L'auteur : philkikou
La course : La Randonnée de la Roanne
Date : 30/4/2011
Lieu : Crest (Drôme)
Affichage : 4101 vues
Distance : 178km
Objectif : Pas d'objectif
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2 autres récits :
Pas refait de compte-rendu de course depuis ma dernière course en Octobre 2009 et la Marche au Clair de Lune. Cette rando cycliste est l’occasion de reprendre ma plume, car j’ai bien envie de vous faire partager ce magnifique parcours avec pas mal de routes inconnues pour moi.
Cette fin Avril j’étais à la recherche d’une cyclo , rallye ou rando, histoire de poursuivre ma préparation à l’Ardéchoise (objectif : les Sucs ), tout en variant les plaisirs et les parcours et aller découvrir de nouveaux horizons. En consultant le site www.ffct.org je suis tombé sur LA RANDO DE LA ROANNE, organisé par les cyclos de Crest ( www.usc-cyclo.org ). E n prenant connaissance du parcours , c’est décidé, Samedi 30 Avril je vais pédaler côté Drôme provençale.Lever 5h15 et arrivé au gymnase Soubeyrand* à la fraîche à 7h. (*ce lieu sera bien plus animé mi-Mai avec les courses Trail du Challenge Hero Nature ! Autre pensée à du trail avec l’Ardéchois qui va partir à Désaignes aujourd’hui. Avec ce temps magnifique, ils vont se régaler ). Des cyclistes partent déjà vers Saôu. Le temps de m’inscrire (6 € ! ) de laisser le cuissard long pour le court malgré les 3 – 4°C, et décollage à 7h.20. lors des rallyes ou rando cyclistes les départs se font au compte goutte…5 parcours de 42-92-123-147 et 178 kms sont proposés. J’espère arriver à boucler celui de 178 kms.Un petit tour à Crest, coupé la route de Die et plein Sud direction le Pas de Lunel
et Saôu. Route en faux-plat montant, idéal pour s’échauffer et se réchauffer, car à l’ombre je supporte bien mes manchettes, sans toutefois mettre mon coupe-vent. Passé dans le village de Saôu ***
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***SAOU : Petit village blotti au pied du Roc et du plus haut synclinal perché d’Europe, il est connu pour sa forêt, où faunes et flores spécifiques des Alpes et de la Provence se côtoient. Toute l’année mais surtout à la belle saison, le tourisme tient une place importante dans l’économie locale.Ce village dynamique, fort de ses 500 habitants, fait activement la promotion de ses ressources agricoles (Picodon), sylvicoles, artisanales, artistiques, culturelles et sportives.La village de Saou est une curiosité avec ses anciennes hautes maisons et les grandes tours (l’Aiguille de la Tour) rocheuses à l’arrière plan. La forêt de Saoû est un espace quasiment fermé en forme de navire de 12 km de long sur 2 km de large : le synclinal perché. Son point culminant se trouve à l’est à 1589m : les Trois Becs (Roche Courbe, le Signal et le Veyou). A l’ouest, Roche Colombe est à 885m.Les deux entrées se situent sur la largeur du site : le Pas de Lauzens où jaillit le ruisseau de Lauzens et le défilé du Pertuis d’où débouche la Vèbre.Cette fermeture quasiment complète du site en fait un lieu où nombre d’espèces animales ou végétales ravissent botanistes et entomologistes.Le synclinal
C’est d’abord par la poussée d’une plaque qui commence il y a 88 millions d’années et qui dure 40 autres millions d’années que se forme le synclinal, sorte de plis. Le temps a fait le reste, creusant et érodant le calcaire il inverse le relief : le synclinal se retrouve perché.Et pour ce qui est du paysage, encore une fois la forêt est généreuse : milieux forestiers, landes et pelouses, pentes rocailleuses, milieux humides de forêt alluviale, falaises et vires.
