Allure 1 .. 2 .. 3 = E / seuil / VMA ???

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Modérateur: Modos

Allure 1 .. 2 .. 3 = E / seuil / VMA ???

Messagepar racapuche » 10 Juil 2009, 16:59

Bonjour à tous,

je m'en remets à vos esprits éclairés et à vos expériences pour m'illuminer sur un point.
j'arrive sans trop de peine à comprendre le B-A BA de la course a pied.
3 types de sorties que nous travaillons tous ( ou presque tous )
- sortie en endurance < 75% FCM
- sortie au seuil ( bien que trés difficile à définir )
- sortie VMA ( courte ou longue )

Mais à force de parcourir des forums ou plans d'entrainements pour de l'ultra, vers lesquels je souhaiterai aller, je ne trouve plus mes repères habituels.

A savoir qu'il y est plus question d'allures que de sorties E/seuil/VMA.
Je comprends aisément l'allure 1, aisance respiratoire donc < 75 % FCM mais pour le reste c'est le flou complet.

Par déduction l'allure 2 correspondrait au seuil, mais Bruno heubi sur son site parle d'une allure
"environ 1km/h plus vite que l'allure de footing de base" ( donc allure 1 )ce qui est beaucoup trop bas et approximatif pour du seuil.

Quand à l'allure 3, je comprends qu'elle correspond plus à des seances de VMA longue soit dans les 90 à 95 % FCM à la vu des temps 3 - 5 minutes.

J'en déduis perso, que l'allure 2 n'est autre que de la resistance douce, n'ayant en rien la relative précision du seuil ? Pas de seuil donc pour l'ultra ???

Des kikous pour me faire le clair sur les allures ?

Un vrai Schmilbick ce truc !

Merci à vous !
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Messagepar lule » 10 Juil 2009, 17:12

Attention, il existe deux seuils: aérobie et anaérobie!
l'allure 2 doit correspondre au seuil aérobie.
:wink:
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Messagepar Josh Sandall » 10 Juil 2009, 17:22

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les allures d'entraînement

Messagepar BrunoHeubi » 10 Juil 2009, 20:53

Salut,

les allures 1, 2 et 3 sont des allures de footing.

La VMA c'est la Puissance Aérobie

Ce que tu appelles le seuil est pour moi l'Endurance Aérobie. C'est à dire la capacité à utiliser un certain pourcentage de cette VMA en fonction du temps de course.

Pourquoi cette distinction ?
Le seuil, personne ne sait trop ce que c'est et où il se situe pour chaque coureur (pour plus de détails voir ici)
L'Endurance Aérobie se situe en 80 et 90% de la VMA. Ca c'est du concret. :wink:

Bon entraînement
Bruno
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Messagepar racapuche » 11 Juil 2009, 08:01

Merci beaucoup Bruno ! Merci Pied beau.
trés trés interessant vos articles.
J'en retiens donc que le seuil est une donnée trop hasardeuse pour le coureur lambda, et que celui ci résonnera plus en endurance aerobie.

Dois je donc pour boucler, retenir en allure 2 de 80 à 85 % de ma FCMax ?
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Messagepar Velvet » 11 Juil 2009, 09:31

lule a écrit:Attention, il existe deux seuils: aérobie et anaérobie!
l'allure 2 doit correspondre au seuil aérobie.
:wink:


Et qu'y a t il entre ces 2 seuils :?: :idea:

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Messagepar Josh Sandall » 11 Juil 2009, 10:12

racapuche a écrit:J'en retiens donc que le seuil est une donnée trop hasardeuse pour le coureur lambda, et que celui ci résonnera plus en endurance aerobie.
Le "seuil" ça va de l'allure d'endurance à la vitesse au record de l'heure.

Dois je donc pour boucler, retenir en allure 2 de 80 à 85 % de ma FCMax ?

Si tu t'entraînes en vue du marathon > de 80 à 85% de FCM.
Si tu vises le semi marathon, fais aussi des 2000-3000 à 85-88% de FCM.
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Messagepar Josh Sandall » 11 Juil 2009, 10:17

Velvet a écrit:
lule a écrit:Attention, il existe deux seuils: aérobie et anaérobie!
l'allure 2 doit correspondre au seuil aérobie.
:wink:


Et qu'y a t il entre ces 2 seuils :?: :idea:

A+
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Le seuil aérobie, ou seuil ventilatoire1 c'est le niveau supérieur de l'endurance, soit 70% de VO2max ou 80% de FCM.
Le seuil LACTIQUE, le seuil dit "anaérobie" n'étant plus accepté par les physiologistes, c'est la vitesse au record de l'heure.
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Messagepar Velvet » 11 Juil 2009, 10:23

Pied beau a écrit:
Velvet a écrit:
lule a écrit:Attention, il existe deux seuils: aérobie et anaérobie!
l'allure 2 doit correspondre au seuil aérobie.
:wink:


Et qu'y a t il entre ces 2 seuils :?: :idea:

A+
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Le seuil aérobie, ou seuil ventilatoire1 c'est le niveau supérieur de l'endurance, soit 70% de VO2max ou 80% de FCM.
Le seuil LACTIQUE, le seuil dit "anaérobie" n'étant plus accepté par les physiologistes, c'est la vitesse au record de l'heure.


