Communauté des sports d'endurance

Avant course

Ça fait 3 mois que j’ai coché le jeudi 10 mai pour m’aligner sur une cyclo de 100 km et 1800 m de D+. Ça sera ma deuxième édition et ma 3^èmecyclo. Je me suis préparé comme jamais et j’ai globalement progressé, je suis plutôt en jambe et en confiance pour faire au moins aussi bien qu’en 2017. Sauf que j’ai la mauvaise habitude de mal dormir avant de prendre un dossard, cette fois je ne vais carrément pas fermer l’œil de la nuit.

Le coté positif de la chose est que je suis opérationnel tôt, sur place à l’aube et garé devant le gymnase…. C’est bien le seul avantage. Je vais prendre 30’ pour me reposer un peu avant d’aller m’échauffer. 8h tapante je suis sur le vélo et c’est parti, le cardio s’affole au moindre coup de pédale, j’ai chaud, bref ça s’annonce compliqué mais sur un malentendu sait on jamais.

Course

9h c’est parti, je me suis donné comme objectif de suivre le peloton jusqu’au bas du premier col et je vais tenir. La tête de la course n’est pas très loin, c’est dense les bons ne sont pas partis très vite. L’objectif était que je me cale dans le groupe qui va bien dans le col de la Luère. J’applique le plan à la lettre, je remonte un peu sur les 2 premiers tiers, jusque là les jambes tournent plutôt bien. Je sens bien qu’il n’y a pas beaucoup d’essence dans le moteur mais il y a surtout 2 grosses difficultés après au besoin je ferai le crevard caler dans les roues. Sur le haut de la Luère j’ai mon groupe, on est une vingtaine et on va faire toute la course ensemble (ou presque). Sur les 3 km de montée de Malval je suis au max et derrière ça ne suis pas, personnes en vue donc je lève un poil le pied pour attendre mes compagnons de route. Dans St Laurent de Vaux je me place en tête pour donner le tempo, ce n'ets pas raisonnable ! Je prends quelques relais mais cela va largement s’espacer au fur et à mesure que la ligne d’arrivée approche.

A 15 km de l’arrivée il y a un coup de cul (400m à 14%) je suis encore là (et comme un con en tête). On reprend à rouler tambour battant j’assure juste 1 ou 2 relais pour ne pas trop faire le crevard. A 10 km de l’arrivée je sens bien que je suis amoché.

3 km de l’arrivée il y a encore un dernier raidard et les 2 derniers kilos sont en faux plat. Un mec d’une cinquantaine d’année, qui nous aura tirer tout le long (chapeau et merci), attaque. Vu qu’en montée j’étais plutôt bien tout le long je le suis et puis au bout de 200m panne sèche ! Je comprends rien le cardio n’est qu’à 160 mais impossible de poursuivre l’effort, tout le monde passe, je suis planté… ça revient un peu mais les mecs sont 50m devant en faux plat et vent de fasse autant dire qu’ils ne feront que s’éloigner, de toute façon je suis vraiment sec.

Debrief

Bilan 63/279 et 32 de moyenne avec une course ou j’ai essayé de rouler à l’économie. Avant ma nuit blanche j’avais prévu de rester sage pour avoir de quoi me battre pour une place à l’arrivée. J’ai été sage par la force des choses et je n’ai pas pour autant risqué de disputer le sprint du groupe dans lequel j’étais. Une fois la ligne franchi grosse grosse déception. A froid j’ai regardé le chrono dans la Luère qui a décidé du groupe dans lequel j’étais… même sans la tête dans le sceau je n’aurai pas pu accrocher mieux. J’ose en revanche croire que j’aurai eu bien plus de fraicheur au moment crucial. En même temps je me connais, j’aurai pris plus de relais, tenté plus… (j’ai bien pris un gros relais quand à 3 ou 4 nous avions pris quelques mètres d’avance !) Bref je n’aurai pas était aussi sage mais ça aurait été plus agréable.