Récit de la course : 6 jours de Goteborg 2009, par mico34

L'auteur : mico34

La course : 6 jours de Goteborg

Date : 30/8/2009

Lieu : Goteborg (Suède)

Affichage : 610 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Pas d'autre récit pour cette course.

6 jours Göteborg 2009

billet d'avion acheté
inscription envoyée
y'a plus qu'à :D 

A priori il va faire très beau ...... surtout pour les escargots  ;) 
la météo annoncée
un réglement qui laisse rêveur sur beaucoup de points
la liste des concurrents
suivi des courses

Départ dimanche 30 août 9h 
Objectif : dépasser les 485 kms  8) avec des tours à 730mètres

Ca fait combien de tours à faire ? A vos calculettes, messieurs/dames

Compte-rend:

Le voyage retour s'est passé sans péripétie par rapport à l'aller. 

En effet, arrivée vers 14h, j'attends comme prévu l'organisateur, Karl qui m'avait dit qu'il viendrait me chercher à l'aéroport. Personne n'étant là à mon arrivée, je décide d'attendre une heure pour lui laisser le temps d'arriver. Au bout d'une heure, toujours personne, je prends le bus pour le centre ville puis le tram pour aller jusqu'au lieu de la course. Heureusement je l'avais noté au cas où. Jusque là pas de problème mais à l'arrivée, personne au courant de la course et bien évidemment je n'ai pas pris le numéro de téléphone de Karl puisque je ne pensais pas avoir besoin de le joindre.

Une heure encore de passée sous la pluie à me renseigner auprès de personnes qui ne savent rien de la course. L'inquiétude commence à monter. Comment vais-je faire ? Heureusement j'ai emmené le PC de mon boulot et avec le business everywhere associé, je me connecte à internet le temps de chercher son numéro de contact sur son site. Vite je me déconnecte une fois l'information trouvée car j'ignore totalement comment cela va être facturé et je ne tiens vraiment pas à me prendre une réflexion à mon travail en rentrant. 

J'appelle Karl et, chance c'est le bon numéro. Après plusieurs appels dont le but est de repérer où je peux bien être, il parvient à me localiser et à venir me chercher. Vraiment pas douée la fille. En fait j'étais juste en face du lieu de la course, une simple route à quatre voies nous séparait. Karl n'a pas eu le temps de venir me chercher à l'aéroport mais a oublié de me prévenir. Pas grave, l'essentiel c'est que je sois arrivée à mon port.

Après visite des installations sanitaires de la course (trois blocs toilette-douche-lavabo) superbes, je découvre les tentes dans lesquelles nous allons dormir. L'état du terrain aux alentours est déjà quelque peu boueux car il a déjà beaucoup plu les heures précédentes. Je fais connaissance avec tous les arrivés (j'en connais déjà un certain nombre). Jean-Claude Arzel est déjà en course (en fait il dort quand j'arrive) car il s'est inscrit pour les 9 jours de l'épreuve et il a commencé 24 heures avant tout le monde. Original ! C'est le seul à avoir eu cette idée. Il considère que ça lui servira d'échauffement pour le 6 jours. Heureusement qu'en terme d'échauffement il n'a pas choisi de venir à pied ainsi qu'il avait tenté de le faire une année pour aller à Monaco pour les 8 jours de la No Finish Line. 

Lui aussi à connu des péripéties pour venir. Il a pris l'avion dans sa tenue habituelle pour courir c'est-à-dire des chaussures coupées au bout et un vieux pull complètement déformé (ceux qui le connaissent imagineront bien le tableau) et sa présence incongrue dans l'avion et l'aéroport a quelque peu surpris car il aurait été pris pour un terroriste et contrôlé plusieurs fois. Mais ça ne l'inquiète pas plus que cela, c'est dans sa manière d'être.

Nous arrivons au dimanche matin 9h. Pour changer il pleut. Nous découvrons le parcours. Découvrez le avec moi. Fermez les yeux vous le verrez mieux. Ce parcours fait environ 730 mètres et fait le tour d'un étang où se promènent flamands rose et canards. Très joli. Il est constitué en majorité de bitume et d'une petite portion de terre qui se révèlera non ou mal éclairé la nuit. Deux bougies seront placées sur le sol la nuit pour pallier au manque d'éclairage. Faux plats montants et descendants, racines, trous se remplissant d'eau avec la pluie, terre devenant glissante feront partie des plaisirs de ces 6 jours.

