Récit de la course : Natureman - Triathlon L 2018, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Natureman - Triathlon L

Date : 6/10/2018

Lieu : Les Salles Sur Verdon (Var)

Affichage : 1565 vues

Distance : 114km

Matos : Aquaman Bionik
Orbéa Orca
Brooks Cascadia Trail

Objectif : Se dépenser

3 commentaires

Partager :

8 autres récits :

Triathlon NatureMan du Verdon (distance L) le 7/10/2018

NATUREMAN 2018

Triathlon LD NatureMan, Verdon

Dimanche 7 octobre 2018

 

 

Course imprévue…à 15 jours du marathon de Vannes, mon objectif de cet automne ;-) un dossard de dernière minute un mois avant l’épreuve qui m’est proposé, cela ne se refuse pas ;-) Il va falloir y aller mollo, dans l’esprit d’une sortie longue, et ne pas s’enflammer !!! Je ferai du coup la course avec l’œil sur le cardio, avec l’objectif de ne pas dépasser 160.

Ce sera ma 6ème participation sur 7 ans d’existence, dans ce coin magique, préservé et dépaysant. Une bonne bulle d’oxygène dans ce monde de fous, à tous les sens du terme J

Cette année on va déguster : le parcours vélo a été considérablement modifié, avec du dénivelé supplémentaire histoire de calmer les ardeurs ‘1900m de D+ vs 1500m les années précédentes), et en plus la météo annonce de la pluie le dimanche L 

Prépa très light vs les autres années (9 mois cumulés):

Nat : 82 km…

Vélo : 1 252 km…

Cap : 999 km…

Le tout en 163h. Une vaste blague !!!

2018 a été une année de trails pour moi (27 ; 28 et 42 km) et plutôt light en volumes !

J’insère un créneau de vélotaf 1 fois par semaine à partir de septembre histoire de bouffer du kilomètre, 80km aller-retour mine de rien mais à 3 semaines de l’épreuve cela ne rattrapera pas mon manque de volume J

Ce n’est que depuis fin août que j’insère de la rigueur là-dedans, en suivant un plan d’entrainement marathon sur 8 semaines à 4 séances / semaine.

Les quelques jours précédant la course, je prépare mon paquetage, ma fidèle combi, vélo avec ce coup-ci les Ksyrium SL, les nouvelles chaussures de trail fraichement testées et éprouvées.

Un œil rivé sur les prévisions météo, croisant les doigts pour que les météorologies aient tous tort, mais à ce jeu-là on gagne rarement…

 

Logistique identique comme chaque année, un départ en TGV le samedi matin tôt depuis Marne La Vallée jusqu’à Aix en Provence, puis location de voiture pour caser mon barda et direction le Verdon, un peu moins de 2h de route je connais la route par cœur à force.

Je retrouve quelques potes dont le fils du gentil sponsor qui m’invite à cette course et me loge (royal au bar ce package !) et quelques autres têtes familières. Ambiance sympa, on va retirer nos dossards et on zone doucement dans le village des exposants avant le brief coureurs à 17h30. On discute un peu avec la fidèle Vicky, animatrice de l’évènement depuis la première heure, elle sait réveiller les foules et anime ce WE avec brio, en duo avec son acolyte Hervé.

Sympa l’orga chaque année nous gâte, cette année c’est un sac à dos adapté à nos besoins triathlétiques, malin !

 

 

Mine de rien au brief Eric l’organisateur nous indique qu’il y a un plan B pour le vélo du lendemain au vu des prévisions météo, en l’occurrence le parcours du triathlon M qui a eu lieu ce samedi après-midi, donc 2 boucles pour un total de 52 km.

 

Diner à l’hôtel tranquillou avec mes acolytes, avec comme toujours la pression, qui se boit et ne se subit pas hein !

Coucher pas si tôt mais pas de stress, demain ce n’est pas un gros enjeu alors suis serein.

 

Réveil tôt le dimanche…par la pluie ! Dehors il fait nuit, il pleut à verse, on entend le vent, et la file de voitures attendant pour déposer les vélos dans le parc….le village n’est pas calibré pour toute cette foule (1 400 athlètes + leurs familles + ceux ayant couru le M le samedi = 4 000 à 5 000 personnes attendues dans le WE)

J’avale le Gatosport règlementaire, finis de préparer mes affaires et finis par me résoudre à sortir de ma chambre. Patatras en bas mon pote (et sponsor) Yann ne prend pas le départ au vu des conditions. Moi je n’ai pas traversé la France pour bâcher alors j’y vais, dehors même pour faire 300m à vélo je suis trempé il pleut à verse, j’aurai dû partir de l’hôtel en combi !!! L’avantage de mon hôtel est qu’il n’y a pas plus près, j’ai pu attendre le dernier moment ou presque (parti à 7h30 pour un parc à vélo qui ferme à 7h45).

