L'auteur : marat 3h00 ?
La course : Le Défi Bleu
Date : 10/12/2011
Lieu : Le François (Martinique)
Affichage : 774 vues
Distance : 58km
Objectif : Se dépenser
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Pas d'autre récit pour cette course.
<< Comment ça il pleut ? >> |
C'est par une question que nous commençons cette étape Martiniquaise. En effet, un comité d'accueil de la transmartinique est là à la sortie de l'aéroport pour accueillir bon nombre de "métro". Et chacun des locaux de vanter les beautés de l'île et du trail à venir. |
<< enfin, vous verrez pas grand-chose là. D'abord, il fait nuit et puis la pluie n'arrange rien. Certaines routes et certains chemins sont inondés >> |
Voilà, le décor est planté. La météo est pluvieuse depuis déjà pas mal de temps et il n'y a pas d'amélioration prévue dans l'immédiat. Habituellement, décembre coïncide avec le début de la période la plus ensoleillée de l'année. "L'été" Martiniquais ressemble à celui de la métropole en 2011. Une période "pluie" qui s'est installée et qui tire en longueur chaque jours un peu plus. |
Pour la course, ce sera au minimum très humide. |
Pour le tourisme, pas de panique ... l'eau est chaude ! |
Dès le lendemain, nous constatons effectivement que le climat est humide et chaud. Cela n'empêche pas de visiter, discuter, voir de profiter des plages et de l'eau qui est -là aussi- à température agréable. |
Nous profitons de ces pauses pour faire un maximum de gym "réflexes" : c'est une technique qui consiste à ouvrir bien à plat ses mains façon karatéka (après avoir fait quelques mouvements de bras pour s'échauffer) puis laisser faire la nature ... Aïe ! PAN ! répondre à chaque piqûres de moustique par un vibrant hommage à la zone touchée. Ces réflexes sont inutiles : les kamikazes sont microscopiques et n'attendent pas pour recevoir ses hommages. Trop pressés de recommencer ailleurs ... Nous cherchons à délimiter un périmètre olfactif de non-intervention mais non, décidément, rien de les arrêtera. |
Rien de trop méchant malgré tout : cela fait 2 semaines que nous sommes rentrés et ça ne nous démange plus. Enfin pressssssqueuuuuuuuuuu plus. |
Vendredi matin, le soleil viens faire quelques apparitions sur le sud de l'île où nous logeons tandis qu'au nord, la transmartinique (133Km) est partie. Fainéant de nature, j'ai opté pour le défi bleu (58km /1600mD+) qui partira le soir même à 22h. |
Pour moi qui suis un maniaque de la préparation, c'est du grand n'importe quoi cette fois. Je n'ai rien préparé sauf le matériel obligatoire demandé par les GO. Je ne connais même pas le lieux de départ. Juste l'horaire, le lieux d'arrivée et la distance. La faute à un planning boulot un peu trop chargé, une Saintélyon à préparer la semaine d'avant qui m'a pris + de temps que prévu et surtout, j'ai débranché la liaison cerveau / préparation des courses depuis l'UTMB. Difficile de se remotiver. Une sorte "d'UTMB-blues". Pas grave, on va juste essayer de se faire plaisir. |
L'organisation nous transporte de St-Anne (lieux d'arrivée) vers le départ en bus. A sa descente, contrôle des sacs, récupération d'une plaque d'identification : tout va vite et 10' après, je peux commencer gentiment à déballer les affaires que j'ai mises pêle-mêle dans le sac à dos. |
Lorsque je débute l'échauffement, les sensations sont bizarres pendant 100m puis je découvre que j'ai carrément mal aux jambes ! La même sensation que des débuts de crampes. Je me met alors à marcher à nouveau. J'ai l'impression que mes jambes réagissent, elles me parlent : "quoi ? Encore une nuit à courir ? On en a marre !". Pourquoi ces sensations ?. Je repense à la saintélyon courue 6 jours avant avec Mamanpat. La rencontre puis la ballade ont été belles. Peut-être que cela à un peu occulté la difficulté d'enchaîner 2 fois 8 heures d'effort à 6 jours d'intervalle ? Je transmet donc l'info suivante "OK, je retiens le message, période de repos obligatoire à venir. Mais en attendant, faut quand même aller à l'arrivée là !" |
Je retrottine et au bout de 3 - 4 minutes, les douleurs s'estompent. Il n'y aura plus de message d'alerte et c'est donc bien échauffé que je me place sur la ligne de départ, comme d'hab', devant. |