Bien, maintenant visualisez l'étang. A mi-parcours, à environ 3 mètres de son bord se trouve un jet d'eau sensé monter vers le ciel pour faire joli et qui le vent aidant (et il a bien aidé toute la semaine) projette le jet d'eau froide en question en direction des passants et des coureurs au gré de sa fantaisie. Si vous voulez l'éviter une seule solution viser : à l'approche vous voyez le jet arriver et soit vous accélérer pour le devancer, soit vous ralentissez le temps qu'il ait changé de direction, soit vous vous le prenez en pleine poire. Tous les 730 mètres de 11heures à 19heures tous les jours.
De l'autre côté du parcours, juste après le tapis de pointage, un restaurant et un bistrot , où dès qu'il fait beau, de nombreuses familles viennent goûter et se détendre dès qu'un rayon de soleil pointe son nez. Des poussettes, des landaux sur le chemin qu'il faut contourner, des coureurs, des marcheurs dans tous les sens.

Etrange : Alors que Karl avait dans son réglement annoncé que comme à la No Finish Line il y aurait des milliers de coureurs et de marcheurs cette semaine, le constat est sans appel : très peu de suédois sur la course, aucun des milliers de coureurs/marcheurs annoncés. Très peu d'encouragements. En fait un désintérêt apparent complet. Pourtant il est impossible de repartir de Goteborg avec l'idée que les suédois ne sont pas sportifs car toute la semaine nous en verrons, jour et nuit courir dans les allées, faire de la marche athlétique ou de la marche nordique, du roller et autres. 

Donc juste une vingtaine de coureurs, mais loin d'être seuls sur le parcours car des marcheurs dans tous les sens, des landaux, des enfants, qui arrivent face à nous sans nous voir, sans s'écarter, sans éviter personne ou qui nous traversent sous le nez ; sans parler du bouchon au niveau du bistrot/restaurant où l'on est parfois obligé de s'arrêter pour contourner les groupes stationnés, en particulier les deux journées où il n'a presque pas plu.

La pluie justement. Il faut que je vous raconte ça car je n'avais jamais vu cela auparavant. Inutile de se dire je pars sans veste de pluie, j'aurai toujours le temps de finir le tour. Trois gouttes qui tombent, cinq secondes qui passent puis le déluge comme si le ciel s'ouvrait pour laisser tomber toute l'eau du ciel, une journée entière ou dix minutes puis elle s'arrêtait de la même manière, brutalement sans qu'on s'y attende.  %) 

Des problèmes de ravitaillement en début de course (rien à manger de toute la première nuit) qui disparaîtront après la prise en charge de celui-ci par l'espagnol Eduard Clemente après son abandon. Il fera un boulot magnifique pendant toute la fin de semaine pour que la table de ravitaillement ne manque de rien.

Les nombreux sponsors annoncés par l'organisateur dans son réglement de course, semblent également avoir fait défaut et je crains que peu d'argent n'est été récolté pour la cause des enfants, ce qui est fort dommage. Je ne sais pas si les primes annoncées ont été versés aux coureurs/coureuses ayant dépassés les 700/600km (mon horaire de train ne m'a pas permis d'assister aux remises des récompenses) mais la majeure partie d'entre nous semblait en douter sérieusement au vu des évènements de la semaine. De même sur le bien-fondé des primes sur une course caritative. Peut-on concilier une course élitisme avec une course caritative dont le but est de recueillir des fonds ? Personnellement je ne le pense pas. 

Et malgré tous ces aléas, beaucoup de coureurs vont faire des exploits. 
Bravo d'abord à Peter, qui a parcouru en fauteuil 984km sur un parcours d'1km500 sur un circuit qui lui été dédié et qui a battu le record du monde des 6 jours en fauteuil.
Bravo à Jeffrey , non-voyant qui a fait les 6 jours avec toute mon admiration car si le parcours était déjà difficile de nuit pour nous, combien il a dû souffrir lui qui n'en voyait pas les pièges et qui devait en subir les conséquences physiques. Lui aussi a battu le record du monde des 6 jours en non voyant.
Bravo à Lars le Suédois qui a gagné la course avec 854km et à Christophe qui en a fait 751 tout en souffrant de nombreuses ampoules ainsi bien sûr qu'à tous les autres concurrents masculins.
Bravo à Sarah l'australienne, qui réussira 714 km sans presque jamais s'arrêter qu'il vente ou qu'il pleuve, à Christine qui en fera plus de 700 malgré une journée sans où elle a eu des problèmes digestifs, à Pam qui était venue pour faire 300km et qui a réussi à les faire, à Marie-Claude qui, tout en marchant à réussi à battre son record d'Antibes et à faire presque 247km, et à toutes les autres également.

Pour moi pas de record, mes genoux n'ont pas apprécié l'humidité suédoise, et j'ai été condamné à marcher une bonne partie de la course, car courir était trop douloureux. J'essaierai de faire mieux la prochaine fois 8-p 
Le bon côté des choses c'est qu'à ne manger que des pates et du pain toute la semaine, j'ai perdu 2 kg. 
D'ailleurs il est très bon le pain suédois. :D

1 commentaire

Commentaire de philkikou posté le 25-12-2016 à 22:29:55

Et bien dis donc, c'est parfois folklorique les organisations de 6 jours... Quel mental il faut pour aller au bout de ces 6 jours...

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