Récit de la course : Boulieu Trail - 34 km 2014, par ejouvin

L'auteur : ejouvin

La course : Boulieu Trail - 34 km

Date : 4/10/2014

Lieu : Boulieu Les Annonay (Ardèche)

Affichage : 1950 vues

Distance : 35km

Objectif : Terminer

8 commentaires

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On continue les conneries improvisées.

L’inscription

Fin du Saint Jacques, nuit d’hôtel à proximité de la Gare de Lyon pour partir en Suisse. Je suis totalement explosé et je me traîne. Il me reste quelques jours à faire pour ce client et après c’est retour en France. Lundi soir, je me concentre sur mon travail et le temps va filler à la vitesse de la lumière. C’est décidé, je ne ferai pas de sortie de décrassage, vu la fatigue ressentie et le manque d’envie.

Mardi, c’est jour de grand retour, donc forcément pas de séance non plus. Whaouuu, 2 jours de repos et voilà que coach propose, à qui veux bien entendre, un trail intimiste de 35kms et 1200m D+. Sur le ton de la déconne, je demande si il m’accepte. Très franchement, je m’attendais à ce qu’il me dise de prendre  du repos. Mais cela sera tout l’inverse, il me dit que je suis le bienvenu…

Donc trois jours d’entraînements de planifiés avec une montée progressive de la durée. Sauf que Vendredi soir, je me sens encore bien à plat et je n’ai pas envie de me taper 1h30 de sortie. Je serai rentré tard à la maison (22h) et le temps de tout préparer pour le train le lendemain à 7h, non vraiment il est plus raisonnable que je reste chez moi à regarder les aventuriers télévisuels.

 

Programme du samedi

5h du matin samedi matin, ça pique les yeux. Je fais au plus vite pour rejoindre la Gare de Lyon et me voici en route pour le périple du week end. Il est prévu de finir la nuit dans le train mais je ne fermerai pas les yeux.

Me voici donc de bon matin à Lyon et direction le home sweet home de coach. On prend les affaires pour la course et c’est parti pour le picnic avec un ami à lui. Nous allons manger nos pates devant l’aire d’arrivée et faire un petit dodo sur l’herbe. Il ne fait pas trop chaud, mais très beau, ça promet un temps idéal pour la course. L’accueil est super agréable, les bénévoles et organisateurs discutent avec nous. Mais bon, il ne faut pas trop traîner et nous allons nous mettre en tenue pour effectuer un léger échauffement.

Clairement, les jambes sont aux abonnés absents en ce samedi. Et cela va être d’autant plus compliqué, car nous ne serons que 40 sur la ligne de départ. Après un petit tour de parade dans le village, nous effectuons un pit stop sur la ligne. Tout le monde est prêt ? Poueeeeeeeeet, c’est parti.

 

Première montée

Partis pour quoi donc ? Aller, on est venu se faire plaisir alors profitons de cette belle après-midi pour découvrir de nouveaux sentiers. Le départ est tout en descente sur du goudron et donc les temps au kilo sont trompeurs. Malgré tout, je me fais une fois de plus déposer même si je tente de résister.

A peine 3kms et la première difficulté apparaît, une belle montée de 6kms, avec un petit plat / descente au milieu. Bêtement, je tente de m’accrocher aux petits groupes et je vais voir mon cardio grimer en flèche. 175, il est temps de prendre une décision. C’est vrai quoi, il n’y a pas de honte à marcher… Sauf que je serai bien le seul à le faire pour le coup. Et comme un con, je vais prendre l’option, je m’explose les jambes aujourd’hui.

C’est donc parti pour faire l’intégralité de la pente à petits pas sans perdre le moral. Cependant, je ne comprends toujours pas comment je fais pour me faire déposer encore et toujours. Je me console en me disant qu’ils soufflent tous comme des bœufs et que je vais les revoir dans la seconde partie de la course.

Mais je ne devrais pas attendre aussi longtemps pour refaire mon retard et m’accrocher à un « duo » composé de « Monsieur Tee shirt gris » et « Monsieur plus agé que moi qui monte facile ». Je m’accroche, je m’accroche parce que visiblement les descentes sont leur point faible.

