Récit de la course : Trail La Grimace - 80 km 2017, par MysterYo

L'auteur : MysterYo

La course : Trail La Grimace - 80 km

Date : 4/6/2017

Lieu : marche-en-famenne (Belgique)

Affichage : 1023 vues

Distance : 80.75km

Matos : - 1 casquette
- 1 veste softshell
- 1 tour de cou
- 1 paire de manchettes
- 1 tee shirt manches courtes compression
- 1 cuissard compression avec sur-short
- 1 paire de manchons de compression
- Chaussettes Trail INJINJI
- Five Fingers SPYRIDON ELITE

Objectif : Objectif majeur

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Ultra trail La Grimace, 80km 2000+, une entrée discrète dans la cour des grands

Bien qu'il paraisse que je sois doué dans l'art d'écrire, la description d'une course n'est jamais un exercice facile, et c'est d'autant plus vrai quand il s'agit d'un Ultra trail, où raconter l'aventure kilomètre par kilomètre, se révèle plus soporifique qu'un débat présidentiel. Néanmoins, pour mon premier 80km, je vais tenter la narration de La Grimace que ce Grand Georges a eu l'audace de me faire ce weekend...

Retour rapide en arrière...
SAMEDI 3/06

Je quitte Brebières en milieu d'après midi, le coffre plein à craquer. J'ai décidé de camper sur place car l'heure de départ de l'Ultra est à 6h du mat' le lendemain. Hors de question que je prenne la route le matin même. Objectif de l'année certes, mais logistiquement mal préparé, rien loué à temps sur Marche-en-Famenne, d'où l'ajout de la tente dans la voiture, pensant candidement que je trouverais un coin d'herbe où la poser, le camping Paola étant complet, c'est à la sauvage que ça allait se passer, comme si un Ultra n'était pas assez fatigant, il fallait que je corse l'affaire en ayant une nuit entrecoupée. C'est tout moi ça...

Habitant le Pas de Calais, j'ai environ 200km jusqu'au village de Marche, situé près de la frontière belgo-luxembourgeoise, dans la magnifique région boisée de la Famenne. Je décide d'emprunter les petits villages, pas de voies rapides jusqu'à Philippeville (B), mal m'en a pris, c'est d'un sinistre, un chemin de croix de presque 3h30. Si j'y retourne, à 10km près, j'emprunte l'autoroute belge et je mets deux fois moins de temps...J'arrive sur place vers 19h, je suis à 100m du départ, garé sur un parking en gravillons, je fais un repérage des environs et mes soupçons se confirment, pas d'herbe pour camper, c'est urbain, ça présage d'une magnifique nuit dans la voiture ça. Je mange un bout puis vais me promener. Au retour, petit coup de barre, je vérifie mon matos et prépare ce qui sera mon lit de fortune du weekend. J'écoute Classic 21 avant de sombrer vers 22h30.

DIMANCHE 4/06

Il est 3h30 du mat', j'ai mal dormi, je me demande ce que je fiche là, 80km...Et dans une salle de réception attenante à l'école Ste Julie (lieu de départ du trail), des malheureux ont eu l'audace de fêter leur union, musique assourdissante, ballet de voiture incessant, cris...Le top, une invitée surprise cette nuit, une forte pluie, disparue au petit matin, météo très engageante...J'essaie de me reposer encore quelques minutes. 45, je décide de m'habiller, de manger 2 beignets au chocolat et une briquette de jus, ne nous chargeons pas trop même si j'ai quand même le temps. Les 56 courageux commencent à arriver sur place. Je sors de la voiture et pars en quête de mon dossard, il est 4h45, il fait encore nuit noire. Je suis le premier, ceux que je prenais pour des coureurs étaient des membres de l'organisation ou alors de simples automobilistes qui passaient leur chemin. La place fourmille, entre ceux qui montent l'arche de départ / arrivée, ceux qui sont chargés de la sono, de la restauration, des dossards, tous ont un accueil chaleureux à mon égard. J'en profite pour laisser un sac de change/produits en consigne (que je retrouverai à mi parcours km39, mais la blague c'est qu'en fait c'était km43...LOL), je récupère mon dossard, numéro 5, mon numéro fétiche, peut être me portera t-il chance ? Et mon tee shirt « FINISHER », je demande pourquoi si tôt, alors que nous n'avons pas encore couru un seul mètre, car c'est plus pratique, c'est vrai, mais ça sent moins le mérite à procéder ainsi. Je repars tout déposer dans la voiture et la rapproche du parking intérieur de l'école, ce sera plus facile pour la suite des événements. Entre temps, Pascal sera arrivé, il ira chercher son dossard et reviendra se préparer. Pour ma part, j'attends en voiture ma partenaire de trail du jour, Elizabeth, venue de Lorraine. 5H30, 5h45, toujours pas arrivée, n'étant pas joignable, j'ignore complètement si finalement elle sera au rendez vous. Je retourne au stand des dossards et je l'aperçois sirotant un café en compagnie de son mari, soulagement. Je fais là, la rencontre d'une amie que je côtois depuis quelques années sur les réseaux sociaux. Pascal nous rejoint quelques minutes plus tard. 6H00, l'organisation nous invite à sortir dans la cour pour démarrer le briefing en français et néerlandais puis le départ est donné sans chichi, par un compte à rebours. La météo n'est pas très folichonne à cette heure mais un membre du Trail Attitude Famennoise (TAF) nous promet le passage du soleil en cours de journée, avec à peine 10°C, il sera le bienvenue !

