Communauté des sports d'endurance

Aujourd'hui je me suis régalé : un 10km sur route dans ma ville, sous le soleil. J'avais décidé de voir si j'étais capable de tenir le choc et d'approcher mon dernier chrono (39'48) sur 10 km à Mirande. J'avais surtout décidé de courir sous les couleurs d'une nouvelle école de danse de la ville, "Destination Dances", qui ne manque pas de tonus et de bonne humeur ! Je portais donc un T-shirt en coton floqué aux couleurs de l'association... Joindre l'utile à l'agréable. Enfin, je connaissais pas mal de coureurs puisque j'étais "at home" et que les copains avaient aussi décidé de courir.

Mais... depuis trois jours j'avais un mal de hanche tenace et je craignais d'être contraint de trottiner plus que de courir, compte tenu de la petite dénivelation des coteaux de sucy. 

Après un petit échauffement, je retrouvais mes camarades pour partager nos sensations du matin et nos objectifs du jour. Au cours de cet échange, je conseillais à mes camarades, bien placés sur la ligne de départ, de partir vite afin de ne pas se retrouver piéger par l'entonnoir de la première rue et d'éviter de se faire marcher sur les talons... perdre une chaussure, il n'y a rien de pire pour vous démoraliser. Sans parler de bobo...

Et pour bien faire, je m'appliquais immédiatement ce conseil, alors que je m'étais promis de ne pas trop tirer sur la patte folle...

A peine le coup de pistolet tiré, me voilà lancé dans la vague des coureur décidés à en découdre avec le chrono, à finir dans les premiers et à rafler les coupes ! Pas pour moi Messieurs, car je ne sais même pas si je pourrai finir. Du moins pour l'instant.

3'58, 3'50, 3'50 pour les trois premiers kilomètres, sans ressentir la moindre gène à la hanche gauche. Tout va donc pour le mieux et j'oublie dès le quatrième km mon problème des jours passés. Je me sens bien et je tiens assez bien la distance. Devant moi, un jeune du club de ma ville. Dans une descente nous échangeons deux mots :

(moi) Trop de descentes sur le bitume à mon gout...

(lui) Pour moi aussi. Je suis plutot "400 mètres"

(moi) et moi trail...

Nous partageons un sourire et il repart devant (je le dépasserai finallement dans le dernier km. Belle course pour un coureur de 400m !). La sucycienne tourne beaucoup, descend, monte, redescend, remonte, tourne encore, passe du bitume au gravier... bref, ce n'est pas une course pour faire un temps. D'ailleurs, l'an passé, cette course avait été la première après une longue année d'inactivité et j'avais terminé la course en un peu plus de 48'. Je décide donc de lever un peu le pied : 4'03, 4'33, 4'03, 4'05 pour les kilomètres qui suivent.

A 300 mètres de l'arrivée, c'est ma petite famille qui m'acclame et me soutient dans l'ultime effort. Je suis rincé lorsque je franchi la ligne d'arrivée, avec satisfaction : le corps va bien, l'esprit aussi. Et pour combler le coureur, le chrono est fort sympathique ! (40'36)

Vivement l'année prochaine pour mon prochain 10km... d'ici là, je retourne à mes entrainements trail. La nature m'appelle...