Communauté des sports d'endurance

Carré de soie à La Feyssine.

C'est la 3° fois que je viens au cross de la Feyssine à Villeurbanne.

Je devais aller au trail givré de Montanay à Neuville sur Saône, mais il n'y avait plus de places Complet. Victime elle aussi du TTN, trail Tour National, attirant de plus en plus de coureurs payeurs obligés de faire une de ces courses pour être classé au championnat de France de Trail à Buis les Baronnies en octobre.

Mais comme dirait quelqu'un que je connais qui prend plein de photos, je ne suis pas obligé de m'inscrire.

 

Rassemblé sur la ligne de départ, nous allons en découdre sur les quatre boucles du parcours encore rénové par rapport à la dernière fois que je l'ai fait.

Il n'y a plus la descente au bout du parcours suivie de la remontée sèche, dommage.

C'est donc un parcours plus plat où il faut envoyer du lourd encore plus.

 

Les juniors, espoirs, séniors et vétérans hommes vont en découdre sur cet itinéraire de 7,210 mètres.

Je pars un peu en retrait derrière une multitude de maillots de Villeurbanne.

 

Sorti de la zone de départ, un drôle de bruit me vient aux oreilles. C'est le cliquetis des pointes sur la caillasse du chemin à venir.

En effet c'est à mon tour de limer ma ferraille.

Nous courons sur la gauche dans l'herbe.

 

Un gauche droite étire encore plus le peloton.

Au bout nous bifurquons à gauche.

Cela descend légèrement. Il faut prendre à la corde pour aller plus vite.

 

Nous revenons en coupant le chemin de promenade de ce beau parc de la Feyssine.

Nous prenons à droite et escaladons une petite butte.

Il faut bien tirer sur les bras pour relancer ensuite.

 

Nous arrivons sur le final et faisons le tour d'un bloc en béton.

Nous allons chercher le demi-tour au bout là bas.

Dans l'herbe c'est plus dur à progresser.

 

Nous entamons la deuxième répétition et je trouve mon peloton.

Nous doublons encore quelques âmes parties trop vite.

Photos ASVEL Villeurbanne

Je tire sur les bras en tournant la bas au fond.

 

Le troisième tour est presque déjà là, et les visages sont crispés.

La vitesse me siffle aux oreilles.

 

En file indienne, nous sommes sur la gauche, toujours pour éviter le martèlement des pointes sur le chemin.

Je suis avec quelques coureurs depuis quelques temps et je mène l’allure.

Les deux premiers me passent, finissant déjà leurs quatre tours.

 

A l’aborde de la dernière boucle, un des gars prend le relai.

Je me prends une branche sur la tête après le zig zag gauche droite. Sale temps pour les grands.

Je m’accroche au rythme en lâchant les autres.

Je pense à mon fils qui n’a rien après un diagnostic. Tout va bien pour lui.

Je m’en réjouis après la frayeur qu’il nous a faite.

 

Le final est là.

Je rattrape encore un gars avant le demi-tour là bas.

En tirant de nouveau sur les avant bras je rattrape presque mon poisson pilote.

 

Je rentre sur la longue ligne droite d’arrivée en sprintant à l’aide de la musique d’ACDC.

Je ne le reverrai pas mais nous nous sommes bien tirés la bourre.

 

Excellent cross avec beaucoup de monde.

C’est bien de faire courir toutes les catégories ensemble.