Après ma dernière course très réussie, je pars confiant pour ce p'tit trail de Dalou que je sais pas si tranquille que ça. Le temps est celui d'une sortie d'hiver qui n'en fini pas. Il manque le soleil pour réchauffer les coeurs mais pour courir ce temps n'est pas gênant. Je prends la décision de courir léger et n'emporte pas de bidons...un choix plutôt bidon.

     L'ambiance est très conviviale, 130 coureurs sont prêts à s'élancer de ce petit village d'Ariège posé entre deux vallons. Le circuit commence par une grosse côte dès la sortie du village. Je repère 2 gus qui ont fini devant moi à la dernière course et essaye de suivre leur rythme. J'y arrive sans trop de problèmes mais j'y laisse beaucoup de forces.

     Pas trop le temps de souffler dans la descente qu'il faut déjà regrimper de l'autre côté de la route. Je me rends compte qu'il va falloir gérer maintenant ce début de course trop rapide. J'accepte donc à regret de laisser partir mes deux lièvres et je lève le pied. 3 ou 4 bonhommes en profitent pour me dépasser.

     La montée est assez longue et je m'accroche; je sais que la suite du parcours est très roulante. Voilà, la deuxième difficulté est passée, ça peut maintenant "rouler" jusqu'à la dernière grosse bosse. Seulement, pour bien rouler il faut du jus et comme un c.. j'ai tout laissé dans la première côte.

     L'objectif est clairement maintenant de ne pas craquer car pour un final en beauté ce s'ra pas pour cette fois. Je tiens le rythme quand même et ça ne revient pas de l'arrière. Je suis pointé à la 18ème place pour le dossard 18... le bénévole tente de me dérider mais je sais qu'il va falloir serrer les dents jusqu'à la fin; j'ai la tête des mauvais jours.

     On retraverse une deuxième fois la route du village pour se diriger vers la 3ème et dernière côte du parcours. Je ratrappe un, puis deux mecs au début de la montée. Mais le deuxième ne lâche pas l'affaire et tente même la discute en pleine montée...désolé, pas très causant aujourd'hui l'Berty. Je bascule devant lui pour la descente finale mais il est plus rapide que moi et me redépasse un peu plus loin. Pour finir un jeunot me fait la cerise à 500m du but!

     J'essaye de puiser dans les réserves mais je suis carrément à sec...plus rien dans les jambes. Au moins, je me dis que j'ai bien géré la fin car si on avait fait un km de plus, je me faisais à coup sûr reprendre par la moitié du peloton.

    Au final, j'accepte la leçon du jour de ne pas se surestimer sous peine d'en baver toute la course. Un peu d'humilité qui me sera bénéfique pour la suite de mon apprentissage de la course à pied. D'ailleurs c'est la première fois que je n'explose pas mon temps de l'année précédente. Et oui, la courbe de progression se stabilise nettement! Allez tout va bien, je pense dèjà à la prochaine...