Passé successivement à Bourdeaux et Crupies dans une belle vallée qui suit le Roubion. A partir de Bouvières, changement de direction et de développement : tout à gauche pour attaquer le Col de Lescou, entre la montagne de Couspeau *** et celle d’Angèle ***
------------------------------*** La montagne de Couspeau est sans aucun doute la montagne qui caractérise le mieux le Pays de Bourdeaux. Dominant le Col de la Chaudière, elle fait face au Pré de l'Ane dernier des trois becs avec le Veyou et Roche Rousse au dessus de la forêt de Saou. Appartenant au massif du Diois, la montagne de Couspeau s'étend tout en longueur de telle sorte qu'elle est visible de presque toutes les communes du Pays de Bourdeaux. Le point culminant de la montagne de Couspeau est le Grand Delmas à 1544 mètres d'altitude. La montagne de Couspeau avec le GR9 notamment offre de belles randonnées aux amateurs de marche en moyenne montagne. Ce sera l'occasion de découvrir une faune et une flore riche. Vous pourrez ainsi découvrir de nombreuses espèces d'Orchidées et de fleurs sauvages mais aussi peut être aperçevoir des chamois ou encore de nombreuses espèces d'oiseau. En rejoignant le Grand Delmas à 1544 mètres, vous profiterez d'une fraicheur bienfaisante et d'un panorama absolument exceptionnel dominant toute la vallée du Roubion avec au loin les massifs des Alpes par jour de beau temps..Montée en douceur dans ces beaux paysages de vallée au pied d’Angèle… Au Col de Lescou (829m./ 40kms/ 1h51) m’attend le 1° ravitaillement et point de vue sur la Montagne de Couspeau , la Servelle,…
Alors que 2 parcours plonge directement en suivant la Roanne sur St Nazaire le Désert, je pars pour le grand parcours et une escapade vers Chalancon et la vallée de l’Oule. Avnt d’atteindre le Col de Pré-Guittard (914m.), descente et remontée à Haute-Gumiane*** avec côté montagne de belles formes arrondies de marnes noires sur lesquelles poussent de jolies fleurs bleues
Belle descente par la vallée et les Gorges d’Arnayon
, avec un plan d’eau et un château dominant la vallée de la Motte Chalancon. .
Traversée de ce village pour attaquer la montée à Chalancon***, accroché à la montagne au fond de cette vallée.
Je monte ce col en discutant avec 1 cycliste valentinois se préparant pour l’Ardéchoise en 2 jours, et profitant aussi de ces magnifiques paysages.
*CHALANCON avec ses 3000 ha, compte parmi les grandes communes du département et s’étend sur les versants de la vallée de l’Oule et de la vallée de la Roanne, jusqu’aux portes des communes de La Motte Chalancon et de St Nazaire le désert.
A partir du pas de l’Echelle,
changement de décor, avec une vallée plus large nous menant au col des Roustans (1030m.) Un petit arrêt pour admirer le paysage, mettre les manchettes et descente sur Volvent***
_________________________Il y eut 427 habitants en 1811, seulement 23 habitants en 1990 et maintenant 43 habitants en 200
puis une succession de petits cols avec une vue plongeante sur Brettes et sa route en lacets, avant de faire la descente finale sur St Nazaire le Désert *** (79kms / 2h40).
Un camping car avec des tables nous attendent au début du village pour le 2° ravitaillement.
***ST NAZAIRE LE DESERT : C’est auprès d’un prieuré Bénédictin du 12ème siècle que se construisit le village actuel aux 14 et 15ème siècle. La communauté des habitants se situait auparavant sur un crête de Montanégue, à Saint Philibert, puis ils descendirent progressivement au bord de la Roanne. Si le nom de Saint Nazaire vient du patron de l’église des moines, le Désert rappelle sa situation dans ce territoire très anciennement nommé « le Désert », qui s’étendait jusqu’à la vallée de L’Eygues. Avant l’ouverture de la route les échanges étaient plutôt orientés vers le Sud, par le col du Pin, puis par le col Lescou ; mais la Nouvelle Route de 1895, a réorienté les circulations principales vers le chemin de fer et la route de la Vallée de la Drôme. Après le rattachement de Petit Paris, son territoire s’étale sur 4 662 hectares. Il y eu 1169 habitants en 1806, et seulement 185 en 1999. Mais nombreuses sont les résidences secondaires.
