L'auteur : Fredy
La course : Ultra Trail du Sancy - 32 km
Date : 9/9/2012
Lieu : Le Mont Dore (Puy-de-Dôme)
Affichage : 2884 vues
Distance : 32km
Objectif : Se dépenser
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Après un séjour dans l’Ile de Beauté où j’ai pu faire un peu de dénivelé, je rechausse les trabucco pour participer au trail du Sancy. Avec la grande course des Templiers en ligne de mire fin octobre, je vais savoir où j’en suis de ma préparation. Une sortie longue de 34 km avec 2400 m de D+, ce sera parfait.
Il est 6h00 lorsque je me lève avant l’appel du réveil.
J’aime bien me lever avant le réveil, juste pour lui montrer que je n’ai pas besoin de lui pour commencer la journée.
Ce n’est pas la grande forme, une douleur à la cheville persistante me fait traîner la patte depuis plusieurs semaines. Pas le temps de trop tergiverser, je prépare mon sac en essayant de ne rien oublier et je saute dans la voiture direction le Montdore. La météo s’annonce très ensoleillée, j’ai bien retenu la leçon du trail du Puy Mary, je prendrai soin de bien m’hydrater.
Les montgolfières sont de sortie autour du lac Chambon.
Arrivé sur place, je retrouve Jean-Jacques et Phiphi qui sont engagés sur le parcours de 18 km.
Il est neuf heures trente lorsque le départ est donné sous les applaudissements des spectateurs.
Le début du parcours est roulant, sans grosses difficultés. Les cadors partent comme des avions, je prends les devants en restant à l’arrière le temps de démarrer la machine. J’ai toujours mal à la cheville, la douleur passera peut-être lorsque j’aurai chauffé le moteur.
Le parcours passe par les cascades, le chemin devient escarpé et les sensations ne sont pas terribles. Je parviens à courir sur la pointe du pied dans les côtes mais dans les descentes je suis contraint de marcher. Pas moyen de poser la cheville au sol.
Je passe le premier ravito du Col de la Croix Morand sans m’arrêter, la longue montée vers le Puy de l’Angle va me permettre de marcher et de reposer ma cheville. A défaut de courir je profite du superbe paysage du massif du Sancy.
Paradoxalement, c’est dans les montées que je suis le plus à l’aise, en m’appuyant uniquement sur la pointe du pied j’ai presque l’impression que je cours.
Le sommet du Puy de l’Angle est maintenant derrière moi. La descente sur la vallée de Chaudefour ne s’annonce pas très bien. Je trottine tant bien que mal, laisse la place aux coureurs qui m’encouragent en passant et commence à envisager le poser le dossard au prochain ravito. Avec l’aisance et la souplesse d’une Valérie Damidot qui aurait croisé Rocco dans l’ascenseur, je parviens dans la vallée.
Il reste à remonter l’autre flanc de la vallée pour gravir le Sancy puis redescendre sur le Montdore. Je fais une pause au bord d’un ruisseau à côté du point de ravitaillement, je mets la cheville dans l’eau.
J’ai beaucoup de mal à me motiver pour rechausser et repartir. A quoi bon ? Malgré cela, je repars en marchant dans la montée en sous bois. Je marche sans penser à rien, mécaniquement. La lassitude m’envahi, avancer encore ou faire demi tour et rentrer ? C’est décidé, je renonce et redescend dans la vallée. Je rends mon dossard et ma puce et téléphone à Jean-Jacques et Phiphi pour qu’ils viennent me récupérer.
A l’amertume de l’abandon s’ajoute le fait que je ne pourrai sûrement pas participer aux templiers fin octobre. Visite chez le docteur le lendemain qui diagnostique une tendinopathie insertionnelle. A ce jour je n’ai pas encore repris la course, le déambulateur n’est pas loin …
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1 commentaire
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 08-10-2012 à 20:14:25
J'ai fait ce trail il y a des années mais à l'époque, c'était en hiver (janvier, je crois).
Bravo pour ton texte car ce n'est pas souvent que l'on lit des textes de gens qui ont le courage de raconter un abandon. Ce n'est pas valorisant pour le sportif mais ça en raconte souvent beaucoup plus sur la course à pied que les textes habituels qui se ressemblent souvent trop.
Remets-toi bien, on a tous connu les blessures et on s'en est tous sortis.
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