Nous quittons la cour de l'école puis nous nous engouffrons tous dans un tunnel nous menant à la sortie du village par les chemins, après environ 3km, nous rejoindrons Mesnil Favay à travers bois pendant 6km. Je suis mis dans le bain très rapidement, la magie opère systématiquement, que la nature est magnifique, hêtraies, sapinières, mousses recouvrant le single, parc chlorophylle, rien ne me sera épargné, tout nous sera offert...

Notre vitesse de croisière, 'Liza et moi, est relativement basse pour moi, mais tant mieux, à peine 10km/h, n'oublions pas qu'on va courir 80km, pas 20, pas 50, mais bien 80km, elle restera mon garde fou pendant un long moment, car seul, je pense que la note aurait été très salée, surtout à partir du 50ème, 'Liza aurait pu s'appeler Tempérance. Elle m'aura permis de boucler la boucle malgré tout, et je la remercie grandement. (elle et son mari « assistance Elite » d'ailleurs)

Km15 premier ravitaillement, dans la forêt de Freyr au nord de Hampteau, un stand avec bénévoles chaleureux et aux petits soins pour nous, un verre de cola, d'eau, sucré, salé, nous repartons rapidement, devant nous une femme belge, 'Liza a l'espoir de la doubler, seules 6 femmes engagées sur le 80km, elle finira par voir nos fesses plusieurs fois...Pendant un temps...3km nous entrevoyons le village de Mélines puis repiquons dans la forêt pour 3 autres kilomètres en direction de Wy. 21km parcourus à allure modérée mais Elizabeth ne se sent pas très bien, le prochain ravitaillement est au km39, ce sera un chemin de croix pour elle, souffrant de problèmes intestinaux avec arrêts au stand très fréquents. Elle sera de plus en plus désolée au fil des kilomètres, me proposant de filer, mais nous avions commencé ensemble, nous finirions ensemble, alors nous avons réduit l'allure. Il était hors de question que je la laisse dans cet état, d'autres l'auraient peut être fait, pas moi. Au km23, surprise, des bidons d'eau à notre disposition à l'orée d'une petite sapinière, je n'ai besoin de rien, 'Liza souffle un peu. Pascal resté en retrait nous rattrapera à cet endroit et finira par nous distancer...

