Récit de la course : La Larzac - Dourbie 2016, par Siberian wolf 10

L'auteur : Siberian wolf 10

La course : La Larzac - Dourbie

Date : 29/10/2016

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 1913 vues

Distance : 30km

Matos : Avant-dernière course pour les Kalenji Kapteren XT4, pas très sécurisantes sur les sentiers rocailleux

Objectif : Se dépenser

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Course réussie sur l'ancien lieu de départ des Templiers

Samedi 29 octobre 2016. Après une nuit au Petit Dej Hotel de l’aire du Larzac (A75), j’ai participé au Festival des Hospitaliers à Nant (12), sur le Trail Larzac-Dourbie d’une distance de 29,5 km pour 1482m de dénivelée. Jusqu’en 2009, Nant accueillait le Festival des Templiers avant que celui-ci ne soit déplacé à Millau. Initialement, je voulais faire le marathon du Larzac (36 km) sur le Festival des Templiers mais dès le mois de juillet, il était complet. Ce n’est pas plus mal car je découvre le lieu de départ de l’ancien Festival des Templiers.

 

Centre-ville de Nant

Je suis arrivé suffisamment en avance pour chercher mon dossard, vers 11h20 et vers 12h15 j’avais déjà mangé en achetant aux producteurs locaux qui exposaient (croustades, soupe de légumes, tartelette aux noix dans une pâtisserie). Le temps frais le matin se réchauffe de plus en plus et nous avons effectué la course avec du beau temps.

 

Le Roc Nantais (808m). On y passera au retour

Le départ est à 14h au jardin du Claux juste à côté du centre-ville. Je  suis au départ dans le premier tiers du peloton et tout au début, il nous faut éviter un chien qui s’est mis en travers de la route. Dans le village,  mon départ est tranquille mais à la sortie de Nant, je me mets à doubler quelques groupes de coureurs par les côtés. Le rythme se fait de plus en plus intense sur un faux-plat montant et j’expire à fond car j’ai un léger point de côté.

Bientôt le départ au jardin du Claux

Après cela nous attaquons la côte de Vallongue, qui permet au moins de marcher et de ralentir ce rythme fort. Parfois, comme je sens que j’ai de bonnes jambes, je m’autorise à courir un peu dans la côte où les autres marchent et ainsi grappiller quelques places devant.

Côte de Vallongue

A la fin de la côte, nous arrivons sur le village des  Liquisses-Basses où le public nous applaudit. Un bénévole m’annonce que je suis à ce moment 92ème et que la 3ème féminine est juste derrière moi. C’est pas mal !

Après ce village, nous voilà sur le Causse du Larzac (ou celui des Cuns ?) et je prends quelques photos en continuant à courir. Peu à peu, les groupes se disloquent et je fais des efforts, avec succès pour rattraper des coureurs devant. Au plus haut, nous montons jusqu’au lieu-dit le Sot du Merle (860m) au km 11. Sur le causse du Larzac, c’est un peu vallonné : parfois nous montons descendons un peu pour remonter après.

Sur le Causse

Bientôt se présente le premier ravitaillement, liquide, à la bergerie de l’Oulette, où nous sommes pointés. Je sors de ma ceinture un gel antioxydant et un gel coup de fouet en prévision de la suite.

Bergerie de l'Oulette

Le terrain est encore vallonné et nous passons un moment à l’intérieur d’une autre bergerie, la ferme du Baylet, à la sortie de laquelle nous passons sous un enchevêtrement de barres de fers réservé habituellement pour des bovins.

Après cela nous attaquons une descente en pente plutôt douce avec parfois du plat.

Faux-plat descendant

Un moment, le groupe dans lequel je suis se trompe, ne voyant pas une balise et continuant tout droit mais nous rattrapons vite le sentier prévu qui était à droite. Sur le bon sentier, nous nous retrouvons 150m derrière un autre groupe. Je décide donc d’accélérer pour rattraper l’autre groupe. Nous descendons sur un sentier monotrace en sous-bois, avec du plat parfois, et ce n’est qu’avec de la patience que je rattrape un coureur du groupe précédent. Cet effort me vaut un autre point de côté donc j’expire encore. Le groupe dans lequel j’étais toute à l’heure, qui était il y a quelques instants sur mes talons, n'est qu’à une vingtaine de mètres derrière désormais, à la faveur d’une petite bosse, quand je rattrape d’autres coureurs du groupe précédent et que nous arrivons à Saint-Sauveur (685m) et son église au km 16, où des gens sont là pour nous applaudir. 

