Récit de la course : Les Templiers 2000, par la linotte

L'auteur : la linotte

La course : Les Templiers

Date : 22/10/2000

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 6166 vues

Distance : 65km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

LA VEILLE
Je suis arrivé à Nant, samedi vers 19h et après avoir retiré mon dossard j'ai cherché en vain qq têtes connues. J'ai appelé sur son portable Michel Laurent et un pote à lui qui s'appelle aussi Michel, (des coureurs avec qui j'avais pris contact sur les news)et nous avons décidé de manger ensemble à l'hôtel de la poste à la Cavalerie. Avant de partir j'ai laissé un post-it sur le dossard de Louis, pour qu'il vienne nous rejoindre. Après avoir pris un bon repas spécial coureurs et fait connaissance avec mes nouveau compagnons, je suis allé me coucher, la journée de demain s'annonçant dure.

C'EST PARTI
Cette année le circuit des templiers emprunte le même départ que l'an passé, et pour éviter de me faire piéger dans le bouchon du 5ème KM, je prend le risque de partir un peu plus vite, avec le peloton de tête.
Les 5kms sont menés tambour battant dans la nuit, mon cardio indique 175pps, mais je me sens bien et j'évite ainsi ce fameux bouchon.
Après ce départ tonitruant je décide de reprendre une allure plus sage et de gérer ma course.

JUSQU'AU KM42
14ème km, ravito de Sauclières, je m'arrête juste pour prendre une petite bouteille d'eau, pour alterner avec le Maxim.
25 ème km, St Guiral, altitude 1366m, sommet de la course, on a déjà accumulé 1200 m de dénivelé, et dès le début je commence à ressentir qq douleurs ds les genoux, ds cette descente technique, et à cause de ça le temps me paraîtra bien long jusqu'au ravitaillement complet de la Dourbies au 32 ème km.
Ravitaillement de la Dourbie (altitude 880m), je me demande si je dois arrêter ou continuer malgré la douleur, qq minutes d'arrêt, changement de chaussettes (les pieds sont ok), une bonne soupe et le moral va mieux. Je repars donc pour une belle montée jusqu'au Suquet à 1250m d'altitude, puis magnifique chemin de crête avant la descente dans les gorges du Trévezel (descente très technique qui met encore à rude épreuve mes genoux!!), jusqu'à Trèves au km 42 où je m'arrête un peu pour boire et entendre que les premiers sont arrivés (mais comment font'ils ???).
J'ai parcouru ces 42 km en 6h 15, il est 13h15 et j'ai encore 45' d'avance sur l'horaire d'élimination, d'après mes calculs j'ai 2h30' pour parcourir les 11 kms et 530m de dénivelé, donc sauf incident et malgré mes douleurs aux genoux, ça doit passer.

JUSQU'A L'ARRIVEE
Longue montée avant de traverser le Causse Noir dans des paysages magnifique, il est 15h lorsque j'arrive à Revens au 53ème km et 2285 m de dénivelé. Un 1/4 plus tard lorsque je repars, le moral va mieux parce que je sais que sauf incident, je vais finir.
La descente de Cantobre est vraiment difficile et ma seule peur à ce moment de la course serait de devoir abandonner sur blessure, mais tout se passe bien et je suis toujours aussi époustouflé devant la beauté de ce site, il faudra que j'y vienne un jour en voiture avec ma famille.
La montée sur le Roc Nantais est longue et monotone mais lorsque l'on arrive en haut il se passe qq chose d'extraordinaire... on commence par entendre le speaker de l'arrivée, puis, peu après, en bas on voit le village de Nant, et là c'est le bonheur total, j'en ai chaque fois les larmes aux yeux.
C'est marrant quand on sent l'arrivée on oublie la douleur, et pourtant cette descente, en plus de la fatigue, elle n'est pas facile... puis c'est la traversée du village, je me sens des ailes et je fini au sprint en doublant plusieurs coureurs sous les applaudissements d'un public bien sympathique.

PREMIERES IMPRESSIONS
Bilan, j'ai parcouru ces 65km et 2800m de dénivelé en 10h37', je suis content parce que l'an dernier, sur un circuit moins difficile (même distance mais 600m de dénivelé en -) j'avais mis 12h. Le seul point noir c'est cette douleur aux genoux qui a un peu gâché mon plaisir et qui ne m'a pas permis de me donner à fond (25% en Rd alors qu'à la TDM j'étais à 55%), mais n'ai je pas payé là mon départ rapide et qui plus est à froid ??

LE KINE
Aujourd'hui je suis allé chez mon kiné, il m'a fait une LPG, c'est un massage avec une machine qui aspire et masse en même temps, le seul hic, c'est qu'à moins d'aimer se faire épiler, il faut mettre des collants de femme... et deviner à qui je les ai piqué ???...je vais peut être me faire engueuler, mais en attendant j'ai les jambes nickel...

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