Ces ponts métalliques datent évidemment du temps de la construction des routes, 1885 pour le pont du Brs, et 1896 pour le pont du Chenevier. Ils sont les représentants des premiers ponts en acier doux rivés.
Bien restauré (café, pruneaux, abricots, crème de marrons,..) je traverse le village et quitte celui-ci par un pont métallique enjambant la Roanne, avec une belle vue sur l’église et la rivière. Descente en traversant Pradelles, et arrivé à l’Aucelon , affluent de la Roanne on traverse cette dernière avec une bonne côte pour arriver à hauteur de la ferme du Colombier. La suite de la Vallée de l’Aucelon sera une découverte magnifique jusqu’au Col de Pennes. Dans un premier temps une petite route en faux-plat dominée par Pennes le sec tout là-haut accroché à la Montagne de La Pâle (1340m)
, puis après avoir vu passer 3 véloces cyclistes à l’approche du village éponyme d’Aucelon***, le pourcentage augmente pour arriver au promontoire du village que l’on contourne, en passant devant la chapelle. 1 étage gravit, nous apercevons le fond de la vallée et la route de l’autre côté menant au Col de Pennes (2° étage) …. Traversé le ruisseau par une route taillée à même la roche, endroit superbe , avec les 3 Becs comme témoin,
les 3 TGV me redoublent,
et je finis les derniers kms avec leur collègue à la peine, qui va surement faire retour directe par la vallée de la Drôme, sans passer par les 2 derniers cols buissonniers …Arrivé au carrefour de Pennes le sec, et le panneau annonce Col à 0.8 km.. Une dizaine de cyclistes se ravitaillent au Col de Pennes (1040m / 100kms / 4h51)
***AUCELON : Cette commune aux fortes pentes, est dotée d’un village-crête, qui a traversé les siècles toujours sur le même emplacement, et s’avance au centre d’un immense cirque de montagne, splendide et désolé, surplombant la vallée. Dans ce vaste territoire perdu et pentu, les anciennes fermes occupent les crêtes comme le Colombier et Champnovi, ou sont accrochées aux flancs des montagnes comme La Conche, Noyaret, où la Blachette. Elles sont dotées de citernes car les sources sont faibles. L’eau abondante dans la rivière est rare sur les pentes. Avant les routes, le débouché principal d’Aucelon, comme de Pennes le Sec, était Luc en Diois dans la vallée de la Drôme par le col de Pennes. Ce fut l’endroit rêvé pour les assemblées du désert, lors de la Réforme Protestante qui vint de Die, comme en témoignent les nombreux vestiges de sépultures et cimetières familiaux. Après un assoupissement, elle fut réveillée en 1830 par le pasteur Jean-Frédéric Vernier, qui fit construire le temple, et créa une bibliothèque religieuse.
Son isolement et les très dures conditions des travaux agricoles furent à l’origine de la dépopulation du village. M. Vittot, instituteur d’Aucelon, écrit le 12 décembre 1893 : « La commune, entourée par de hautes montagnes, ne possède que de mauvaises voies de communication. Elle n’est reliée aux communes voisines que par des sentiers impraticables pendant l’hiver et la saison des pluies […] Les habitants de cette localité semblent, à cause de leurs relations difficiles avec les pays voisins, êtres restés étrangers à la civilisation moderne. Tout y est, à vrai dire, à l’état primitif ». Ayant abrité jusqu’à 466 habitants en 1811, elle n’en comptait plus que 18 en 1990. Aucelon comme d’autres, renaît avec les résidences secondaires et compte aujourd’hui 40 habitants. Mais Aucelon, c’est aussi une magnifique rivière de résurgence où l’eau toujours claire coule sous une voûte de feuillage, au fond d’un thalweg abrupt et d’accès difficile.
