Récit de la course : Trail des Cerfs - 35 km 2011, par bubulle
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Le récit
Le Trail des Cerfs, c'est mon premier compte-rendu kikouresque l'an dernier. La course où j'ai découvert l'esprit Kikourou. Comme on le voit, les conséquences sont toujours visibles.
Donc, me voilà cette année au départ du 35km, histoire de monter un peu d'un cran et d'aller voir un autre morceau du Nord-Ouest de notre belle forêt de Rambouillet.
Après tout, ce ne sera jamais que mon troisième trail long (pour moi, "long", c'est plus de 30!) après la Trace du Loup l'an dernier et l'Ecotrail-50 cette année. C'est "juste" que je le fais 5 semaines après un MDP qui avait lui-même suivi l'Ecotrail de 2 semaines. Donc, le bubulle a encore quelques restes dans les jambes. Quelques inquiétudes aussi vu que j'ai une douleur diffuse au mollet droit qui revient de temps en temps à l'entraînement.
L'entraînement a donc été un peu allégé ces deux dernières semaines. Une tentative de semaine un peu "lourde" avec des AR boulot en courant a été interrompue à cause de cette douleur (ça faisait quand même du 25km par jour à avaler). Et, pour couronner le tout, mon entorse récurrente à la cheville droite, héritée des mes jeunes années de volleyeur, s'est réveillée suite à une gamelle le samedi....en jardinant..:-)
Bref, c'est un bubulle ultra-prudent qui arrive aux Cerfs. Objectif: 3h45. Réveil à 5h30 pour avoir du temps, trajet rapide (c'est bien, une course à côté de chez soi) et j'arrive juste à temps au gymnase pour voir les courageux du 50 s'élancer et les encourager. Je me dis que ça va me donner du temps pour croiser les supposément nombreux kikous au départ (notamment du 35). Mais j'ai beau tourner en rond fièrement avec ma belle casquette rouge, je ne vois pas grand monde. Juste JT1960 qui me salue pendant que je fais la queue pour les dossards. Nous nous rappelons notre mini défi mutuel : il veut me recoller les 10 secondes qu'il m'a mises à l'Ecotrail, le bougre. Si j'en crois les résultats finaux, c'est raté, d'ailleurs, mais il confirmera lui-même..:-)
Donc, je ne vois pas d'autre kikou jusqu'à ce que, finalement, Tontontrailer finisse par me retrouver, ainsi que Loul. Ce dernier m'indique avoir aussi vu Lutin93. Je coche tout ce petit monde sur le papier spécial kikous que j'ai apporté, avec les pseudos de ceux qui ont indiqué leur éventuelle présence et.....on n'a plus guère le temps de papoter car c'est parti. Je n'ai pas écouté les consignes, mais j'avais écouté celles du 50. Rien de bien neuf si ce n'est une recommendation que j'ai bien aimée : ne pas utiliser d'écouteurs pour rester attentif aux indications des bénévoles et autres coureurs. Ça, j'aime. Je n'ai jamais trop aimé ceux qui courent en course avec le casque sur les oreilles, isolés du reste du monde...surtout en trail.
Bref, on part, avec Loul. Tonton/Jean-Luc est allé se mettre plus devant mais, mes ambitions étant modestes, je trouve que nous sommes bien, aux 2/3 du peloton. Objectif mis sur ma montre: 6'26" au kilomètre (évidemment indicatif vu que ça va varier avec les montées/descente, mais ça fera un repère de temps en temps pour voir où j'en suis).
Les 2 premiers kilomètres, le long de La Queue jusqu'au pied de la forêt des Trois Pignons est un assez large chemin en faux-plat montant léger. On y va tranquille, autour de 10km/h. Ça permet de décanter le peloton... Après le passage sous la N12, un tout petit bouchon pour entrer dans la forêt et prendre la première montée. Bouchon négocié tranquillement, ça ne bouscule pas, tout va bien. Au km2, je suis environ sur du 6'/km, ce qui est bien.