A 22h précise, le départ est donné. |
Bizarre la sensation : pendant 300m, je suis dans le groupe de tête et nous ne sommes que 5 ! Je regarde mon cardio : Ah oui … vite, ralentir ! Dommage, c'était sympa. |
Je me laisse donc rejoindre par le groupe suivant, composé d'une quinzaine de coureurs. Le rythme sur le plat me conviens mieux et la route est encore longue. Je sais que dans la prochaine grosse montée, je me laisserai décrocher pour mieux revenir après si la forme est là. |
Courir en groupe devrait me permettre de m' habituer au balisage local et de ne pas me perdre dès le début. L'organisation a d'ailleurs bien rappelé que si nous faisions + de 300m sans balisage, c'est que nous nous sommes trompés et qu'il conviens de faire demi-tour. |
Dans le 3ème Km, alors en queue de groupe, je remarque que nous passons 2 croisements sans aucun balisage. Nous sommes dans une bananeraie. J'en parle aux coureurs autour de moi mais personnes ne répond. J'aurai pourtant juré qu'il y a des locaux dans le groupe, au vu de leur tee-shirts de club. Ne souhaitant pas me perdre dans ce terrain inconnu, j'annonce que je fais demi-tour, conformément aux recommandations des organisateurs. 2 coureurs font comme moi et nous remontons le chemin tout en avertissant ceux qui nous suivaient de près. Nous remontons 300m avant de trouver une petite balise dans un sentier qui plongeait à droite. |
Visiblement, une cinquantaine de concurrents n'ont pas loupé la balise et je me retrouve à slalomer entre eux pour remonter. Cette fois, nous sommes bien sur le bon tracé, à en juger par le balisage présent. Après 5 minutes environ, + aucune frontales devant. Ayant été le 1er à faire demi-tour et ayant remonté tous ceux qui ne se sont pas trompés sans me faire doublé, je me dit qu'il n'ai pas impossible que je me retrouve aux avant-postes, récompense éphémère de mon obéissance aux consignes. |
Au 4ème Km environ, le circuit rejoint une route et nous passons dans une distillerie. J'interroge un spectateur sur ma position. << il ya environ 20 gars devant mais depuis 7 / 8 minutes, plus personne. Vous vous êtes perdus, non ? >>. A ben ça commence bien ! |
Je tente de me calmer mais j'ai tendance à accélérer. C'est le début de la montée qui va enfin me faire lever le pied. Un sacré raidard en béton (20%environ sur 2 km). Une quinzaine de concurrents me doublent. |
En haut, la vue est sympa sur les villages éclairés aux alentours. Un premiers petit ravito liquide et nous allons attaquer la seconde partie de la montée. Même pourcentage mais sur sentier. |
Ah ben là, faut presque un piolet pour passer. Le sentier étroit est glissant. Je chute 2 fois, reculent souvent et fini par passer quelques endroits à 4 pattes. Je plains ceux qui suivent, parce que ça ne va pas s'améliorer. Merci la météo ! |
Ce type d'ascension fait craindre le pire pour la descente qui va suivre. Effectivement, c'est pour le moins compliqué. Les cordes installées par les organisateurs sont elles aussi couvertes de boue. Elle servent plus de guidage que de moyen pour se retenir. Je repense aux conditions de la saintélyon 2011 : qu'est ce que c'était tranquille finalement ! |
La descente continue lentement. Nous sommes tous logés à la même enseigne. Je chute 1 fois sans bobo. La 2éme chute sera plus douloureuse, balloté entre un rocher et des arbres. Le choix de courir en collant long se trouve adapté dans ces moments-là. |
Enfin nous sortons de ce toboggan géant. Retrouver le dur soulage mais une bonne partie de la tension nerveuse est restée sur cette colline. Il va falloir retrouver un peu de calme et de rythme. Et puis essayer d'alléger les chaussures dont le poids à doublé. J'avoue que la gestion de ces petites mésaventures m'a fait sortir mentalement de la course. Les jours précédent le départ, je ne me sentais déjà pas super concerné alors maintenant, j'ai perdue le peu de concentration trouvée au dernier moment. |
