Sur l'utilité de la prépa et des courses avant... peut-être puis-je te faire part de ma petite expérience.
Je ne suis pas du tout fan des prepa scientifiques. je pratique donc au feeling en essayant d'être régulier, mais sans me prendre la tête sur l'heure, le lieu, la durée ou la qualité de la séance.
Je constate qu'en maintenant un volume en permanence assez élevé (tu pourras regarder, mon carnet est intégralement sur Kikourou), je n'ai pas vraiment besoin de faire du très spécifique, hormis quelques bonnes séances de côtes de temps en temps.
C'est ma garantie pour garder du plaisir. j'avais gardé des souvenirs assez mitigés au début de ma vie de coureur de prépa marathon finalement chiantes et qui dégoûtent un peu.
Mon moteur c'est trouver des nouveaux coins, nouveaux paysages, profiter de la beauté de ce que la nature nous offre et varier les séances en durée, intensité, heure etc...
Pour les courses de prépa. j'ai l'habitude d'en faire au moins 3 avant un gros objectif l'été.
La difficulté du calendrier du MMB est qu'il est tôt dans la saison et que c'est compliqué pour caler des courses de prépa en montagne avant.
J'ai pris l'habitude de faire
l'UMS qui est une super prépa.
On récupère très vite de ce genre de course en cote uniquement, et cela ne nécessite pas de prépa spécifique.
Ensuite, je fais les plus gros trails avec du D+ autour de là où j'habite, avec un pic entre 40 et 55 km. je relâche un peu une semaine avant et une semaine après, mais cela ne change pas le volume moyen par semaine finalement.
J'ai essayé cette année de faire 2 courses de 30 km sur 2 we de suite, et je confirme que j'étais cramé à la 2ème. Au total, j'avais fait 4 courses avant le 80 MB, et mon bloc 2 courses de suite m'a beaucoup aidé dans la gestion de la préfatigue. Evidemment, je n'avais pas performé sur cette 2ème course, terminant dans les derniers... c'était clairement de la préparation
L'année d'avant, je n'avais pu faire que 2 courses , et j'étais arrivé trop juste sur le Grand Duc, avec au final une galère pour finir. Je n'avais pas assez insisté sur le travail en descente, sur des descentes longues; et j'ai souffert du martyr dans chaque descente à partir de 2 h de course.
Par contre, faire une dernière course 3 à 4 semaines avant l'objectif est optimal.
Je préfère faire quelques courses, car on y prend le rythme, on peut tester grandeur nature le matos ou une routine au ravito, et se rentrer un peu dedans, ce qui est beaucoup moins évident à l'entrainement quand on structure peu comme moi.
Avec tout ça, jusqu'à présent, c'est toujours passé, même si je n'ai pas des résultats extraordinaires. Je ne sais pas si ma petite expérience est transposable, je ne détiens pas la vérité, mais j'essaie des trucs, et en tire le bilan ensuite. Par contre, chacun est différent, et tu pourras tout à fait fonctionner différemment.
une prépa plus poussée assortie d'un régime alimentaire spécifique me permettraient de gagner surement quelques places, mais ce n'est pas mon but, et puis comment ferais-je dans ce cas pour boire librement des bières à 3h du mat sur la ligne d'arrivée et discuter avec les copains?
bref, fais-toi plaisir et profite de la prépa de cette très belle course. Et si tu n'es pas tiré, n'oublie pas qu'il y a plein d'autres très belles courses (à commencer par la MH) dans les Alpes en été