 

On redescend

Ouf, ça y est, on voit le sommet de la colline, le cardio toujours dans la zone rouge et surprise… Il fait finalement super chaud et je suis trempé de sueur. La descente devrait permettre de récupérer un petit peu et de lâcher mon compagnon.

Bah rien ne se passera comme prévu. Un arrêt plus long au ravito me fera perdre quelques mètres, un manque de confiance dans mes jambes et les chaussures sur les cailloux, et voilà que je perds de vue mes compagnons. Je rejoindrai un moment « Monsieur Tee shirt gris » mais en tirant tout droit au lieu de partir sur la gauche, il va me reprendre immédiatement quelques mètres pour ne plus cesser d’accroitre son avance.

L’eau commence à manquer et le prochain ravito est encore loin, donc obligation de se rationner. Pour une fois que j’ai super soif, que je veux boire, ce n’est pas de chance.

 

Deuxième montée

Kms 15/16, nous voici en bas de la descente et c’est maintenant 10kms de montée qu’il faut se taper. A découvert, je crève de chaud, dans les bois je caille à cause du tee shirt trempé. Et comme prévu, je suis mort, incapable de trottiner dans la pente. Je tente de marcher, mais j’ai l’impression d’être collé au sentier. Ajoutez à cela que je ne vois personne ni devant, ni derrière… la course va devoir se faire au mental.

Cette montée est interminable, même si j’essaye de relancer de temps à autre. Et puis j’ai SOIIIIIIIIIIIIIIIIIIF, je veux de l’eau. Quant au temps de course, comment dire, cela frise la belle explosion. Enfin c’est le sommet atteint dans la « douleur », mais globalement en rigolant. Bah oui, je suis parti au charbon, je savais que j’aurai du mal, donc j’en rigole. Mais ce sommet est également synonyme de la fin du D+ pour aujourd’hui, enfin en théorie, et le début de la lente descente au village.

 

On ferme boutique

Pas la peine de s’exploser tout de suite, j’attaque la descente en essayant de reprendre un rythme raisonnable, même si je ne suis toujours pas à l’aise dans tous ces petits cailloux. Et d’un coup, surprise le ravito tant attendu… Pas de questions à se poser et remplissage de la gourde. J’en bois au moins un quart, et l’a fait remplir de nouveau pour repartir. La seconde surprise, c’est que nous rejoignons les concurrents de l’épreuve intermédiaire, nous allons enfin revoir du monde. Troisième surprise, y a « Monsieur Tee shirt finisher 600D 2014 » qui est à l’arrêt. Je ne me fais pas prier pour lui faire l’intérieur à la table de ravitaillement et je repars pour finir la descente…

A non en fait, il faut prendre à droite et op cela remonte pour un bon kilo. Rude, rude mais au moins il y a du monde. Bon cette fois-ci, cela doit être la dernière montée hein. J’ai en ligne de mire une concurrente, de la distance intermédiaire, et son accompagnateur. Objectif, les tenir voir leur mettre la misère. Mais comme rien ne se passe comme prévu aujourd’hui, je me fais démonter dans la descente.

Etrange sensation, l’impression de franchement relancer par moment, puis de totalement coincer ensuite. Impossible de tenir les compagnons temporaires, impossible de suivre le rythme, mais je continue d’en rigoler.

Et tout d’un coup, je ne sais pas ce qui se passe devant moi, mais je refais mon retard. Je reprends la féminine et m’accroche à leur duo. Nous sommes en train de prendre le chemin inverse du départ, ce qui n’est pas forcément bon signe, puisque nous avons descendu lors de l’aller. Cela dit, c’est la fin, alors pas de question à se poser.

Et voilà, cela ne rate pas, quelques escaliers taillés dans la terre vont flinguer ceux juste devant moi. C’est toujours bon pour le moral. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est un passage court dans de la roche pour atteindre la route. C’est à cet instant que je me sépare du duo et surprise…. « Monsieur Tee shirt gris ». Piou je l’avais oublié celui-ci. Il est carbo, pire que moi. Ok, il reste deux kilos, mais ce n’est pas pour autant que je vais l’attendre hein.

J’essaye donc de donner les dernières forces dans la bataille et de profiter des encouragements copieux des spectateurs. L’entrée dans le village est en faux plat montant, tranquille, mais surprenant pour moi qui croyait que l’on ne faisait que descendre à partir du 25kms.