   4km plus loin, l'entrée du bois de Tave avec passage à proximité de son parc Chlorophylle, les paysages y sont très sympa malgré la brume environnante. La traversée du bois devrait nous conduire à notre 2nd checkpoint km39, ravitaillement de mi-parcours, racines, troncs, branches à hauteur de visages (le mien en tout cas), c'est très ludique, surtout pour moi en minimalistes, la santé d'Elizabeth ne s'arrange pas malgré sa bonne hydratation / alimentation. Nous sortons du bois de Tave pour constater qu'il n'y a pas de ravitaillement, nous apprendrons à nos dépends que 39 en belge, c'est 43. (Humour messieurs les organisateurs, ne prenez pas la mouche si vite. Je connais un coureur rencontré sur les chemins qui vous a maudit plus d'une fois, je suis certain que vous savez de qui je veux parler.) Nous passons brièvement à Marcouray puis à Bois d'Alogne. Nous arrivons enfin au 2nd ravitaillement, tenu encore une fois par des bénévoles au top. J'y refais le plein de boisson anti crampes, découvre avec stupeur que mes recharges en poudres dans mon sac n'y sont plus, je les retrouverais finalement chez moi, au fin fond du dît sac...Lucidité...Lucidité...Elizabeth s'interroge, prochain ravitaillement dans 16km (km56, qui en belge, se dit « Presque 60 ! », elle courra 50m et sera crispée par de violentes crampes intestinales. Elle m'abandonnera ici, mais je respecte ici son énorme persévérance, d'avoir su lutter aussi longtemps, on ne contrôle pas ce genre de soucis, il y aura d'autres trails, tu feras nettement mieux. Nous étions à 6h30 de course environ, pour 43km. Je la réconforte, elle qui culpabilise de m'avoir ralenti, je la rassure, l'embrasse, salue son mari, avant de repartir sur les chemins en cowboy solitaire, je suis dernier. Le fait d'avoir couru 43km en sous régime, m'a permis d'en garder sous le coude, enfin sous les semelles, j'adopte donc une allure bien plus vive. Objectif checkpoint 3, km56 à Hodister. Avant ça, traversée du bois d'Alogne, passage à proximité de son arboretum, puis je longe l'Ourthe pendant 2km, j'en profiterai pour me rafraîchir la tête, quand le soleil se pointe, j'ai vite chaud, bien que depuis 20km je n'ai sur moi qu'un tee shirt manches courtes, ça fait un bien fou ! Entre temps, j'aurai déjà rattrapé et dépassé plusieurs coureurs, dont la fameuse fille belge, qui se reconnaîtra peut être, qui verra mes fesses une dernière fois. Je traverse l'Ourthe par un pont, j'atterris à Ronzon, je repique très vite en forêt, je passe furtivement à Warizy (km52), j'aperçois Pascal que je finis par rattraper puis nous arrivons à Hodister, tout va très bien pour moi, je tiens une belle forme même si j'ai déjà 56 kilomètres dans les jambes. Deux trois trailers de plus derrière nous, nous continuons Pascal et moi, un duo en remplaçant un autre, mais pas de ravitaillement, certains coureurs grognent alors j'en rajoute une couche en racontant une anecdote qui leur fait rire jaune (La fois où au Transylvestrail à Sivry Rance, un ravito avait été remballé et les bénévoles partis avant mon passage, une fumante constatation pour moi qui étais dans le rouge...Bref, fermeture de parenthèse), donc je m'amuse à leur faire croire que ça pourrait se produire ici, km57 toujours rien, km58 non plus, ils commencent à y croire, et c'est au km59 que ma blague s'effondre, on aperçoit un stand, avec tout ce qu'il faut ! Nous avions décidé Pascal et moi de ne pas trop s'attarder, nous y resterons finalement une bonne dizaine de minutes, j'en profiterai pour me restaurer et refaire un bidon de boisson isotonique. Prochaine étape au km71 (normalement), mais vu le décalage on songe de plus en plus à 74. Après une virée de plus dans la nature via bois et forêt, mes pieds commencent à bien sentir ces chemins empierrés. C'est toujours la forme pour moi, Pascal nettement moins, son genou l'agace malgré la prise d'anti douleurs. Km71, grosse surprise, le ravitaillement est bien là ! Avec pointage électronique, car c'est l'ultime passage des coureurs. Pascal et moi ne nous attardons pas, les membres organisateurs sont à l'écoute, géniaux, je mange sucré / salé et nous repartons pour les 9 derniers kilomètres. (presque 10 en vérité) 72, 73, 74, 75, les kilomètres défilent et nous dépassons encore quelques trailers. Je sens que j'ai encore beaucoup d'énergie, en pleine forêt, je déposerai Pascal, pour finir ma course en solo plein gaz (près de 11 sauf dans les côtes et faux plat), 76, 77, 78, une dernière difficulté, l'ascension d'une butte jouxtant le parc de spéléologie, permettant d'avoir une vue imprenable sur le village de Marche-en-Famenne, c'est boueux, c'est glissant, des branches, des roches, des racines, un peu d'escalade, je vois un coureur devant moi, mais vu l'état du terrain et son avancement, je ne peux pas courir, mieux valait regarder où je posais les pieds. Il a bien fallu redescendre sur un terrain plus propice à la performance, j'ai pu de nouveau accélérer et lui souhaiter bon courage avant de m'éloigner sur le chemin emprunté au départ de l'aventure. Je sais que le tunnel n'est plus très loin, j'en suis à 80km, j'intensifie mon accélération, ruisseau la Marchette, au détour du chemin je vois ce fameux tunnel, noir, on m'avait pas prévenu qu'il fallait une frontale, je rase le mur en décélérant puis accélére de nouveau à sa sortie, je descends la rue Nérette comme une balle et franchis l'arche d'arrivée en 12h27 sous les applaudissement des organisateurs, qui s'empressent de prendre des nouvelles, sont ahuris en voyant mes pompes (Je suis premier de ma catégorie me dit-on « Coureur minimaliste », le seul et l'unique, un fou quoi.) Pascal finira 5 minutes plus tard. Un classement pas mirobolant, 40ème sur 51 Finishers, mais n'oublions pas que j'étais repartis dernier du km43. L'objectif n'était pas ici de faire un chrono ou une place, mais bel et bien d'en profiter et de terminer. Objectif atteint.

Nous nous restaurons au chaud, repas offert, pas la bière, mais vu que ça fait 3 mois que je n'avais pas bu une goutte d'alcool, une seule bière m'aurait retourné. Il me restait de la boisson isotonique, ça a très bien fait l'affaire avec ma part de quiche.