S’en suit une descente sur quelques hectomètres avant une épingle à droite où une féminine me dépasse et du faux-plat montant qui semble revenir vers l’église, avant que nous plongions à droite vers une descente raide tout au début. Un peu moins raide ensuite, cette descente devient un peu glissante et je n’y vais pas à fond. Cette descente permet de rejoindre le lieu-dit Gardies dans la vallée où des spectateurs nous applaudissent sous un pont où nous passons en-dessous. Un kilomètre plus loin, nous arrivons au lieu-dit Les Moulinets avant d’entamer une ascension peu difficile mais longue de quelques kilomètres, d’où nous voyons la route entre La Roque-Sainte-Marguerite et Nant. Au début de la côte, un bénévole me dit que je suis 94ème. Dans la côte, je double deux gars devant moi. L’ascension va jusqu’à environ 585m d’altitude et permet de voir Cantobre, village au pied du causse voisin, et son église.

 

Cantobre en face

Une descente de moins d’un kilomètre suit mais elle est suivie de la portion la plus raide du parcours. La bosse qui précède le village de Cantobre vient en plus à un moment où je suis le plus fatigué. Mais je grimpe quand même car elle n’est pas très longue. Un groupe de coureurs me suit alors que j’arrive à Cantobre où il y a des spectateurs pour nous encourager quand nous sortons des derniers mètres de l’ascension par un passage étroit. En continuant par un chemin nettement moins pentu, nous nous retrouvons en haut d’un escalier d’où on peut voir à environ 200m l’église aperçue toute à l’heure. En redescendant, nous arrivons au ravitaillement de Cantobre (525m), où nous sommes pointés, au km 22,5. Au ravito, on trouve des mini-tartines de vache kiri et de roquefort, des abricots secs, des rondelles de bananes, des morceaux de pâtes d’amandes, des morceaux de barres de céréales, des petits carrés de gruyère, du coca-cola et bien sûr de l’eau pour remplir les gourdes. L’endroit du ravito, en intérieur avec une grande vitre, me fait un peu penser à celui de Pierrefiche sur les Templiers. Je m’y arrête pendant 8 minutes et m’y assoit, pour récupérer. Du coup des coureurs arrivés derrière moi repartent avant moi mais peu importe, je tiens à bien grimper la dernière difficulté restante.

 

Eglise de Cantobre

Reparti, après une petite descente, on doit marcher sur un sentier dans une sorte de longue tranchée ou dans le lit d’un ruisseau sauf qu’il n’y a pas d’eau. Une jeune femme m’y double.  C’est un endroit frais et plutôt sombre mais nous entendons des clameurs de spectateurs pas très loin. Et en effet, bientôt je les vois sur un pont au-dessus de nous. A partir de ce pont que nous montons avec pas mal de public, la dernière montée du parcours commence.

Petit pont avant la montée vers le Causse Bégon

Elle nous emmène sur le Causse Bégon. En fait de cette dernière ascension d’environ 3,5 km en forêt, seul le premier kilomètre est vraiment raide. Pour le reste, la pente n’est pas trop dure et à titre de comparatif, je la trouve moins dure que la côte de la ferme du Cade sur les Templiers. Je grimpe donc aisément cette dernière difficulté, me permettant même de courir parfois sur la seconde moitié de l’ascension. Ainsi, je rattrape des coureurs passés devant moi au ravitaillement de Cantobre. J’ai cependant un peu mal aux cuisses après le premier kilomètre le plus pentu. C’est peut-être à ce moment-là un début de crampes mais je n’en souffre pas trop contrairement à un coureur devant moi, qui abandonne à seulement quelques kilomètres de l’arrivée, victime de crampes. Nous arrivons bientôt à une ferme caussenarde en altitude, à 4,4 km de l’arrivée. Est-ce le lieu-dit Le Martoulet ?

