par bouyoulol » 28 Oct 2008, 11:54
Bon je voulais vous raconter en détail la course.
Comme vous le savez 42km 1600 mètres de dénivelé positif = en équivalence kilométrique c’est égal a un 58 km…
Le parcours 4 montée pour autant de descentes, avec une seule partie réellement roulantes (c'est-à-dire courir vraiement) sur 5km au milieu du parcours…
Départ de la course 13h15, 23 degré a l’ombre…
Quelques chiffres : 3 x deux litres d’eau de consommé, 8 pates de fruits pour le sucre, un coca pris au 28ème km, après la course 6 kilo de perdu (ça c’est du régime), 585 ème a l’arrivé sur 830 partants (170 abandons)
Déroulement de la course : après 1 petit kilomètre de « plat », on attaque tous de suite une montée assez chaude, mais qui passe sans trop de pb, la descente elle est un vrai plaisir, un single track, chemin où nous sommes tous les uns derrières les autres mais sous les sapins, sa galope sévère, tous le monde se fait plaisir, mais c’est sans compter le mur qui nous attend… on a a peine fait 4-5 km… et la une montée de ouf, mon père était a ce moment derrière moi… je lui balance si on continue a montée de vais pouvoir avoir un autographe de Dieu…
Et ben ça a continué a montée… mon père est passé devant moi a ce moment pour me « tirer » (je regarde ses chaussures et j’avance ) mais j’ai commencé a avoir un contracture au mollet gauche qui ne partira plus… on etait je pense au 8ème km…
On monte et on monte, les gens souffrent, tous le monde bois et crève de chaud…
Après deux heures course, et cette montée qui n’en finissait plus, nous voila au premier ravittaillement…
Dans la tete de chacun on se dis on a fait le plus dur… on va s’ensortir… tous les coureurs sont géniaux, on se motive, on s’entraide quand ça deviens dur…
Petite descente gentillette, on récupère, on s’alimente et on commence une montée appellée « Le Tombeau du Géant »… et ben le géant il l’est c’est garantie…
La sa deviens dur… le parcours est une succession de passage de rocher, d’éboulli ect… personne ne peux courir… je vois les gens s’arreté les uns après les autres pour reprendre leur souffle, moi mon cardiofréquencemètre fait que de sonner en alerte car je dépasse ma fréquence cardiaque maxi (je suis montée a 120%) lol
Voila on a fini cette montée qui fini de fracasser nos organismes, nous sommes plusieurs a etre sur le bas coté a s’étirer, se masser, pour certain et pour moi-même vomir ce qu’on a eu tort d’ingurgiter durant la montée et que l’estomac ne supporte pas…
On est sur le plus facile du parcours sur 5-6 km un faux plat assez roulant, certain marchent pour récuperer, d’autres peuvent enfin courir, d’autres cogitent, d’autres pleurs, moi je suis plus la… j’ai l’esprit ailleurs, mes jambes avancent, mais ma tete ne calcul rien…
Kilomètre 18, enfin on descent… enfin descendre c’est vite dis, disons qu’on regarde en bas le chemin parlequel on dois passer, une dame devant moi, un mec derrière, nerveux on se tape un fou rire, le truc c’est un mur… je vous jure c’est descendre de la tour eiffel mais sans prendre l’ascenceur ni les escalier…
Bon on se lance, la nana me laisse passer devant… les descentes c’est bon pour moi, ça repose mais mollets qui n’arrivent meme plus a se decontracter, ce sont deux bloquent de pierre, qui subissent les assaults des crampes… je vous sincèrement dans cette descente j’ai pris du plaisir car j’ai pris pleins de risques, j’ai galopé, plus vite qu’une gazelle… deux km de descentes… et la on sait qu’on est a mis parcours…
Ce qui est bien dans ce type course c’est que les gens savent que tu en chient, et sur ton dossart on vois bien ton prénom… quand tu l’entends tu a l’impression que tous tes amis sont la pour te pousser d’aller vers l’avant, te dire a ton corp que patron c’est toi et que meme avec une jambe en moins tu avancera quand meme.. ; et je vous jure que vous avancez…
Km21… la montée la lus dur… je peux meme pas vous décrire car je trouve rien pour comparer… ça a été vraiement terrivble, surtout qu’on savais qu’il y avais encore 5 ou 7 km pour avoir le deuxième ravitaillement en eaux…
Durant la montée je v érifier, je commence a plus avoir grand-chose dans ma réserve d’eau… putain faut que je gère… et le soleil qui lui t’écrase le crane… te ruine les jambes…
