L'auteur : BASTA
La course : Le Maxi Cross de Bouffemont - 41 km
Date : 10/2/2019
Lieu : Bouffemont (Val-d'Oise)
Affichage : 2974 vues
Distance : 41km
Objectif : Balade
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Une sortie longue, une rando course de plus de 5 h. Voilà ce que nous cherchions, mon ami Jean-Michel et moi, en nous inscrivant au Maxicross de Bouffémont version 41 km. Car nous avons prévu de courir ensemble l’Ecotrail 80 km en mars prochain. Vraiment ensemble : du début jusqu’à la fin. Une première pour moi ! J’aimerais réussir à partager une longue course (voire un ultra trail) avec un bon pote. Et vivre cette émotion de l’arrivée main dans la main après des heures d’effort… Sur le papier, c’est assez simple mais sur le terrain ? N’a-t-on pas rapidement envie de courir à son rythme sans attendre l’autre ? Ou au contraire ne risque-t-on pas aller trop vite sous l’influence de son camarade de course ? Ce maxicross devrait m’apporter un début de réponse...
Après le traditionnel « Tour des Iles » du club le samedi matin au bois de Vincennes, je consulte la météo sur mon portable sous un ciel bleu magnifique… et la prévision pour le lendemain est une première « douche froide » ! Rafales de plus de 70 km/h, pluie et grêle au programme ! Gloups. Avec de la boue en prime, on n’est plus dans la séance plaisir, là ! Bon, ça forgera le mental… et puis « un trailer, un vrai, ça n’annule pas pour si peu ! » me dit-on... Euh, c’est tentant quand même…
Dimanche matin 7h15 : me voilà sur la ligne de départ… cherchant mon acolyte Jean-Michel que j’ai déjà perdu ! Il est parti aux toilettes (le stress, ça accélère le transit intestinal) et nous partons donc dans les derniers… Ça commence bien, je déteste ça ! Je me cale derrière mon Jean-Mi qui, je le sais, ne me fait pas totalement confiance (il redoute que je lui impose un rythme qui ne serait pas le sien). Je dois lui prouver que je peux tenir mes promesses ! Et puis, pour ne pas se perdre avec tout ce monde éclairé à la lueur des frontales, le mieux est de le suivre comme son ombre.
Les kilomètres s’enchaînent sous un rideau de pluie. Nous commençons à nous y habituer… quand une averse de grêle nous tombe dessus à peine une heure après le début de course ! On était trempés, nous voilà « méga trempés » ! Brrrr ! On commence à avoir froid, nos gore-tex hors de prix ne sont plus très imperméables… Je range mes gants devenus des éponges et tente d’enfiler, en vain, des gants de vaisselle (oui je sais, je fais des tests idiots !). Comment va se passer la suite ? Moment de doute. Je n’ai pas fait la Saintélyon par moins 15 degrés (oui Môssieur moins 15 !), pour abandonner sous une pluie parisienne !
Finalement, foutus pour foutus, on est bien là, à patauger dans la boue, heure après heure. Ça fait un moment qu’on ne fait plus « nos princesses » en évitant les flaques : on y va franco et on se surprend à bien distinguer les différentes nuances de boue. Plus ou moins collante, gluante, glissante… Il y en a pour tous les goûts !
Arrivés au premier ravito, je me goinfre de Tucs, de compotes et de quartiers d’orange comme si je venais de finir un marathon. Ça rassure avec ce froid humide et le (tout) petit-déjeuner pris à 4 h du matin est bien loin… Cela me rappelle que l’an dernier, sur le Maxicross 25 km, je m’y étais arrêté à peine 2 secondes (au sens propre du terme !) pour ne pas perdre Alain qui avait snobé le stand en véritable compétiteur. Nous avions couru ensemble durant toute la course (sauf une pause pour enlever ma veste… il m’en parle encore car on avait alors perdu 2 petites minutes !). Il y avait autant de boue que mais c’était une toute autre course. Nous étions tombés une bonne dizaine de fois dans les virages, nous courions dans chaque côte et avions échangés au maximum 5 phrases. Changement d’ambiance cette année : pause photo, ravito de 10 minutes… on fait presque du tourisme. L’idée est de rester dans une certaine zone de confort qui nous permettrait de faire le chemin en sens inverse une fois arrivés. Endurance pure donc.
Plus de 3 heures dans ce bourbier : Jean-Michel, peu habitué à un tel dénivelé, sent bien ses cuisses mais, en bon triathlète, il a l’habitude des efforts longs et a un mental d’acier (trempé). Il maintient un rythme très régulier. De mon côté, je ne peux pas m’empêcher, de temps en temps, de courir dans les belles côtes régulières qu’offre le parcours pour l’attendre une fois en haut. Dans les descentes, les appuis sont glissants, les adducteurs sont parfois mis à rude épreuve… On y va tout doux. Il ne s’agirait pas de se faire mal…
Bientôt 5 heures de course et un panneau annonce le fameux « M » bien connu des habitués. Il s’agit d’une sorte de piste noire, évidemment archi-boueuse et équipée d’une corde… Elle n’était pas installée, cette corde, un mois auparavant lors de la reconnaissance du 25 km organisée par l’équipe d’Aurélien Collet, le boss de la course. Mais le temps était alors bien sec !
Il reste environ 5 km. Les rares éclaircies nous font du bien. On a presque l’impression d’être en sortie longue à la station de trail de Bures sur Yvette avec les copains. Même si l’on sait bien qu’ici, il n’y pas de douche chaude qui nous attend… Pas vraiment le genre de la maison. L’arrivée se fait dans le calme. Le « speaker » de l’an dernier a disparu : il m’avait taquiné en voyant mon visage maculé de boue et de sang suite à une belle chute survenue 1 km avant la fin... Mais le jet d’eau froide pour décrasser les chaussures et les mollets est toujours là. Après une soupe tiède et un sandwich fait d’un morceau de camembert entre deux Tucs, nous voilà, enfin, dans la voiture de mon camarade (option sièges chauffants incluse !). On est heureux. Maxi heureux.
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1 commentaire
Commentaire de Shoto posté le 21-02-2019 à 18:26:44
Bien dures ces conditions de course ... on dirait l Ecotrail 80km de 2018 ! ... sympa de courir à 2 ... j ai déjà testé et la camaraderie se mêle agréablement au plaisir de la course. Sympa ton CR. BRAVO pour le récit et la place de finisher.
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