Une ferme caussenarde à 4,4 km de l'arrivée

Et plus on se rapproche du sommet, plus le chemin sur le causse est « roulant ». Et le paysage de l’autre côté commence à se dévoiler. Au maximum, nous passons à l’altitude de 859m et approchons du Roc Nantais (808m), que l’on voyait plus bas quand nous étions à Nant.

Est-ce le Roc Nantais ?

Avant d’entamer la descente, il y a parfois de belles vues sur Nant plus bas, l’immense causse du Larzac et le petit causse des Cuns. Je prends ainsi quelques photos du paysage même si du coup cela m’empêche de dépasser d’autres coureurs que j’aurais pu doubler vu mes bonnes jambes.

Nant est en bas

La descente commence désormais et d’entrée je dépasse deux coureurs dont une femme que j’avais déjà dépassé plus tôt avant de prendre des clichés. Quand je ne suis pas loin d’un groupe que j’avais rattrapé dans la montée plus tôt, je me dis que je vais les dépasser dans cette descente finale. Mais il n’en sera rien car la descente terreuse au début laisse place à une descente plus caillouteuse. Or, mes chaussures Kalenji Kapteren XT4 ne sont pas bonnes dans les descentes rocailleuses. A chaque enjambée, j’ai mal au talon en posant mes pieds sur les cailloux. Sur l’Ultra-trail du Vercors en 2015, j’avais failli chuter deux fois dans la descente vers Autrans à cause de ces chaussures pas bien adaptées aux gros cailloux. Les Kalenji Kapteren XT4 sont bonnes dans les descentes terreuses mais beaucoup moins dans les descentes rocailleuses. A titre comparatif, mes anciennes chaussures de trail Quechua Forclaz (présentées comme des chaussures de randonnée mais qui font vraiment très bien l'affaire pour le trail), avec lesquelles j’ai pratiqué la course à pied pendant près de 4 ans m’assuraient beaucoup plus d’aisance dans les descentes rocailleuses, ce qui me permettait souvent de gagner des places dans les descentes. Pourquoi je n’ai pas changé mes chaussures de trail Kalenji depuis 2015 : parce-que mes principaux objectifs en 2016 étaient des courses de vélo et je n’allais pas acheter une nouvelle paire de chaussures pour deux courses de trail dans l’année.

Toujours-est-il que du coup le groupe devant moi prend doucement mais sûrement la fuite et que des coureurs dépassés précédemment ne sont qu’à quelques mètres derrière moi. Je finis par les distancer à la fin de la descente, à un kilomètre de l’arrivée mais je ne rattrape donc pas le groupe devant. Finalement, dans les derniers hectomètres, seul un coureur me dépasse alors que je filme mon arrivée.

Je franchis la ligne d’arrivée à Nant (500m) dans les 105 premiers sur 525 arrivants et 559 partants en moins de 3h50. Le vainqueur l’a emporté en moins de 2h42 et le denier classé a terminé en 6h43 avec les lumières de sa frontale comme beaucoup de précédents. La première féminine a terminé en 3h23.

Arrivée au jardin du Claux

Je suis satisfait de ma course, ce n’est pas mal pour moi ayant repris la course à pied depuis juillet et temporairement avant une nouvelle saison cycliste. 

La nuit commence à tomber lorsque je vais après prendre ma douche au stade, une douche bien chaude. Je me dirige ensuite vers la salle polyvalente pour le repas d’après course. Au menu : patates et haricots, sauté de porc ou confit de canard (c’est ce que j’ai choisi), soupe de légumes, tomme (c’est ce que j’ai choisi) ou roquefort, pain, tartelette aux pommes. La soupe faisait du bien après l’effort.

 

L'un des derniers arrive de nuit

Salle du repas d'après-course

Après la douche, j’avais commencé à avoir le hockey et je l’ai eu pendant toute la soirée ! J’ai  dormi un peu dans ma voiture après sur l’aire du Caylar (A75) avant de reprendre la route.

 

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