L’organisateur nous informe que comme envisagé la veille le parcours vélo est modifié, on fera 2 fois la boucle du parcours M du samedi car les conditions météo ne permettent pas d’emprunter le circuit initialement prévu (cailloux dégringolés de la montagne sur la chaussée, brouillard à 5m, pluies très denses, routes glissantes…), c’est le choix de la raison, très bien.

Je dispose donc mon vélo à l’endroit idoine, essaie de protéger à minima mes affaires pour la future transition.

Un gel avalé, on attend que le départ des filles soit donné. Départ retardé car tous les triathlètes n’ont pas pu déposer leurs vélos dans le parc (les fameux bouchons sur la route le matin), les filles qui devaient partir à 8h voient leur départ repoussé. Dehors on se pèle, il doit faire maxi 10° et d’attendre sans rien faire nous rafraichit. Heureusement l’eau du lac, annoncée à 20° devrait nous réchauffer !

Ça y est les filles partent, elles sont environ 150, et sont chaudement encouragées par les mâles que nous sommes. Aussitôt la place libérée nous pouvons aller nous placer, je tente la première ligne mais finis sur la seconde, on ne sait jamais, sur un malentendu si je pouvais faire une natation propre (J Difficile de nager proprement, les coups pleuvent, la bouée se rapproche puis passage +/- chaotique, et direction la deuxième bouée (à 1 400m). La visibilité n’est pas bonne, l’eau du lac d’habitude transparente ne l’est pas du tout et tout autour c’est nuageux et gris, tristoune. Je n’arrive pas à prendre les pieds, j’essaie juste de ne pas rajouter trop de distance bêtement et essaie d’optimiser mes trajectoires, mais à vue de nez ce n’est pas fameux.

Je reconnais quand même les bonnets des féminines, les pauvres pas marrant de se faire rattraper, leur répit n’aura duré que peu de temps.

Peu avant la sortie de l’eau je remets les jambes en marche, puis je sors en 35’39 min, bon pas franchement content de ma prestation mais en même temps j’ai quasiment 2,2km selon Garmin. 140ème temps natation, peu ou prou ce que je fais les autres années

1ère transition, j’essaie de me grouiller mais pas évident, je grelotte : les affaires sont trempées, je mets sur moi tout ce que je peux par-dessus la trifonction (gilet sans manche, manchettes, tour de cou, veste Odlo), et malgré ça je tremble comme une feuille. J’avale un gel au passage et me précipite vers la sortie, toujours sous la pluie, pas cool.

T1 en 5 min 57 sec, rarement fait pire, mais bon pas bien grave.

Une fois à la sortie du parc j’enfourche mon fidèle et vaillant Orbéa, bon du coup pour le nouveau parcours on attendra l’an prochain, là au programme nous avons le parcours du M de la veille, 2 boucles pour 52km.

Une première partie de 13 km d’ascension (avec 700 m de D+) suivi par une descente dangereuse jusqu’au km 22, puis un peu de plat, le tout à faire deux fois.

Sur la route, peu à l’aise je me fais déjà doubler par des excités qui bombardent, moi j’ai peur de me vautrer, l’impression que mes freins ne freinent pas super (pourtant pas pris de jantes carbone aujourd’hui !) et je grelotte. Dans la montée je tire mon épingle du jeu, mon gabarit (grand et très sec) me permet de doubler non-stop. Beaucoup de féminines, moi je mouline, je m’hydrate et je serre les dents. La pluie n’arrête pas, difficile de se réchauffer, pourvu que cela ne s’éternise pas ! Passage dans Aiguines, un peu de faux-plat puis c’est parti pour la descente, technique, et là comme d’hab je me fais doubler par tous ceux (et celles) que j’ai doublés dans la montée. Rien à faire, je crains la chute pendant que des hordes de furieux passent à toute blinde, et même sur la voie opposée sans visibilité, y’en a qui doutent de rien !

Sur les bas-côtés il y a quand même quelques concurrent(e)s arrêtés avec couverture de survie ou problème mécanique, les arbitres patrouillent pour vérifier que tout va bien mais les athlètes sont globalement assez raisonnables au dire de l’organisation.

1ère boucle en 1h de selle, 25 de moyenne ça calme ! Pas fameux quand même. Pour la deuxième boucle la pluie se calme, mais la route reste trempée et le brouillard a fait son apparition (!) je me réchauffe tout doucement, la montée se passe bien encore et la descente je vais un moins lentement…

Fin du parcours vélo en 2h03min (693ème temps vélo, ma nullité se voit ainsi confirmée !), arrive à l’aire de transition, je me précipite vers mon emplacement, prêt à en découdre pour la dernière partie de la trilogie, et accessoirement mon point fort. Je largue veste et gilet sans manches, garde les manchettes, et zou c’est parti. T2 en 2’16, ça progresse (143ème temps) et avanti pour ma partie préférée.