Ok, mais un seuil ça délimite bien 2 zones, non ?
Donc si le seuil aérobie est à 80% de FCM cela veut dire qu'entre 0 et 80% la filière principalement utilisée est l'O2 et qu'au dessus (>80% de FCM) on passe en dette d'O2, donc anaérobie. Donc pour moi il n'y a qu'un seuil, non ?

A+
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Messagepar Josh Sandall » 11 Juil 2009, 10:30

Velvet a écrit:
Pied beau a écrit:
Velvet a écrit:
lule a écrit:Attention, il existe deux seuils: aérobie et anaérobie!
l'allure 2 doit correspondre au seuil aérobie.
:wink:


Et qu'y a t il entre ces 2 seuils :?: :idea:

A+
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Le seuil aérobie, ou seuil ventilatoire1 c'est le niveau supérieur de l'endurance, soit 70% de VO2max ou 80% de FCM.
Le seuil LACTIQUE, le seuil dit "anaérobie" n'étant plus accepté par les physiologistes, c'est la vitesse au record de l'heure.


Ok, mais un seuil ça délimite bien 2 zones, non ?
Donc si le seuil aérobie est à 80% de FCM cela veut dire qu'entre 0 et 80% la filière principalement utilisée est l'O2 et qu'au dessus (>80% de FCM) on passe en dette d'O2, donc anaérobie. Donc pour moi il n'y a qu'un seuil, non ?

A+
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Têtu hein! y a pas de seuil!!! seulement une zone, le "seuil" ça existe seulement pour ceux qui jouent toujours les borderline, il s'y raccrochent.
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Messagepar Josh Sandall » 11 Juil 2009, 10:34

"L’endurance peut être mesurée par le facteur F (« F » comme fraction de VO2max utilisée sur une durée d’effort donnée). La détermination de ce facteur « endurance » mis en évidence par François Péronnet (Professeur à l’Université de Montréal) nécessite une série d’épreuves épuisantes avec la mesure des échanges gazeux respiratoires. Pour simplifier, on peut utiliser la relation liant le pourcentage de la vitesse associée à VO2 max (ou vitesse maximale aérobie) et le temps record sur les distances de compétition. Il est également d’usage plus courant de rechercher la vitesse (cf. encart 1 et encart 2, figures 2a et 2b concernant la lactatémie et la cinétique de la consommation d’oxygène en fonction de la vitesse) et la fraction d’utilisation de la consommation maximale d’oxygène à laquelle la glycolyse est trop rapide pour la resynthèse de l’équivalent réducteur NADH en NAD (nicotine adénine dinucléotide) dans la chaîne respiratoire. Cette vitesse, appelée vitesse « au seuil lactique » ou plus abusivement « seuil anaérobie » depuis les années 60 apparaît entre 60 et 90 % de la vitesse à laquelle on atteint la consommation maximale d’oxygène. Cette appellation de « seuil anaérobie » est abusive puisque l’accumulation lactique consécutive à la réduction de l’acide pyruvique en acide lactique (qui va se dissocier en ion lactate et proton hydronium (H+) entraînant la baisse du pH musculaire et sanguin) est surtout due au recrutement de fibres rapides qui ont beaucoup d’isoenzyme LDH de forme M (transformant l’acide pyruvique en acide lactique) et non de forme H (favorisant, comme dans le cœur, la transformation de l’acide lactique en acide pyruvique). L’intensité de la contraction musculaire qui dépend de la force imposée (accélération d’une masse), conditionnant un travail (force appliquée sur une distance) puis une puissance (travail produit par unité de temps) détermine un flux de calcium qui lui-même stimule (par le messager AMP cyclique) la transformation de l’enzyme phosphorylase inactif en actif. Cet enzyme est responsable de la glycogénolyse lactique (cassure du glycogène, forme de stockage animal de molécules de glucose) qui va aboutir à une activation de la LDH-M et donc une accumulation d’acide lactique. L’appellation « seuil lactique » est peut- être moins équivoque puisqu’elle ne fait que constater, sans sous-entendre une quelconque anaérobiose, l’accumulation lactique. Si l’athlète est capable, après une période d’entraînement, de courir plus vite avant d’atteindre le seuil d’accumulation lactique, c’est qu’il aura moins sollicité ses fibres de type rapide et qu’il aura augmenté ses enzymes oxydatives. En moyenne, un coureur est capable de courir un marathon à une vitesse égale à 90-95 % de la vitesse au seuil lactique, soit au maximum à 80-85 % de sa consommation maximale d’oxygène."
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Messagepar racapuche » 11 Juil 2009, 10:39

Ca devient un peu trop hardu pour moi.
Je vais retenir all2 comme 80-85% de la FCmax pour un entrainement ultra ce qui devrait correspondre donc, au km/h de plus qu'en E, comme le dit si bien Bruno sur son site.
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Messagepar Josh Sandall » 11 Juil 2009, 13:40

Un peu moins ésotérique.

"Depuis quelques années, il apparaît que certains paramètres métaboliques mesurés au cours d'un exercice progressif pourraient être de fidèles indicateurs de la capacité d'endurance. Différents termes comme le "seuil anaérobie", le "seuil d'accumulation d'acide lactique", le "seuil à 4 mM" ont été introduits par différents auteurs pour caractériser la vitesse submaximale de course. Cette vitesse au seuil est également largement utilisée par l'ensemble des entraîneurs et scientifiques afin de planifier précisément les entraînements des athlètes.
L'étude de la zone transitionnelle, où le métabolisme aérobie n'est plus capable à lui seul de fournir l'énergie nécessaire (Fig. 2, courbe verte) à la poursuite de l'exercice, est à l'origine du concept de seuil anaérobie ou SAAL (7). Il représente l'intensité d'exercice au-delà de laquelle la production de lactate s'élève de façon exponentielle. Reposant sur des données statistiques, la lactatémie de 4 mM est la valeur correspondant au seuil, au-delà duquel la glycolyse anaérobie intervient de plus en plus pour fournir un débit énergétique élevé par recrutement des fibres musculaires IIb (rapides glycolytiques) (8).
De façon concomitante à l'élévation brutale du lactate, se produit une cassure de la courbe ventilatoire (Fig. 2, courbe rouge) marquée par une hyperventilation, une augmentation de la fraction de CO2 dans l'air expiré et une augmentation du quotient respiratoire (seuil ventilatoire).
• L'intérêt de la mesure du seuil lactique
En pratique sportive, l'intérêt de la mesure du seuil lactique ou SAAL est double :

- d'une part, pour la prédiction de la performance : la vitesse de course au SAAL a été étroitement corrélée au niveau des temps réalisés sur des épreuves de course de 10 000 m et plus encore de marathon (9 et 10) ;

- d'autre part, il permet une mesure de l'aptitude à l'endurance. Le résultat d'un entraînement en endurance intense élève en effet le seuil exprimé en pourcentage de VO2max. Chez des athlètes peu entraînés, il est déjà atteint entre 70-75 % de VO2max, tandis que chez des athlètes très entraînés, il n'est atteint qu'à 90 % de VO2max (Fig. 3).
Par conséquent, il existe un haut niveau d'endurance quand le seuil lactique commence à être dépassé pour 80-90 % de VO2max. Dans chaque cas individuel, l'atteinte de ce seuil peut être repérée par rapport à la puissance fournie, à la vitesse de course, à la consommation d'oxygène et surtout par rapport à la fréquence cardiaque. La mesure en laboratoire permet alors de connaître un critère d'intensité relative et optimale d'un entraînement.
Les méthodes d'entraînement à partir des résultats de laboratoire
Chaque entraîneur ou médecin-physiologiste détermine ses méthodes en fonction d'une classification qui lui est propre. Pour les médecins-physiologistes, la nature, l'intensité et le volume d'effort seront les principaux paramètres qui détermineront les effets de l'entraînement. En revanche, l'entraîneur aura tendance à introduire beaucoup plus de nuances dans ses conceptions par la connaissance particulière de ses athlètes. L'évolution de l'entraînement a favorisé une prolifération du vocabulaire technique tout en respectant les principes de base de la physiologie de l'effort. Si l'on admet l'intensité d'effort comme unité de référence, nous proposons six zones de travail comprises au travers de deux notions particulières que sont la puissance maximale du métabolisme aérobie (PMA) représentée comme étant la faculté à résister à la fatigue, et la capacité énergétique aérobie (CEA) identifiée par la faculté à durer dans le temps d'exercice. L'ensemble des résultats de tests progressifs triangulaires de laboratoire servant à objectiver la consommation maximale d'oxygène peut donc être synthétisé pour faciliter l'accès à la planification de l'entraînement de l'athlète testé (Fig. 4).
Pour améliorer la condition physique de sujets non-entraînés à un haut niveau de réalisation, certaines conditions spécifiques peuvent être mises en place dans un souci de progrès rapide :
• l'intensité d'entraînement doit varier entre 60 et 90 % de la réserve de la fréquence cardiaque (différence entre FCmax et FCrepos). Ce niveau correspond à 50 et 85 % de VO2max. Il a été clairement démontré que des entraînements à cette intensité de travail pouvaient entraîner une diminution de la fréquence cardiaque lors de l'effort (Fig. 5) (11)."
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Messagepar JLW » 11 Juil 2009, 14:38

Merci Pied beau, très intéressant, il manque juste les figures qui sont référencées. :wink:
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