans un temps acceptable, et compatible avec mes obligations familiales, le top !
La médaille en chocolat
Bilan : finalement c’est presque tout bon, même si j’ai eu du mal à trouver le rythme et que je n’ai vraiment pas pu tout donner en ce jour (cardio moyen à 148bpm), j’ai toujours autant apprécié le parcours.
C’est sûr : je reviendrai avec grand plaisir l’année prochaine, et pour le 45km sans aucun doute. A l’instant, j’ai surtout une grosse pensée pour Steph, qui d’ici là je l’espère, aura retrouvé le minimum de condition physique pour enchainer à nouveau les kilomètres en forêt de Rambouillet.
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3 commentaires
Commentaire de Shoto posté le 20-05-2019 à 17:45:21
Une belle médaille en chocolat ... mais sacré résultat compte tenu de tes mauvaises sensations de départ. Bravo et merci pour ton CR.
Commentaire de Stéph le givré posté le 20-05-2019 à 21:08:07
Merci JB, belle course pour un jour sans jambes.
Commentaire de bubulle posté le 20-05-2019 à 23:34:58
JiBête sans jambes, ça envoie quand même du pâté...
Merci pour ce récit de cette course qui est aussi pour moi une course de coeur, surtout le 25km (qui n'en faisait alors que 20), mon tout tout tout premier trail, il y a...bientôt 10 ans, diable!
A un de ces quatre sur nos belles courses du Mordor...
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