L'auteur : nouvion
La course : 20 km de Maroilles
Date : 1/5/2015
Lieu : Maroilles (Nord)
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Distance : 20km
Objectif : Pas d'objectif
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Ma 2e pour la 32e
Deuxième participation aux 20km de Maroilles pour la 32e édition. Bien sûr, toujours une super ambiance, beaucoup de participants (4200) et de spectateurs qui ne seront pas avares d’encouragements.
Je n’avais pas planifié cette course dans mon calendrier, mais l’opportunité s’est présentée quelques jours avant la clôture des inscriptions, je n’ai pas hésité, Maroilles c’est une belle classique qu’il ne faut pas manquer, c’est toujours un super moment de ‘capeur’ pour les raisons évoquées plus haut.
J’imagine ma forme du moment plutôt bonne, même si je sors d’une petite déception à l’humarathon (semi-marathon à Vitry sur Seine) où j’ai nettement échoué à atteindre mon objectif de moins d’1h30 (1h31’10’’)
Je suis donc au départ avec l’envie de gommer ce petit échec. J’envisage aujourd’hui de boucler la distance en moins d’1h28’, le parcours étant ici plus difficile qu’à l’humarathon. Pour cela essayer de courir sur un rythme de 1h27’ jusqu’au pied de la côte de Grand Fayt au 15e km, puis finir comme je peux pour atteindre l’objectif.
Finalement la pluie redoutée n’est pas là, la température est idéale, il va juste falloir composer avec le petit vent du nord qui va venir ralentir un peu notre marche.
Le départ est donné à 15 heures, quelques resquilleurs n’ayant pas respecté leur sas de départ bouchonnent encore un peu, mais ça se passe mieux qu’il y a 2 ans. Sur la route de Landrecies, dans les 1ers hectomètres, j’ai l’impression de ne pas avancer alors que je suis en 4’05’’ au kilo, l’effet du peloton sans doute mais peut-être aussi le vent dans le dos qui nous aide sur ces 3 premiers kilomètres. La 1ère montée vers le restaurant du Verger Pilote fait monter la température, le rythme redescend mais reprend très vite sur la partie descendante qui suit.
Au 3ekm, virage à droite pour prendre les petits chemins de campagne pour un 1er retour vers Maroilles. Un second virage à droite et on prend le vent de ¾ face jusqu’à Maroilles. Des petits groupes commencent à se former, l’important à ce moment est de ne pas être seul face au vent et de profiter tant que possible de la protection d’autres concurrents (grand et costaud si possible, lol). De fait, mon rythme n’est pas très régulier, parfois trop rapide, parfois trop lent, mais globalement la vitesse moyenne est respectée, je passe le 5e kilomètre avec 2’’ de retard sur le tableau de marche.
7e kilomètre, on entre dans Maroilles, là il faut aller jusqu’au centre du village par une longue et douce montée, à ce moment je cours de concert avec Antonio Figliuzzi. Au 8e on repasse devant la zone de départ, et on croise les concurrents qui eux descendent. Beaucoup de spectateurs qui nous encouragent, on tape dans les mains tendus des enfants, des orchestres et les Gilles sont là aussi pour l’animation. Je reste prudent sur la fin de la côte et décroche un peu du groupe où je suis, mais je relance aussitôt dès qu’on bascule dans la descente et double quelques concurrents me laissant un peu trop grisé par les encouragements. A la sortie du village, on prend à gauche et passons devant le moulin où encore pas mal de supporters sont massés, il faut que je me calme car je viens de faire mon km le + rapide. Je n’ai pas vu la pancarte marquant le 10e km pour vérifier mon temps de passage, mais j’imagine être en avance. Je viens de rejoindre Jessica Berthe qui va terminer 11e senior féminine et devant moi il y a Antoine Fauchart (3e espoir à l’arrivée) qui arbore un maillot où il est marqué ‘bière à l’arrivée’. Voilà une perspective réjouissante, je m’efforce de le suivre mais il est un peu trop rapide.
On se retrouve une nouvelle fois en campagne où il convient de s’abriter du vent toujours majoritairement de face. Passage au 11e en 47’, soit une belle avance sur mon tableau de marche, mais j’en doute un peu car les points kilométriques au sol ou sur les barrières étant souvent mal placés. Je suis quelques instants avec Laurent Chevalier de l’ASPTT Lille puis me sentant assez bien je passe devant. Je suis quelques temps aussi le rythme de Michael Vautier du Hem Athlétic club qui a des chaussures minimalistes, mais son rythme en 4’12’’ est un poil trop rapide. Au 13e je double Jeff Bacquet le célèbre bloggeur de Seine-et-Marne qui, je pense, ne doit pas être à fond car il prépare la route du Louvre dans 15 jours.
On entre dans Grand Fayt où nous bénéficions encore de quelques encouragements. Après le ravitaillement, on prend à gauche la route de Marbaix. Là ça commence à se corser car la fatigue commence à se faire sentir. Nous sommes maintenant très échelonnés et cette fois je suis seul face au vent, heureusement c’est faux plat descendant mais je sens que je ralentis. On laisse la route de Marbaix sur la droite pour prendre la petite route de Taisnières-en-Thiérache.
Après un petit ‘tape cul’ suivit d’une légère descente, nous sommes maintenant au pied de la principale difficulté, la côte du hameau du Pas de Laliau, 700 mètres avec des passages très pentus. Laurent Chevalier m’a redoublé, ainsi que 3 autres gars qui courent ensemble et que j’essaye de suivre. J’ai oublié de regarder le chrono au 15e km mais je pense être encore en avance sur le tableau de marche. Je monte comme je peux, le souffle à fond, au même rythme que les concurrents qui m’accompagnent. Sur le haut, la pente s’adouci, j’arrive à accélérer un peu.
Après le virage à gauche qui termine la côte et nous ramène vers Maroilles, j’essaye de vite relancer. Maintenant c’est à fond jusqu’à l’arrivée dans 4km, d’autant plus qu’on peut maintenant profiter du vent de dos. Je redouble Laurent Chevalier, mais pas longtemps puisqu’il repasse quelques hectomètres plus loin. J’essaye alors de le suivre et ensemble on passe entre autres Antoine Fauchart et David Tombois déguisé en bagnard. Quelques concurrents nous doublent aussi mais moins nombreux il me semble. A 2 km de l’arrivée je ne peux plus le suivre, mais ce n’est pas trop grave, la fin est très rapide en descente. On arrive très vite sur le site d’arrivée où on retrouve la foule. Les derniers encouragements aident à tout donner jusqu’à la ligne que je passe en …1h26’05’’ temps réel. Je n’en reviens pas, je n’imaginais pas pouvoir faire ce temps là sur ce parcours de Maroilles, je bats au passage mon record personnel sur la distance. A peine arrivé, que je vois Régis Grabiec, (Valenciennes Triathlon), une vieille connaissance, franchir à son tour la ligne d’arrivée.
Je termine 279e/3631 et 83e V1/934.
Les vainqueurs sont chez lez hommes l’éthiopien Merkebu Birke et chez les dames l’éthiopienne Tusa Rahama Chota
Le 1er français Romain Hesschentier et la 1ère française Marie Rosart.
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