L'auteur : Berty09
La course : Trail des Pieds Cloutés
Date : 3/3/2012
Lieu : Ganac (Ariège)
Affichage : 579 vues
Distance : 19km
Objectif : Pas d'objectif
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Après un mois d'arrêt suite à de petits pépins physiques et 15 jours à peine de reprise, voici que se profile déjà le tout jeune trail des pieds cloutés. Il arrive trop tôt car je commence à peine à retrouver de bonnes sensations. Le week-end dernier j'étais encore très inquiet pour ma forme du moment lors de ma reco dominicale du prochain trail des Citadelles. Reco que j'ai fini au ralenti avec des doutes pleins la tête.
Mais en ce samedi matin ça ne compte plus, je suis au départ et difficille pour moi d'envisager de faire la course en dedans, j'aurais plutôt envie de faire du rentre dedans! Car ce trail, ce n'est que sa deuxième édition mais je l'aime déjà. Ambiance conviviale, profil taillé sur mesure (19 km, 1000m+) et bien sûr je joue à la maison. Ces forêts c'est les miennes, ces chemins je les pratique tout au long de l'année. Mercredi encore, je suis venu vite reconnaître le début du parcours entre fin de boulot et réception des mouflets après l'école.
L'ACFCGA en force!
Pour aujourd'hui, c'est vraiment le flou sur mes possibilités et pourtant je me sens bien. Je fais comme si tout allait bien se passer. Et pourquoi pas d'ailleurs? La gamberge ne fait pas bon ménage avec le sport alors je fais comme si tout allait rouler. Pour l'occasion, je teste aussi le fameux gâteau energétique du matin et les cachets de Sportéine. T'inquiète pas m'man, rien à voir avec le dopage mais plutôt un des enseignements de mon expérience de marathonien de l'hiver dernier.
Bon ok, il ne fait pas beau mais ça ne me gêne absolument pas, juste un peu dommage pour la carte postale. Pour retirer le dossart, François du club a déjà tout préparé. Yaka signer et repartir à la voiture se mettre en tenue ce qui n'est pas simple vu le temps. Pluie ou pas, soleil, froid? J'opte finalement pour du léger, ce sera le bon choix. Après avoir serré moultes mains et posé avec plaisir pour la photo club, une vraie petite famille, je m'échappe vers la ligne de départ. La course est là, toute proche, je suis bien.
Vu mon résultat de l'an dernier (28ème/200 en 1h45), je vise une place dans les 20 premiers. Je ne me laisse pas enfermé au départ et dois me retrouver dans les 12 durant la descente du village qui nous mène rapidement vers la première difficulté. J'ai Michel juste devant et je sais que ce sera un très bon repère pour savoir si je suis dans le tempo. Tant qu'il sera en vue ce sera un bon signe... pourvu que ça dure.
Pour cette course, je ne veux pas trainer mais surtout essayer d'être très efficace dans la gestion de mes efforts. Encore une chose apprise sur le marathon. T'as un capital au départ et quand le crédit est épuisé c'est trop tard. Alors tous les gestes comptent: un mauvais appui, une mauvaise trajectoire un mauvais choix dans l'alternace marche/course et ce sera autant de ton capital entamé.
Au hameau de Becq, après une petite montée en apéritif je suis toujours dans le coup, quelques mètres derrière Michel et j'approche avec solénnité du fameux mur qui nous attend au dessus du hameau. Juste avant d'attaquer ce mur, je me régale à sauter le petit ruisseau juste à l'endroit repéré dans la semaine. Deux pierres bien disposées et me voici de l'autre côté du ru sans une éclaboussure et en souplesse! Je rigole de cet exploit.
La montée du mur se passe comme je le souhaitais, c'est à dire sans trainer et sans y laisser des plumes. Au moment de relancer, sur la petite route qui mène au Prat d'Albis, je me retrouve aux côtés de Jean-Noël qui vient lui aussi de hisser sa carcasse jusque là. On est content d'être là, on se sert la pince. C'est furtif mais ça compte. La course peut continuer, chacun pour soi ou plutôt face à soi.
