L'auteur : Warthog
La course : Lyon Urban Trail - 36 km
Date : 14/4/2013
Lieu : Lyon 01 (Rhône)
Affichage : 2865 vues
Distance : 36km
Objectif : Se défoncer
Partager : Tweet
80 autres récits :
Revenons un peu en arrière: fin 2012, j'avais fixé deux objectifs pour le premier semestre 2013: l'eco trail 30km et le marathon du mont Blanc.
Vu mon peu d'expérience en trail, il me faut un trail court au début de l'année (trail des marcassins) et du + long avec si possible beaucoup de D+ histoire de me faire les cuisses.
Ayant de la famille à Lyon, je décide de joindre l'utile à l'agréable et me fait offrir par ma soeur une inscription aux 36km du LUT 2013.
Vu la proximité avec l'eco trail, la préparation sera assez succint:
- 1 semaine de repos suite à l'ecotrail
- 2 semaines où je réussis à caser du long, des escaliers, des côtes et du seuil
- 1 dernière semaine avec juste une séance de 30/30 à J-5 et rien d'autre
Je rajoute par dessus 4 séances de renforcement musculaire et proprioception, ce qui me permet ... de boucler la prépa avec une grosse douleur à la cuisse droite !
Autant dire que je n'étais pas spécialement confiant au moment d'aborder les derniers jours avant la course.
Au niveau alimentation, je prévois 3L de boisson énergétique + 5 gels en comptant sur les ravitos pour l'eau claire + un peu de salé. Si tout se passe bien, cela me servira de base pour le marathon du Mont Blanc fin juin.
J'arrive à Lyon le vendredi soir, ce qui me laisse le samedi pour me reposer, me détendre en famille au parc de la tête d'Or et préparer les affaires de courses pour le lendemain.
Coucher tôt, lever à 5h20 pour prendre la traditionnelle crème Aroche d'avant course.
Départ de l'appartement à 6h15, et là décalage complet entre les quelques coureurs que je croise et les clubbeurs complètement allumés qui semblent étonnés de nous voir si frais de grand matin !
Ayant récupéré le dossard la veille, je n'ai presque plus de préparatifs à faire en arrivant sur la place, je me pose donc un peu à l'écart pour m'imprégner de l'atmosphère de la course et me préparer à ce qui va suivre.
7h-5, warm up gel, un tour aux toilettes, un mini échauffement juste le temps d'aller voir la Saône et c'est l'heure de prendre place.
En me tournant, je vois que mon voisin de sas ressemble plus à une épave avec une bière à la main plutôt qu'à un coureur ... J'ai pas fait attention mais je doute qu'il ai eu droit à son T-shirt :)
Ca part vite autour de moi, je suis sans problème sur les premiers hectomètres mais dès le début du tunnel, je décide de marcher vite et de ne pas m'épuiser. La ligne d'arrivée est encore si loin ... Après le tunnel, petite promenade autour de la Croix Rousse, et dès le début j'apprécie énormément la course.: pleins de virages, ça monte, ça descend, je me sens bien, pas une trace de douleur nulle part. ON a même droit à quelques très beaux points de vue sur Lyon, je suis comblé ...
Je peux tranquillement dérouler jusqu'à la première grosse difficulté du jour: la montée Nicolas de Lange à Fourvière et ses 550 marches (comptées une à une lors d'une reco deux semaines avant la course). Pas de doute, ça pique toujours autant mais je fais toujours bien attention de ne pas me cramer. On redescend ensuite par le jardin du Rosaire et ses belles pentes jusqu'à la Saône pour un petit passage peu intéressant par les quais. Puis on remonte vers St Foy, avec quelques belles montées, quelques belles maisons et des superbes points de vue sur la ville ....
Au bout d'un moment, arrive le ravitaillement: tout va bien, aucun problème physique à souligner et je prend un grand plaisir
Ravitaillement rapide, je remplis un de mes bidons, prend deux tuc, un verre deau et repars tranquilklement le temps d'avaler tout ça.
Je dois dire que le début de cette portion ne me laissera pas un souvenir impérissable, certes c'est assez joli mais sans grand intérêt: peu de dénivellée, pas de belles vues sur Lyon ... Du coup j'en profite pour accélérer un peu et prendre de l'avance pour la suite et l'objectif officieux de 4h.
Les kilomètres défilent jusqu'à l'arrivée au théâtre gallo-romain de Fourvière et sa fanfare. Là ça recommence à être intéressant, petit passage sur la scène, retour au parc du Rosaire, chassé croisé avec les concurrents du 23 et remontée sur Fourvière. Quelques belles petites montées bien cassantes, mais tout se passe toujours bien, un peu de fatigue mais rien de bien méchant. Je réussis toujours facilement à m'hydrater et à m'alimenter, ce qui est de bon augure pour la suite de la course ... Par contre, ça commence à chauffer et j'ai un peu peu pour la fin de course.
A noter qu'à partir de ce moment-là, je me ferai griller par un paquet de coureurs qui me font plus penser à Usain Bolt qu'à un modeste trailer courant le LUT. Je ne comprend pas comment j'ai pu rester devant eux si longtemps ... Jusqu'à m'apercevoir que ce sont les gars du 23 :)
Je quitte le ravito de la Sarra en appelant ma soeur pour être sûr qu'on ne se rate pas au 21e kilomètre.
