Communauté des sports d'endurance

yo !

we du premier mai : BRM 300 à la Baule. j'aime bien ce petit club de cyclo modeste qui respire la bonne humeur, et qui est adossé au plus sélect des club de tennis de la Baule et au club d'équitation et son stade hypique internationnal. c'est ça la Baule, où parfois le plus sélect côtoie le plus humble. et j'aime bien cette ambiance. merci à mes parents qui m'ont donné une éducation qui me permet d'être aussi à l'aise sur un green de golf qu'au club house d'un club de cyclo (même si je crois que je préfère être sur mon vélo !). bon, arrêtons un peu de méditer et retournons à ce BM 300.

je couche chez des potes à 500 m du départ et j'ai quand même failli le louper. j'arrive sur zone au moment où les premiers cyclos commencent à partir.
le temps de récupérer mon carton, d'avaler 2 tranches de 4 quarts et zou, je pars bien derrière le paquet avec plein de petites lumières rouges déjà loin devant.
je me fais une belle poursuite à froid sur 10 km pour rattraper le groupe des "costauds" qui est emmené par le tandem avec qui j'avais déjà fait le BRM 200 il y a 15 jours ! ouf ! je prends les roues et je souffle pendant un bon moment.

au bout de 60 km en pile poil 2h, le jour est levé. on s'arrête pour un petit pipi et pour arrêter les lumières. le groupe se disloque une première fois. on perd le tandem.
premier pointage au km 100, je me presse car d'habitude sur les brm, surtout les premiers pointages, c'est très rapide, mais pas là. tout le monde prend son temps pour se changer, boire et manger ! cool !

km 120, tout le monde n'est pas d'accord sur la route à suivre. je me retrouve avec seulement 5 gars. ça roule pépère. ça me gonfle, je prends les devants. je me fais des relais de 5 km tout seul à 35 en appuyant, mais pas à fond car il reste encore pas mal de route. et eux ils tournent à 5 sur les 5 km suivants. ça relance un peu le groupe.

km 170 deuxième pointage. je me fais un stop "intestinal" qui me soulage bien  car ça commençait à gargouiller dur (ça commence à m'agacer ces problèmes intestinaux dès que je fais du long !!!). au moment où j'arrive à une boulangerie pour pointer et me ravitailler, je vois le tandem qui en repart. le temps de faire la queue derrière les petites mamies qui viennent acheter leur petits gateaux, et je repars pour une nouvelle poursuite.

8 km à bloc plus loin, je rattrape le tandem qui roule avec un vélo. comme il y a 15 jours, le tandem veut tout faire devant, et ne veut pas qu'on prenne de relais. au début, ça m'arrange bien car ça me permet de récupérer de ma poursuite, mais après je commence à m'enquiquiner un poil dans les roues.

km 220 troisième pointage. j'achète mon pain au chocolat, je vais faire un petit pipi et faire le plein de la gourdasse au wc derrière l'église et je repars avec le tandem. au moment où je regarde ma feuille de route pour voir quel est le prochain village à traverser, je me rends compte que j'ai oublié de pointer à la boulangerie tellement j'étais pressé de manger ! merdoum ! heureusement, à la sortie du bled, il y a une auberge où je peux pointer. les clients commencent à vouloir papoter vélo avec moi ! je réponds aussi sommairement possible, mais ils sont très sympas et très bavards ! nous sommes à st jean brévelay à qq km de Plumélec, haut lieu du cyclisme breton où a eu lieu les championnats du monde il y a quelques années. au bout de quelques minutes, j'arrive à m'esquiver, mais le tandem est déjà loin. allez zou, encore une petite poursuite pour rentrer dans les roues. on passe par le circuit des championnats du monde avec la célèbre cote de cadudal ! c'est pas la Tourmalet, mais pour la seule fois de la journée, je passe sur le 38.

le tandem faiblit, je tente quelques petites relances dans les cotes, mais ça suit pas. j'hésite à partir seul mais le fort vent de face m'en dissuade.

km 270, dernier pointage au barrage d'Arzal, charmant petit port sur la Vilaine. le tandem et le vélo décident un arrêt bistrot. je les laisse et je file tout seul pour les derniers km que je décide de faire le plus vite possible pour pas louper Leinster/Toulouse à 16h30. 30 km avalés en moins d'une heure avec le vent de face ! je me suis surpris de voir à quel point les jambes tournaient bien. en fait, j'avais mal surtout aux...épaules ! curieux pour un sport qui est censé faire travailler les jambes ;-)) mais cette année, en prévision de PBP, j'ai suprimé le prolongateur et je ne suis pas si habitué que ça à rouler longtemps sans.

retour à la Baule, je suis surpris de voir beaucoup de cyclo déjà au bar en train de descendre le cubi de rosé, car je pensais être dans les premiers arrivés. en fait, il y avait un brevet 150 qui partait après nous et je suis le deuxième du 300 à arriver. le tandem et un vélo couché arriveront le temps que je dévorre mon sandwich rillettes !

au final : 11 h de route exactement au total sur un parcours assez valloné (la Bretagne, c'est loin d'être plat), avec 310 km au compteur pour 10h10 de roulage. l'an dernier, j'avais fini à l'agonie, avec mon hépatite qui débuttait sans que je le sache encore !

aujourd'hui, les pates sont fatiguées mais sans plus et quelques courbatures dans le dos et les épaules, éliminées après 1h de natation dans la baie de la Baule que j'avais pour moi tout seul !!! génial, plan d'eau calme et même un petit rayon de soleil sur la fin.

bon, bientôt le 400, je vais rentrer dans des distances encore inconnues, et je me dis quand même que PBP, c'est plus de 4x qu'aujourd'hui où j'ai déjà trouvé le temps long par moment. donc 1260 bornes, ça va faire un poil long quand même physiquement et...mentalement....bon on verra bien ....Inch Allah !!!

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bien amicalement,
La tortue
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