Au programme 19,2k et 227m de D+, je vise 4’30 au km comme les autres années…sauf que rapidement la boue, omniprésente, va modifier la donne : les appuis sont glissants et piégeux, et à certains endroits nous sommes sur des single tracks sur lesquels pas possible de doubler.

Normalement si je me suis correctement hydraté et alimenté à vélo je ne devrai pas avoir de points de côté, qui m’avaient de temps en temps embêté les années précédentes.

A l’aise avec ce parcours, pourtant piégeux, je double sans arrêt. Je garde en tête que je suis là dans l’optique d’une sortie longue et qu’il ne faut pas que je me crame avant mon marathon prochain, ça va le palpitant reste sous les 160 puls, c’est sous contrôle. Au 3ème kilomètre on retrouve cette bonne vieille montée, que dis-je ce mur, que l’on grimpe en  marchant, même en montée, les mains sur les cuisses je double, exceptionnellement le cardio monte à 170.

Les ravitos sont disséminés de façon à pouvoir les avoir à l’aller comme au retour, parfait comme toujours. Un peu d’eau, un gel de temps en temps et roulez jeunesse. Les bénévoles ont toujours un mot d’encouragement pour nous autres bipèdes, ils font vraiment un boulot extra et pour celles et ceux qui étaient sous la pluie au parcours vélo un immense respect pour tout ce qu’ils mettent en œuvre pour nous proposer une belle course.

Sur la fin de la première boucle on retrouve nos chers escaliers, bien casse-pattes et en haut les supportrices de mes acolytes me glissent un mot d’encouragement, trop sympa. Passage par le village, et c’est reparti pour la deuxième boucle. Cette année c’est quand même rock n’roll car la pluie a rendu les sentiers glissants, et même avec mes chaussures de trail il faut faire attention à ne pas se vautrer. Certains concurrents glissent et se retrouvent maculés de boue, on a vraiment l’impression d’être à un mud day !

Au bout d’une heure j’ai 12,5 km au compteur, les sensations sont bonnes mais je reste fidèle à mon plan et n’accélère pas. Peu avant la fin j’en profite pour enfiler le maillot filé par mon gentil sponsor histoire de porter haut ses couleurs (je lui dois bien ça !), je retrouve les escaliers pour la seconde et dernière fois puis la ligne droite finale, j’accélère et colle aux basques de mon prédécesseur, je finis quasi en même temps (1 seconde) que lui, et il s’avèrera être un de mes nouveaux acolytes du WE que je n’avais pas reconnu avant, énorme !

Fin du parcours running en 1h35min, 102ème temps course à pieds, et au total temps final de 4h22min et classement scratch à la 256ème place sur 1 007 finishers. A noter, 39 DNF, 1 DSQ et surtout 363 DNS, c’est énorme !

On récupère des couvertures de survie sitôt la ligne franchie, puis récupération des diplômes fraichement imprimés, et enfin ravito de l’arrivée toujours aussi pantagruélique, que des produits locaux, délicieux ; et même des pizzas tout juste sorties du four, miam miam. On attend notre dernier acolyte qui finira en 5h15 pour son baptême que la distance L, tout le monde est finisher et c’est bien là le principal.

Le soir à Aiguines fiesta post-course avec les organisateurs et l’équipe des bénévoles avec visionnage du film 2018 tout juste monté par les équipes du grand large, moment magique comme chaque année, et toujours aussi convivial.

Merci à mon sponsor de m’avoir permis de revivre un WE pareil, riche en émotions et en souvenirs et à vous d’être venus à bout de ce récit !

Maintenant on ne chôme pas car le plan marathon continue, notamment avec une séance de fractionné court à caser dès le surlendemain, car pas question d’hypothéquer le marathon de Vannes qui arrive dans 2 semaines !

A bientôt pour de nouvelles aventures !!!

3 commentaires

Commentaire de marathon-Yann posté le 09-10-2018 à 13:39:28

Quel temps, quelle course, on grelotte rien qu'en te lisant !
Félicitations, et bon marathon à Vannes (un de mes parcours préférés, sans aucun doute)

Commentaire de augustin posté le 09-10-2018 à 13:56:25

Merci Yann! j'ai ton récit de Vannes sous le coude, je m'en imprègne histoire de prévisualiser ma future course! j'ai hate...;-)

Commentaire de La Tortue posté le 14-10-2018 à 20:51:18

bravo ! il va falloir que je le fasse un jour celui là. depuis le temps que j'en entends parler...

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.06 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !