Récit de la course : Mountain Azur Run - Oxubi - 40 km 2014, par Free Wheelin' Nat

L'auteur : Free Wheelin' Nat

La course : Mountain Azur Run - Oxubi - 40 km

Date : 20/4/2014

Lieu : Frejus (Var)

Affichage : 1609 vues

Distance : 40km

Objectif : Terminer

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Deux pour le prix d'un!

Bonjour.
Je suis Bob , j’ai 16 ans et j’ai été adopté par Free Wheelin’ Nat à Isola 2000 en 1998.

J’adore le trail . 
C’est bien simple, il suffit que Nat prépare son (ses…) sac pour je me retrouve dedans prêt à partir pour de nouvelles aventures .Bon, c’est pas Man VS Wild, mais c’est plaisant quand même.

Bref, la saison a commencé pour nous en ce week-end de Pâques du 29 et 30 avril, à l’occasion de la rencontre CAF avec Mumu, Béa, et Valérie.
Ma propriétaire était très contente de les rencontrer, je pense qu’elle les reverra avec plaisir ! Un seul défaut, elles n’avaient pas de bob.
On ne peut pas tout avoir.

Pour situer rapidement la chose, se sont déroulés le samedi soir (en plus d’un d’un 8km le matin), l’Urban trail de 16km à Fréjus (300m de D+) et l’Oxubii de 40km ( 1900m de D+) le lendemain matin.

Je ferai court sur le 16, Nat a bien aimé, mais sans le côté « touriste » de la ballade, ça l’aurait franchement barbée, elle et le bitume, c’est pas une grande histoire d’amour.  Heureusement, elle ne connaissait pas Fréjus et en a donc profité pour visiter un peu le bled.
Le début de la course situé à la base Nature était un tant soit peu atypique puisque les premières centaines de mètres ont été piégées à l’aide de tables en bois de pique nique, de grosses buses en plastiques à traverser, d’escaliers en mousse,  de haies à passer (par le dessous faut pas pousser…), de bennes à ordures disposées en vrac et chicanes diverses avant d’arriver en bord de mer.
Ce doit être la première fois qu’elle courait sur du sable. C’est comme sur la neige, en fait …
La marina et les bateaux : bien sûr c’est le vent dans les haubans qui ont attiré son attention, ça faisait un peu vent dans les suspentes, sauf qu’au lieu que ce soit sous une voile , là c’était sur des navires de luxe . Et ce n’est pas le même son non plus.


Le parcours est ensuite rentré en ville avec une visite dans les arènes en y rentrant au plus bas pour en ressortir après un demi tour en traversant l’espace central de l’édifice.
Les frontales sont de sorties et je soupçonne Nat de m’avoir pris pour l’excellente tenue que j’offre à son projecteur. Très bon choix, évidemment .
Il eut juste fallu, pour que ce soit parfait, que la Stoots soit réglée à son maximum, détail mis en évidence lors de son extinction après l’arrivée.
S’en sont suivies des traversées de parcs, de rues et petits recoins et places empierrées, encore de rues et pour finir , le trail a repris le dessus avec la sortie de Fréjus pour s’enfoncer dans la campagne pendant quelques kilomètres.  
Une jeune participante est doublée dans la dernière montée , « tractée » pendant quelque temps à coup de « On ne lâche rien, Girl Powaaaar !!! » .
Une méthode comme une autre…

La ligne d’arrivée se présente un peu plus tard, mais un peu prématurément au goût de ma coéquipière en pleine forme  qui aurait  continué volontiers encore quelques heures ( il faut bien  se rendre à l’évidence que les bougies de préchauffage ont pris un coup avec l’âge…).

Expérience très agréable et ludique s’il en fut (déguisée en plus en ouvrier DDE, ça change des habituels  tee-shirt/jupette), mais point trop s’en faut, la ville reste la ville.

Après une nuit d’assez mauvaise qualité (l‘énervement sans doute, quelle idée de courir le soir…) , retour au Parc de la Chapelle Cocteau , arrivée de l’Urban Trail de la veille,  pour la seconde partie des festivités .
Fin du 16 km emprunté dans le sens inverse , mais totalement différent cependant de la veille au soir, forcément.

J’aurais apprécié quand même un peu plus de soleil , mais le début de l’épreuve me plaît bien.

 Tiens, des cactus ( ?) …
 Viennent des champs d’oliviers à gauche bordant la portion de route qui conduit au départ du GR 49 que nous quitterons un peu après pour des sentiers plus intimistes qui nous conduiront au Mont Vinaigre par le sud est.
 Nous rentrerons à ce moment quelque peu dans la réserve biologique de l’Esterel par le Nord.
 Pas de raideurs particulières en dessous, mais pas spécialement d’aisance non plus, on dirait que  l’Urban Trail a laissé des traces ?

 Bon, cela dit, nous avons laissé rapidement derrière nous l’équipe CAF, les dégâts n’étaient donc, semble t-il que relatifs, même si les 3 litres de liquide embarqués semblent , et ce n’est pas coutumier, excessivement lourds…
Et c’est parti pour le voyage du jour.

 Une fois de plus, la carte du parcours ne sera pas sortie , je soupçonne Nat de se moquer un peu de par où elle va passer et comment et quand…
Pas la peine de lui demander à aucun moment où elle en est et où elle est, elle sera incapable de vous répondre.
Moi, je suis le mouvement et ça me convient assez.


Ce qui est assez incroyable sur ce parcours, ce sont les couleurs et matières… Qu’elles soient vivantes , mortes ou minérales.
Et même côté support proprement dit, la technicité du parcours n’avait rien à envier à un trail de montagne…
Certes la dénivelée et l’altitude étaient modestes, mais si ma monture se trouvait gauche côté appuis, c’était peut-être plus la faute aux cailloux qu’à la fatigue .
Plus facile dans les  montées et descentes (il lui a quand même fallu plusieurs kilomètres avant de se réveiller) elle s’est quand même bien amusée avec le relief qui en a  secoué plus d’un …et d’unes  à ce que j’ai compris.
Tout couvre chef que je suis,  j’ai bien senti l’effort consenti sur certain « murs » et la concentration intense sur certaines portions de déniv négatives un peu viriles.

Je reviens aux matières… Les couleurs, tiens…Avez-vous déjà vu un chemin vert ? Ca existe dans l’Esterel .
 C’est peut-être la présence de cuivre qui explique cela, mais en certains endroits les pierres étaient vertes, d’un beau bleu vert tirant vers le kaki .
La géologie du site doit être d’une extrême diversité.
Comme autre exemple un sol beige aux cailloux gris pâle sur lequel la végétation faisait péter ses couleurs malgré une luminosité que j’aurais préféré plus printanière.

A d’autres moments, c’était une ocre rouge qui tranchait avec comme des morceaux d’aluminium jonchés ça et là sur le sentier.

Ces éléments métalliques ne l’étaient en aucun cas puisqu’on a  fini par les identifier comme des morceaux de branches mortes d’oliviers ou plus probablement de chênes lièges.
Et , toujours au sol,  ces écorces vides aux motifs cannelés blanc/gris nous ont interrogés un moment jusqu’à ce qu’à un bref échange avec un coureur plus rapide nous mette sur la voie de vieilles écorces de chêne liège .
Côté flore , rien de commun donc avec nos montagnes avec également les genêts ,les pins parasol, anthericum, les cistes  et cette espèce de lavande  qui borde certains chemins (il y en a une qui cherche encore ce que c’est, ça lui apprendra à ne pas prendre de photos…. ).

Vers le milieu de parcours la  forme et la fluidité reviennent, avec toutefois deux « prises de pied dans le tapis » , dont une qui aurait pu se terminer très en dessous du monotrace avec de gros dégâts.

Vu le peu de participants quand même sur ce parcours (environ 70) , il était normal que les moments de solitude soient fréquents, mais comme d’habitude, aucun inconvénient pour les sauvages que nous sommes.
Mais toujours des échanges très agréables avec les bénévoles rencontrés aux bifurcations ou sur les ravitos . Très avenants.

Pour évoquer les ravitaillements, il y eut un seul arrêt juste motivé  par la curiosité à l’avant dernier, où sur table se trouvaient des verres de boisson  vaguement cocacolanéiformes.
 Effectivement , c’était un mélange eau-coca qui s’est retrouvé fissa en test dans la seconde petite bouteille d’eau minérale en bretelle .

L’essai s’est avéré non concluant, car le breuvage mousse avec l’agitation de la course et il n’est pas très confortable de boire un tel  mélange, que ce soit à la pipette ou directement au goulot, même en allure réduite ou en  côte.
Par contre le test concernant la bouteille type bidon d’hydratation a pipette , lui, s’est avéré très positif.
A condition de ne pas trop presser la bouteille si la pipette n’est pas bloquée.
BanditBlue en a eu une idée assez précise en se faisait agresser par un jet de liquide avant le départ lorsque Nat a pressé la bouteille avec le bras en bricolant je ne sais plus quoi.
Légère fuite également lorsque la bouteille est pleine, mais la solution est très satisfaisante lorsqu’il s’agit de permuter les bouchons de la bouteille vide à la bouteille pleine.

Les pseudo bidons utilisés étaient assez usagées donc très souples, du neuf, un peu plus rigide, sera idéal pour la 6666.

Dans tout ça , un bénévole annonce à notre passage « 38ème ! » .
Arrêt de ma porteuse : « pardon ? »   (« blanc » cérébral… ce ne sont pas des km tout de même ?)
 Précision de l’homme : « au scratch !»
 »Ah ?, merci ! »
On lui aurait  qu’il faisait couvert qu’elle aurait réagi pareil…
Un vrai Kinder quand elle s’y met : blonde dedans, brune dehors…

Pour s’occuper (le temps est maussade justement), elle s’amuse à compter à rebours son classement à chaque fois qu’elle double quelqu’un, à 33 , arrêt du décompte.
Finalement ce n’est pas si amusant que ça, même si elle finit (enfin) par se rendre compte qu’au niveau classement féminin, ça devient franchement intéressant.

Elle double encore dans une des dernières descentes à fort dénivelé une belle chevelure blonde  à casquette qui semble en souffrance, vraoum.
Puis, après un des ravitos, une autre en tee shirt vermeil qui marche .
Les prédédentes montées ont, semble t-il, laissé des traces.

 2nde alors ?

Elle ne réagit pas plus que ça, ça lui suffit. Elle me désole par moments …

La première est  à une vingtaine de mètres, et, au détour d’un virage , nous avise.
L’accélération qu’elle opère (fichtre) a ce moment précis fait sourire celle qui me porte.

C’est le jeu : soit la concurrente se fatigue à accélérer et l’affaire est faite, soit elle tient l’allure et elle aura la place qu’elle mérite , c’est de bonne guerre, et les félicitations sur le podium seront sincères.
Donc on augmente très légèrement l’allure histoire d’estimer si rester en vue est possible sans trop se fatiguer , et on voit.

Il n’y aura plus rien à voir au bout d’un kilomètre ou deux, et l’écart à l’arrivée démontrera toutes les qualités de  cette sénior  qui portera l’écart à 5mn entre elle et nous.
Chapeau.

Passage sous l’arche d’arrivée peu avant la pluie.
Parfait !

Bon, le bilan : pas mal du tout, mais je subodore (je me trompe peut-être) que l’allure aurait pu être légèrement supérieure si Nat n‘était  pas partie sur le 40 en se disant qu’elle était fatiguée par le trail de la veille.
Les sensations semblaient assez mauvaises malgré tout au départ, peut-être le poids du sac , une fatigue résiduelle effectivement .
Avec peut-être un petit déficit côté hydratation par rapport à d’habitude, c’est bien la peine de donner la leçon à Valérie…
Mais au final, elle n’a pas semblé plus affectée que ça, car à l’arrivée une personne avec qui elle a discuté l’a trouvée plutôt « fraîche ».
Et la 4ème ou la 3ème lui dira qu’elle s’est demandée , lorsqu’elle l’a doublée, « mais d’où elle sort ?? »
Elle n’allait pas bien vite tout de même, nôtre allure n’était pas si rapide…

Il y a des chances que nous revenions sur ce trail, le parcours est vraiment très très agréable, et les fameux « modestes » 1900m de D+ ont été plutôt ardus à parcourir , avec un profil très intéressant.
Et concernant le côté organisation, vraiment très bien, sauf peut-être le site internet qui n’a pas valorisé suffisamment ce/ces  trails .
La date aussi, le peu de participants (c’est dommage) a été sûrement dû au Trail des Balcons d’Azur programmé le week-end qui a suivi.

Très apprécié par beaucoup la pizza du camion  en repas coureur !
Le rapport avec les gens sur place a été vraiment sympathique (en plus des cafeuses), elle a beaucoup parlé pour une fois…

Voilà.
Ravi de vous avoir rencontré.

Ah, l'habituelle ritournelle... cela dit, elle n'a pas tant tourné que ça, Nat était bien assez occupée par le terrain!
https://www.youtube.com/watch?v=b54BJfHqrmw#t=30
"run fast for your mother , run fast for your father..." ;-)

3 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 29-04-2014 à 09:30:32

J'adore tes CR, celui là ne fait pas défaut même si c'est ton bob qui l'a rédigé ! Et encore une belle perf, bien gérée tout dans la décontraction apparente qui t'anime. Pas à dire, la voile t'a aidée à mettre les voiles et aussi un peu de vent dans tes propres haubans (jolie musique d'ailleurs, j'adore !) poue filer aussi vite qu'Eole !
Bravo !

Commentaire de Rudyan posté le 29-04-2014 à 10:55:01

Bravo! Encore une belle perf! J'ai eu droit aussi à ses fameux "sentiers verts" ce we, assez bluffant! L'Esterel est un massif qu'il faut avoir parcouru, c'est splendide!
Merci pour le cr!

Commentaire de Japhy posté le 29-04-2014 à 13:06:50

Eh oui ce joli trail souffre de la proximité avec son "grand frère" qui naît souvent une semaine plus tard!
C'est dommage, le côté "peu de monde" a d'ailleurs beaucoup de charme. Mais il faut bien avouer que la partie du massif qui est en front de mer et accessible sur le parcours du grand frère en question est encore plus .... "vavavoum fatchaaaaaa c'est bô!"
Bravo pour ce super classement!

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