L'auteur : jerem-runner
La course : Entre Chiens et Loup - 28 km
Date : 19/3/2016
Lieu : Droue Sur Drouette (Eure-et-Loir)
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Distance : 28km
Objectif : Faire un temps
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A l’heure où j’écris ces lignes, quelques jours se sont passés depuis la course et j’ai plutôt bien récupéré. Prêt à me lancer dans ma prochaine échéance, le 35 km du trail du Josas le 10 avril. Mais avant d’attaquer mes premières foulées, il est venu le moment pour moi de revenir sur ma course.
Il est presque 16h00 quand je décide avec ma compagne de prendre la direction de Droue-sur-Drouette pour un départ de course à 18h30. Je pensais que nous allions mettre une petite heure pour me laisser ensuite le temps de me préparer et de m’échauffer correctement. Mais au final, nous sommes arrivées plus vite que prévu. Donc une fois le dossard en ma possession, j’en profite pour rester au chaud dans la salle polyvalente et envoyer un message à Jérémy de Geek&Run pour lui dire que je suis arrivée.
17h30 : je retourne dans le froid pour rejoindre la voiture et me préparer doucement avant de retrouver Jérémy dans la salle polyvalente proche du retrait des dossards. C’est l’occasion pour nous de mettre un visage sur un nom autrement que par des photos sur les réseaux sociaux. Et c’est l’occasion pour moi de le remercier une nouvelle fois (cette fois-ci de vive voix) pour ce dossard avant d’être rejoint par Mickael (le second gagnant du tirage au sort) pour aller faire une petite photo tous ensemble.
Je n’oublie pas Romain que j’ai croisé entre temps avec qui j’ai pu échanger quelques mots. Il est également sur le 28 km, en pleine phase d’initiation dans le monde du trail.
18h00 : il est venu le moment pour moi de quitter mes compagnons et ma compagne pour aller m’échauffer un petit quart d’heure. Je profite de l’occasion pour regarder où se déroulera le départ et dans quel direction se dirigera la course (c’est ma première venu ici, je découvre un peu).
18h20 : le speaker invite l’ensemble des participants à se rapprocher de la ligne de départ. Je pars donc trottiner une dernière fois pour ne pas trop me refroidir pendant l’attente.
Je croise Thibault alias Vegetal Run de l’Echorun avec qui j’ai partagé une partie de mes entraînements en côtes. Il est là pour le 14 km. Nous échangeons quelques mots et il m’accompagne sur la ligne de départ.
Je me place instinctivement sur la première ligne avec mon objectif en tête de moins de 2h30 (influencé par Cyril il y a quelques semaines).
18h30 : on entend l’organisateur nous dire « à la une, à la deux et à la trois » et top c’est partie ! (heureusement que nous regardions tous derrière nous, car il fallait comprendre que c’était le départ).
Dès le départ, je fais partie d’un petit groupe d’une dizaine de coureurs qui se détache rapidement du reste du peloton. Je n’ai vraiment pas la sensation de forcer et je me sens complètement à l’aise à cette position. Par contre, je me cale derrière les premiers pour ne pas servir de lièvre.
Très vite un trio nous lâche et file droit devant ! Ça part sacrément vite alors que nous étions à presque 4’00’’/km. Mais en plus d’avoir accéléré, notre groupe c’est totalement dispersé pour reformer un quatuor quelques centaines de mètres plus loin après avoir emprunté le premier single (il met en appétit et promet pour la suite du parcours).
Nous passons de 4 à 5 avant de nous lancer dans une descente durant laquelle un bénévole nous dit de ralentir car dangereuse et qu’il y a de la boue en bas. Mais finalement, il y a très peu de boue et le groupe garde le rythme. Très peu de boue ? Ça n’a duré que quelques instants car juste avant la côte suivantes, deux ou trois passages boueux et j’en perds une chaussure…
Je me gronde dans la tête (comment est-ce que ça peut m’arriver alors que je suis super bien partie) et je me rassure en voyant quelques instant lus tard un poursuivant perde également une chaussure. La différence entre lui et moi, c’est qu’il a eu moins de mal à récupérer sa chaussure et la remettre par rapport à moi et qu’il est reparti devant moi…
Mes deux chaussures bien en place, je grimpe et vérifie ensuite que tout vas bien. Ça m’a coupé dans mon élan et je suis un peu déboussolé. J’ai perdu de vue mes compagnons de course. Je sais désormais que ma course va ressembler à de la poursuite pour rattraper une partie de mon retard.
Tellement concentré sur la poursuite de celui qui me précède (je n’ai perdu qu’une place malgré ma mésaventure) que je ne remarque pas la bifurcation à gauche et je le suis bêtement. Nous faisons demi-tour après 100 mètres dans la mauvaise direction et avoir perdu trois ou quatre participants.
Les sensations sont vraiment bonnes, alors je relance pour accrocher mes nouveaux prédécesseurs et pour les rattraper.
Le parcours est technique avec l’enchaînement des montées et des descentes avec de nombreux singles. Je gère le rythme dans les côtes (je sens le bienfait de mes séances de mes dernières semaines d’entraînements) et je reprends du terrain dans les descentes.
Aux alentours du 10ème kilomètre, il est venu le moment d’allumer ma frontale. Tout d’abord pour des raisons de sécurité lors des passages sur les routes mais aussi car la visibilité commence sérieusement à diminuer.
Toujours en poursuite derrière un trio, je l’aperçois en train de se disloquer et ne baisse pas le rythme pour ne pas me faire reprendre.