A partir de ce moment et jusqu'au 30è Km, je ne fait que suivre le balisage. N'ayant rien préparé, je ne sais pas où je suis et c'est assez déstabilisant. Nous enchaînons montées, descentes, traversées de rivières, de marécages. Les pieds ne peuvent être au sec. Je double des concurrents assez régulièrement mais il s'agit certainement de concurrents de la transmartinique. |
Les parties courues dans une espèce de mangrove sont un peu crispantes pour moi. Des chauves-souris apparaissent tout d'un coup et nous frôlent régulièrement. Les moustiques nous suivent "dard dard". Bref, c'est pas le pied ! |
J'ai mis la musique depuis pas mal de temps maintenant ce qui ne doit pas aider à la concentration. Je décide de l'arrêter alors que j'arrive à un ravitaillement, histoire de parler un peu avec les bénévoles. |
Le ravitaillement est bien achalandé mais rien ne me fait envie depuis 1h : les barres de céréales sont trop sèches, le chocolat … on va dire pudiquement qu'il n'a pas le même goût qu'habituellement, etc. Je carbure à l'eau et pis c'est tout ! |
J'en profite pour demander combien - à approximativement de coureurs sont passés avant moi. 9 de la transmartinique et 14 du défi bleu. Ah bon, je suis 15è ? |
A partir de là, je retourne dans la course. Les bruits de la nature explosent en remplacement de mon apaisante musique. |
2 km plus loin, je reviens sur les pas des 13è et 14è. Leur frontales sont à 100m devant. Allez, tranquille dans cette petite montée histoire de pas se mettre dans le rouge tout de suite. |
D'ici 3 minutes, je les aurai rattrapés, juste après cette descente un peu raide et je - VLAN ! - Aïe !!! |
Je n'ai rien compris ni vu mais le résultat est bien là. Une bonne grosse chute dans un chemin rocheux en bord de mer. Le mollet gauche s'est retrouvé coincé entre un rocher et le reste de mon frêle corps. Ben il a pas aimé ! Une crampe s'invite à son tour, ce qui n'aide pas à se relever. |
Au bout d'une minute, j'essaye de marcher mais je sens que le mollet n'a pas qu'une simple crampe. Je tente les étirements : la crampe n'est plus là mais la douleur si. |
A partir de là, je ne vais plus faire que boiter / marcher jusqu'à la ligne d'arriver. Dommage, il ne restait plus beaucoup de dénivelé et ça devenait taillé pour ma carrure. C'est comme ça, y'a pire dans la vie. |
Il va me falloir 5h30 pour faire les 25 derniers kilomètres. J'ai trouvé ça assez long. La fin à été rendue difficile car j'ai manqué de carburant : 1h10 pour les 3 derniers km. Heureusement que trottinette est venue à ma rencontre, ça permet de passer le temps. |
Je fini en ayant froid alors que ma chère et tendre transpire à marcher à mes côtés. |
Au final, le bilan est mitigé mais cela nous aura au moins permis de visiter un peu de la Martinique. N'était-ce pas là le but principale ? |
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4 commentaires
Commentaire de Jean-Phi posté le 30-12-2011 à 16:54:41
Bon, si en chutant tu arrives à faire de belles places, je te conseille d'essayer sans les chutes ! Il parait que c'est efficace ! ^^
Blague à part, bravo pour ta perf mais également pour l'ensemble de ta saison. Que de chemin(s) parcouru(s), et c'est le cas de le dire, depuis ce off début janvier 2011...
A bientôt aux COursières !
Commentaire de Arclusaz posté le 30-12-2011 à 17:48:05
Pour moi qui suis un maniaque de la préparation....... : tu es sur ???? non, je t'assure....
C'est bien de faire de temps en temps une course en "roue libre" : enfin, j'ai bien conscience que ce fut dur....
J'espère que, comme pour les piqures de moustique, les séquelles de ta chute ont disparu.
Je sais bien que le rhum c'est du sucre mais je crois que tu devrais continuer à mettre de la caloreen dans ton gamelle-Back !!!!
Commentaire de Mamanpat posté le 03-01-2012 à 13:15:43
Mince, c'est à cause de la SaintéLyon que tu n'as pas pu préparer ton défi bleu aux petits oignons... Mais c'est bon de voir que le "maître" chute aussi et peut en baver ! Enfin tout semble bien relatif, la prochaine il n'y aura paut-être pas de moustique et de chauve souris !
Commentaire de lalan posté le 08-01-2012 à 20:02:46
Tu ne t'es pas préparé comme il le fallait,c'est parce que tu as envie d'y retourner l'année prochaine.
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