La première côte est assez facile à négocier : monotrace puis chemin parcourable à deux de front, on monte en courant sans problèmes. Une descente assez rapide suit presque tout de suite, puis une traversée en direction de Grosrouvre. On passe le km 3 toujours sur du 6'/km. C'est là que, problème, je commence à sentir de l'humidité sous le Camelback. Et les coureurs derrière ainsi que Loul me confirment: ma poche à eau fuit. Tabernacle! J'imagine laisser cela ainsi, mais la fuite a l'air trop sérieuse: je vais perdre toute ma flotte et je vais être trempé, faut s'arrêter.
Et, donc, au bord du chemin, me voilà parti à ressortir cette poche à eau. Effectivement le tuyau est mal serré en bas. Pas terrible, cette poche Raidlight avec un vissage plastique sur plastique, faudra que je voie ça. Je vois donc défiler le peloton, de plus en plus clairsemé, pendant les 2 -3 minutes où je répare.
Et, donc, je ne ferai pas le début de parcours avec Loul. Je ne le reverrai plus, d'ailleurs.
Je repars finalement, avec un peu d'inquiétude sur le fait que le machin tienne bien. Au final, il tiendra sans problème. Et me voilà reparti en queue de peloton. Il n'y a plus qu'à faire le Pacman..:-)
Bon, le début de course s'y prête pas mal. Je décide d'accélérer un tout petit peu, mais très légèrement pour ne pas me griller. La montée après Grosrouvre est négociée avec entrain (km5 en 5'22 et le 6 en 5'58 car ça monte quand même bien). Je repasse du monde, sans surprise, mais je m'astreins à ne pas être trop gourmand. L'objectif est d'arriver très frais aux montagnes russes situées entre le 10 et le 15. J'ai très soigneusement repéré le parcours et je connais des bouts de la boucle que fait le 35 en direction de l'extrémité des étangs de Hollande: du cassant avec succession de montées/descentes et un terrain un peu sableux.
Donc, à l'entrée de la forêt, je lève le pied. Je connais la descente qui suit: un monotrace sympa entre les fougères où c'est assez difficile de dépasser. Donc pas la peine de jouer les foufous, il y aura bien le temps d'avancer plus tard. Je suis un gars bien repérable avec un sac orange et deux filles de l'EASQY avec qui nous allons nous passer/repasser pendant un bon bout de temps jusqu'au km 23.
Kilomètre 8: fin de la descente et début des montagnes russes. Je suis revenu dans les temps visés, tout va bien et l'incident du sac est oublié. J'ai même pensé à beaucoup boire et je ne ressens rien au mollet. Moral au beau fixe.
Les montagnes russes commencent par un long chemin bien droit, à flanc de colline où on passe son temps à croiser les courbes de niveau. Première montée en marchant par ici, mais c'est encore roulant jusqu'au 10ème.
C'est là que démarrent les quatre côtes sur le côté gauche de la vallée. Un principe simple analogue à celui de l'Origole sur la boucle des Vaux de Cernay: tu as une vallée et un plateau et tu passes ton temps à faire l'AR entre les deux..:-). Jean-Luc m'a d'ailleurs indiqué qu'il a vu au moins un tricheur sur ce coin là, qui "se trompait" et continuait sans honte sur le chemin de la vallée. Mais quel intérêt, diable?
Nous montons/descendons donc vers la Route du Grand Maître (une des extrémités d'une grande boucle qui est parmi mes parcours depuis Maurepas), superbe chemin de forêt dont on profite malheureusement peu vu qu'on passe notre temps à le quitter pour redescendre..:-)
Tout va toujours pas mal. Je sens quand même le mollet droit qui se contracte un peu en haut de la troisième côte. Faudrait pas que j'aie des crampes qui démarrent. Allez, on boit un peu plus. Le ravito est dans quelques kilomètres.
Une fois les montagnes russes terminées, une cinquième côte roulante (enfin, "courante") nous amène sur le plateau situé entre St-Léger et Gaimbaiseuil. Le parcours emprunte des morceux du GR1 que j'avais pratiqué il y a deux ans lors de mon premier "marathon tout seul" en forêt de Rambouillet. De grandes lignes droites en faux-plat montant ou en plat où on peut envoyer un peu. Je distance tranquillement le peloton avec qui j'avais fait les montagnes russes. Les deux filles de l'EASQY suivent de loin. Mais, entre le 15 et le ravito au 17, je pacmanise encore un peu.
