Communauté des sports d'endurance

Quand tu seras grand

 Passé la ligne d’arrivée au bout d’une longue cote de 4 kms au milieu de foret d’Ecouves, je me remémore juste ces quelques mots de mon entraineur.

 

« Quand tu seras grand tu pourras allez courir là bas »

 

 A l’époque j’avais 18 ans et j’étais un jeune junior un peu fougueux, un amoureux déjà du bitume en un temps ou celui ci était honni comme le trail, il y a quelques années. C’était juste une boutade une façon de calmer un peu ma boulimie de courses et bien plus de 30 ans après j’y suis après de multiples faux bonds, je suis enfin à Alençon pour courir la classique Normande Alençon Medavy » un peu leur Paris Versailles délocalisé, un parcours de 15.8 kms avec 300 mètres de dénivelé et un cheminement entre le parc des expos d’Alençon et le sommet de la foret d’Ecouves. L’ambiance est chouette vraiment autre chose que nos courses Franciliennes car à prés de 2000 sur la ligne de départ pas de bousculade pas de précipitations c’est juste cool. Le départ traditionnel est à 13h00 un dimanche, je rate donc la messe de mon village que dieu et le petit Jésus me pardonnent et que Saint Pierre m’ouvre quand même les portes du paradis car sans y être (au paradis) je peux dire que je suis juste heureux d’être là, je vais de nouveau gouter au goudron après un drôle de 10 kms en décembre à Issy certes un surplus pondéral et un ménisque fissuré vont faire de cette course un beau test pour mon avenir olympique.

Le départ est donc lancé et je me fixe juste une allure de sénateur pas celle de Gérard le gros Rambolitain quand même juste une allure que je pense être sans douleur dans les 12 km/h et bien kilo après kilo cela passe ma douleur méniscale est là mais supportable ,je perds peu de place certes les quelques cotes ralentissent un peu ce train d’enfer (hein mon Pierre).Le parcours après la sortie d’Alençon est très champêtre et beaucoup de monde sur la route pour encourager les pécheurs (amen) du jour, nous sommes loin de la morne plaine d’applaudissement Versaillaise ,je sais que la fin de course c’est 4 km de cotes alors je profite doucement des choses juste se remplir d’ondes positives car je coche les courses à présent comme des plaisirs fugaces que je veux mettre dans ma besace de souvenirs c’est donc décidé si jojo le ménisque est ok ,j’irai vers les Belles Dames qu’ils me restent à découvrir et qui me font du gringe mais le même gringe qu’une oursinade à Cassis (pas faite encore ) qu’un cassoulet à Toulouse (fait ) qu’un Lièvre à La royale à Paris que Rembrandt à Amsterdam ou Warhol à New York car à plus de cinquante printemps le temps file et mon sablier j’aimerai à le remplir de ces belles choses encore inconnues mais qui m’appellent.

La course reste un voyage intérieur pour moi et mes pas certes petits à présent continuent de me mener vers de belles choses et les partager c’est aussi un réel bonheur alors demain si la Normandie vous tente ,passé par Alençon Medavy car vous en sortirez ragaillardi et vivrez une belle course surtout ces derniers 4 kms qui vous mèneront au milieu de nulle part en pleine foret(j'y ai aime croisé le Lutin ) arrivée peu commune pour une course mais au milieu d’un ruban d’encouragement. Au final 1h21 mais purée c’était trop court un peu comme une pâtisserie de Conticini que tu avales en deux minutes mais en voulant que la flagrance vanillée dure dure dure ou que la caudalie d’une Syrah languedocienne ne se finisse jamais……

Merci Michel je suis grand à présent mais si petit……