Communauté des sports d'endurance

Dimanche 18 mars à 7 h00 du mat, le départ du Défi Vellave 50km est donné à Monistrol-sur-Loire, et j'y suis !
Le réveil à 4h30 en cette fin d'hiver a été rude, mais comme tout est dans la préparation mentale, j'ai bien encaissé ce lever aux aurores .
Un coup d'oeil par la fenetre, et je constate que la pluie annoncée n'est pas là. Il en sera de même sur tout le parcours de la course : OUF!
On entend le débrief avant-course par les organisateurs : ils ont allongé l'épreuve de 33km à 50km, mais en gardant le meme esprit trail : presque que du chemin, et du bon dénivellé!
Il faut en garder sous les semelles, jusqu'aux 40 km...
Pour ma part, je ne veux pas faire de chrono et finir en bonne santé, autant que possible. De plus, je continue de tester les batons pour faire les ultra-trails prévus cette saison. Je le prend comme une vraie rando-course .

Comme il y a du beau monde, Antoine Guillon, Stephane Celle, etc, la tete de la course s'éloigne assez vite et la file des coureurs s'étire progressivement.
Nous allons enchainer montée/ descente, larges sentiers agricoles et forestiers et simples mono-traces dans la foret. En terrain découvert, le vent peut soufler fort, par rafales, je remonte alors mon blouson coupe-vent et remet mon bonnet. Frileux des mains, je n'ai quitté mes gants que vers le 15ieme km.
Le parcours tourne autour de Monistrol-sur-Loire  et file vers le Nord, direction la chapelle d'aurec. Il compte 4 ravitos : 11, 27, 38 et 45km, qui seront tous les bienvenus
Nous touchons presque la Loire par 2 endroits, ce qui veut que les descentes dans des mono-traces en devers se succèdent! Et les montées suivent...
Du 10ieme au 40ieme, je cours en gérant et prend beaucoup de plaisir avec ce tracé trail. Apres le 3ieme ravito, commence la grosse remontée vers Monistrol, les crampes me guettent dans les mollets mais je tiens bon.
Je ralentis et m'aide alors des batons pour soulager mes jambes. Au dernier ravito, nous apercevons Monistrol,  et entendons la sono de l'arrivée dont le bruit est porté par le vent.
Mais il reste 5 km et nous contournons toute la ville dans des forets et des gorges : Il fallait effectivement en garder pour la fin ! Je croise les derniers du 23km.

J'ai également essayé mon nouveau joujou, une caméra embarquée, tenue à la main. Je ne l'avais jamais testé en course à pied, seulement une fois en ski de fond: le résultat avait été réussi. Cette fois, j'ai voulu filmer en descente ( j'ai meme trouvé la force de dépaser des coureurs pour les besoins du scénario  )  mais le résultat a été médiocre : l'image saute tout le temps. J'espere acquérir bientot de quoi fixer cette caméra sur la tete et obtenir des meilleures séquences!

Je suis accueilli sur la ligne d'arrivé par Jérome V, un de mes collegues, qui fait partie du club Espace et Course, club organisateur...

Cela fait chaud au coeur d'etre accueilli ainsi, ensemble nous regardons l'affichage sur grand écran des dernieres personnes arrivées, et nous discutons du tracé et des difficultés.
L'écran m'indique l'heure d'arrivée et ma place de 70ieme. Comme il y avait 160 inscrits, je crois me situer dans la fin de la premiere moitié. Le lendemain, j'ai appris qu'il n'y a eu que 129 arrivées classées, et 22 abandons.
Au final, j'arrive donc en 6h54, avec 2300 m de D+ (au lieu de 2000 annoncés). Le premier est Antoine Guillon  en 4h37.
Un petit téléphone pour rassurer ma femme, j'avale une boisson de récup et puis je file au massage pour soulager mes mollets.

Bravo à tous les organisateurs et tous les coureurs. Le 50km est une vraie réussite et sa renommée ne pourra que croitre !