Virage à droite, passage devant le parking où il y a la voiture de coach, en train de se changer, échange de deux trois mots du style « J’en ai bavé, mais je suis parti trop vite », virage à gauche et on franchit la ligne.

 

Aïe ça pique

Je crois bien que c’est la première fois où je participe à une course de 40 personnes au départ. C’est assez déstabilisant car l’on est vite seul ou en tout petit groupe. Par contre, l’organisation, le balisage ont été à la hauteur des grandes organisations.
Alors que nous attendons la remise des prix, bah oui le pote de coach a eu la bonne idée de faire 2, nous voyons un défilé de plateau repas, pizza, boissons… Autant vous dire qu’on en a l’eau à la bouche, mais il faut se faire une raison, cela doit être pour les bénévoles.

Nous entrons dans la salle polyvalente et dernière surprise de la journée. Tous ces plateaux sont pour nous…. Ajouter à cela une grande partie des concurrents qui sont déjà partis, je vous laisse imaginer comme nous avons fait honneur à la maîtresse de maison. Une véritable orgie.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, il faut rentrer sur Lyon et rejoindre la compagne de coach. Deuxième claque au repas avec les pâtes, incroyable ce que l’on a mangé. Une petite soirée est improvisée mais il faut se raisonner à aller se coucher. Il et pas loin de minuit et dans 6h, on se lève pour aller accompagner la dite compagne sur le semi de Lyon, objectif < 2h…. Ca va être sérieusement compliqué de réussir à mettre un pied devant l’autre, mais en tant accompagnateur et supporter, il est hors de question de se louper.

8 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 06-10-2014 à 07:03:32

Sacré WE choc que tu t'es avalé ! Bon début de préparation pour l'origole. Rien à dire tu es au top ! Bravo pour l'enchaînement le lendemain je t'ai trouvé aussi frais que ton coach c'est dire !
A bientôt !

Commentaire de ejouvin posté le 06-10-2014 à 11:53:14

WE choc, il faut le dire vite hein. Parce que le semi a été fait en mode tranquille quand même. Je n'ai pas encore regardé les pulses, mais cela ne doit pas monter bien haut. Cela dit, c'était compliqué de remettre les chaussures au départ.

En fait, je n'étais pas aussi frais que lui, mais plutôt autant fracassé que lui.

Oh oui à bientôt.

Commentaire de Mamanpat posté le 06-10-2014 à 11:49:09

C'est pas bien raisonnable tout ça ! Tu sais tu n'es plus si jeune !...
Sinon c'est quand que tu viens habiter à Lyon ?...
Bon récupère un peu jeune chiot fou !

Commentaire de ejouvin posté le 06-10-2014 à 11:54:25

Je profites pleinement de mes dernières années de jeunesse...

Habitez à Lyon ? Heu, ça risque d'être compliqué tout ça.

Aller, ce week end, c'est récupération, enfin disons pas de courses. Cela dit, tout peut vite changer.

Commentaire de Arclusaz posté le 06-10-2014 à 16:59:01

40 participants le samedi, 25000 le dimanche, ça s'appelle un grand écart !
Plus de chance de rencontrer Delphine21 à Lyon (même si tu l'as loupé !) qu'à Boulieu.
Mais, je comprends ton choix de Boulieu.....

Commentaire de ejouvin posté le 06-10-2014 à 17:18:23

Comme tu dis, un sacré grand écart entre les deux courses.
Mince alors, tu as récupéré son mail quand même ? C'est sur qu'à Boulieu, il y avait en tout et pour tout 1 féminine sur le 35kms...

Mais c'est un chouette endroit en tout cas, découvert un peu sur le pouce car vraiment, tout ceci n'était pas planifié.

Commentaire de philkikou posté le 19-10-2014 à 20:21:24

Avec la chaleur les 2 grosses montées du parcours jusqu'à la Croix de Chirol devait être dur dur version carbo(nara) .. surtout avec le St Jacques dans les pâtes (sans coquilles..)

Commentaire de ejouvin posté le 20-10-2014 à 10:14:02

Je confirme, les montées étaient vraiment difficiles pour moi. J'ai eu très chaud et très soif pendant cette course. Une horreur.

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