Alors Caracole tu as raison, j'ai pu le constater,
Racine c’est quand même très beau, d’une manière générale. Mes préférences vont aux héroïnes grecques, Phèdre, Andromaque et un peu aussi Iphigénie, tout simplement parce qu’à la poésie s’ajoute le côté épique qui ne me lasse jamais (il faut reconnaître que Racine avait de sacrés bons scénarios sous la main!).
J’ai moins aimé Bérénice, que j’ai, après les grecques, trouvée un peu fade. Britannicus est pas mal aussi mais m’a causé moins de transports ! Même si l’histoire de ce pauvre garçon est bien triste…
Pour rester, si on peut dire, dans l’ambiance, j’en ai déjà plein mais j'ai encore acheté un énorme bouquin sur les mythes grecs à Greek Town Toronto cet été (après avoir mangé un pitas et avoir pris en photo la statue d’Alexandre, la TOTALE immersion). Le bouquin est très bien mais extrêmement compliqué, depuis les origines, les titans etc, jusqu’aux grands classiques. Parfois c’est presque trop compliqué, beaucoup de détails dans lesquels on se perd un peu. Ils s’éclataient bien quand même, et il y a plusieurs versions selon les époques et les auteurs, comme lorsque Leto accouche de ses jumeaux Artémis et Apollon, Artémis sort en premier, acquiert on ne sait comment et dans l’instant des talents de sage-femme, et aide sa mère à accoucher de son frère ! Bref, le délire total, j’adore.
A part ça j’ai continué à lire des nouvelles de Pirandello, dont certaines sont également gratinées !
Et puis j’ai lu le fameux «
Petit pays » de Faye dont tu parlais aussi Caracole, c’est un bon roman, c’est très bien écrit, de toutes façons j’aime toujours les livres où les histoires sont vécues et racontées par les enfants («
on s’ennuyait comme des varans crevés », cette expression je vais m’en resservir), même si je m’étais dit, après la trilogie de Hatzfeld, que je ne lirais plus jamais rien sur le Rwanda, trop horrible. Mais Faye est un bon écrivain, c’est sûr, jeune en plus.
J’ai aussi essayé de lire «
L’arbre du pays Toraja » de Philippe Claudel, qui m’est tombé des mains aux environs de la page 50 et encore j’avais déjà envie de le lâcher dès la page 3. Des écrits d’une prétention inouïe, des références savantes chiantes genre je suis un cerveau très culturé et je me lis écrire – lorsque Tesson fait la même chose, ça passe beaucoup mieux, même très bien, comme quoi. Et puis un style pffffff, mais louuuuurd. Bref moi aussi je me suis emmerdée comme un varan crevé…
J’ai lu aussi «
Impurs » de David Vann, il est toujours aussi déjanté, c’est horrible cette histoire ! Mais c’est toujours pas mal.
Puis plein de livres anglophones sur le bouddhisme dans la vie de tous les jours, notamment ceux de
Lodro Rinzler. De temps en temps je trouve que les anglosaxons sont plus doués que nous, et surtout moins coincés, ils prennent ce qui les arrangent et ne s’embarrassent pas forcément du folklore, pour ne tirer que l’essence primordiale que tout un chacun pourrait appliquer indépendamment de sa religion/absence de religion/spiritualité/idéologie, tout simplement parce que ça peut rendre la vie plus facile. D’ailleurs je me demande si nos formateurs de chefs d’équipe n’ont pas lu ses bouquins car ce qu’ils proposent ressemble fort au contenu de ses livres ! Si seulement ça marchait sur les principaux intéressés, ce serait drôlement bien !