Le temple date de 1830, il est bien restauré. Seuls 2 cultes y sont célébrés chaque année, et il fait office le reste du temps de salle communale : il abrite des expositions, il est le lieu de représentations théâtrales, de soirées contes… Seul lieu de vie et de rencontre de la commune, la population du village a dû se battre pour le conserver et l’utiliser pour des manifestations autres que les cultes. La bible en relief qui orne le portail est une décoration peu commune. La mairie est accolée au temple, et c’est elle qui est surmontée d’un clocher.
Coté physique, même si je ressens les 100 bornes dans les pattes, pas de voyant rouge, je gère tranquillement cette belle sortie rando, à mon rythme, m’alimentant bien régulièrement.
Le début de la descente sera l’occasion de voir des sommets enneigés à l’Est du Glandasse dominant la vallée de la Drôme, avec ce que je pense être L’Obiou, le grand ferrand et le Roc Garnesier… Descente particulière et périlleuse , avec du %, des lacets en bel enrobé, et entre ceux-ci, une route en mauvaise état et plein de gravillons. Si les ravitailleurs le savaient, ils auraient pu nous mettre en garde…
Arrivé dans la Vallée de la Drôme en passant par Barnave, sans encombre version pédale douce, pour attaquer une dizaine de kms très roulant jusqu’à Die. Roulant à un rythme correct mais en gardant un peu d’énergie sous les pédales pour les 2 derniers cols, j’ai eu la bonne surprise de voir arriver le TGV de 4 cyclistes dans lequel j’ai pu monté. Pris quelques relais jusqu’à Die, où ils ont fait une pause dans une station service (fontaine) pour faire le plein… j’attaque en solo le Col de Mérignac que j’atteins en me faisant doubler une fois de plus par les 3 larcars express… Belle vue qui mérite une pause à ce col de Mérignac (743m) : But St Genix (1524m), Tête de la Dame (1506m) sont les principaux sommets qui nous dominent . Descente en passant par St Julien en Quint
, je suis la Sûre qui sussure ; avant de la traverser et d’attaquer la dernière difficulté : le Col de Ste Croix . Je ne monte pas très vite dans les passages à 8%, mais ca va pas dans le rouge, pour arriver au dernier ravito (Col de Ste Croix 745m. -150kms ).
Avant d’arriver de traverser Beaufort sur Gervanne , vu très rapidement la Croix du Rocher du Vellan, qui surplombe Plan de Baix. Faux-plat descendant et en solo jusqu’à Miribel, retour sur la Vallée de la Drôme à Aouste, 2 kms sur la route de Die
et fin de ce beau tour de vélo, à l’ombre de la Tour de Crest… Pointage, ravito, discussion avec quelques organisateurs, et j’appuie sur les pédales… de ma voiture pour rejoindre le Nord-Ardèche avec des images, des paysages plein la tête et les jambes…
Merci aux organisateurs de cette belle rando. J’espère que ce compte-rendu vous aura donner envie de découvrir, ou d’y revenir !!!
Infos piochés sur les sites www.vallee-roanne.com www.saou.net Et www.lamottechalancon.com
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2 commentaires
Commentaire de tophenbave posté le 13-05-2011 à 20:35:00
sympa ton cr.Donnerait envie de refaire de belles virees cyclo.merci à toi.
Commentaire de gerard posté le 26-02-2012 à 17:15:29
Je viens de lire ton récit avec beaucoup de retard. Il est très sympa, avec les photos et les "explications" locales. Bravo pour avoir fait ce circuit. Le col de Pennes par Aucelon est certes moins dur que la montée directe, mais avec les 100 km dans les jambes il ne devait pas être facile.Nous aurons peut-être l'occasion de nous rencontrer.@+ Gérard
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