L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées de Vincennes - 10 km
Date : 5/2/2017
Lieu : Vincennes (Val-de-Marne)
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Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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C'était un de mes objectifs du début de saison et malgré une préparation très chaotique (négligée du fait d'une prioritarisation du Badminton), j'y atteins non sans mal mon objectif.
Après 39'55 à Houilles à la mi-décembre, j'envisageais d'établir un nouveau RP aux Foulées de Vincennes. Au milieu d'un peloton particulièrement relevé et sous la pluie, j'y suis parvenu.. pour une petite seconde !
Mon récit des Foulées de Vincennes
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Je l'ai coché comme un de mes objectifs de ce début d'année, la seule course sur laquelle je pense mettre l'accent puisque, à son issue, je ne compte pas remettre de dossard avant un moment étant donné que je passe en mode '1 tournoi de Badminton par week-end'. Je m'y inscris au lancement des inscriptions, début décembre, avec la ferme intention de pouvoir y battre mon record personnel. J'espère pouvoir faire une préparation correcte pour aborder la course dans les meilleures conditions.
Le contexte est donné mais ça, c'est à deux mois de l'échéance. Entre temps, on passe à l'hiver avec des jours raccourcis, des températures négatives et une motivation à courir assez limitée étant donné mon envie de privilégier le Badminton ! Et puis il y a cette fameuse Corrida de Houilles du 18 décembre, improvisée où je bats très largement mon record personnel établi six mois plus tôt à Brunoy.. 39'55 ! Et dire que pour Vincennes, je me fixais l'objectif de descendre sous les 40 minutes. Eh bien c'est fait, avec un peu d'avance.
Malheureusement, j'effectue ma dernière sortie course à pied solitaire le 1er janvier 2017 avant un chouette OFF Kikouroù le 08 janvier et mon premier dossard de la saison le 14 janvier à l'occasion des 18 kilomètres de La Frontale.. En dehors de cela, pas une seule séance de vitesse, pas un seul footing, pas même de vélo ou de piscine.. Rien à part du Badminton et un peu de renforcement musculaire méridien.
C'est donc finalement au feeling et sans aucune préparation que j'aborde ces 10 kilomètres des Foulées de Vincennes, comme d'habitude ! Mais physiquement, je semble plutôt en forme en ce moment, alors aux sensations, sait-on jamais.
Je retourne à Vincennes un peu moins d'un an et demi après l'Odyssea couru en 2015 en 41 minutes et 59 secondes. Comme à cette occasion, je m'y rends en transports en commun, sachant que le stationnement n'y est pas évident. Réveil à 6h40 pour aller prendre le RER et être sur place sur les coups de 08h00 afin de récupérer mon dossard en évitant la foule des dernières minutes.
Mon dossard, c'est le numéro 1123, comme un symbole alors qu'à l'Odyssea je portais le n°123. Je me prépare progressivement, déposant mon sac à la consigne le plus tard possible car la météo n'est pas idéale (il fait environ 5 degrés et c'est très humide, mais il ne pleut pas pour l'instant). Mais suffisamment tôt pour là encore éviter la foule et pour avoir le temps de m'échauffer un peu. Parler d'échauffement est un bien grand mot mais je me mets un peu en mouvement, je réveille mes articulations et je trottine par moment sur quelques mètres.
Un quart d'heure avant le départ de la course prévu à 9h15, j'entre dans le SAS moins de 40 minutes auquel j'ai accès grâce à mon chrono réalisé à Houilles. Nous sommes dans le 10 kilomètres compétition, la course élite des foulées de Vincennes qui nécessite un justificatif de performance. Ne peuvent prendre le départ que les athlètes justifiant déjà avant la course d'un temps inférieur à une heure sur la distance. C'est dire si la densité de coureurs dans les mêmes chronos est importante parmi les 1895 partants.
Contrairement à d'habitude, je me retrouve assez loin au départ car la route est assez étroite. C'est pour cela notamment que deux départs parallèles ont été mis en place, d'un côté les dossards pairs et de l'autre les dossards impairs. Nous partons séparément puis nous rejoignons après le premier virage. Les coureurs du sas de moins de 35 minutes nous devancent puis les chasseurs de chrono n'hésitent pas à se presser pour se positionner aux avant-postes. Je ne compte pas partir en flèche donc pas d'affolement, je me mets tranquillement en 6 ou 7ème ligne.
A 9h15, le coup de pistolet donne le départ de la course. Le peloton s'élance à grande vitesse et je décide comme à l'accoutumée de partir finalement assez vite, en suivant mes jambes et mes sensations. C'est la première fois que je cours en compétition avec mes Kalenji Kiprun SD et je me sens plutôt à l'aise sur le bitume de Vincennes. Petite parenthèse vestimentaire d'ailleurs, c'est presque le strict minimum que je porte aujourd'hui avec le cuissard court en bas et tout de même deux épaisseurs en haut, ayant préféré mettre un tee-shirt long sous le maillot du Trail du Viaduc des Fauvettes du fait du temps prévu. Et je pense que j'ai bien fait car cela devient vite pluvieux.
Le parcours des foulées de Vincennes n'est pas très varié, ce sont de longues lignes droites, beaucoup de bitume et un peu de chemins assez larges où par contre le sol est rendu bien gras par la pluie qui s'écoule. Nous ne sommes donc pas épargnés par la boue sur cette course, même si cela n'a évidemment rien de comparable avec la glaise d'il y a trois semaines à Saint Jean les Deux Jumeaux.