Les coureurs déjà arrivés ainsi que les bénévoles présents me félicitent et me questionnent sur mes étranges chaussures, me disent que je mérite du respect pour ce que je viens d'entreprendre et la manière dont je l'ai fait, chaussé comme je suis. On n'arrive pas à de tels « exploits » comme ça du jour au lendemain, même avec des baskets ordinaires, c'est le fruit d'entraînements réguliers, de privations, de joies, de peines, beaucoup de volonté pour courir par tous les temps, que je n'ai pas vraiment de mérite, c'est juste une résultante, mais ils tiennent à ce que j'apprécie mon « moment de gloire » à sa juste valeur, c'est une nouvelle étape franchie avec succès, alors on s'en fiche de la modestie. C'est ça la Belgique !

J'ai besoin d'une douche, je commence à refroidir, Pascal me quitte et repars chez lui. Je rentre aux vestiaires pour une douche bien méritée, j'en ressors propre comme un sous neuf, même si à l'intérieur, avouons le, c'est bien le bordel. Je remange un morceau au calme dans ma voiture, me repose un peu, et songe à la nuit identique à la précédente que je vais devoir passer, les courbatures en plus...Le top...Je décide donc de rentrer directement pendant que les muscles sont encore chauds et la fatigue invisible. Je prendrai l'autoroute belge pour rentrer plus vite.

Je tiens à remercier toute l'organisation, chiens compris, sans qui rien ne serait possible.Un mot, un sourire, ça vaut tout l'or du monde et c'était là à chaque instant. Un tracé avec de belles vues sans une trop grosse difficulté (excepté le kilométrage, 80 n'étant pas donné à tout le monde), un balisage parfait (On ne contrôle pas les débaliseurs sauvages.). Il m'a juste manqué la photo « FINISH » mais je chipote un peu. Merci pour tout de m'avoir permis de passer une agréable journée en pleine nature.

LUNDI 5/06

Aujourd'hui niveau récupération, c'est comme d'habitude, pas malade, mais quelques courbatures qui s'effaceront avec le temps et les pieds légèrement gonflés par l'effort, ce qui est tout à fait normal.

D'un point de vue gestion hydratation / alimentation, je pense que j'avais prévu bien trop de ressources.

- Camelbag 1L d'eau (pas bu des masses)
- 1 bidon prêt de boisson isotonique (+ 1 recharge en poudre dans mon camel, + 1 dans le sac intermédiaire) J'en ai consommé 2.
- 1 bidon prêt anti crampes (+ 1 recharge en poudre dans mon camel, + 1 dans le sac intermédiaire) J'en ai consommé 2.
- 2 barres « Longue distance » (1 seule consommée)
- 2 barres « Energie instantanée » (1 seule consommée)
- 2 barres « Anti fatigue » (elles sont restées intactes)
- 2 compotes (1 seule consommée)
- 1 blister de cacahuètes (consommé en partie)

2 commentaires

Commentaire de Renard Luxo posté le 06-06-2017 à 13:39:32

J'ai tendance à croire, en tout cas c'est ma devise, que "l'ultra est un jeu à somme nulle". Autrement dit, ce que tu économises comme effort à un moment donné, tu le retrouves plus tard, et inversement ... Belle solidarité, chouette récit, magnifique hommage à mes forêts d'entraînement, ainsi qu'à l'esprit TAF (club organisateur) aussi. C'est cool de boucler une course aussi longue sans jamais avoir connu de réel passage à vide. De quoi en conserver un excellent souvenir et laisser sereinement augurer d'autres défis kilométriques ! @+, Tché.

Commentaire de MysterYo posté le 06-06-2017 à 15:39:26

Merci Mister Renard ! :D
J'ai encore de bien belles images en tête, tu habites sincèrement un coin magnifique, j'y reviendrai peut être en sortie OFF quelques jours. L'Ultra, c'est une gestion de l'effort en effet, tu ne peux pas partir la fleur au fusil. Quand tu as déjà une première expérience, tu parviens à lisser ta vitesse, là je ne pouvais pas, mais ça m'a plutôt réussi. Aucun passage à vide non, je n'ai pas couru tout du long évidemment, j'ai marché pour la récupération active, mais j'ai plutôt bien vécu cette épreuve. Aucun souci gastro-intestinal, alors que sur 50 en solo, je ne vais pas dire que j'y suis habitué, mais c'est régulier. Je touche du bois, je ne suis pas malade (surdose de course, fatigue excessive, nausées...). Je vais faire une bonne récupération afin d'éviter des problèmes invisibles à l'heure actuelle. L'ensemble me permet en effet de garder confiance en moi et d'écrire l'an prochain, une nouvelle page sportive. Après 80, il y a 100... :)
Au plaisir.

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