L'auteur : +David+
La course : Trail Hivernal de la Moselotte
Date : 24/2/2013
Lieu : Cornimont (Vosges)
Affichage : 1582 vues
Distance : 25km
Objectif : Pas d'objectif
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C’est dans le cadre de ma préparation au trail du Ventoux (46kms) que je me suis inscrit sur le Trail de la Haute Moselotte. Combiner une sortie longue, la découverte de ce petit bout de Vosges et une première participation à un trail blanc, je faisais « d’une pierre trois coup ».
Côté blanc, j’allais être servi, 40 à 50 cm de neige recouvrait la quasi-totalité du parcours faisant largement grimper le niveau de difficulté. D’ailleurs, à la vue des chronos et du nombre d’arrivants comparé aux partants, on se rend bien compte que ce trail ne c’est pas laisser apprivoiser facilement.
En tous cas, ce dimanche matin, le chrono n’est pas mon soucis, je suis là pour lier l’utile à l’agréable. Récupération du dossard très rapide, deux sous vêtements chauds, un café et une gore tex plus tard, je suis sur la ligne de départ. J’explique à un autre concurrent que, d’accord, les Hoka, ça ressemble aux chaussures à Loana mais c’est super confort et le départ est donné.
Je me dis que les premiers feront la trace et qu’il n’y aura plus qu’à courir sur le chemin tout tracé. Je me trompe lourdement, mais je ne le sais pas encore. Après quelques centaines de mètres, on attaque directement dans un vrai mur. J’avais hésité pour les bâtons, 1350m de D+ c’est pas si énorme mais à ce moment précis, je me félicite de les avoir pris quand même. Un véritable atout pour ce mur ou beaucoup sont à quatre pattes. D’ailleurs au vu des conditions de course, les bâtons se révéleront très utiles tout au long.
Nous attaquons ensuite la première longue montée (6kms) et je me rend immédiatement compte de mon erreur. Malgré les concurrents passés avant, la neige n’est pas tassée du tout, une tranchée c’est formée mais elle est constitué d’une neige qui à juste été « remuée ». La progression est pénible. Une énorme file s’est formée et c’est en marchant lentement que nous progressons. Il est quasi impossible de doubler et le moindre dépassement entraîne une vrai débauche d’énergie. Je prends mon mal en patiente, après tout je suis là pour une sortie d’entraînement donc tant pis. Passé le sommet, nous cheminons sur une crête pendant deux kilomètres, nous sommes toujours dans la poudreuse, toujours en file indienne et deux choses deviennent évidentes : la moyenne horaire sera très très basse, de l’ordre d’une rando et malgré tout l’effort sera conséquent le neige ne laissant pas beaucoup de place à la récup.
Nous attaquons la première descente, pour le coup, c’est plutôt ludique, on s’approche du sport de glisse, mais sa reste lent. De plus des portions de neige dures alternent avec de la neige profonde, il faut rester très concentré, la chute n’est jamais bien loin et les chevilles sont très sollicitées.
Seconde montée, la plus courte sur le papier, mais là on est pas sur le papier on est dans la neige jusqu’au cou. C’est raide, je trouve le temps long, cette progression en file indienne m’ennuie et impose un faux rythme plutôt pénible. Le concurrent derrière moi exprime son intention d’abandonner pour ces mêmes raisons. Bref, nous basculons finalement pour rejoindre le ravitaillement un peu plus bas au kilomètre 14 (15 selon mon gps). Nous en sommes à 3 heures de « course ». 3 heures pour faire 14 kilomètres… !!!!!! Dans cette descente, nous dépasserons un coureur en difficulté, insuffisamment couvert, couverture de survie sur le dos et mollet violet de froid. Juste une folie de prendre le départ dans cette tenue.
Le ravitaillement est le bien venu, du salé, du sucré, du chaud, des bénévoles sympathiques, je fais une vrai pause, après tout, je ne suis pas pressé.
Je redémarre. Descente encore jusqu’au km 17 et c’est reparti pour 3 kms de montée. Toujours cette neige omniprésente, pas un endroit ou récupérer correctement, certains commencent à accuser le coup. La grande file indienne a explosée maintenant. Je me colle à un petit groupe que je suivrai durant toute la montée. Nous perdrons quelques éléments en route. Cette montée me semble interminable, plusieurs fois la configuration du terrain me fait penser que nous sommes au sommet et pas du tout, un virage et hop c’est reparti vers le haut. Nous finissons quand même par faire la bascule, les kilomètres suivants seront une longue descente parfois raide, souvent technique vers l’arrivée. Ces derniers kms de course, que je vis souvent comme une espèce de délivrance, ne seront pas à cette image cette fois ci. La neige contraignant toujours à lever haut les jambes pour pouvoir progresser me rend impatient d'en finir au plus vite. Les dernières centaines de mètres se font en courant (enfin) pour rejoindre une arrivée très confort au chaud dans le gymnase.
Voilà, pour ma première expérience de trail blanc, je suis partagé quand au ressenti. La course de la Moselotte en elle-même est très bien. Organisation, parcours, bénévole et tarif défiant toute concurrence, c’est du tout bon. Par contre la neige très présente sur un parcours plutôt sauvage contraint à un progression en file indienne assez pénible. Pas grave, c’était bien quand même et puis 5h15 pour faire 26 kms, c’est pas tous les jours
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1 commentaire
Commentaire de kitnan posté le 26-02-2013 à 13:55:46
Salut David, je finis 5mn derrière toi, j'en ai bien bavé aussi et je confirme les impressions, d'habitude dans les trails blancs, il y a davantage de passage damés, là 24km type trappeur, un peu too much. Autant j'aime bien allumer dans les descentes boues caillasses parce que je sais où je pose les pieds et si je me rate tant pis pour moi, autant là, impossible de se laisser aller, le pied pouvait enfoncer jusqu'au genou ou tacler un gros glaçon enfoui sous la poudreuse. Belle expérience quand même, bonne organisation, je comprends pourquoi après coup les coureurs ne voulaient pas reculer derrière la ligne, si tu ne partais pas dans les premiers tu te retrouvais tanké en file indienne dans la pente. Quant à la moyenne, c'est ce que je fais sur 60 kil et +4000... no comment !
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