L'auteur : djikai
La course : Marathon de Cheverny
Date : 3/4/2011
Lieu : Cheverny (Loir-et-Cher)
Affichage : 1119 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Dimanche 3 avril 2011, c'est finalement seul que je vais courir le marathon de Cheverny, mes compères habituels étant indisponibles ou forfaits sur blessure. La météo n'étant de plus pas favorable, personne chez moi n'est motivé pour venir m'encourager. Lever 5 h histoire de prendre le petit déj. 4 h avant le départ. 1H20 de route sous la pluie, je suis sur place à 8H, il y a des travaux dans Cheverny et je me retrouve stationné à 1,5 km du château. Récupération du dossard et de la fameuse bouteille de Cheverny Blanc offerte... c'est bon je peux rentrer... non finalement je vais courir un peu, pourtant la météo ne donne pas envie. Personne de connaissance sur le village, j'aperçois tout juste un célèbre loup qui laisse des traces en juin dans le 41, il ne doit pas être là pour courir mais promène son chien ? Retour à la voiture pour habillage : manches longue et coupe vent sans manche. J'avais initialement prévu d'emmener l'appareil photo mais il ballote trop dans la ceinture porte gourde et à la main sur 42 km ça ne va pas le faire, tant pis ; peut-être arriverais-je à glaner quelques photos pour illustrer mon récit ?
Départ dans le parc du château où seuls les coureurs sont autorisés. Je reste en queue de paquet. Mon objectif annoncé est de toute façon de ne pas forcer tout en restant sous les 4 h ; je suis en sortie longue de préparation pour l'Ardéchois fin avril. Départ sous la pluie, sortie du parc et direction la campagne. Au km 2 je rattrape les meneurs d'allure 4h30, au km 4 alors que l'on repasse dans Cheverny ceux sont les meneurs 4 h que je passe, au km 6 je talonne déjà le groupe emmené par les flammes 3h45 ; y-a un truc qui déconne, si je ne me calme pas je vais exploser avant le semi ! Quelques faux plats en forêt me permettent de me raisonner, je reste derrière le groupe 3h45, on verra plus tard. Au km 10 tout le monde s'arrête... pas moi. Mon allure moyenne jusque là calée à 5min 10 au km avec le groupe va alors baisser jusqu'à frôler les 5 min au km. Je passe le semi en 1h46 et je maintien l'allure. La pluie s'est arrêtée peu après le départ, la température correcte, je n'ai ni trop chaud, ni trop froid. Je m'efforce de boire 3 gorgées de mon bidon tout les 2 km et de prendre un verre de glucose à chaque ravito - excepté au km 10 -. Nous repassons dans le parc du château en suivant une superbe allée bordée de cèdres certainement multi-centenaires avant d'entamer la troisième boucle. Je suis alors dans la trace d'un V2 ou V3 à débardeur Renault et il a l'air de vouloir qu'on se tire la bourre !? il accélère dès que j'arrive à côté de lui ! voire joue un peu du coude ! un peu surpris je reste derrière et le laisse prendre quelques mètres. J'échange quelques mots avec Damien (c'est ainsi qu'il vient d'être encouragé), il a pour objectif 3h40, je le rassure, à 5min02 d'allure il sera dessous. Au ravito du 24ème le débardeur Renault balance sans ménagement le bidon qu'il a à la main et en attrape un autre sur la table des ravitaillements personnels ! mince un VIP ! J'entend un bénévole dire qu'il le voit chaque année... c'est beau. Mais comme on attaque pour la 2nde fois la série de faux plats montants où forcément, un trailer, même moyen comme moi, maintien l'allure : je le passe alors qu’il est à la peine. La fatigue commence tout de même à se faire sentir, je prend un premier gel vers le 26ème km mais l'allure reste constante. J'ai quelques douleurs intestinales mais cela ne dure pas et je remonte toujours des concurrents. Je m'accroche à un débardeur bleu et rouge sur au moins 3 km, puis au km 32, alors qu'après 15 minutes ensemble il me dit "plus que dix" j'accélère pour le passer ; un peu par reflexe et un peu avec regret puisque la conversation s'engageait ! Second gel vers le 33 km. Je me rend alors compte que j'ai trop hésité entre me ménager comme prévu et tenter la perf. sous 3h30. Il est désormais déjà trop tard pour la perf. La route est champêtre et assez sympa ; troisième et dernier gel vers le 36ème km. Arrive enfin le 38ème km et son ravitaillement gastronomique dont j’ai bien l’intention de profiter, rien que pour me rattraper d’avoir fait l’impasse sur les huîtres et le cidre au 38ème km du dernier marathon de Vannes !!! Nous passons dans le chai puis retrouvons Tournesol, les Dupont, Tintin et Haddock derrière une tablée de verres de vin blanc, rouge ou rosé, de tartines de pâtés, de rillettes, de fromage de chèvre… que du bonheur… y-a pas un coureur qui s’arrête… sauf moi… tant pis, mon allure à 5 min 03 en arrivant va en prendre un coup ! J’opte d’abord pour une tartine de terrine et un verre de Cheverny rouge pour faire passer, pas mal. Puis une petite tartine de chèvre pour aider à finir le verre, superbe. Haddock, la bouteille à la main, m’en reverserais bien une rasade mais j’ai un marathon à finir… Je remercie et reprend la course non sans avoir droit au petit dicton : « Avec un verre de Cheverny, le marathon tu finis »... ça reste à voir. Mon allure moyenne est tombée à 5 min 07 et les 20 ou 30 coureurs que je me suis efforcé de rattraper cette dernière demi-heure sont à nouveau devant moi. C’est un peu dur, je ne retrouve pas l’allure, pire, j’ai des aigreurs d’estomac, il attaque un peu le Cheverny ! Je n’insiste pas et n’essaie pas de remonter les coureurs, les derniers km restent un peu difficiles. Enfin on se retrouve sur la route face au château alors qu’une averse orageuse éclate, merde, je me dis déjà que mouillé à l’arrivée et garé à perpette je vais me peler. Enfin c’est le tapis de l’arrivée, j’arrive seul et à deux doigts de la crampe dans la cuisse. Quelques mots dans le micro en réponse aux questions du speaker, « C’était chouette… je viens d’Orléans, en voisin » puis je m’abrite sous la tente de ravitaillement. Comme souvent , j’ai oublié d’arrêter mon chrono sur la ligne ! je le fait donc à 3h38. Ce sera en fait 3:36:12 en relatif, plutôt satisfaisant, surtout rapporté à mon état de fraicheur quelque jours après la course, ce qui, finalement, était l’objectif principal.
Pas de chance pour la météo cette année mais course tout de même très sympa au parcours partagé entre route, chemins calcaires en forêt et parc du château ; ravitaillements copieux sur le parcours, en particulier le dernier ! Départ sympa malgré l'accès limité au parc de château et arrivée sympa dans le centre de Cheverny. A refaire - Bravo à l’organisation et à ses bénévoles.
Perso, pour faire un temps je déconseille tout de même le Cheverny rouge au 38ème km... peut-être le blanc ou le rosé ...?
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