Dans cette montée j’ao croisé a peu près 4 secouristes pour une vingtaine de personne proche de la crise cardiaque… un qui tremblais tellement… que meme allongé sur le sol il pouvais pas s’arréter… trop dur vraiement trop dur…
A partir du début de cette ascension, j’ai commencé a fonctionner au mental… je m’explique, vous prenez les pires moments de votre vie, et vous vous dites que c’est rien comparer a ou vous etes en ce moment, après vous prenez les meilleurs moment et vous pensez qu’a ça… tous ce qui vous viens par la tete et qui est positif c’est équivalent a un coup de fouet derrière le crane…
J’accroche un groupe de 4 mecs et on se regarde… pas moyen on doit monter…
On arrive en haut… on s’arrete… pas envie de parler… dans les regards chacuns se comprend… on se sépare, chacun tentant de courir comme il peux… moi c’est 100 mètres de course, un crampe, 100 metre de course une crampe…
Mais moi qui me disais j’ai tout vu c’est bon je peux continuer… ah ben non quel con… faut descendre… bon ça je vous dit rien on peux rien dire… c’etait de la descente… ouais mais sans corde et sans baudrier… j’ai croisé un mec le crane qui pissait le sang… il venait de tomber sous les yeux d’un secouriste dans cette descente où meme le plus habile des quadripède se casseraient une jambe… pas lol
27km j’entend crier… je suis au milieu de la descente, des voix me parviennent « allé Sylvain »… je reconnais ma mère et anne sophie… et pleins de spectateur… on m’ordonne de continuer de ne pas abandonner… je bois un coca (merci monsieur coca cola… vive le sucre ) on me remonte le moral, je remplit mon sac d’eau et je repars accompagne par anne so qui me dit encore 12km et la plus dur montée apparemment. .. ben bien sur ta pas vue les autres… lol
Ça fait 05h35 que je suis parti… et mon père est passé par là y’a deja 30 minutes… quel petit con…
Bon j’avoue la montée etait un peu costaude… mais après le coca, d’avoir vu la famille… et de savoir que lmon père tiens le coup, qu’il est devant… ben c’est un peu comme si un mec vous coursait pour vous marquer au fer rouge… vous cavalez sans meme vous posez de question… de toute façon on s’en plus trop les pb de son corps… on monte et on monte et on croise personne… tous seul pratiquement pendant les 12 derniers km …
Le temps passe, les kilomètres aussi mais moins vite… la nuit approche on sort la lampe frontal pour voir devant sois…
Et la on commence a avoir la trouille… de beaucoup de chose mais on y pense… il y a encire 7 km avant l’arrivé… on commence la dernière descente, on essaye de voir au mieux devant soi, en priant pour ne pas tomber, ne pas se tordre une cheville… bref on veux finir… le début de la descente super… mais après 1 ou 2 km je rejoint un groupe de 4-5 personnes, on se motive, on accléère, on crie pour se prévenir des rochers, des racines… et la boum… première chute… ma tete passe a 10 cm d’un putain de cailloux… d’une pierre ou d’une montagne lol de toute façon peu importe la taille si je me la prenais je m’éclatais le crane… tous le monde s’arrete, on prend soin de moi quelques instants, je leur dit de partir, que ça va aller… mes jambes on la trambelottes, je pisse le sang de cuisse et de la main…
Je m’en fout je repars… quelques minutes passent et re boum… putain de racine je l’avais vu mais pas la force de lever la jambe…. Putain de jambe…
Je repars après mettre mis deux claques, j’hurle un bon coup, et la je crois que j’etais plus tres sein d’esprit, j’ai dit pleins de trucs pas vraiement cohérent… mais on se motive avec ce qu’on peux… comme on peux… on se met des claques au mental…
Et après 07 de course on entent la musique, on vois des lumières, une ville se dessine, après 40 km on se croirait au paradis, fini le purgatoire, les gens sont la, vous applaudissent, votre petite femme est la, elle fini les quelques centaines de metre avec vous, vous buvez ces instants de délivrances, vous regardez autour de vous, vous pleurer, heureux d’avoir fini, content de l’avoir fait, envie de rien jsute de regarder derrière soit et ce dire putain je l’ai fait… j’ai fait chier ma famille, mes collègues, j’ai pensez a chacun d’eux pendant 40 km, pendant 07h mais voila je l’ai fait…
Parce qu'il y a toute une jeunesse qui te suit mon frère