par giloubee » 29 Jan 2018, 18:23
Bonjour,
sur cette distance là tes réserves immédiates et profondes doivent subvenir très largement. L'alimentation est un grand débat, avec des bases scientifique certes, mais avant tout subjectif car chacun va y aller de sa popotte...
Si cela t'intéresse, il faut déjà comprendre que 2 filières (carburant) sont accessibles par l'organisme. Le glycogène sur la base d'une alimentation glucidique mais dont les réserves sont extrêmement faibles (de l'ordre de 40 minutes à 2h d'effort), et les corps cétoniques qui sont issus de nos réserves graisseuses et d'une alimentation lipidique, avec une autonomie de plusieurs marathons même chez une personne "maigre".
Le premier carburant est accessible directement par le muscle et le cerveau, rapidement et pour des efforts de forte intensité. Mais pas de réserve d'où fringales, coup de barre, mur du marathonien,etc. Et production de bcp de déchets.
Pour résumer, le deuxième vient d'une transformation dans l'organisme de la graisse en cétones produites par le foie. Effet diesel, "inépuisable", peu de déchet, mais dont l'accès requiert l'habitude et un "effort" du foie.
Chez une personne dont le régime est varié, avec peu ou pas de sucre dans l'alimentation, moins de glucides plus de lipides, habituée aux épreuves longues sans se gaver de merdes sucrées, gel, etc., peut passer d'un type à l'autre sans difficulté (on parle de ceto adaptation, se documenter sur le régime cétogène est intéressant, se méfier tout de même des recettes unilatérales et extrêmes). Or notre alimentation de pays riche nous a fait perdre la faculté d'exploiter la deuxième filière car notre apport en sucre et en glucides est tel que notre jauge de glycogène est toujours au max. L'organisme va donc toujours aller vers la filière la plus facile, et ne plus "savoir" fabriquer des cétones.
Je suis toujours étonné que des sportifs qui se veulent être en bonne santé, vont se gaver de produits industriels, à fort indice glycémique, bourrés de saloperies, pour des courses éphémères.
Pour revenir au sujet initial, ne te prend pas pas la tête, mange normalement et prend avec toi un encart (une banane, des fruits secs, un bout de comté) pour te rassurer.
Perso il m'arrive de partir en sortie trail plaisir à jeun jusqu'à 15 - 20 km.
Tu peux lire le bouquin de Scott Jurek (ultra trailer américain) qui parle du sujet, de "tous des héros", te documenter sur la cétose, ou te baser sur tes envies si tu ne veux pas te prendre la tête.
Je trouve que 19 km à 8,5 /9 km/m dans la neige et la boue, avec du dénivelé est déjà beau. Chapeau ! Et bonne course.