Ravito au bord de la route St-Léger/Gambaiseuil, vers le centre équestre. En fait, je pourrais le zapper même si j'ai bien tapé dans la réserve d'eau. C'est quand même l'occasion de souffler un peu après l'effort fait sur le plat. Bon, environ 1 minute d'arrêt, quoi.
On repart, toujours sur ce plateau, pour une partie plutôt en plat avec quelques montagnes russes sur des chemins sableux. Je ménage à nouveau la bête en suivant en gros le rythme général. Je suis à peu près revenu sur du monde de mon niveau. Le chrono me dit que je suis encore à peu près dans les temps visés bien que la première moitié soit plus difficile que la deuxième. Ça sent bon, tout ça. Mais, bon, j'ai encore des doutes sur ma capacité à bien finir. Les jambes s'alourdissent dans cette partie entre les km 15 et 20.
Les km 21 et 22 nous font redescendre sur Gaimbaiseuil où on retrouve le parcours du 20km, parti une heure plus tard. Je reviens donc sur de parcours connu l'an dernier. Je sais qu'il y a trois côtes prononcées avec des passages de plat et de montagnes russes, sur environ les 4 kilomètres qui suivent le ravito.
Celui-ci se présente au km 22 (annoncé au 23 mais, au final, il y a un kilomètre qui semble manquer à ce 35).
Le parcours est plus peuplé: il faut faire attention aux derniers concurrents du 20 que l'on dépasse (ce sont souvent des marcheurs car le 20 est ouvert aux marcheurs) et aux concurrents du 50 qui, parfois, nous rattrappent (pas trop car les meilleurs du 50 sont en fait déjà passés et que les suivants ont, logiquement, un rythme proche des coureurs du 35).
Première côte bien raide dans les bruyères, au 24. Le sable apparaît et certaines descentes sont très poussiéreuses. En fait, je finirai avec les pieds noirs comme je ne les ai jamais eus!
Cette deuxième série de montagnes russes se passe vraiment très bien pour moi, je commence à dépasser du monde en tentant de rester sage et ne pas courir dans les montées (c'est pas l'envie qui manque, mais on y gagne toujours trop peu....et je n'ai pas envie de déclencher des crampes que je regretterais). Pas facile non plus d'envoyer dans les descentes : d'abord je ne suis pas un grand descendeur et, en plus, les monotraces sableux dans les fougères sont piégeux.
Après l'épingle à cheveux dans la forêt, je sais qu'il ne reste plus qu'une descente large, un chemin sableux et une grosse montée sableuse: j'envoie donc la cavalerie dans la descente. C'est bien grisant et je passe une dizaine de coureurs. Je commence à le sentir bien.
On reste ensuite peinard dans la grosse montée sableuse du km 26-27, mais une fois en haut, ça y est. Je *sais* qu'il n'y a plus de grosse difficulté et qu'il reste donc environ 8 bornes de plat et descentes avec de rares et brèves montées.
C'est le moment d'envoyer et je ne m'en prive pas..:-). En fait à partir de ce moment, je ne suis plus dépassé une seule fois et je dépasse un nombre incalculable de coureurs. J'entends la musique de Pacman dans ma tête. C'est quand même le pied de finir une course en accélération au lieu de la finir sur les genoux (façon Ecotrail 50).
Donc, du km 27 jusqu'au km 31, je tourne sur du 5'/5'30. Je connais le parcours "par coeur": sortie de forêt, long chemin à travers les champs (vent légèrement de face quand même), chemin le long d'un chateau/golf en lisière de forêt, puis un bout de route descendant. Gnap gnap gnap gnap.
