Récit de la course : 10 km du XIVe 2019, par Ze Man

L'auteur : Ze Man

La course : 10 km du XIVe

Date : 20/1/2019

Lieu : Paris 75014 (Paris)

Affichage : 764 vues

Distance : 10km

Objectif : Faire un temps

3 commentaires

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10 km de Paris 14

Cela fait 3 ans que je cours et 3 ans que je commence la saison par les 10km de Pars 14.

C'est devenu une (petite) habitude : je pars de bon matin avec Stefano, mon voisin de palier qui m'a fait découvrir cette course en particulier et le fait de courir en général, on retire nos dossards sur place à la fraîche (début janvier à Paris ça caille sévère), un soupçon d'échauffement et roulez jeunesse.

Etant à l'aube d'une carrière de sportif qui s'annonce mémorable si je conserve mes capacités physiques pendant les 50 années à venir, je sais que je peux améliorer ma marque de l'an dernier (42 minutes et des brouettes) voire même peut-être intégrer ce club mystérieux dont j'ai entendu le nom chuchoté au hasard de conversations informelles ici et là : les sub-40, superbe barbarisme s'il en est qui veut juste dire qu'on fait moins de 4min au km sur la distance. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, ou du moins ça me ferait 'achement plaisir de tenir l'allure - je suis un garçon simple dans ses joies.

 

Le parcours consiste en une boucle de 5km répétée 2 fois. Aucun intérêt niveau panorama ni quoi que ce soit, mais l'épreuve est tellement bien située dans le calendrier que l'on voit beaucoup de pratiquants en club se jauger avant les échéances à venir. L'ambiance est conviviale autant que faire se peut puisque nous sommes tout de même 2500 à prendre le départ.

Nous nous échauffons rapidement Stefano et moi, j'insiste d'ailleurs pour prolonger l'exercice de quelques minutes et on se retrouve du coup tout à la fin de la foule amassée dans la zone du départ. Pour commencer sur des bases élevées, ça va être un peu raté. Tant pis, je profite de mon acolyte le temps de poireauter puis pan ! le départ est donné. Alors forcément hein on l'entend plutôt qu'on ne le voit parce que rien ne bouge à notre niveau. Et puis tout doucement tout ce beau monde avance par petits pas, le sas se vide et on franchit enfin la ligne de départ. En marchant. Dommaaaage !

Je me fais une raison pendant au moins 30 secondes (l'important ça n'est pas le chrono, c'est de participer, le plaisir de courir, patati patata) sauf que moi ce que j'aime c'est courir aussi vite que je peux. Si j'avais envie de courses bucholiques, je ne choisirais clairement pas celle-là. Les semelles me démangent et je décide vite de faire ce que je fais le mieux : partir à fond de balle et on verra ensuite. Me voilà donc à tracer à fond les ballons sur les trottoirs, à zigzaguer comme un gros lourd dès que je peux et en fait c'est plutôt marrant. J'ai bien la sensation que je vais trop vite, mais je sais aussi que j'ai beaucoup de temps à rattraper si je veux tenir mon chrono. Bilan du 1er km : 4min13. Pas mal !

Je continue à doubler à tout va et bim le 2e km : 3min56. Voilàààà, c'est mieux ! A partir du 3e km, je ne doublerai plus qu'occasionnellement. Je suis dans ma course, je kiffe pas mal, j'avoue, ma seule inquiétude étant de savoir si je vais être capable de maintenir mon allure jusqu'à la fin.

Je trace tout ce que je peux, je finis ma 1ère boucle sous les 20 min, et là commence le plus dur. Parce que j'ai beau faire le malin, mais je me suis déjà senti plus en forme à cette allure, et que je sens imperceptiblement que les 2kg de graisse accumulés avec force efforts pendant les fêtes (ça n'est pas si facile de festoyer comme il se doit) pèsent un peu.

Je m'accroche et les km défilent comme si j'étais réglé façon horloge suisse : entre le 2e et le 8e km, mes allures varient entre 3min50/km et 3min56. Plutôt régulier. Par contre coup de mou au 9e, ça devient vraiment plus dur pour moi et je dépasse légèrement la marque des 4min/km.

Je relance tant bien que mal, j'en appelle à tout ce que j'ai d'orgueil et je boucle le dernier km en 3min59. Pour une fois que ça me sert d'être boursouflé d'ego...

Bilan : 39min35. Content. Il est content.

Je repars bras dessus bras dessous avec mon voisin après avoir englouti quelques soupes brûlantes bienvenues au ravitaillement à l'arrivée (super idée).

J'apprends sur le chemin via Strava (bouffi d'orgueil, je vous ai dit) que Marathon Yann, chroniqueur invétéré de Kikourou et mon modèle de performance sur marathon (comme le Port Salut), a également participé à la course dans les mêmes temps que moi sans que nous nous croisions - sauf que ce doux dingue est calmement rentré chez lui ensuite ... en courant 20km supplémentaires... Respect aux fêlés car ils laissent passer la lumière.

RDV l'année prochaine, moi je pense que j'y reviendrai !

3 commentaires

Commentaire de augustin posté le 08-02-2019 à 11:06:21

bravo et bienvenue au club des sub-40! récit sympa, prose appreciable, ne change pas le ton!

Commentaire de Trixou posté le 09-02-2019 à 18:09:13

Ah oui sympa ce récit !

Commentaire de marathon-Yann posté le 11-02-2019 à 08:34:24

Ah ça, pour être sympa, il est sympa, ce récit ! Il donne la pêche !
Bravo 👏 et merci pour la dédicace !

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