Communauté des sports d'endurance

Mon premier « vrai » trail….

Ça y est, je l’ai fait…. Dimanche, j’ai couru pour la 1ère fois 57 Km, et j’ai même pas mal aux jambes….

Nous nous étions inscrits à 4 pour prendre le départ du trail des Chapeliers (57 Km pour 1050 m de dénivelé positif) 2 ravitaillements sont prévus, le premier après 25 Km et le deuxième après 44 Km.

L’accueil est vraiment sympa, les organisateurs nous offrent, thé, ou café, petites galettes, chouette ambiance, on remarque qu’il y a pas mal d’habitués du long, qu’ils se connaissent, qu’ils viennent à la rencontre des inconnus…

Nous sommes +- 90 au départ, il y a un « zombie » qui sprinte (il finit en 4h14’32) nous, nous partons très prudemment, au sommet de la première côte, il n’y a plus que 10 personnes derrière nous, et après quelques arrêts techniques de nos co-équipiers, le hareng saur est spécialiste de l’arrêt GSM et pipi… Nous faisons connaissance avec l’organisateur chargé de fermer la course… Très sympa.

Il y a quand même pas mal de dur sur cette 1ère partie, mais les paysages sont superbes, petit à petit, je sens que Pascal (un bon du club) a des fourmis dans les jambes, mais il se force à ralentir, la clette (Eddy) que j’ai débauché il y a quelques jours pour nous accompagner n’est pas mal, (il est allé chercher du matériel et des conseils chez son pote le mogwaï ) le hareng saur est en manque de Km, on sent qu’il va avoir dur… Petit à petit 2 groupes se forment : la clette et le hareng restent ensemble, je pars avec Pascal. Un coureur nous remonte et papote avec nous, on parle du médoc, il me parle de l’ambiance et des derniers ravitaillements où des ramoneurs savoyards chantaient une drôle de danse…Quand je lui dis que c’était moi qui chantais, il n’en revient pas…Il me présentera ses copains et copines qui y étaient aussi au prochain ravito… Après une superbe traversée de carrière, nous arrivons au premier ravitaillement en 2h50, nous attendons les autres qui arrivent 10 min plus tard… Le Hareng est toujours aussi saur ;o) il nous « engueule » parce qu’on ne l’a pas attendu ;o)) ceux qui ne le connaissent pas croient qu’il est vraiment fâché…
Après avoir rechargé les « camel back »,, nous repartons ensemble par un superbe sentier très pentu qui nous fait quitter la vallée pour rejoindre le sommet du fort d’Eben Emal. Après un petit arrêt afin d’admirer le superbe point de vue, nous repartons, le hareng a dur, Pascal part un peu devant, il rate une bifurcation, nous sifflons après lui, il nous rejoint, c’est au pied de cette côte que les 2 groupes se sont séparés jusqu’à la fin… Nous empruntons de superbes sentiers, qui montent et qui descendent, on zigzague continuellement sur les coteaux du Geer. Les jambes vont bien, presque 5h10 de course quand on croise une voiture qui nous dit 2ème ravitaillement à 300 m, je ne le crois pas, j’ai déjà couru plus qu’un marathon et tout va bien…

Un court arrêt pour manger une banane et remplir les camels et nous voilà partis pour les 13 derniers Km. Pascal est très bien, j’essaye de suivre le rythme et de ne pas trop le ralentir, (nous remontons quelques coureurs en perdition) mais dès que je marche, il m’attend, dans cette dernière partie, nous avons même couru dans certaines côtes… La dernière difficulté est en vue, une raide remontée avec un beau ravin à droite, les idées ne sont plus si claires… je cogne une pierre, quand même un bon réflexe pour ne pas dévaler le talus, mais le rattrapage cogne un peu dans la colonne :o( Pascal m’encourage, nous arrivons au-dessus, il reste 2 Km en descente sur du bitume dommage… pour les genoux.

Nous arrivons en 6h46, l’arrivée se fait dans la salle, sous les applaudissements de tous les coureurs, vraiment sympa, nous attendons l’arrivée de nos compères, Joëlle la femme du hareng l’a eu au GSM, il n’est pas en forme, ils arrivent en 7h31 avec toujours autant d’applaudissements… Après une bonne douche fraîche, nous allons chercher le repas offert par l’organisation et je ne peux m’empêcher d’aller relâcher les muscles sur la piste de danse et de mettre la première féminine sur mes épaules…

Superbe expérience, je ne regrette pas, je pense que ça devrait aller pour « la trace des fées » fin mai…