Départ rapide et bonnes jambes, je me sens bien sur les trois premiers kilomètres qui passent très vite. Je suis le rythme du peloton avec de très nombreux coureurs qui vont à un rythme de 37 à 40 minutes au 10 kilomètres selon leur gestion des kilomètres. En tout début de course, je côtoie encore pas mal de coureurs qui finiront en 37 ou 38 minutes et qui partent assez prudemment. Moi, je pars assez vite, je ne tiendrai pas le rythme mais c'est mon habitude. Je cours au feeling, sans montre.. et sans entraînement ! Ce n'est pas sérieux mais c'est ainsi et je prends quand même du plaisir à courir ainsi, sans calcul !
Je vois évidemment Olivier me doubler, comme à Houilles. Logique puisque ce kikoureur finira la course en 37 minutes et 21 secondes. Je vois aussi me dépasser Sothéa que j'encourage et laisse filer. Je sais qu'il court généralement aux environs de 38 minutes donc inutile pour moi d'essayer de l'accompagner, je craquerai bien vite.
Une fois les premiers kilomètres passés, les jambes commencent à devenir un peu plus lourdes et surtout, je commence à cogiter davantage et à me demander si je vais être capable de conserver une allure correcte jusqu'au bout. Je me demande si je dois insister pour continuer à ce rythme et essayer de finir ainsi mais c'est long encore 5 ou 6 kilomètres... Est-ce que je ne devrais pas lever un peu le pied pour reprendre de l'énergie et tenter de relancer sur la fin de course ? Cela me paraît trop risqué dans l'optique de faire un bon chrono.. Toutes ces questions pour au final ne rien changer si ce n'est continuer de prêter attention à mes sensations, que ce soit les jambes ou la respiration. Je m'adapte à ce que je ressens et aux coureurs qui m'entourent. Je me motive parfois à essayer d'en suivre, à doubler ceux qui baissent un peu de régime ou bien je laisse parfois filer des coureurs qui semblent irréguliers ou qui accélèrent.
Du monde, on en voit sur ces Foulées de Vincennes ! Impossible de ne pas dépasser ou de ne pas se faire dépasser sans arrêt tellement que la densité de coureurs est importante dans les mêmes eaux. A quelques secondes d'intervalle, on peut se retrouver propulser de nombreuses places devant ou dans les profondeurs du classement. La moindre accélération ou le moindre ralentissement entraînent de nombreux dépassements. Je me surprends d'ailleurs à avoir un coup de mieux spontané peu avant la mi-course puis je continue de gérer mon effort, subissant davantage les kilomètres suivants.
Entre le quatrième et le cinquième kilomètre, je commence à trouver la distance plus longue mais cette sensation n'est pas permanente. D'autres kilomètres passent ensuite plus vite, comme entre le huitième et le neuvième par exemple. Et quelle surprise à quelques kilomètres de la fin de course que de finalement reprendre et même doubler Sothéa ! Finalement, il reste à ma hauteur et finit par me lâcher dans le dernier kilomètre mais il s'avère que je termine la course seulement 4 secondes derrière lui ! Alors c'est sur, il se spécialise dorénavant dans les plus longues distances et ne recherche plus autant la vitesse qu'avant mais c'est quand même bon signe pour moi.
Après quelques kilomètres un peu plus durs sur ce parcours extrêmement plat et fait de nombreuses longues et larges lignes droites, malgré tout de même quelques virages, j'attaque les 150 derniers mètres avec l'arche d'arrivée puis le chrono en ligne de mire. Je vois qu'il ne me reste que quelques secondes pour finir sous les 40 minutes donc je conclue la course par un sprint à bloc pour bien finir. Je dépasse de nombreux coureurs sur ces derniers mètres et je passe la ligne d'arrivée à fond pour terminer avec un chrono extrêmement proche de celui de la mi-décembre ! Je pense l'avoir très légèrement amélioré mais cela se joue à la seconde près.
Je pose mes mains sur mes genoux, je prends le temps de récupérer après cet effort intense et je vais saluer Sothéa. Je récupère ma médaille (et mes jambes car elles ont un peu "morflé" sur la toute fin de course) et je file au ravitaillement.. sauf qu'étant donné la masse de coureurs arrivée, j'abandonne bien vite d'essayer d'atteindre les tables où la nourriture disposée ne m'attire pas particulièrement. Je retrouve Olivier qui a battu son record personnel de pas moins de 24 secondes. Je croise aussi Jean-Luc qui vient en aide à une féminine ayant besoin de secours. Je cherche à voir Benoît, une connaissance qui était aussi sur la course mais je ne le retrouve pas dans cette foule.
Finalement, j'établis bien ici mon nouveau record personnel mais vraiment d'extrême justesse puisque j'améliore mon chrono de Houilles d'une petite seconde en 39 minutes et 54 secondes ! Parcours plus roulant mais des conditions différentes puisque nous avons eu de la pluie pendant toute la course. Aucune préparation donc je suis satisfait du résultat même si je suis certain que je pourrais faire nettement mieux en m'entraînent davantage !
Je termine 619ème sur 1895 arrivants (dont 1888 en moins d'une heure), c'est dire le niveau de la course et le nombre de coureurs entre 32 et 45 minutes ! Avec le même chrono, j'aurais terminé à la 54ème place de la course populaire (dite loisir) sur 2669 arrivants !
Sothéa termine donc en 39'50, Olivier en 37'21, Jean-Luc en 41'08 et Benoît en 42'19.
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