La portion qui se présente à nous permet enfin de dérouler nos compas. Des chemins légèrement boueux, parfois piégeux mais sur lesquels il fait bon gambader. Je garde Michel en point de mire qui gagne régulièrement du terrain sur moi mais sans me lâcher. Je suis maintenant à côté d'un gars que je ne connais pas mais qui semble aller au même rythme que moi. Mince! Le voilà qui engage la conversation. J'aime pas ça! Je vais encore passer pour un ours mais après lui avoir lâcher deux oui et un non, j'accélère pour prendre un peu de distance.
Peu avant de rejoindre le hameau de Micou je teste mon dos dans la première descente du parcours. Pas de douleurs. Encore heureux, pas de place pour les problèmes aujourd'hui. Je traverse Micou et file dans la descente qui nous mène au point relais, milieu de cette course. J'entends mon prénom, c'est Nicolas qui m'encourage, ça fait du bien. On m'annonce 10ème au relais. Si je pouvais conserver cette place ce serait le top. On repars pour une longue partie toute en montée à travers bois. Il reste maintenant à doubler la mise et le tour sera joué.
Je suis encore aux côtés du tchacheur mais cette fois plus question de parler du pays. Il profite d'un tendre moment que j'organise avec une délicieuse pâte d'amande pour accélérer et creuser un écart ferme et définitif. Me voilà bouté hors du top 10 et ça me chagrine. Juré, si je peux revoir quelqu'un d'ici l'arrivée, je le croque tout cru. En attendant, la course n'est pas finie et je bascule enfin en haut de cette deuxième grosse difficulté. Je commence la descente prudemment. Les sensations ne sont pas bonnes. Finalement après quelques centaines de mètres la machine se cale comme il faut. J'essaye de garder de la vitesse pour que personne ne revienne de l'arrière.
Romain, futur vainqueur
Je passe maintenant tout prêt de la maison et savoure chaque moment. Je commence à croire à la réussite de cette course. Encore une bonne portion à descendre jusqu'à La Souleille et il sera temps de remonter le dernier km vers Ganac, terme de ce trail. Le parcours a été légèrement modifié et je fais gaffe à ne pas me faire piéger par un mauvias aiguillage. Je continue sur un bon rythme. Au pied de la dernière montée à travers champs, je suis scié car je tombe sur 4 gus qui montent péniblement vers l'arrivée.
Je me rends compte d'un coup qu'il me reste encore du jus alors que devant ils ont l'air rincé. J'accélère. Allez t'en croque au moins un. Bien sûr ils me voient arriver et si près du but personne n'a envie de trainer. C'est dur mais les jambes suivent et je réintègre le top 10 juste avant l'arrivée...et les deux autres de devant ils ont eu de la chance que la course s'arrête là. Allez, on ne s'emballe pas mon p'tit Berty, c'est déjà beau comme ça et en plus sans pépins.
Il reste 200m et je reviens comme une balle sur les 8 et 9ème!
L'après course est trop cool bien sûr. Quant tu réussis ta course, t'as pas mal, t'as la banane. Tu manges, tu tchaches. C'est le bonheur partagé. Pourvu qu'ça dure.
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4 commentaires
Commentaire de Julien09 posté le 05-03-2012 à 11:06:33
Beau compte rendu, une belle occasion, pour nous organisateurs, de partager la course de l'intérieur. Bravo pour la performance et à l'année prochaine. Julien
Commentaire de Francis31 posté le 05-03-2012 à 19:21:20
Bien joué et surtout une belle place à l'arrivée. Et bien content d'avoir enfin fait ta connaissance.
Commentaire de laulau posté le 05-03-2012 à 21:06:53
Superbe course bien gérée, bravo !
J'espère qu'on se verra aux Citadelles.
Commentaire de mic31 posté le 09-03-2012 à 15:24:17
Bien joué et content d avoir partagé le début de course avec toi. Je vois que tu as grillé le gars du Satuc à la fin, il m a donné du mal pendant la course...
A bientôt !
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