Dans une descente plutôt technique avec beaucoup de pierres, je reviens sur un de mes prédécesseurs alors qu’une bénévole m’a conseillé de ralentir avant d’attaquer la descente. Pourquoi ? Je suis vraiment à l’aise, tous les feux sont au vert et je maîtrise plutôt bien les descentes donc je file et il me laisse passer en voyant que je vais beaucoup plus vite.
J’apprécie beaucoup le parcours constitué de beaucoup de passage en single. C’est l’occasion de faire la différence avec ceux qui ont un peu moins de technique.
Je fais un peu le yoyo avec celui que je viens de doubler jusqu’à un tronçon dans du sable ! (déjà que le parcours me fait penser à l’EcoTrail de Paris, mais ici le sable m’évoque le trail de la côte d’Opale) Je repasse une bonne fois pour toute devant lui et je prends le large pour jouer au yoyo pendant plus de 10 kilomètres avec un autre concurrent qui me précède.
J’arrive bien à le rattraper et même le marquer à la culotte dans les côtes, mais ces relances sont plus fortes que les miennes. Je décroche et reviens à la côte suivante.
Au dernier ravitaillement (oui oui, il y avait des ravitaillements mais je ne m’y suis jamais arrêté et donc jamais évoqué), un bénévole m’annonce que je suis 10ème. Information inespérée avec mes mésaventures, je ne savais plus trop où je me situé dans la course…
Toujours derrière la même personne, je lâche prise avant la fin d’une côte et ne reviendrai plus sur lui avant l’arrivée. Mais dans un passage dans des champs, je l’aperçois au loin revenir sur un autre participants qui a l’air d’avoir levé le pied. Je reviens donc dessus sur un bon rythme à environ 2 km de l’arrivée et je lui lâche un petit mot d’encouragement avant d’attaquer une des dernières côtes.
A ma montre, je vois que je suis sur 5’13’’/km en approchant de l’arrivée. Je sais alors que mon objectif est rempli sauf si j’ai un gros problème. Et en bonus, je suis 9ème ! Que demande le peuple ? Je gère donc un peu plus l’arrivée, pas besoin d’en faire plus car devant il n’y a personne et derrière non plus.
Personne ? J’ai parlé trop vite et dans la ligne droite avant le dernier single j’aperçois mon ombre apparaître et j’entends que ça reviens vite derrière moi. Je relance et regarde rapidement derrière. J’aperçois 2 coureurs sur un rythme soutenu.
Une descente assez technique, du sable, une côte, celui qui est juste derrière moi qui me dit « ne lâche pas, ne lâche pas, reste devant ! » et je continu de tout donner. J’en oublie à ce moment où j’en suis vraiment dans la course et me pose la question si je suis vraiment proche de l’arrivée.
Dans la dernière descente, nous revenons sur des participants de la marche de 9 km qui sont accompagnés des serre-fils. Ils s’écartent et nous encouragent. La descente et toujours aussi technique et je n’ai pas l’intention de laisser ma place comme ça ! Un autre groupe de marcheurs, et là, l’incivisme complet ! Ils nous demandent au loin sur quel parcours nous sommes, nous disent comme quoi le parcours est fermé depuis longtemps (sans prendre conscience que nous faisons partie de « la tête de course ») et ne bouge quasiment pas à notre arrivée ! Ça nous oblige à limite prendre des risques pour les doubler alors qu’ils n’ont qu’un petit pas à faire sur le côté… des petits noms d’oiseaux volent en plus !
Presque dans un sprint final, mes deux poursuivants et moi-même arrivons dans une dernière côte. Les marcheurs en haut nous encouragent en nous informant que l’arrivée est juste derrière. Je me fais dépasser peu de temps avant de relancer. Une cinquantaine de mètres plus tard, à la sortie d’un single, c’est l’arrivée ! Je l’ai fait ! Moins de 2h30 ! 2h26’40 et 10ème au scratch !
Un bilan de la course ?
Un bilan plus que positif de ma participation au trail semi-nocturne Entre Chien Et Loup car mon objectif de moins de 2h30 a été réalisé. Le classement n’est que bonus dans l’histoire car il aurai pu être tout autre en fonction du niveau des participants.
Ce qui est important pour moi, c’est que je viens ici confirmer ici des doutes sur mon niveau en course à pied. Je me sous-estime beaucoup apparemment. Mais je viens aussi confirmer mon état de forme du moment même si je n’avais pas trop les jambes il y a encore une semaine.
Et la course, un avis ?
J’entendais parler de cette course qu’en bien même si quelques petit problèmes de balisages sur les années précédentes… Avec une réputation comme étant le plus beau et le trail le plus dur d’Eure-et-Loir, l’organisation a su nous faire profiter merveilleusement de ce que la nature met à disposition.
Avec un parcours comme une montagne russe, le trail semi-nocturne Entre Chien Et Loup n’est pas à prendre à la légère, surtout sur le 28 km.
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1 commentaire
Commentaire de Lolotherunner posté le 22-03-2016 à 21:16:45
Felicitations pour ce superbe chrono, pour une premiére participation !
Pour ma part , c'était ma seconde sur ce 28 km exigent mais trés déséquilibré (les difficultés sont dans le premier quart et le dernier, et entre c'est trés roulant (sauf portion boueuse, ou là mes BROOKS CASCADIA étaient à la ramasse)
ET oui, c'est sans doute le trail le plus exigent du 28 ;-)
I'll be back in 2017 !
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