centori a écrit:dans le "civil" on va être bourgeois, prolo, ouvrier, cadre, profession libérale etc...
au départ d'un trail on est tous en short, avec un sac d'hydratation, et avec des moyens physiques différents.
mais tous avec une envie de se faire plaisir. le sport, et le short ça abolit les différences et les barrières.
Wahoo, c'est fort, ça ! Pour un peu, on pourrait même dire que le trail abolirait les classes sociales !
Sauf que non. En effet, il n'y a pas de différences et de barrières sur la ligne de départ... elles ont déja été soigneusement gommées en amont !
Selon une enquête menée en 2013 auprès de plus de 2 000 pratiquants par le Think
Tank Trail, la moitié des traileurs appartiennent aux CSP + (dirigeants, cadres
supérieurs et moyens, professions libérales) et un cinquième d'entre eux ont des
revenus supérieurs à 50.000 euros par an
SourceAutre chiffre, plus récent, 69% des participants à la SaintéLyon sont des CSP+ (chiffre trouvé dans le guide du coureur 2022, on doit retrouver le PDF avec un peu de recherche).
Donc
70 % de CSP+ dans l'(ultra)-trail... mais seulement
20% dans la population française.
Mais ce serait bien sûr un sport ouvert à tous qui abolit les différences, bien sûr...
Ca, c'était pour l'analytique. Pour l'empirique, moins précis, mais plus fendard, une expérience est de se retrouver à traverser le parking lors d'une course d'un ultra-trail : le royaume des SUV et des berlines (même si j'ai pu observer une arrivée des Tesla, pour la conscience écologique uniquement, et pas du tout pour le statut social, certainement !). On y sent clairement l'entre-soi constitué de consultants, chefs de projets senior et directeurs financiers en tout genre !
Une bonne barrière financière à l'entrée, et on se retrouve enfin entre gens de bonne compagnie, à disserter à l'arrivée sur la grandeur de l'esprit trail !