Un petit effort de plus sur la route, sur le dernier coup de cul qu'elle présente et je dépasse un autre PacMan que je voyais remonter le monde devant moi depuis un bon moment. Toc..:-)
C'est parti, maintenant, pour le monotrace en forêt des Trois Pignons. Je sais qu'il est quand même assez long, mais ça va tellement bien que je n'ai pas de raison de ne pas continuer à envoyer. Taïaut! La descente finale est un vrai bonheur. J'arrive finalement derrière un couple que je voyais pacmaniser loin devant moi, également. Pas de pitié, dans le chemin le long de La Queue, une p'tite accélération et je passe. Comme ces bougres de Patrick et Audrey (merci le classement final pour les noms) s'accrochent quand même (je les entends derrière, nom de nom), faut vraiment maintenir l'effort et tirer sur les bras pour ne pas se faire gnapper. La vitesse sur ces deux derniers kilomètres a dépassé le 12km/h, me dira le GPS. Cool.
Au final, sur le stade, les jambes commencent à tirer un peu mais pas un seul signe de crampe ou de douleur. Géniale, cette fin de parcours..:-)
Et le sprint final en ligne droite pour....le fun. 3h31'30" à ma montre, 3h31'49" officiel. Mieux que la Trace du Loup l'an dernier (3h20 sur 31,5km et bien moins de dénivelée). Plutôt content et surpris du résultat, même. Objectif tenu, en tout cas.
À l'arrivée, je cherche un peu les kikous et j'ai du mal à en trouver. Faut dire qu'il y a quand même plus de 1000 participants, les trois courses confondues. Finalement, je croiserai lutin93 (le 35 en 3h18 si je me souviens bien), khubale (qui, en voisin, a fait le 20 avec Madame, pour sa première sur un trail) et mon "voisin" Tontontrailer, tout content de ses trois heures et de son pied qui l'a laissé à peu près tranquille (allez, ça va le faire pour l'UTMB, Jean-Luc!).
Je profite donc tranquillement du soleil revenu (pendant la course, il faisait un peu gris...mais ça a eu l'avantage qu'on n'a pas eu trop chaud) et je finis par rentrer peinard à la maison.
À l'année prochaine, probablement. Est-ce que je "monterai" encore d'un cran, sur le 50 (la boucle supplémentaire est relativement plate, donc c'est assez tentant)? Nous verrons bien..:-)
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8 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 16-05-2011 à 10:49:00
Ma trace GPS : http://connect.garmin.com/player/85780149
Commentaire de JT1960 posté le 16-05-2011 à 10:55:00
bravo Bubulle
la dernière fois que je t'ai vu c'était au 2ème ravitaillement, après tu as du envoyer grave, car tu m'as mis 8 min sur les 11 derniers kms alors que j'avais l'impression de gazer et de ne faire que doubler!!
A la prochaine, mais là tu as mis la barre haut!!
jérôme
Commentaire de Tonton Traileur posté le 16-05-2011 à 12:10:00
Bravo Christian, pour ce CR et ta gestion de ce trail des Cerfs.
Tu es maintenant "mure" pour affronter le 50 ... et bientôt m'accompagner du côté de Cham !
Bonne récup.
JL
Commentaire de alkor posté le 19-05-2011 à 09:27:00
humm pas si plate que ça la boucle du 50.
Commentaire de LongJohnSilver posté le 19-05-2011 à 09:44:00
Rond comme un ballon, et plus fort qu'un citron, c'est bubulle. Ben dis-donc tu chômes pas en ce début 2011! Félicitations.
Commentaire de sabzaina posté le 03-04-2012 à 00:55:33
Alors, tu y seras cette année?
Commentaire de bubulle posté le 03-04-2012 à 08:12:12
@Sabzaina : difficile à dire. Ce sera pour moi en pleine prépa du marathon de Caen où je veux un peu "scorer", mais quand même à 4 semaines. Donc, il n'est pas dit que le 21km ne serait pas une bonne idée. Cela dépend quand même du programme familial du week-end. Truc bizarre, je ne vois toujours aucune annonce sur le site de l'AESN, j'espère qu'il a bien lieu, le Trail des Cerfs..:-)
Commentaire de sabzaina posté le 03-04-2012 à 19:30:11
Oui oui, voici le lien: http://aesn78.jimdo.com/trail-des-cerfs/
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.