C'est le départ d'un bout de course très sympa: descente de la piste (certes par les escaliers), remontée à côté, redescente, fort de Vaise ... Un quartier de Lyon que je n'avais jamais parcouru mais qui à mon sens se prête vraiment très bien à l'exercice.
En croisant ma soeur, mon beau-frère et mes neveux, je ne peux m'empêcher de monter les escaliers en courant histoire de faire bonne figure sur les photos, et c'est ce qui déclenchera quelques centaines de mètres plus loin les premières crampes au 23e kilomètre. J'en profite pour leur annoncer une arrivée probable vers 11h en 3h45, presque réalisé !
Pour l'instant, tout va bien (pas de grosses montées à venir), mais tout va changer avec le retour sur la Croix Rousse. C'est tout d'abord une très longue montée (il y en aura d'autres !), suivant de descentes très rapides qui vont faire de très gros dégâts aux cuisses. Clairement, je commence à avoir du mal, je sens que ma foulée est moins assurée et qu'il va falloir serrer les dents pour finir ...
Et ça monte, et ça descend, un parc, un pseudo single track à flanc de colline, et c'est ainsi que nous arrivons à la séparation avec le 23 et au 3ème ravitaillement.
Pour la première fois de la course, je décide de vraiment prendre le temps de souffler au ravito et de marcher un peu le temps de m'alimenter. Un peu de fromage, ça ne peut pas faire de mal :)
J'avoue que je ne me rappelle pas d'énormément de choses sur le début de cette portion. Il me semble que nous subissons 2 grosses montées coup sur coup, ce qui a pour effet de m'achever les cuisses et les mollets ...
A partir de là, ça devient vraiment très dur, en particlulier quand on aborde les quais du Rhône où je m'accorde qq secondes de marche toutes les 2 minutes. Encore quelques montées (mais bon sang c'est la dernière ou pas ?!), la jonction avec les gars du 23 puis ceux du 12 et enfin l'arrivée près de l'Opéra me fait réaliser que c'est bientôt la fin. Bin oui, j'étais perdu entre 36 ou 38km et je dois avouer que la perspective d'affronter 38km (et passer au dessus des 4 heures) me foutait un peu le bourdon ...
Arrivé à l'hôtel de ville, je me dis qu'il faut finir en beauté et franchit deux par deux les dernières marches à monter, ce qui ne manque pas de me déclencher une grosse douleur dans tout le mollet gauche. C'est donc en boitillant que je franchis la ligne en 3h48, 12 minutes en dessous de l'objectif que je m'étais fixé !
Après la course, je retrouve toute la famille venu me soutenir. A les entendre, je n'ai pas l'air de m'être trop fatigué, mais c'est bien parcequ'ils ne sentent pas mes jambes et mon dos :)
Bon tout d'abord, le point sur la récupération: très mal aux jambes jusqu'au mardi soir, j'ai recommencé à courir à J+4 mais en ayant encore quelques douleurs insidieuses dans les cuisses. Je pensais être suffisamment résistant à ce niveau-là, mais apparemment ce n'était pas le cas. Pas grave, ça m'aura fait franchir un palier.
En ce qui concerne la course, rien à redire, tout est parfait de A à Y: balisage, ravitaillement, circuit, intérêt du parcours, les bénévoles super sympas .... A titre personnel, j'ai juste trouvé dommage que nous finissions le parcours en nous regroupant avec les milliers de candidats du 12km. Je trouve qu'au final, ça gâche un peu l'arrivée et ça fait un sacré bouchon derrière la ligne, et je trouve ça un peu dommage. Bon après, je conçois tout à fait que les organisateurs ont des contraintes d'organisation et veulent faire découvrir l'urban trail au maximum de monde, donc pas de souci avec ça, mais c'est vraiment le seul axe d'amélioration que je verrai.
Enfin, en ce qui concerne la prépa au MMB, je suis pleinement satisfait. Le mental a bien tenu, les jambes ont réussi à suivre, l'aspect alimentaire est géré, il ne reste plus qu'à enfiler les 10 dernières semaines d'entraînement et on y sera ... J'ai hâte ! Vu les temps de l'Ecotrail et du LUT, je viserai un objectif ambitieux au MMB de 6h (en gros, temps des premiers + 50%), et uin objectif réaliste de 6h20. En sachant que tant que j'arrive à Planpraz, le vrai objectif de l'année sera tenu :D
Merci de m'avoir lu et à bientôt !
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.04 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
4 commentaires
Commentaire de Benman posté le 21-04-2013 à 23:22:32
On se verra peut-être au MMB. Bonne préparation et merci pour ce CR.
Commentaire de Warthog posté le 23-04-2013 à 11:04:24
Merci, bonne prépa à toi aussi !
Commentaire de Lharmonica posté le 22-04-2013 à 12:42:13
Si ça peut te conforter dans ton objectif des 6 h00 sur le MMB, j'avais mis 5h59 sur le MMB et 4h30 sur le LUT, donc à priori pas de pb pour toi même sui je sais que chaque cas est différent.
Commentaire de Warthog posté le 23-04-2013 à 11:01:54
Comme tu dis, chaque cas est différent mais ça donne quand même une idée ...
Il me reste de toute manière quasiment deux mois d'entraînement, il peut s'en passer des choses d'ici là !
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.