Récit de la course : Eko Marathon 2011, par Jep974

L'auteur : Jep974

La course : Eko Marathon

Date : 3/4/2011

Lieu : Le Tampon (Réunion)

Affichage : 373 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Terminer

2 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Mon premier marathon

Ca y est ! Après un plan sur 8 semaines, je me suis enfin aligné sur un marathon.

Mais avec un dénivelé positif de 776m, je sais que ça va être dur pour moi. Il faudra peut-être faire une croix sur l'objectif que je me suis fixé (4 heures)  alors que j'espère secrètement réaliser 3h45, vu que je vaux 1h35 sur semi-marathon.

7 heures du matin, nous sommes une petite centaine, 110 pour être précis sur la ligne de départ. Au coup de sifflet, je pars tranquillement en fin de peloton avec Jean-Marc, un camarade de club. Et c'est assez rapidement que je le laisse partir. J'essaye de garder mon objectif au kilomètre et décide d'y aller doucement sachant que je n'ai jamais couru au delà des 30 km et que j'appréhende beaucoup le mur. Après 1km 400 de course, nous attaquons la première difficulté avec une côte d'environ un kilomètre. Je me sens bien et je discute avec un autre concurrent. Très rapidement, nous formons un petit groupe de 4. On discute, le moral est bon et on blague lors des ravitaillements avec les bénévoles. Le parcours est agréable, la vue sur les crètes des cirques et sur l'Océan Indien est magnifique et malgré 2 autres côtes, notre rythme reste constant.

Le premier tour (14065m) de ce marathon qui en comporte 3 est franchi en 1h22'44''. Mon objectif de 4 heures semble pour le moment atteignable. Nous entamons le 2e tour et dès la première difficulté notre groupe se scinde en 2. Mon compagnon "d'échappée" et moi gardons le même rythme et échangons un peu nos expériences respectives et nos impressions sur cet effort. C'est notre premier marathon à tous les deux. Le Soleil monte dans le ciel mais la chaleur reste encore supportable. Nous profitons tout de même des points de ravitaillements et d'épongeages pour nous rafraîchir. Les deux dernières difficultés du parcours sont déjà un peu plus difficiles et c'est au bout de 2h48'35'' que nous terminons cette 2e boucle. Les premiers viennent tout juste de franchir la ligne d'arrivée en 2h46'58''.

Nous attaquons le 3e tour et aux environs du 30e km je commence à ressentir des douleurs au ventre. Je me dis que j'ai peut-être bu un peu trop d'eau aux points de ravitaillement. Nous discutons de moins en moins et nous nous concentrons désormais sur notre effort. Mais au 32e km j'ai tout d'un coup l'impression de faire du sur-place et mon compagnon de route s'éloigne inéxorablement. Je me dis alors que je viens de rencontrer le mur et qu'il va falloir y aller tranquillement pour terminer la course.  Il me reste alors 10 km à parcourir. Me retrouvant seul, je m'empresse d'allumer mon iPod afin de trouver de l'énergie en écoutant de la musique. Ayant conservé un rythme régulier je récupère petit à petit et me sentant beaucoup mieux  je retrouve une certaine vitesse. Je le rattrape finalement aux environs du 34e km. C'est à son tour de me voir partir et désormais je terminerai la course tout seul.

Mon moral va mieux car j'ai l'impression d'avoir surmonté ce fameux mur. Arrive alors le 36e km et l'avant dernière difficulté avec une jolie montée dans un champ de cannes. Et c'est là que je prends le mur en pleine poire ! J'ai l'impression de me prendre une armoire normande sur les épaules et que mes jambes s'enfonçent dans le sol. La montée se transforme en calvaire au point que je dois marcher pendant plusieurs dizaines de mètres pour pouvoir continuer et terminer cette ascension. Il me reste alors 5km192 pour atteindre la ligne d'arrivée. Mon corps et mon esprit n'attendent qu'une chose, à savoir souffler quelques instants lors des ravitaillements et des points d'épongeage où je m'autorise à marcher pour oublier un peu cette souffrance physique. J'ai déjà éteint mon iPod depuis longtemps car je ne supporte plus la musique et je me concentre sur moi pour m'obliger à avancer sans marcher.

Au bout d'un moment je regarde mon chrono et l'écran affiche 4h01'. Je viens à peine de franchir le 38e kilomètre mais depuis le mur, mon objectif a changé. Je ne souhaites qu'une chose : terminer cette course. J'attaque finalement la dernière montée après avoir franchi le 40e km et si je marche pendant quelques mètres je me remets à courir dès que j'aperçois des spectateurs. C'est un peu dans un état second que je termine la course, ne sachant pas par moments si je suis le bon parcours lors des passages d'intersections.

Après avoir franchi la lignée d'arrivée et consulté mon chrono (4h26') je me laisse enfin aller et une vague d'émotion me submerge à ce moment. Je suis ému et ravi d'avoir enfin rejoint la grande famille des marathoniens. Mais je me promets de choisir pour le prochain marathon un parcours plus roulant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires

Commentaire de chanthy posté le 04-04-2011 à 11:30:00

bravo pour cette performance,
le dénivelé est terrible pour les jambes,j'ai connu ça aussi.
et bienvenu dans le monde des marathoniens
bonne continuation.

Commentaire de Berty09 posté le 04-04-2011 à 22:28:00

Bravo pour ce finish au courage.Pour le prochain faudrait aller voir du côté de la Begique par exemple...je sais, ça fait un peu loin. Bonne récup.

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